La Centrale d’achat de l’Etat de Vaud (CADEV) achète le matériel de bureau, le matériel informatique et les fournitures selon des critères de développement durable en collaboration avec l’UDD. «Ces critères varient en fonction des objets. Généralement, on évalue toute la chaîne de production et pas seulement le produit final», explique Eric Aellen, directeur de la CADEV.
Pour une table en bois, la CADEV vérifiera dans la mesure des moyens existants la provenance du bois, la manière dont il est transformé, les différents produits utilisés dans la composition du produit fini et l’engagement social de l’entreprise. «La garantie du respect de ces différents critères se fait avant l’achat, grâce une adéquation avec le cahier des charges que nous avons élaboré préalablement à l’appel d’offre. C’est un travail pointu car nous devons connaître toute la chaîne de production», développe Eric Aellen.
«Pour les achats du quotidien, les fournisseurs de la centrale d’achat s’engagent à respecter les aspects du guide romand pour les marchés publics les concernant, notamment les aspects liés aux charges sociales du soumissionnaire, le respect des usages professionnels et des conditions de base relatives à la protection des travailleurs, l’égalité de traitement entre hommes et femmes, le respect des prescriptions fédérales et cantonales de la législation sur la protection de l'environnement» complète-t-il. La CADEV s’appuie également sur le Guide des achats professionnels responsables, publié en 2010 par l’UDD en collaboration avec le Canton de Genève et la Confédération.
L’exemple du partenariat romand des achats informatiques
Dans le cadre des achats informatiques, la CADEV fait partie du partenariat des achats informatiques romands (PAIR) qui est une association sans but lucratif. De nombreuses collectivités publiques en sont membres, dont certains cantons et villes romands, la Fédération des hôpitaux vaudois ou le CHUV.
L’achat de matériels informatiques fait l’objet d’appels d’offre groupés. «Cela nous permet d’avoir du matériel adéquat aux meilleures conditions», explique Eric Aellen. Dès 2010, le PAIR a ajouté des critères de développement durable avec l’aide de l’UDD. «Certains critères sont éliminatoires comme l’absence de certains labels. Ce sont des commandes d’envergure qui ont un impact direct sur les fabricants», souligne Eric Aellen. Aujourd’hui, les critères sociaux de développement durable ont un poids de 20% sur le total des critères d’adjudication.