La Gazette

n°267
28 janvier 2016

À la une

Deuxième rendez-vous Volteface: un autre regard sur les énergies renouvelables

Quel sera notre rapport à l’énergie en 2049? Si les écoles d’ingénieurs envisagent la question de façon essentiellement technique, Volteface l’appréhende sous l’angle social. Lancée il y a un an et demi, la plateforme organise son deuxième rendez-vous le 9 février à l’Université de Lausanne, bâtiment Amphimax. Ouvert à tous, l’événement est né d’un partenariat entre l’Université de Lausanne et Romande Énergie, avec un soutien de l’État de Vaud.

Volteface, c’est d’abord de la «recherche-action». Chacun des treize projets soutenus associe des chercheurs et des professionnels actifs dans le domaine concerné (voir encadrés). Pour Nelly Niwa, cheffe de Volteface, c’est une des forces de la plateforme. «Ainsi, le résultat ne devrait pas dormir dans un tiroir! C’est de la recherche qui génère de l’action sur le terrain», précise cette chercheuse qui a aussi été urbaniste dans la commune de Morges.

Un projet qui intéresse l’État

Grâce à ses approches sociétales multiples (comportementale, spirituelle, voire même imaginaire) de la transition énergétique, la plateforme Volteface pourra certainement nourrir la réflexion sur les problématiques environnementales du Canton. «Lorsqu’il est question d’énergie, explique Dominique Reymond, directeur adjoint à la Direction de l’énergie (DGE-DIREN) de l’État de Vaud, on a tendance à s’occuper surtout de financements ou de technique, mais on néglige trop souvent les enjeux de société. Prenez l’éolien, par exemple. Ce qui pose problème pour le développement de cette énergie renouvelable dans notre canton, ce ne sont pas les aspects techniques ou financiers, mais bel et bien une perception subjective qui est affaire de valeurs. Les valeurs sociétales prennent le pas sur la valeur technique ou monétaire, en somme.»

Un Canton impliqué

L’État, intéressé par les résultats, s’implique à plusieurs niveaux, détaille Nelly Niwa. Il y a bien sûr le soutien financier. Mais également des discussions régulières avec la DIREN, qui suit avec intérêt l’avancée de Volteface. Laurent Balsiger, directeur de l’énergie et Cornelis Neet, directeur général de l’environnement font d’ailleurs partie du comité scientifique qui a choisi les projets finalement soutenus. Enfin, des collaborateurs de l’État contribuent au contenu même de la réflexion, en participant activement aux ateliers organisés ou en mettant leur expertise et leur connaissance du terrain au service de plusieurs projets.

Rendez-vous le 9 février

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Le scénario «transition», imaginé par les chercheurs de Volteface et illustré par Louiza, propose une vision participative et coopérative de la transition énergétique. Le citoyen en est le moteur principal -
(Louiza).

Fermez les yeux et projetez-vous en 2049. Comment consommons-nous l’énergie? Sommes-nous en crise, par manque de ressources? N’avons-nous rien changé à notre façon de vivre? Sommes-nous tous équipés d’outils technologiques nous aidant à consommer intelligemment? C’est autour de tels futurs possibles que tournera la rencontre du 9 février. Les acteurs, chercheurs ou professionnels, engagés dans Volteface exposeront au public quatre scénarios énergétiques qu’ils ont élaborés ensemble lors d’un atelier cet automne.

Rendez-vous Volteface
9 février 2016, 17h-18h30
Université de Lausanne, Bâtiment Amphimax

Métro M1 – Arrêt UNIL Sorge

Entrée libre et gratuite

Inscription par mail: evenement(at)volteface(dot)ch

Seront notamment présents le recteur de l’UNIL Dominique Arlettaz, les conseillères d’État Anne-Catherine Lyon et Jacqueline de Quattro, ainsi que le directeur de Romande Énergie Philippe Durr.

> Consulter le programme détaillé

Le 9 février, à l'Université de Lausanne, aura lieu une grande rencontre organisée par la plateforme Volteface. Quatre futurs énergétiques possibles ont été imaginés. Ils seront soumis au vote du public.
Le 9 février, à l'Université de Lausanne, aura lieu une grande rencontre organisée par la plateforme Volteface. Quatre futurs énergétiques possibles ont été imaginés. Ils seront soumis au vote du public.

Deuxième rendez-vous Volteface: voir la VIDÉO

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Vidéo: Projet Volteface - Zoom sur le projet «La durabilité des comportements durables»

> Voir la VIDÉO

Volteface, en bref

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Des dessinateurs ont mis en image les quatre futurs énergétiques élaborés par Volteface. Dans le scénario «Wattlen», la Suisse, en temps de crise, rationne sa consommation d’énergie et augmente sa production d’énergie locale - (Denis Martin).

La plateforme Volteface a été lancée en 2014 (voir La Gazette n°257). Un premier grand rendez-vous public a eu lieu en février 2015. Il s’agissait à ce stade d’un appel à projets qui envisagent la transition énergétique sous un angle social. Le pari était de «répondre à des problématiques de terrain et fournir des résultats concrets, directement utiles», en associant universitaires acteurs du domaine énergétique. Trente-quatre projets ont été soumis; le comité scientifique de Volteface en a retenu treize l’été dernier. La réflexion engagée se déploiera jusqu’en 2017 et sera ponctuée de grands rendez-vous publics et de workshops entre spécialistes.

L’État de Vaud soutient le projet Volteface à raison de 600'000 francs, soit environ un tiers du financement total, porté conjointement avec l’Université de Lausanne (UNIL) et Romande Énergie. Les fonds proviennent du programme «100 millions pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique», lancé en 2012 par le Conseil d’État. Douze millions ont été attribués à des projets de recherche: cinq de l’École polytechnique fédérale (EPFL), trois de la Haute École d’ingénierie et de gestion et un de l’UNIL.

> Site du projet Volteface: volteface.ch

> Rejoindre la communauté Volteface

> Plus d'informations sur le programme 100 millions pour les énergies renouvelables

Associer locataires et propriétaires autour de la transition énergétique

Le projet de la professeure Katia Horber-Papazian, de l’Institut de hautes études en administration publique à l’UNIL, a été retenu par le comité scientifique de Volteface. Son but est de développer des propositions qui concilient les intérêts des locataires et des propriétaires en matière de transition énergétique. «Dans le secteur du bâtiment et des ménages, explique la chercheuse, il y a un fort potentiel d’économie énergétique. Plus de 50% des gens sont locataires en Suisse. Leur possibilité d’intervention sur les bâtiments ou l’électroménager de leur domicile est faible. Mais ils peuvent être attentifs à leur consommation d’électricité ou de chauffage par exemple, ou inciter le propriétaire à prendre des mesures». Une enquête sera menée auprès de propriétaires et de locataires pour déterminer leur sensibilité sur ce sujet, les zones de blocage et les conditions de leur implication dans la question. Puis, des mesures seront mises en discussion auprès de locataires et de propriétaires et leur potentiel d’économie d’énergie sera testé sur les bâtiments. Suite à quoi, des propositions de mesures seront adressées aux acteurs concernés, dont les autorités cantonales. Un groupe d’accompagnement a été constitué, avec des représentants de l’ASLOCA, de la Fédération romande des consommateurs, de la section vaudoise de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier, un professeur de l’EPFL ainsi qu’un responsable de l’énergétique des bâtiments de la DIREN. Des rencontres auront lieu aux moments charnière de l’étude. «C’est un regard externe qui permettra de valider notre démarche et de discuter de nos conclusions et propositions», souligne l’enseignante.

> Lire le descriptif du projet

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Actualités

Hommage à Laurent Rebeaud

Ancien chef du Bureau d’information et de communication, Laurent Rebeaud a été victime d’un accident de moto, début décembre, à 68 ans. Il avait pris sa retraite en 2012, après une carrière bien remplie de journaliste et d’homme politique – il fut un écologiste de la première heure. Le chancelier Vincent Grandjean se souvient du parcours de l’homme qui a contribué à la modernisation de la communication de l’État.

Dans quelles circonstances Laurent Rebeaud a-t-il commencé sa carrière à l’État?

Il a été engagé en 1997, à une époque caractérisée par les réorganisations profondes opérées au titre de la modernisation de l’administration, typiques des années nonante. Le Canton, qui vivait une situation de crise, l’avait recruté pour son expérience de la communication et du monde politique. L’organisation de la communication était alors embryonnaire, avec des moyens limités. Il n’y avait pas de véritable coordination stratégique.

Que lui doit-on?

Laurent Rebeaud a été un acteur très important de la coordination de la communication autour d’une stratégie portant la marque du collège gouvernemental. Il a fait du Bureau d’information et de communication (BIC) un organe transversal. Il a développé l’information interne autour de La Gazette notamment et a été précurseur dans la communication au travers du web. Il aura marqué de son empreinte une époque récente et pas encore tout à fait révolue. Mais dans la communication, l’évolution est si rapide qu’aujourd’hui les enjeux se présentent de manière sensiblement différente.

Avez-vous un une anecdote particulière liée à Laurent Rebeaud?

Un fait me revient des toutes premières années de son activité. Le Conseil d’État avait convenu que pendant quelques mois, chacune de ses séances débuterait par l’écoute d’un morceau de musique choisi à tour de rôle par ses membres, le chancelier et le chef du BIC, qui participait alors aux séances. Quand ce fut le tour de Laurent, il vint non pas avec un CD, mais avec sa clarinette et interpréta un morceau de son répertoire, en musicien de jazz accompli qu’il était. C’était lumineux: une facette de sa riche et attachante personnalité.

(photo: A. Gil)

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Vérifier un référendum populaire: mode d’emploi

Le 20 mars 2016, le référendum sur le volet vaudois de la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) sera soumis au vote populaire. La loi avait été acceptée par le Grand Conseil le 29 septembre 2015. Que s’est-il passé entre ces deux moments? Vincent Duvoisin, juriste au Service des communes et du logement dans la section des droits politiques, raconte la procédure.

À la veille de Noël, le Service des communes et du logement (SCL) était en pleine agitation, Rue Cité-Derrière. Lundi 21 décembre, dix grands cartons de listes signées et validées par les communes avaient été livrés par le comité référendaire. Le mardi matin, dix collaborateurs du SCL étaient mobilisés pour recompter les signatures récoltées à Lausanne. Mercredi matin, ils étaient encore huit pour vérifier les listes des autres communes vaudoises. Une telle opération n’est pas fréquente. «Il y a environ deux référendums tous les trois ans», estime Vincent Duvoisin.

Vérifier les listes et l’argumentaire du comité référendaire

Dès que le texte de loi a été publié dans la Feuille des avis officiels (FAO), le 2 octobre 2015, le comité référendaire a pu déposer l’argumentaire du référendum ainsi que ses listes auprès du SCL et du Service juridique et législatif. Après confirmation de la validité de ces documents, la demande de référendum a été publiée le 9 octobre dans la FAO. «Il faut faire vite, sinon le délai est écoulé», précise Vincent Duvoisin. En effet, à partir de la publication de l’acte contesté dans la FAO, le comité référendaire a 60 jours pour rassembler 12'000 signatures valides et les transmettre aux communes. Dans le cas de la RIE III, le comité référendaire avait jusqu’au 1er décembre.

Un tour par les communes

Les communes disposent ensuite de deux semaines pour vérifier, grâce à leur registre des habitants, que les signataires du référendum sont bien domiciliés sur leur territoire et ont le droit de vote. Les signatures non valables sont tracées; un tampon atteste que la liste a été contrôlée.

Compter les signatures validées par les communes

Cette opération terminée, le comité référendaire a déposé ses listes au SCL le 21 décembre. Ce dernier compte alors les signatures, en vérifiant que les listes ont été validées par les communes. «Nous reprenons le décompte de chaque commune et voyons à quel résultat nous arrivons, explique le juriste. Si le résultat est très serré, nous recomptons. S’il y a un problème avec le travail d’une commune, nous leur demandons de revoir la liste en question. Mais c’est très rare.»

Publier le résultat dans la FAO et lancer la procédure de votation

L’aboutissement du référendum, avec le nombre exact de signatures récoltées (14'259), a été publié dans la FAO du 29 décembre. Entre temps, le Conseil d’État avait choisi la date de la votation (qui doit légalement se tenir dans un délai de six mois) et publié l’arrêté de convocation dans la FAO du 22 décembre. Cet arrêté, qui détaille la procédure du futur scrutin, est également affiché dans les communes vaudoises.

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Mercredi 23 décembre, une équipe du SCL recomptait les signatures valides sur les listes livrées deux jours plus tôt par le comité référendaire dans les cartons ci-derrière -
(mm).

Et après…

À partir du moment où un référendum a abouti, le SCL et le Bureau d’information et de communication coordonnent la conception des bulletins de vote et de la brochure où figureront le texte de loi ainsi que les argumentaires du comité référendaire et de l’État. L’impression et l’envoi du matériel aux électeurs sont assumés par le Centre d’édition de la Centrale d’achats de l’État de Vaud au Mont-sur-Lausanne. Dernière étape pour le SCL: s’occuper de la logistique informatique du scrutin, en configurant le logiciel Votelec. Enfin, une fois que la votation est «entrée en force», c’est-à-dire lorsque le résultat du scrutin a été publié dans la FAO, les listes signées récoltées par le comité référendaire, conservées au SCL, peuvent être détruites.

En bref

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Passé le délai de 60 jours, les signatures recueillies sont vérifiées par les communes. Un tampon est appliqué sur les listes validées (en haut à droite du formulaire sur l'image) - (mm).

Le référendum populaire permet d'obtenir qu'une loi ou un décret adopté par le Grand Conseil soit soumis au vote du peuple pour acceptation ou refus. Pour y parvenir, le référendum doit obtenir 12'000 signatures valables dans les 60 jours. Ce délai de 60 jours court depuis la publication de l'acte contesté dans la FAO.

> Plus de détails sur la procédure

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Reportage

Une publication historique

Fondée en 1833, elle paraît les mardis et vendredis, en version papier et numérique. Elle contient – entre autres – les textes de lois, décrets et règlements adoptés par le Canton, les appels d’offres publiques et mises au concours, les demandes de permis de construire ou encore les mutations du registre du commerce.

Elle, c’est la Feuille des avis officiels (FAO) du canton de Vaud. Cette publication fait office de relais entre l’État, les citoyens et l’économie vaudoise. Chaque avis officiel, loi ou règlement doit y paraître au moins une fois.

Une plate-forme d’officialité

«La FAO est une plate-forme qui garantit l’officialité de l’information, explique Laurent Koutaïssoff, chef du Bureau d’information et communication (BIC) de l’État de Vaud et responsable du contenu rédactionnel de la FAO. C’est à la fois l’organe de communication de l’État pour publier les textes officiels et le moyen utilisé par des tiers pour officialiser une publication.» Par exemple, le délai pour déposer un référendum est fixé à 60 jours après publication de la décision dans la FAO. Ainsi, les signatures du référendum sur le volet vaudois de la RIE III devaient être assemblées mardi 1er décembre 2015 au plus tard, puisque le projet de loi était paru le vendredi 2 octobre. De même, pour une élection ou une votation, ce sont les résultats publiés dans la FAO qui font foi.

Évolution(s)

Pour rester attractive, la FAO a opéré plusieurs mues depuis 1833. La dernière date d’avril 2014. «Une nouvelle charte graphique a été développée afin de redynamiser le produit, tout en conservant les repères et le style appréciés des lecteurs», explique Steve Burnier, directeur commercial aux Presses Centrales Lausanne SA (PCL), où est imprimée la FAO. «C’est un journal officiel utilisé par de nombreux professionnels dans le cadre de leurs activités, il s’agit donc de ne pas révolutionner son concept, mais plutôt de le retoucher au fur-et-à-mesure des évolutions et des attentes.»

Ce changement de graphisme est allé de pair avec l’amélioration du contenu en pages une et trois. Laurent Koutaïssoff précise: «il y avait une volonté de régulariser et pérenniser le rédactionnel. Nous développons les informations officielles de la semaine en cours, en donnant la parole à celles et ceux qui, au sein de la fonction publique, gèrent le dossier.» Autre nouveauté, la publication systématique des décisions hebdomadaires du Conseil d’État dans l’édition du mardi.

Les mandats de réalisation et de commercialisation de la FAO doivent être remis au concours en 2017. Dans cette perspective, la Chancellerie d’État, éditrice du journal, poursuit sa réflexion sur l’avenir de la publication.

> Le site de la FAO: faovd.ch

> Plus d'informations sur la FAO

Du côté des PCL: des lecteurs attachés au papier

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La FAO est imprimée chaque lundi et jeudi sur les rotatives des PCL à Renens. Les exemplaires sont ensuite acheminés à la poste avec le véhicule de l'entreprise - (J.-B. Sieber - ARC).

Les Presses Centrales Lausanne (PCL) impriment la FAO depuis 180 ans. Fondée en 1777, l’entreprise imprimait à ses débuts la Gazette de Lausanne. C’est de ses presses qu’est sorti l’Acte de Médiation proclamant la souveraineté du Canton de Vaud en 1803! 72 collaborateurs y travaillent.

Les PCL se chargent de la mise en page de la FAO. Les données, comme celles du Registre du commerce, arrivent par flux automatisés, explique Steve Burnier, directeur commercial. «Nous réalisons l’impression à Renens sur une rotative journal. Les exemplaires sont ensuite adressés puis acheminés à la poste. Ce rituel a lieu deux fois par semaine.»

En 2012, d’entente avec l’État de Vaud et Publicitas, les PCL développent un site Internet (faovd.ch). «À l’heure où la plupart des médias avaient déjà décliné leur offre sur le web, il semblait évident de faire le pas avec ce journal historique». Depuis un an, une application pour smartphones et tablettes existe également. «Mais, les lecteurs de la FAO restent très attachés au papier. En 2014, le site a été en panne toute une matinée, se souvient Steve Burnier; nous n’avons reçu qu’un seul téléphone d’abonné… Mais lorsque l’édition papier est livrée en retard, ce sont des dizaines d’appels qui nous parviennent!»

Entre six et dix personnes sont impliquées quotidiennement dans la gestion de la FAO au PCL.

La FAO est publiée par la Chancellerie de l'État de Vaud. Ce bihebdomadaire vieux de bientôt 200 ans est tiré à pas loin de 10'000 exemplaires
La FAO est publiée par la Chancellerie de l'État de Vaud. Ce bihebdomadaire vieux de bientôt 200 ans est tiré à pas loin de 10'000 exemplaires - (J.-B. Sieber - ARC).

Du côté des lecteurs: qui lit la FAO? Et comment?

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D'après un sondage réalisé l'été dernier, chaque exemplaire de la FAO est lu en moyenne par deux personnes. La rubrique des faillites est celle qui intéresse le plus - (em).

La Chancellerie et Publicitas ont mandaté l’institut DemoSCOPE pour mener une étude auprès des lecteurs de la FAO. 400 personnes ont été sondées à la fin de l’été 2015.

Il est apparu que chaque exemplaire est lu en général par deux personnes. Le tirage étant de 9911 exemplaires, la FAO passe donc, deux fois par semaine, entre les mains d’environ 20'000 lecteurs. Selon Laure Bertossa, responsable du produit FAO chez Publicitas, ce chiffre est considérable. De même que les douze minutes consacrées en moyennes par le lecteur à consulter la FAO. Le plus souvent, la FAO est lue en une fois (78%) et 85% des lecteurs lisent l'ensemble des numéros.

59% des lecteurs sont des hommes et 41% des femmes. La moyenne d’âge est de 54 ans (les sondés avaient entre 19 et 90 ans). 83% d’entre eux sont professionnellement actifs.

Les rubriques les plus lues sont les faillites (41%), les mises à l’enquête (37%), le registre du commerce (36%), les permis de construire (32%). Concernant le rédactionnel, ce sont les décisions du Conseil d’État qui intéressent le plus les lecteurs.

47% des sondés trouvent la FAO «très utile», 36% «assez utile». L’enquête relève finalement que le site internet (faovd.ch) et l’application, auxquels seuls les abonnés à l’édition papier ont accès, sont peu connus et donc peu utilisés.

Du côté de Publicitas: un produit incontournable et ciblé

Publicitas est la régie publicitaire de la FAO depuis 1927. L’entreprise a pour mission de mettre en valeur la FAO dans ses versions imprimées et numériques et de les commercialiser, c’est-à-dire vendre l’espace publicitaire disponible dans ses pages. Elle gère les abonnements ainsi que la publication des avis officiels du Canton de Vaud.

Pour Laure Bertossa, en charge de l’élaboration de la stratégie Marketing chez Publicitas: «la FAO est un produit atypique, vitrine de l’économie vaudoise; c’est un support incontournable et ciblé pour certains corps de métier». La publication est notamment présentée sur les comptoirs régionaux. «Nos annonceurs sont aussi bien les gros acteurs économiques du canton que les PME actives dans le bâtiment, l’immobilier, la finance, le conseil ou les banques. Il faut bien sûr respecter la ligne directrice qu’impose une publication étatique. (…) Le marché est difficile. Il faut être actif. Et ça marche! La FAO est un support apprécié. Nous avons des clients fidèles depuis de nombreuses années. L’enquête sur le lectorat menée en 2015 (voir encadré) nous a donné des signes positifs très concrets et crédibles à présenter aux annonceurs.»

Le mandat de la FAO occupe environ sept personnes chez Publicitas, entre le marketing, la gestion des avis officiels et celle des abonnements.

Quand un vent de démocratie soufflait sur l’Europe…

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Avant l'arrêté du Conseil d'État de 1832 instaurant la FAO, plusieurs «feuilles d’avis» existèrent, sur l'initiative d'imprimeurs privés, comme ce document conservé aux Archives cantonales, daté du 5 septembre 1806 - (mm).

La publication de la Feuille des Avis Officiels et du Bulletin des Séances du Grand Conseil est décidée et définie dans un arrêté du Conseil d’État daté du 12 décembre 1832. Le premier numéro de la FAO paraît le 1er janvier 1833. «Avant cette date, les publications d’avis officiels résultaient d’initiatives privées agréées», explique Gilbert Coutaz, directeur des Archives cantonales vaudoises. «Dès le 1er février 1789, il existait par exemple un Bulletin officiel. Et l’imprimeur de la Gazette, David-Emmanuel Vincent, publiait des avis officiels, réunis dès 1822 dans un supplément justement appelé Avis officiels. Mais ces imprimés n’étaient pas encore soutenus par les autorités».

Au début du 19e siècle, au sortir de la Restauration, une «bouffée d’air démocratique» souffle sur l’Europe et le canton de Vaud, analyse Gilbert Coutaz. Partout, des régimes libéraux se mettent en place. Il s’opère une libération de la presse et des mœurs. «Dans ce contexte, les autorités cherchent à être plus proches du peuple, à communiquer avec le citoyen.» La FAO et le Bulletin du Grand Conseil s’inscrivent dans cette volonté de transparence.

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Brèves

Téléphonie mobile à l’État: nouvelles pages intranet

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Depuis le 1er janvier 2016, le mode de tarification appliqué aux téléphones mobiles de l’État a changé. De nouvelles pages intranet ont été ouvertes, qui donnent des conseils pour utiliser les smartphones de l’État de manière adéquate.

Cette année, deux changements sont intervenus en matière de téléphonie mobile. Jusqu’à présent, le tarif des abonnements proposés était basé sur la consommation. Dorénavant, des forfaits seront proposés. Cinq types d’abonnements sont disponibles. Tous offrent des communications téléphoniques et SMS illimités en Suisse, mais le volume de données et la rapidité de la connexion internet sont variables. Par ailleurs, le prix de location des smartphones a été adapté au coût réel de ces appareils.

De nouvelles pages intranet ont été mises en ligne (onglet «Thème», section «Informatique/Téléphonie», rubrique «Téléphonie mobile») à ce sujet. Toute une série de conseils et astuces sont proposés pour aider les usagers à réduire leur facture mensuelle.

> Page intranet: intranet.etat-de-vaud.ch/themes/informatique-telephonie/telephonie-mobile

> Descriptif des cinq forfaits proposés

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Triple scrutin: prenez garde à ne pas mélanger votre matériel de vote!

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En ce début d’année 2016, le peuple vaudois est appelé à voter à plusieurs reprises. Afin que les scrutins puissent aisément être différenciés, le matériel de votation a été imprimé de trois couleurs différentes.

Le 28 février, une votation fédérale et le premier tour des élections communales auront lieu en même temps. Le 20 mars, une votation cantonale et le deuxième tour des communales se tiendront simultanément. Petit guide pour s’y retrouver.

Le matériel de vote pour les élections communales et la votation fédérale du 28 février arrivera entre le 1er et le 6 février. Les bulletins de vote fédéraux et électoraux devront être glissés dans l’enveloppe de vote jaune, associés à la carte de vote jaune. Le matériel de vote pour le volet vaudois de la Réforme sur l’imposition des entreprises (RIE III) sera distribué entre le 22 et le 26 février ; le scrutin se déroulera le 20 mars. La carte de vote, l’enveloppe et le bulletin de vote seront verts. Enfin, pour le deuxième tour des élections communales, qui aura aussi lieu le 20 mars, il faudra utiliser la carte de vote mauve et l’enveloppe mauve.

> Voir l’infographie

> Plus d’informations sur le scrutin

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Réorganisation du service de l'agriculture

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Le Service de l'agriculture vient d'être profondément réorganisé. Il se compose dorénavant de quatre divisions et a été renommé «Service de l'agriculture et de la viticulture (SAVI)».

Cette modernisation permet au SAVI de mieux être en phase avec les enjeux agricoles actuels, déterminants pour l'avenir du secteur. La viticulture est un Pan important de l'économie agricole vaudoise en représentant 3000 emplois et près de 600 enseignes de production. Le nouvel intitulé du service vise également à assurer la visibilité de cette branche.

Un nouvel organigramme a été arrêté, en phase avec les nouvelles bases de l'agriculture: innovation, compétitivité sur les marchés, exploitation des outils fédéraux (par exemple, les paiements directs) et formation agricole de pointe. Le SAVI est désormais dirigé par Frédéric Brand et est constitué des divisions suivantes:

  • Formation Agrilogie (Christian Pidoux, directeur; Nadia Zoppi, dir. adj.)
  • Marchés et améliorations foncières (Jaques Henchoz, chef)
  • Paiements directs et agroécologie (Dominique Barjolle, cheffe)
  • Support (Frédéric Brand, chef)

> Lien vers le communiqué du 7 janvier

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Pratique

S’informer grâce aux revues de presse

Comment moi, qui travaille à l’État, puis-je me tenir au courant de l’actualité cantonale? Chaque matin, il est possible de consulter la revue de presse des médias (journaux, radio et télévision) sur l’intranet de l’État de Vaud. Tous les après-midis, une revue de presse des médias en ligne est également à disposition.

S’informer est une nécessité. On peut le faire par soi-même, en feuilletant la presse, surfant sur le web, ou grâce à la radio et la télévision. On peut aussi lire et écouter des synthèses dans lesquelles les informations sont sélectionnées selon des critères donnés, c’est-à-dire des revues de presse. Par exemple, la RTS propose quotidiennement une rubrique radio intitulée «La presse» (La 1ère , 6h45), qui dresse un panorama des différents titres dans la presse romande, alémanique et internationale. Du lundi au vendredi, l’État de Vaud met deux revues de presse à disposition de ses collaboratrices et collaborateurs. L’une et l’autre sont accessibles sur l’intranet de l'administration cantonale.

11h: la revue de presse des médias

Vers 11h, chaque matin, la revue de presse des médias, éditée par le Bureau d’information et de communication (BIC), peut être consultée sur l’intranet (onglet «Accès directs», rubrique «Revue de presse»). Il s’agit d’un document PDF compilant des articles de la presse écrite concernant l’actualité vaudoise. Il est complété par une sélection des émissions radio et télévision en lien avec les activités de l’État. Il est également possible d’effectuer des recherches par mots-clefs dans les archives en ligne.

15h30: la revue de presse des médias en ligne

Avant d'être imprimés, beaucoup d’articles paraissent désormais d’abord en ligne, au fil de la journée. Afin de s’adapter à cette évolution, une revue de presse des médias en ligne est éditée du lundi au vendredi vers 15h30. Les articles à la Une défilent sur la page d’accueil de l’intranet, en bas à droite, sous le fil Twitter. Pour accéder à l’ensemble des articles, classés par thématique, il suffit de cliquer sur «lire la revue». Cette deuxième revue de presse est générée par un agrégateur de contenus. Des actualités sont récupérées sur le web depuis des flux RSS et éditées par le BIC.

Bonne(s) lecture(s)!

Depuis 2014, une revue de presse des médias en ligne permet de survoler en milieu de journée l'actualité cantonale. L'édition du jour est disponible dès 15h30 sur l'intranet de l'État
Depuis 2014, une revue de presse des médias en ligne permet de survoler en milieu de journée l'actualité cantonale. L'édition du jour est disponible dès 15h30 sur l'intranet de l'État - (capture d'écran).

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Culture

Nouvel Accrochage vaudois au mcb-a

Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne présente jusqu'au 6 mars la treizième édition de l’exposition annuelle qu’il consacre à la scène artistique vaudoise contemporaine. Des créations d'Anne Hildbrand, Prix du Jury 2014, et Annaïk Lou Pitteloud, Prix culturel Manor Vaud 2016, sont exposées en parallèle.

«Accrochage [Vaud 2016]» est une présentation d’œuvres récentes d’artistes de différentes générations sélectionnées sur libre présentation par un jury de professionnels. Qu’il s’agisse de peinture, de sculpture, de photographie ou de vidéo, l’art en train de se faire dans le Canton est mis à l’honneur pour commencer l’année en beauté.

Pour cette édition, 208 artistes vaudois ou travaillant dans le canton de Vaud ont répondu à l’invitation du Musée, présentant 495 peintures, sculptures, dessins, photographies, performances, vidéos ou installations. Cette année, le jury chargé de la sélection était composé de Madeleine Amsler, curatrice indépendante, Genève; Damián Navarro, artiste, Lausanne; Samuel Schellenberg, responsable de la rédaction culturelle du Courrier, et Judith Welter, directrice du Kunsthaus Glarus.

Le jury a retenu 39 œuvres réalisées par 28 artistes.

Artistes sélectionnés

Natacha Anderes, Julien Berberat, Céline Burnand, Loucia Carlier, Frédéric Cordier, Maëlle Cornut, Sylvain Croci-Torti, Anaïs Defago, Jacques Duboux, Guillaume Ehinger, Gaël Epiney, Arthur Fouray, Frédéric Gabioud, David Gagnebin-de Bons, Elise Gagnebin-de Bons, Tarik Hayward, Vincent Kohler, Sofia Kouloukouri, Mickaël Lianza, Line Marquis, Nastasia Meyrat, Banu Narciso, Karim Noureldin, Nathalie Perrin, Virginie Rebetez, Anne Rochat, Léonie Vanay

Prix du Jury 2016

Le Prix du Jury 2016 sera décerné le jour du vernissage. Le ou la lauréat-e succédera ainsi à Robert Ireland, Bernard Voïta, Yves Mettler, David Hominal, Anne-Julie Raccoursier, Jean Crotti, Elisabeth Llach, Pauline Boudry, Luc Aubort, Lukas Beyeler et Anne Hildbrand. (Communiqué du McB-A)

Infos pratiques

«Accrochage [Vaud 2016]» & «Anne Hildbrand. E pur si muove. Prix du Jury 2014»

«Annaïk Lou Pitteloud. The Piece Outside. Prix culturel Manor Vaud 2016».

> Expositions au Musée cantonal des Beaux-Arts, Palais de Rumine, Lausanne, jusqu'au 6 mars 2016: ma-me-ve: 11-18h, je:11-20h, sa-di: 11-17h, lu: fermé.

> Entrée libre

> Site du Musée cantonal des Beaux-Arts

Avec «The Piece Outside» (2016), Annaïk Lou Pitteloud a conçu une intervention inédite au cœur du mcb-a. Deux carreaux de la verrière sont ouverts; l'air froid de février habitera ainsi le musée
Avec «The Piece Outside» (2016), Annaïk Lou Pitteloud a conçu une intervention inédite au cœur du mcb-a. Deux carreaux de la verrière sont ouverts; l'air froid de février habitera ainsi le musée - (A. L. Pitteloud).

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Des photographies pour respirer

(Sarah Carp, «Les ballons», 2004)

Un kaléidoscope d'images au fil narratif aléatoire, malicieux, espiègle, ludique, intense, poétique s'offre au public du hall principal du CHUV jusqu'au 7 avril.

Sarah Carp avait initialement réalisé les photographies présentées à l'intention de son frère Henri pour l'accompagner au cours de son hospitalisation durant sa longue maladie et lui apporter «de la beauté, de la joie, de la vie. Un temps de respiration.»

Née en 1981 à Zurich, Sarah Carp est diplômée de l'École de photographie de Vevey. Elle vit actuellement à Cardif et travaille en Suisse et au Royaume-Uni. Entre reportage et mise en scène, ses photos évoquent la narration et oscillent entre la fiction et l'autobiographie.

> «Sarah Carp. Respirations, photographies». Exposition à l'Espace CHUV, Bugnon 46, Lausanne, jusqu'au 7 avril 2016: tous les jours de 8h à 20h.

> À l'occasion de l'exposition, paraît le livre «Petits récits de l'intemporel» (conversation entre Françoise Jaunin et Sarah Carp), art&fiction, 2016, 62 pages, 22.50.–

> Site de l'Espace CHUV

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Sculpteur valaisan à l'Espace Arlaud

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Depuis bientôt cinquante ans, André Raboud poursuit sa quête au cœur de la matière. Les sculptures en granit noir du Valaisan sont visibles à l'Espace Arlaud jusqu'au 27 mars.

L'œuvre d'André Raboud exprime à la fois une volonté farouche d'être humain qui s'ancre dans la pierre et l'élégance d'une pensée libérée du temps, qui entre en parfaite résonance avec la matière.

Né en 1949 à Strasbourg d'une mère française et d'un père suisse, André Raboud s'installe en Suisse à Monthey. Après un apprentissage de décorateur, il se lance dans la sculpture. Il travaille essentiellement le granit noir en s’inspirant de ses voyages en Amérique centrale et au Japon, tout comme des cultures celtes, mayas, égyptiennes et japonaises.

> «André Raboud. Scultpures». Exposition à l'Espace Arlaud, Riponne 2 bis, Lausanne, jusqu'au 27 mars 2016: me-ve: 12-18h, sa-di: 11-17h.

> Site de l'Espace Arlaud

> Site d'André Raboud

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Portraits des soins palliatifs

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Du 10 au 28 février, le Musée de la main propose une exposition consacrée aux soins palliatifs. Bien que l'évocation de la mort jalonne nos vies, ce type de soins reste encore méconnus du grand public et des professionnels.

Selon les statistiques, sept personnes sur cent décèdent subitement, nonante-trois personnes sur cent ont donc le temps de prendre conscience qu'elles vont mourir. La mort fait partie de notre condition humaine, c'est elle qui permet de donner du sens à la vie.

«Le temps qui reste» propose des portraits et témoignages de personnes de tout âge au bénéfice de soins palliatifs. Des proches, des bénévoles et des professionnels parlent également de leur accompagnement et de leurs réflexions quant à la qualité et au sens de la vie.

> «Le temps qui reste. Portraits de vies en soins palliatifs», Musée de la main UNIL-CHUV, Bugnon 21, Lausanne, du 10 au 28 février 2016: ma-ve: 12-18h, sa-di: 11-18h.

> Vernissage: mardi 9 février dès 18h30.

> Site du Musée de la main

> Informations sur les soins palliatifs Vaud: www.accompagner.ch

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Annonces

Éditeur: Etat de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Rédaction: Luc Jaccard, Emilie Matti, Marie Minger. Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°267 - 28 janvier 2016