Jean-Paul Gillioz, 45 ans, est marié et père de deux enfants. En janvier 2015, il fait une embolie pulmonaire, suivie d’une thrombose cérébrale en août de la même année. Au printemps 2016, un diagnostic est posé. Il souffre d’une maladie chronique au niveau du sang, avec des risques de trop forte coagulation. Il doit changer son mode de vie. En automne 2016, il s’inscrit au cours EVIVO «Devenir acteur de sa santé» (voir encadré).
Quel est l’impact de votre maladie sur votre vie professionnelle?
Après plusieurs arrêts maladie complets, je travaille à 60%. Je suis plus fragile face au stress et plus vite fatigué, notamment derrière un écran, en séance ou au téléphone. Répondre à plusieurs sollicitations en parallèle est plus compliqué, surtout lorsque les demandes sont imprévues et urgentes. Le plus difficile reste toutefois de gérer à long terme l’inconnu lié à l’évolution de la maladie. Cela parasite parfois mes actions, au niveau de mes certitudes et de ma confiance.
Pourquoi avoir décidé de vous inscrire au cours EVIVO?
Parce que je me reconnaissais comme ayant désormais une maladie chronique, et qu’au lieu de simplement devoir la subir, tout seul dans mon coin, sans pouvoir réagir, la possibilité d’en devenir acteur, avec d’autres personnes concernées, m’a fortement interpellé.
Qu’avez-vous pensé de la formation?
En toute franchise, l’expérience et les acquis du cours m’ont simplement permis de me remettre en route, de reprendre goût à la vie, et de gérer la mienne, compte tenu de ma maladie, dans l’action, et avec beaucoup plus de légèreté et de confiance. J’ai commencé à régler concrètement des choses de mon passé. Je vois l’avenir plus positivement.
Et j’ai pu mettre en place une série d’objectifs, motivants et réalistes, pour ma santé et pour ma vie de tous les jours.
Des exemples?
Je monte et descends à pied la rue du Petit-Chêne, tous mes jours de travail. Je bouge et bois davantage, et plus régulièrement, sur ma place de travail. Je cherche à manger plus sainement.
À la maison, je déjeune chaque matin. Je fais deux à trois séances hebdomadaires de sport, mais à un rythme moins soutenu qu’avant. Au lieu d’aller dans la performance, j’essaie de toujours pratiquer en pouvant encore parler normalement.
Pourquoi témoigner?
J’ai voulu témoigner pour que ce cours EVIVO soit davantage connu, et pour encourager toute personne concernée à s’y inscrire, avec son cœur, sans les réticences de sa tête. Il s’agit aussi pour moi de donner un retour porteur et positif aux animatrices et aux participants du cours suivi, qui m’ont énormément apporté.