La Gazette

n°278
6 juillet 2017

À la une

Assermentation 2017: la journée de la plus jeune nouvelle députée

Le 27 juin dernier, les nouvelles autorités vaudoises ont été assermentées. Rebecca Joly, 26 ans, était la plus jeune députée à entrer en fonction pour la première fois. L'élue vous raconte cette journée pas comme les autres dans une vidéo.

La cérémonie officielle a eu lieu à la Cité à Lausanne, d'abord sur l'esplanade du château Saint-Maire, puis à la cathédrale. L'après-midi a eu lieu la première séance du Grand Conseil pour cette nouvelle législature.

> Revivre l'assermentation sur les réseaux sociaux

> Plus d'infos sur l'assermentation

Rebecca Joly (2e à dr.) faisait partie du Bureau provisoire, composé du doyen et des quatre benjamins du Grand Conseil. De g. à dr.: Alexandre Démétriadès, Circé Fuchs, Claude Schwab, Léonore Porchet et Anne-Laure Botteron – (J.-B. Sieber/ARC).

VIDÉO: la plus jeune nouvelle députée raconte son assermentation

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Bio express

Prénom et nom: Rebecca Joly

Âge: 26 ans

Profession: juriste, assistante en droit à l’Université de Lausanne jusqu’à juin; collaboratrice du Département fédéral de la justice depuis juillet

Parti: Verte, présidente de la section de l’Ouest lausannois depuis 2013

Mandats: membre du Conseil communal de Bussigny de 2011 à 2014, membre du Conseil communal de Prilly depuis 2014, députée vaudoise depuis 2017

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Actualités

Visitez le nouveau Parlement à 360°

Le Parlement vaudois vous ouvre ses portes en exclusivité et vous invite à l'observer «à 360°». Le président sortant du Grand Conseil, l’intendant, la responsable de la buvette et plusieurs autres guides de choix vous expliquent – en vidéo – la vie du Parlement dans ces nouveaux locaux.

Vous êtes pressé? Suivez la «visite express» balisée en rouge. Vous apprendrez l’essentiel sur les salles principales en quelques minutes. Vous êtes curieux? Prenez le temps d’explorer des pièces rarement ouvertes au public, comme la régie, la salle des huissiers ou la buvette, pour découvrir leur fonctionnement. (Voir encadrés pour les conseils de navigation)

Bonne visite!

> Plus d'infos sur le Parlement et son inauguration

La visite interactive vous permet de voir les salles que vous désirez, dans l'ordre que vous souhaitez. La navigation est intuitive – (bic).

Commencer la visite

Cliquez sur l'image pour commencer la visite – (capture).

> Commencer la visite

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Comment visiter?

Légende des symboles utilisés. Cliquez sur l'image pour l'agrandir – (bic).

  • Sur PC, naviguez dans les photos en utilisant votre souris. Attention, le mode plein écran (icône rectangle en haut à droite de l’image) ne fonctionne pas sur Internet Explorer. Utilisez de préférence Chrome et Firefox.
  • Sur smartphone, cliquez sur l’icône en forme de masque en haut à droite de l’image, et naviguez dans les pièces en bougeant votre mobile.
  • Dans chaque pièce, une icône symbolisant un plan permet de se situer et de naviguer dans le bâtiment. Si vous êtes perdu, vous retrouvez l’icône en cliquant une fois sur le carré dans lequel il est écrit 360°, en haut à gauche de l’image.
  • Dans chaque salle, vous trouverez une vidéo et des photos avec des informations sur les lieux.

Sommaire de la visite express

Retrouvez Grégory Devaud, Igor Santucci, Christine Bogyo, Thierry Bron et Dominique Vidmer au fil de votre visite – (cliquez sur les liens ci-dessous).

Accédez directement aux salles qui vous intéressent grâce aux liens ci-dessous. Dans chacune d'entre elle, un guide vous fait la visite en vidéo.

  1. Entrée rue Cité-Devant | guide: Grégory Devaud, président sortant du Grand Conseil
  2. Peinture murale | guide: Igor Santucci, secrétaire général du Grand Conseil
  3. Salle plénière | guide: Grégory Devaud
  4. Pas perdus | guide: Grégory Devaud
  5. Esplanade | guide: Grégory Devaud

Navigation

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Repenser les achats de l’administration

En 2014, la Cour des comptes a publié un rapport d’audit sur la «Fonction achats» au sein de l’administration vaudoise. Depuis, une réforme des achats (RefA) a été lancée. Engagée le 1er mars 2017, Corinne Scherrer en prépare la mise en œuvre, qui devrait débuter à l’été 2018. Interview d’une femme qui ne craint pas les grands défis.

Quel est le problème actuel des achats à l’État?

Corinne Scherrer: Pour le moment, les connaissances dans le domaine sont dispersées. Il n’y a pas de véritable coordination à l’échelle de l’État. La stratégie d’achats n’est pas clairement définie et personne ne maîtrise la fonction dans sa globalité. Une petite partie des achats sont effectués par la Centrale d’achats de l’État de Vaud (CADEV), une large part par les services eux-mêmes. On peut dire que la CADEV assure l’approvisionnement de l’administration cantonale. Mais il ne s’agit pas d’achat proprement dit.

Quelle est la différence?

Par exemple, quand vous faites vos courses dans un supermarché, vous vous approvisionnez. Par contre, quand vous achetez une maison, vous évaluez différents fournisseurs, vous mettez peut-être au concours plusieurs architectes. Et vous choisissez le meilleur en fonction de vos critères. Pour qu’il y ait achat, il faut un contrat.

Pour le dire autrement, l’achat répond aux questions: quoi? à qui? et pourquoi? Pour l’entreprise, ou l’État, cela signifie conclure des contrats. L’approvisionnement répond aux questions: combien? Quand? et où? C’est surtout de la logistique.

Quelle est la solution?

Nous avons des acheteurs capables de faire des achats dans le sens qu'on vient de dire, mais qui n’ont pas les outils adéquats pour travailler de manière optimale. Le but est de se doter d’un outil performant qui permette de visualiser un besoin pour l’ensemble de l’État. Par exemple, acheter du papier uniquement pour la CADEV n'a pas de sens, alors que tous les services en utilisent. Il faut fixer des contrats-cadres pour l’ensemble de l’administration cantonale vaudoise afin de permettre à tous de s’approvisionner aux mêmes conditions. Il en va de même pour une multitude de produits qui peuvent être achetés en grande quantité – crayons, règles, tables, lampes, armoires – et qu’il faut absolument rapatrier dans une centrale d’achat. L’objectif est de globaliser et professionnaliser la fonction, et de créer des synergies entre les services qui ont des besoins similaires.

Comment faire?

Nous cherchons une nouvelle solution informatique, en collaboration avec Moncef Francis, le responsable de projet pour la Direction des systèmes d’information (DSI). L’actuel système, Pénélope, est obsolète et n’est plus mis à jour. Les acheteurs ont de grandes attentes sur un système d’information qui soit professionnel et performant. Ce sera un grand soulagement.

Cette réforme est une chance?

Oui. Dans le privé, en général, on s’inquiète des achats quand il y a de grandes réductions de budgets. C’est souvent le parent pauvre de l’entreprise. Tant que ça va bien, les moyens sont mis dans le marketing, la vente, les systèmes d’informations.

Le rapport de la Cour des comptes a donné à la CADEV une chance de se réorganiser, de s’outiller correctement et gagner en performance, avant d’éventuelles restrictions budgétaires ou des problèmes légaux. Il ne faut pas oublier que nous sommes soumis aux appels d’offres publics, en fonction du montant qui passe pour un même marché. Or aujourd’hui, nous n’avons pas de vision globale, parce que nous n’avons pas de système unique.

Qui sera concerné par cette réforme?

Le CHUV a sa propre centrale d’achats et l’Université fonctionne de manière autonome. La réforme concerne l’ensemble de l’administration ainsi que les établissements scolaires. Aujourd’hui, dans l’enseignement, une partie des achats est centralisée. Mais beaucoup passent à côté. Les enseignants effectuent des achats eux-mêmes. L’idéal serait par exemple de mettre en place des catalogues, pour qu’ils puissent directement acheter sans s’inquiéter de payer et être remboursés. On pourrait aussi imaginer avoir des contrats-cadres avec certaines librairies locales.

Quelles sont les craintes?

Il m’arrive de me déplacer dans les services pour rassurer. Je rappelle aux gens qu’on ne leur enlève pas leur budget ni leur capacité à s’approvisionner. Par contre, on pose un cadre, c’est-à-dire des limites dans une certaine mesure. Celles-ci sont définies par les représentants des départements concernés. On n’inventera pas quelque chose d’improbable. Nous gardons à l’esprit de rester le plus pragmatique et flexible possible.

Que va changer la réforme?

Nous sommes tous indirectement liés à la fonction achats. J’espère que tout le monde verra une différence. Nous gagnerons en efficience: il existera une plateforme où chercher ce dont on a besoin, comme dans un catalogue. Et il y aura une personne de référence, par catégorie de produits, pour nous orienter en cas de difficulté.

Le but est aussi de rassurer les habitants du canton et montrer que le denier public est utilisé de manière optimale. II ne faut pas oublier que chaque fois que nous achetons quelque chose, c'est avec l’argent du contribuable.

La réforme aura-t-elle un impact sur les prix des choses pour les services?

Il m’est difficile d’évaluer l’impact que la réforme aura sur les prix. Mais je suis certaine que l’État va tirer un grand bénéfice de cette centralisation, de la transparence des contrats-cadres et des synergies créées entre départements. Avec ce nouveau système de gestion, nous allons également gagner en efficience et en qualité de travail. Les économies suivront.

Corinne Scherrer est en charge de la réforme des achats depuis mars – (J.-B. Sieber/ARC).

La réforme

La réforme des achats se déroulera en deux phases. La première, en cours, vise à centraliser une grande partie des achats à la CADEV – (cadev).

En février 2014, la Cour des comptes a rendu un rapport critique sur les achats au sein de l’administration vaudoise. Un projet de décret doit être soumis au Grand Conseil dans 18 mois. Il couvrira la mise en place d’un nouvel outil informatique et la réorganisation de la fonction. L’État achète chaque année pour 558 millions de francs (dont 193,5 millions pour les bâtiments).

La première phase de la réforme des achats (RefA) est en cours. Elle vise à identifier les produits qui peuvent être achetés en masse, car utilisés par plusieurs services de l’État. De nouveaux processus d’achats sont conçus, en collaboration avec des représentants des gros acheteurs de l’État. Un nouvel outil informatique sera développé pour la CADEV. L’objectif est d’y centraliser une grande partie des achats. Aujourd’hui, 27 millions de francs d’achats passent par la Centrale d’achats. À la fin de la première phase, il s’agirait d’atteindre 103 millions.

La deuxième phase se déploiera deux à quatre ans plus tard, après observation et évaluation des résultats de la première phase. L’objectif sera de former des acheteurs «décentralisés» au sein des services, qui collaboreront avec la CADEV. Au terme de la deuxième phase, il faudrait que 455 millions de francs d’achats soient pris en charge par la CADEV (73 millions, en plus des 103 millions de la première phase) et par les acheteurs des services (382 millions).

Économie estimée

La réforme pourrait permettre d’économiser 4,1 millions de francs après la première phase et près de 3,7 millions après la deuxième phase. Soit près de 7,8 millions au total.

Les quatre plus gros acheteurs de l’État sont la Direction générale de la mobilité et des routes, le Service immeubles, patrimoine et logistique, la Direction des systèmes d’information ainsi que la Direction générale de l’enseignement obligatoire. Suivent le Service pénitentiaire, la Direction générale de l’environnement et la Police cantonale.

> Rapport de la Cour des comptes (pdf)

> Lire le communiqué de presse (mars 2014)

«Comme défi, on ne peut pas faire mieux!»

À 36 ans, Corinne Scherrer a plus de dix ans d'expérience dans les achats et la gestion de projet – (J.-B. Sieber/ARC).

Qu’est-ce qui vous motive?

Corinne Scherrer: J’ai un contrat de 18 mois. Le but est de ficeler dans ce délai un projet à présenter au Grand Conseil. Comme défi, on ne peut pas faire mieux! Si le projet est adopté, il passe en réalisation. L’objectif sera atteint!

Le poste rassemble tout ce que j’aime. Je suis vraiment une fan des achats. Avec l’équipe de projet, nous avons l’opportunité de contribuer à une réforme d’envergure, de dessiner les courbes de la future organisation. Nous sommes créatifs, innovants et souhaitons autant que faire se peut privilégier la vision métier aux habitudes. J’apprécie énormément de travailler avec les gens.

Quel est votre parcours?

Je suis acheteuse de formation et suis passée par toutes les étapes du métier pendant environ dix ans. J’ai ensuite repris l’exploitation du site de La Côte pour CarPostal Suisse SA, où je me suis initiée à la gestion de grands projets. Puis j’ai été responsable de la planification suisse. Dans ce cadre, j’ai participé à la mise en fonction d’un nouveau système informatique de gestion des ressources, comme celui que nous choisissons maintenant pour RefA.

Comment êtes-vous arrivée aux achats?

Je ne connaissais pas du tout le métier des achats. À 22 ans, j’ai postulé pour un emploi d’assistante de vente. Pendant l’entretien, la personne des ressources humaines m’a dit qu’elle me trouvait plutôt un caractère d’acheteuse. Je me suis demandé ce que c’était et c’est comme ça que j’ai commencé. Quand j’ai passé mon diplôme fédéral, j’ai appelé cette personne pour la remercier. J’avais trouvé ce que je voulais faire dans ma vie professionnelle!

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Concours d'été: les vacances de Bernadette la perchette

Bernadette, perche du lac, prend des vacances. Reconnaissable à ses couleurs cantonales, elle ne demande qu’à vous suivre. Imprimez-la, pliez-la, formez-la et photographiez-la! Et participez au concours estival de La Gazette: un origami de Bernadette.

Avant de vous précipiter dans l'été, n’oubliez pas d’imprimer Bernadette la perchette. Ensuite, une fois détendu, au soleil ou sous la pluie, donnez-lui forme en suivant les instructions vidéo.

Puis, mettez-la en scène – avec ou sans accessoire – bronzant à la mer, barbotant dans un lac de montagne, jouant dans les plantes vertes d’un bureau de l’État de Vaud, grillant des cervelas dans un coin de campagne vaudoise… Bref, où et comme bon vous semble! Faites une photo ou une vidéo et envoyez-la à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention «Ma Bernadette»).

Un vote sera organisé en septembre pour élire les mises en scène les plus originales. Les explications suivront dans La Gazette de la rentrée. La remise des récompenses surprises aura lieu à l'automne.

Bonne chance et belles vacances!

TUTORIEL: plier Bernadette en un tournemain (ou presque)

> Voir la vidéo

L'équipe de La Gazette s'est prêtée au jeu avant l'été – (bic).

Comment participer?

Le dessin du modèle vous aidera à donner forme à Bernadette.

  • Imprimez Bernadette en PDF
  • Suivez le tutoriel vidéo, qui explique comment réaliser l’origami
  • Mettez en scène Bernadette (au bureau ou en vacances, en plein air ou à la maison)
  • Photographiez (ou filmez) votre mise en scène en format paysage
  • info.gazette(at)vd(dot)ch, mention «Ma Bernadette», en indiquant vos prénom, nom, numéro de téléphone et le service dans lequel vous travaillez
  • Seuls les employé-e-s de l'État (soit les personnes dont le bulletin de salaire provient du Service du personnel de l'État de Vaud) seront récompensés.
  • Délai de participation: vendredi 25 août 2017, minuit

Pour toute question, vous pouvez écrire à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention «Ma Bernadette» dans le titre).

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Collègue passionnée: Leyna Renkligül, «danser, c’est la vie!»

Leyna Renkligül est gestionnaire de dossier à la Direction générale de l’enseignement obligatoire. Durant ses heures libres, elle danse le hip-hop. Portrait de cette jeune collaboratrice et vidéo en pleine action, durant une «flash-mob» à Lausanne.

«Mes parents ont vu que je réagissais quand il y avait de la musique à la télé». Leyna Renkligül commence la danse à l’âge de 4 ans. Ses premiers pas se font dans le monde de la danse classique. Elle n’aime pas trop, préfère que «ça tape», comme elle dit pour désigner un rythme plus fort. En 2000, c’est une petite fille de six ans qui demande à ses parents l’autorisation de quitter le tutu et de commencer le hip-hop. Ils étaient plutôt réfractaires à cette danse, mal vue à cette époque, explique la jeune femme. Soutenue par son frère, Leyna finit par les convaincre. C’est alors le début d’une véritable passion.

Élève, prof et gestionnaire de dossier

Aujourd’hui, Leyna a 23 ans. Elle est gestionnaire de dossier à la Direction général de l’enseignement obligatoire. Elle gère les congés de longue durée des enseignants. Dès qu’elle peut, cette jeune fonctionnaire danse. Le mercredi soir, elle s’entraîne toute seule, environ trois heures. Elle prépare les cours qu’elle donne les jeudis et vendredis soir à «move2be» à Renens. «Au début, je prenais des cours dans cette école. Et il y avait des gens qui voulaient danser avec moi. Alors on a ouvert une classe.»

Le rêve américain du bout des doigts

À présent, elle ne suit plus de cours, mais s'inscrit à des stages dès qu’elle en a l’occasion. Quand elle part en vacances, elle se renseigne sur les meilleures écoles de danse et s'y forme. Il y a quatre ans, la jeune danseuse part visiter New-York. Elle réalise le rêve de tout danseur et s’entraîne à Broadway, se produit à Central Park, danse dans la rue. Depuis, elle y retourne chaque année. L’ American dream n’est pas loin, se faire repérer est possible. Mais elle garde les pieds sur terre. Et peut-être même préfère-t-elle danser par passion, comme maintenant, plutôt que sous pression. Ses yeux brillent un peu, pourtant, quand elle évoque en riant la possibilité de danser aux côtés de Beyoncé.

Elle a également participé à l’ Urban dance camp , un camp de danse urbaine qui se déroule en Allemagne. Il regroupe plus de quarante pays, une centaine de participants, qui dansent durant six semaines. Elle s’est produite à cette occasion avec des noms connus sur la scène internationale du hip-hop. Les danseurs et chorégraphes «les Twins», qui ont performé aux côtés de Beyoncé. Ou encore Keone et Mariel Madrid, un couple de chorégraphes, stars du clip de la chanson « Love yourself » de Justin Bieber.

Une année sabbatique

Cette passion lui prend beaucoup de temps. Elle travaille à cent pour cent, et s’arrange pour danser sur ses heures supplémentaires et ses vacances. L’État de Vaud permet à ses collaborateurs de prendre une année sabbatique. Elle va en profiter l’année prochaine: «Je commencerai par la République Dominicaine. Puis je voyagerai en Amérique du Sud.» En attendant, Leyna Renkligül ira danser cet été à Los Angeles.

À quatre ans, Leyna sait qu'elle veut danser. Après des débuts en danse classique, elle se tourne vers le hip-hop – (bic).

Appel à témoignages

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire, autre) et avez une passion dont vous aimeriez parler. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch .

> Retrouvez les portraits des «collègues passionnés» dans un dossier (intranet)

VIDÉO: flash-mob au Flon

(images: jumoprod)

Leyna Renkligül (au centre, en blanc) organise des flash-mob, rassemblements dans des lieux publics pour y effectuer des actions convenues d'avance puis se disperser. Ici, en décembre 2015, elle danse à Lausanne, sur la place de l’Europe, entourée de danseuses vaudoises.

> Voir la vidéo

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Reportage

Graffeurs pour la ville

Les armoires électriques de Lausanne sont décorées par des jeunes du Centre d’Orientation et de formation professionnel (COFOP). Découvrez les coulisses de cet atelier et la réalisation en accéléré d’un projet artistique d’une journée.

Pascal Jaquet est maitre d’enseignement professionnel au COFOP et graffeur. En 2009, il entend que les Services industriels de Lausanne mandatent des professionnels pour décorer leurs armoires électriques. «Une règle implicite du milieu veut qu’on ne touche pas à une boite ou un mur graffé», explique Pascal Jaquet. Les Services industriels protègent ainsi leurs armoires électriques du tag illégal et des affiches tout en leur donnant une valeur artistique. Pascal Jaquet propose de mandater pour ces projets les jeunes du COFOP. Un premier mandat de vingt armoires leur est confié. Pari réussi. Depuis, les jeunes graffent chaque année pour la Ville.

Projets intégrés au paysage

«J’aime bien voir les boites une fois qu’elles sont finies», racontent Mehmet, 16 ans, et Salah, 19 ans. Avant ça, il faut trouver une idée en classe. «Ensuite, le prof regarde si on peut faire». Il faut notamment que les projets gardent une cohérence avec le quartier. Par exemple, sur l’une d’entre elles, les motifs rappellent la poubelle d’à côté. Puis il faut dessiner, préparer des pochoirs, et s’exercer à sprayer sur du carton. «Ça dépend des projets, mais il nous faut environ quinze jours en tout», explique Pascal Jaquet.

Embellir le quartier

«On est trente en classe. Mais on vient par groupe de quatre ou cinq sur place», lance un jeune. Les petits groupes se relaient. Il faut tout d’abord nettoyer les armoires: enlever certains tags, les recouvrir d’un fond. Ensuite, il faut que ça sèche. «Ça dépend du temps, mais ça prend entre quinze et vingt minutes», précise Pascal Jaquet. Puis, à l’aide de pochoirs collés sur l’armoire, les jeunes se relaient pour appliquer la peinture. Les formes apparaissent petit à petit, sous la surveillance du maître d’apprentissage et de l’élève qui porte le projet. «Les gens s’arrêtent, relève le maitre d’enseignement professionnel. En général, ils aiment bien qu’on embellisse leur quartier!»

> Galerie d'images sur le site de la Ville

Prof et élèves prennent la pose une fois leur œuvre terminée – (P. Jaquet).

Le COFOP

Le Centre d’orientation et de formation permanente (COFOP) est une école des métiers du canton de Vaud située à Lausanne. Elle accueille des jeunes en difficulté scolaire, qui sortent de l’école obligatoire, mais ne peuvent pas suivre une filière normale de formation professionnelle. «On leur propose divers ateliers pratiques. Pour qu’ils trouvent un talent, une envie. Et on les aide à trouver une place d’apprentissage», explique Pascal Jaquet, maitre d’enseignement professionnel au COFOP.

> Plus d'infos sur le COFOP

Taguer n’est pas graffer

Les armoires s'intègrent dans leur quartier. Ici, un clin d'œil au Festival de la Cité à Lausanne, réalisé en 2014 – (bic).

Le «tag», souvent une simple signature, se rapproche de l’écriture. Il s’agit d’un acte de vandalisme. Le «graffiti» se distingue du tag en ce qu'il constitue une forme d'art urbain. Ces représentations graphiques peuvent être légales. Les graffitis existaient déjà dans l’Antiquité, sous la forme de dessins et inscriptions caricaturaux ou satiriques. Tags et graffitis sont illégaux sur des espaces non autorisés et passibles d’amendes pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de francs.

TIMELAPSE: Heigh ho, heigh ho, graffer c'est du boulot!

Huit jeunes ont graffé cette armoire électrique début juin. La boite se trouve au-dessus du parc de Milan, entre la fin du boulevard de Grancy et le début de l'avenue de Milan. Les jeunes ont travaillé en deux groupes, le matin et l'après-midi.

> Voir le timelapse

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Wikipédia: les archivistes contre-attaquent

Les archivistes doivent-ils contribuer à Wikipédia? Référencer leurs fonds sur l’encyclopédie en ligne est-il utile? Est-ce leur devoir de compléter, voire rédiger, des notices sur le patrimoine et l’histoire régionale? «Oui», ont répondu avec enthousiasme les archivistes romands réunis le 9 juin. Des capsules vidéo éclairent les enjeux.

Le 9 juin, c'était la Journée internationale et la Journée suisse des archives. Aux Archives cantonales vaudoises (ACV) à Chavannes-près-Renens, la salle de conférences était pleine à craquer. Plus de soixante personnes – c’est beaucoup pour une telle rencontre – étaient là pour apprendre à compléter et rédiger des notices, suivre une conférence et un débat autour de l'encyclopédie en ligne.

S’impliquer

Avec son impératif, le titre de la journée – «Investissez Wikipédia» – indiquait l’envie d’associer théorie et pratique. «Wikipédia est devenue une source d’information de première importance, explique Gilbert Coutaz, directeur des ACV. De nombreuses notices concernent de près ou de loin les archivistes. Il leur incombe d'améliorer leur référencement et leur exactitude, quand il ne s'agit pas d’en créer directement.» L’archiviste souligne aussi que si le nombre d’utilisateurs de Wikipédia augmente, le nombre de contributeurs ne croît pas dans les mêmes proportions.

Au-delà du cas concret Wikipédia, le défi de la transition numérique a été omniprésent dans les échanges de la matinée. Car la dématérialisation des documents change la profession.

Pratiquer

L’après-midi était consacré à des ateliers pratiques. Une équipe des ACV a «coaché» les volontaires. «Des professionnels de l'histoire et des archives voulant mieux connaître Wikipedia, des usagers familiers de notre institution et désireux d'apporter leur pierre à l'édifice, et des personnes sans lien avec les archives, mais voulant participer activement à Wikipedia» sont venus, détaille Eloi Contesse, archiviste. Une vingtaine de nouvelles notices sur des fonds d’archives ont été créées. «Des compléments ont été apportés à des notices sur l'histoire vaudoise ou l'État de Vaud, raconte Eloi Contesse. En particulier, des liens sur les fonds conservés aux ACV ont été ajoutés, comme pour l'artiste Beat de Hennezel ou l'écrivaine Marie Gilliard-Malherbe.» Un modèle de citation de sources pour indiquer un fonds d’archives a été créé spécialement pour la journée. Il servira dorénavant à la communauté wikipédienne francophone.

S’apprivoiser

«Nous avons pu "apprivoiser" l'encyclopédie en ligne, mieux comprendre son fonctionnement et en apprécier de manière plus objective les qualités, résume Eloi Contesse. C’est un médium très intéressant pour signaler les fonds d'archives que nous conservons. C'est aussi un moyen important pour toucher un plus large public.» De son côté, Wikipedia a besoin des archivistes pour améliorer la qualité des informations diffusées, grâce à des liens vers des sources pertinentes et vérifiables, souligne le spécialiste. «Il y a une communauté d'intérêts entre les professionnels de l'information et cette encyclopédie».

Continuer

Pour Gilbert Coutaz, l’objectif de la journée est atteint: des notices sur chaque dépôt d’archives romand sont parues; la rencontre a été ouverte au public et relayée sur Twitter. «C’est un point de départ, un élan à prendre, et non un aboutissement!» Aux ACV, le travail de référencement se poursuit.

> Plus d'infos sur le site des ACV

> Le projet de la Journée suisse des archives sur Wikipédia

> Sur le même thème: «De la difficulté d’archiver à l’ère du numérique » (La Gazette, mars 2015)

Les archivistes vaudois ont tenu une permanence Wikipédia. Ici, un volontaire est «coaché» par Eloi Contesse (au centre) et Acacio Calisto (à dr.) des ACV – (Rama/Wikimedia commons).

VIDÉO: histoire et patrimoine, parents pauvres de Wikipédia

Paul Bissegger est historien à la retraite et wikipédien convaincu.

> Voir la vidéo

VIDÉO: pourquoi les archives doivent être présentes sur Wikipédia?

Gilbert Coutaz, directeur des Archives cantonales vaudoises.

> Voir la vidéo

VIDÉO: l’écriture collaborative

Flor Méchain, responsable de la liaison communautaire francophone pour Wikimédia CH.

> Voir la vidéo

Revivre la journée sur les réseaux sociaux

Cliquez sur l'image pour accéder au Storify de la journée – (O. Rubin/ACV).

Plus de 300 tweets ont été échangés pour célébrer la journée suisse des archives avec le hashtag #archivCH. Découvrez un résumé des réactions sur les réseaux sociaux durant la journée. En bonus, des dessins de Mix & Remix.

> Compte Twitter de l'État de Vaud

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Brèves

11e gymnase vaudois

Le 1er juillet 2017, le Gymnase de Provence à Lausanne est devenu autonome. Il était jusqu'à présent rattaché au Gymnase de Renens-CEOL, créé en 2016.

L'autonomisation du site de Provence, qui comptera 35 classes, doit permettre de garantir une bonne gestion pédagogique, et répond aux besoins démographiques dans le secteur de l'enseignement gymnasial. L'établissement devient le onzième gymnase du canton.

Depuis 2011, l'effectif des gymnases vaudois a augmenté de près de 20%.

> Lire le communiqué

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Valérie Midili, secrétaire générale de l’Ordre judiciaire

(J.-B. Sieber/ARC).

Le 1er septembre 2017, Valérie Midili deviendra secrétaire générale de l'Ordre judiciaire vaudois. Elle remplacera Pierre Schobinger, qui prendra sa retraite fin août.

La future secrétaire générale a obtenu une licence en droit suisse et un certificat exécutif en management et action publique à l'Université de Lausanne.

D'abord greffière au Tribunal cantonal, puis première greffière adjointe, Valérie Midili occupe sa fonction actuelle depuis le 1er janvier 2011. À ce poste, elle s'est notamment occupée de la mise en œuvre du nouveau droit de la protection de l'adulte et de l'enfant.

> Lire le communiqué

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Nouvelles règles rédactionnelles à l’État

La loi sur l’information (LInfo) stipule que les autorités informent «de manière exacte, complète, claire et rapide». Une directive entrée en vigueur le 3 mai précise cette consigne.

La directive rappelle que le langage utilisé pour rédiger un document doit être compris de tous. Il faut donc éviter les expressions internes à l’administration comme «service métier» ou «ANTILOPE». Abréviations, acronymes et titres de lois doivent être explicités dès leur première apparition dans le texte. On écrira par exemple: La Direction générale de l’environnement (DGE)…, ou encore Dans la loi du 11 décembre 1990 sur la mobilité et les transports publics (LMTP; RSV 740.21), ...

> Directive «Règles de rédaction» (DRUIDE 5.8.2) (pdf, sur intranet)

> (Re)lire l'article «Trouver les mots» (La Gazette, juin 2016)

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Pratique

Les cybercriminels ne prennent pas de vacances

L’été est là et, avec lui, des perspectives de voyages à l’étranger pour profiter comme il se doit de la pause estivale. Attention toutefois de garder les bons réflexes de sécurité pour barrer la route au piratage informatique.

Tablettes, téléphones, ordinateurs portables et objets connectés font partie intégrante de nos vies et nous suivent partout, même en vacances. S’il est toujours impératif de prendre des précautions pour se protéger des cybercriminels, cette prudence de tous les jours est plus nécessaire que jamais lorsqu’on se trouve à l’étranger.

Ainsi, pour ne pas voir disparaître nos photos de vacances ou se faire voler nos identités numériques, il convient tout d’abord de maintenir à jour les applications sur nos ordinateurs et nos équipements mobiles. «Ces mises à jour corrigent des failles de sécurité et font barrage aux hackers qui pourraient tenter d’exploiter vos données», prévient Marc Barbezat, responsable de la sécurité à la Direction des systèmes d’information (DSI). La sécurisation de nos comptes – n’hésitons pas à activer un second facteur d’authentification (SMS, Google Authenticator, etc.) – et des mots de passe uniques et complexes sont également indispensables pour se protéger de la cybercriminalité.

Wi-Fi, la prudence est de mise

Concernant les connexions au Wi-Fi, Marc Barbezat met en garde: «Un réseau non sécurisé, comme dans les cafés ou les aéroports, peut nous exposer aux pirates informatiques. Sans un chiffrement des communications de bout en bout, nos données peuvent être interceptées.» Il est donc toujours préférable de se connecter, chaque fois que cela peut se faire, à un point d’accès d’un fournisseur officiel de télécommunication du pays dans lequel on séjourne ou d’accéder à des réseaux privés avec mots de passe comme c’est le cas, par exemple, dans la plupart des hôtels.

Enfin, la sauvegarde de nos données avant un départ à l’étranger peut nous sauver la mise en cas de vol de notre matériel informatique ou d'infection par un rançongiciel. Ce logiciel malveillant – qui bloque l’accès à nos fichiers par le bais d’une pièce jointe malicieuse et nous demande ensuite de l’argent pour les récupérer – est en effet une menace qu’il ne faut pas sous-estimer. Gardons aussi toujours à l’esprit que les cybercriminels peuvent utiliser tout ce que nous partageons sur les réseaux sociaux. Évitons donc à tout prix de publier des informations privées, telles que notre adresse ou la date de nos vacances, par exemple!

Vigilance et bon sens

«Ces conseils doivent vous rappeler que la vigilance et le bon sens sont essentiels pour réduire les risques dans notre monde hyper-connecté. Ne soyez pas crédule, et si quelque chose vous semble louche ou anormal, alors déconnectez-vous simplement! Vous éviterez ainsi une "cyber-insolation" et pourrez profiter sereinement de vos vacances», conclut Marc Barbezat.

> Sur le même thème: «Renforcer la sécurité informatique de vos mots de passe» (La Gazette 272, septembre 2016)

Applications à jour, sécurisation des comptes et mots de passe uniques sont des clefs pour passer des vacances en cybersécurité – (©djile/fotolia).

Six conseils à prendre dans ses bagages

Cliquez sur l'infographie pour l'agrandir – (M. Barbezat/DSI).

Si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez des précisions, les spécialistes de la DSI et en particulier les équipes de la sécurité informatique (securite.informatique(at)vd(dot)ch) restent volontiers à votre disposition.

> Télécharger l'infographie (pdf)

Téléphonie mobile: gare aux factures salées!

Alors que les frais d’itinérance viennent d’être supprimés pour les citoyens de l’Union européenne, rappelons qu’il n’en va pas de même pour la Suisse, où le roaming est toujours d’actualité. «Pour éviter de faire exploser vos factures téléphoniques, il est tout d’abord nécessaire de désactiver les données en itinérance – à réactiver bien sûr à votre retour en Suisse», recommande Rémy Pasche, responsable d’unité Télécom et Infrastructures à la DSI. Si une connexion via un Wi-Fi sécurisé donne la possibilité de communiquer gratuitement par WhatsApp ou Skype, il reste cependant indispensable de gérer et de contrôler sa consommation en tout temps, via notamment le Cockpit de Swisscom. «Aujourd’hui, pensez que les fournisseurs de télécommunications proposent des paquets de données prépayés qui permettent d’éviter de mauvaises surprises», rappelle également Danièle Gogniat, en charge de la téléphonie. Attention toutefois: les tarifs de nos communications peuvent varier fortement d’un pays à l’autre au sein même de l’Europe.

> En cas de doutes ou de questions, contacter telmobile(at)vd(dot)ch.

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Pense te voir! Quelle tiaffe!

Les orages, le vent et la pluie nous ont ramené la fraîcheur en fin de semaine dernière. Tant mieux! se réjouissent celles et ceux que la canicule a fait suer, tant au travail qu’au lit, et qui ont maudit l’ardente présence de Jean Rosset dans le ciel du pays, les jours précédents. Mais on sait bien que les crêtes barométriques ne font pas que des heureux.

Quelle tiaffe! L’exclamation tenait alors de la rengaine, dans la touffeur des bureaux dépourvus de climatisation, sous les tentes des marchés où cuisaient les cageots de pêches et de cerises, dans la bouche des ménagères, qui décidaient de reporter leurs corvées de repassage à des jours moins brûlants.

Mystère étymologique

Quelle tiaffe! Autrement dit, quelle chaleur! Mais tiaffe … On a beau potasser, tourner les pages des ouvrages de référence dédiés au parler d’ici… Ils ne nous disent rien sur l’origine de ce terme (que l’on emploie également dans d’autres cantons pour désigner la canicule). La tiaffe estivale reste mystérieuse. En revanche, le même vocable paraît évident quand il s’agit de nommer la neige fondante, celle dans laquelle on tracle allègrement dans nos bottes d’hiver. On entend à chaque pas le bruit mouillé des semelles dans cette gadoue: tchaf, tchaf, tchaf … Sauf que le lien entre l’onomatopée tchaf et la canicule n’a guère de sens.

Quand les pruniers tremblaient

Ouvrons donc notre Dictionnaire du patois vaudois : « Tchaffe, tiaffa : mâchure, pulpe du fruit broyé. Neige fondante. Chaleur», énumère sobrement l’ouvrage. On serait donc tenté, comme Bernard Gloor à Orbe, d’aller chercher du côté de «tchaffâiru», mot désignant les grands feux de joie allumés lors des Brandons. Nos voisins savoyards connaissaient également Brandons et tchaffâirus (appelés chofèrons outre-Léman), indique ce spécialiste du parler vaudois. Et de rappeler qu’autrefois, les campagnards promenaient ces chofèrons dans les jardins et les vergers, en apostrophant les arbres: «Regardez! les menaçaient-ils; si vous ne portez pas de bons fruits, vous serez arrachés et brûlés selon le mot de l’Évangile!» On imagine la terreur des pruniers et des pommiers… Ceci expliquerait, conclut Bernard Gloor, l’origine du sens «chaleur» pour tiaffe , par une confusion de sens entre deux homophones.

Méditons donc ces mystères étymologiques en attendant (ou en redoutant, c’est selon) le retour du grand soleil, ce sublime tchaffâiru céleste, qui pousse les uns vers les plages et les autres vers la pénombre protectrice de leurs logis.

Le soleil et son écrasante chaleur sont de retour. Une bonne occasion pour enquêter sur la «tiaffe» – (dr).

Participez à l'entreprise collective

Jean Villard Gilles, qui affectionnait l'expression «Pense te voir!», aura été le premier contributeur de la rubrique – (ALS/Fonds B. Moulin).

La rubrique «Pense te voir!» de La Gazette accueille historiettes, anecdotes, étymologies savantes ou populaires et autres coups de cœur lexicaux et linguistiques à sonorités vaudoises.

Un mot, une expression vaudoise que vous employez à tout bout de champ? Qui vous rappelle un souvenir vague ou précis ancré ici ou là dans le canton? Irremplaçable à vos yeux? Intraduisible? Qui vous fait sourire? Ou dont vous aimez tant les chantantes sonorités? Écrivez à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention: Rubrique «Pense te voir!»). Vous pouvez proposer un mot ou une expression seuls ou, si la muse vaudoise vous emporte, un texte bref de votre cru. Sans omettre de préciser ce qui vous a fait choisir ce mot ou cette expression. On en parlera ici!

> Dossier «Parler vaudois» (intranet)

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Culture

Voyage en haute couture

Immersion dans le monde des stars parisiennes du milieu du siècle. Une exposition sur le grand couturier français Hubert de Givenchy et Audrey Hepburn se tient à Morges jusqu’en septembre. Découvrez une histoire d’amitié et de haute couture des années 1950 à 1995.

La rencontre entre le créateur de la marque de haute couture Givenchy et Audrey Hepburn date de 1953. Une amie du couturier lui annonce la présence de «Miss» Hepburn à Paris, qui souhaite le rencontrer. Il s’attend à voir entrer Katherine Hepburn, actrice américaine qu’il admire. «Je reverrai toujours la porte s’ouvrir et mon amie entrer, suivie d’une timide jeune femme, mais sans Katherine, que je croyais en retard», se souvient Hubert de Givenchy. Une fois la surprise passée, le charme opère. Les deux stars deviennent amies et ne se quittent plus.

La petite robe noire

Audrey Hepburn porte du Givenchy, à l’écran, aux galas et lors de ses deux mariages. Cinquante-trois robes originales et trente croquis du créateur sont exposés au Château de Morges, au Musée Alexis-Forel et à l’Expo Fondation Bolle. Chacune de ces robes raconte une histoire. La «petite robe noire», portée par Audrey Hepburn dans le film «Breakfast at Tiffany’s» est certainement la plus célèbre. Les robes étaient fabriquées en trois exemplaires pour les tournages. «La légende veut qu’Audrey Hepburn n’ait eu besoin que d’une prise pour réaliser le premier plan du film, raconte Salvatore Gervasi conservateur de l’Expo Fondation Bolle. La robe exposée n’a donc servi que trente secondes dans le film!»

Troisième rétrospective au monde

«Tout a commencé par une boutade», explique Salvatore Gervasi. En 2012, il met sur pied une exposition dédiée à l’actrice Audrey Hepburn. Un ami d’Hubert de Givenchy est venu. «Je lui ai glissé qu’il pouvait lui proposer une exposition, à l’occasion. Mais bien sûr je n’étais pas sérieux». Il reçoit pourtant un appel en avril 2016 de Givenchy. Salvatore Gervasi ne cache pas son étonnement. Le couturier a prévu de réaliser seulement cinq expositions rétrospectives de son vivant. Morges est la troisième, après Paris et Madrid, et la seule qui réunit les deux amis.

> «Audrey Hepburn & Hubert de Givenchy. Une élégante amitié». Exposition au Château de Morges, à l'Expo Fondation Bolle et au Musée Alexis Forel à Morges, jusqu’au 27 septembre: ma-di: 10-17h.

> Site du Château de Morges

Hubert de Givenchy retouche une robe portée par Audrey Hepburn – (Fondation Bolle).

Hubert de Givenchy

Salvatore Gervasi (à droite) et son neveu, Maxime Gervasi, préparent l’exposition – (G. Scotti/Fondation Bolle).

Hubert de Givenchy, 90 ans, a supervisé de près cette troisième exposition qui lui est consacrée. Il est venu en 2016 visiter les salles à Morges. Salvatore Gervasi, conservateur de l’Expo Fondation Bolle, raconte: «Givenchy est venu alors que la salle du château de Morges, un musée militaire, était encore remplie de hallebardes et de chevaux. En un coup d’œil, il a su qu’une trentaine de robes pourraient y être exposées.» Le couturier a également choisi certaines robes à présenter. Notamment la «petite robe noire», qui nécessite un dispositif de sécurité plus important. Il est revenu une fois ses créations mises en place. Dans le fond de la salle, trois robes noires se succèdent. Hubert de Givenchy a demandé qu'un élément de couleur soit ajouté. «Quelqu’un est allé lui chercher un foulard rouge. Givenchy a reculé d’un pas, et jeté le foulard qui a atterri sur la main du mannequin. Personne n’a plus osé le toucher!»

Audrey Hepburn

L’exposition «Une élégante amitié» présente robes, croquis et photos de Givenchy et Hepburn. Ici, les robes de la salle du Château de Morges – (S. Gervasi/Fondation Bolle).

Le choix de Morges pour une exposition d’envergure mondiale n’est pas anodin. Audrey Hepburn a passé ses années les plus heureuses à Tolochenaz. Elle y a vécu durant trente ans, dans sa propriété «La Paisible» de 16’000 mètres carrés. L’actrice est décédée à 63 ans, en 1993, d’un cancer de l’appendice. Elle repose au cimetière du village.

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Futur botanique

Les Musée et Jardins botaniques cantonaux sensibilisent aux enjeux et défis de la conservation de la diversité des plantes cultivées.

Les ressources génétiques des plantes sont conservées par des banques de gènes. Elles permettent le développement de l’agriculture durable et la création de nouvelles variétés, adaptées à l’évolution des besoins et aux changements climatiques.

L’exposition porte sur deux des plus grande banques de gènes, en Russie et en Norvège. Elle se déroule à Lausanne et au jardin du Pont-de-Nant.

> «Graines pour le futur». Exposition aux Musée et Jardins botaniques cantonaux, à la Place de Milan à Lausanne, jusqu'au 22 octobre: lu-di: 10-18h.

> Entrée libre

> Site du musée et programme des activités

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Photographie projetée à l'Élysée

Dan Graham, Project for Slide Projector, 1966-2005

Le Musée de l’Élysée retrace l’histoire de la diapositive, longtemps considérée comme le parent pauvre de la photographie.

On a longtemps préféré aux diapositives l’épreuve sur papier, qui permettait une plus grande légitimation vis-à-vis des beaux-arts et du marché. La diapositive offre pourtant des couleurs saturées et des contrastes de qualité. Souple, elle devient pour la génération du baby-boom le support des moments importants de la vie, des vacances et fêtes de famille.

L’exposition présente les spécificité de ce médium. Elle est organisée en quatre sections thématiques: l’image de lumière, le dispositif, la séquence et la séance.

> «Diapositive. Histoire de la photographie projetée». Exposition au Musée de l'Élysée, à Lausanne, jusqu'au 24 septembre: ma-di: 11-18h.

> Site du Musée de l'Élysée

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Le réveil du dodo

(Musée cantonal de géologie, Lausanne)

Le Musée cantonal de géologie a restauré un squelette de dodo en 3D. Ce fossile rare est exposé dans le Palais Rumine.

Seuls quelques grands musées dans le monde possèdent un squelette aussi complet. La cinquantaine d'ossements qui le composent sont arrivés au musée en 1907, épars, en provenance de l'île Maurice. Pendant plus d'un siècle, exposés sous forme de pièces détachées, ils sont passés inaperçus du public.

La section consacrée à l'évolution des dinosaures vers les oiseaux a été réaménagée pour accueillir le dodo relooké en 3D.

> «Fossiles, archives de la vie». Exposition permanente au Musée cantonal de géologie, dans le Palais de Rumine à Lausanne: ma-je: 11-18h, ve-di: 11-17h.

> Entrée libre (billet gratuit à prendre à la caisse pour accéder aux salles)

> Site du Musée de géologie

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Collègues écrivains

Employés dans l'administration cantonale, enseignants, médecins, pasteurs, ils consacrent une part de leur temps libre à l'écriture de fiction. Voici les publications dues à ces collègues et parues récemment.

Les œuvres littéraires citées ci-dessous ou dans un précédent numéro de La Gazette, parues en 2017 et signées d'employés de l'État de Vaud, forment une liste incomplète. Si vous travaillez pour l'État et avez publié un roman, une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes cette année, merci de le faire savoir par un courriel à l'adresse info.gazette(at)vd.ch, la rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

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Daniel Tschumy: Un jour en ville

Un dimanche de septembre, peu après midi, sur les hauts de Lausanne. Loïc, la cinquantaine, quitte l'institution où réside son ami Robin pour descendre en ville et revisiter le passé.

Trente-cinq ans se sont écoulés depuis leurs premières échappées belles, aux abords d'une rivière. La vie, ensuite, a tracé pour eux d'étranges méandres, fait mine de donner, un peu, beaucoup, avant de trahir ces semblants de promesses. (Présentation de l'éditeur)

Daniel Tschumy est né en 1964 à Lausanne. Il enseigne l'anglais au Gymnase de la Cité. Il a déjà publié trois recueils de poèmes, un récit de voyage et des nouvelles.

> Daniel Tschumy, Un jour en ville, Éditions Bernard Campiche, 2017,184 pages, 30.–

> Site de l'éditeur

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Carnets ferroviaires

Le recueil «Carnets ferroviaires» est signé par treize auteurs. Chacun situe son histoire, sous la forme de nouvelle, à bord d’un train qui parcourt l’Europe.

Les auteurs étant de générations très diverses, le lecteur appréciera les différentes manières d’appréhender notre monde proche et de s’y situer. (Présentation de l'éditeur)

Avec des textes de Aude Seigne, Blaise Hofmann, Anne-Sophie Subilia, Gemma Salem, Bruno Pellegrino, Arthur Brügger, Daniel Vuataz, Marie Gaulis, Fanny Wobmann, Catherine Lovey, Julie Guinand, Guy Poitry, Yves Rosset.

Arthur Brügger, l'un des auteurs, est coordinateur éditorial au Musée de l'Élysée. Né en 1991, il a écrit un roman, L'Œil de l'espadon (Zoé, 2015).

> Carnets ferroviaires. Nouvelles transeuropéennes, collectif, Éditions Zoé, 2017, 160 pages, 22.–

> Site de l'éditeur

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Tomaso Solari: De si rudes tendresses

Les personnages de ces nouvelles sont tous coupables. Mais leur culpabilité est aigre-douce. Le plaisir, la jouissance ou la passion se mêlent à la lâcheté, au mensonge ou à la trahison...

Ces hommes et ces femmes dissimulent leurs faiblesses, mais une faille peut tout remettre en question. Tomaso Solari électrise le lecteur par ses textes sous haute tension. Les mots frappent, gémissent, hurlent, dans ces univers tortueux et pourtant si humains. (Présentation de l'éditeur)

Tomaso Solari naît en 1963 à Lugano, puis grandit à Genève et New-York. Il habite Nyon depuis vingt-cinq ans. Il est collaborateur administratif pour le Centre de recherche sur la vulnérabilité dans les parcours de vie, à l'Université de Lausanne.

> Tomaso Solari, De si rudes tendresses, Édition Encre Fraîche, 2017, 196 pages, 25.–

> Site de l'éditeur

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Joël Laurent Koutaïssoff. Rédaction: Fiona Amitrano, Gaëlle Corthay, Luc Jaccard, Camille Jacquet, Marie-Hélène Jeanneret, Marie Minger. Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°278 - 6 juillet 2017