La Gazette

n°279
8 septembre 2017

À la une

Deux jours pour revaloriser le bois suisse

Les 15 et 16 septembre prochains auront lieu les Journées du bois suisse dans le cadre de la campagne de promotion Woodvetia. À cette occasion, Pierre-François Raymond, inspecteur des forêts du dixième arrondissement, met à mal quelques idées reçues sur le bois.

La situation se présente assez souvent. Lors d’une balade en forêt, on aperçoit des troncs marqués au spray coloré: des arbres destinés à être abattus. Il est parfois difficile pour le promeneur profane de ne pas s’émouvoir en pensant qu’on va mettre fin à 150 ans de pousse en quelques minutes. Plus difficile encore de ne pas craindre la disparition de la forêt à force de coupe et d’abattage. «Aucun risque, répond Pierre-François Raymond. L’exploitation de la forêt en Suisse est réglementée, car la coupe rase, c’est-à-dire l’abattage complet d’une parcelle de forêt, y est interdite. D’ailleurs, on coupe actuellement en Suisse moins de bois qu'il n'en pousse. Donc les forêts risqueraient même de devenir plus denses.»

Aller dans le sens de la nature

La forêt vit très bien toute seule. On l’exploite, car c’est une ressource intéressante pour les besoins de l’homme. Pourquoi? Parce que le bois est une matière première renouvelable, qu’il est neutre pour le climat (puisqu'il rejette autant de gaz carbonique en brûlant qu'il en a absorbé pour être produit), et qu’il est recyclable. Mais son exploitation doit suivre les règles de la nature: «Si on veut que les arbres poussent et deviennent gros, il faut en diminuer le nombre, explique Pierre-François Raymond. Lors du rajeunissement des peuplements, la nature travaille avec de grandes quantités de jeunes pousses, puis elle réduit leur densité et sélectionne, que ce soit par le biais de la mortalité, de la casse, des chutes de neige. On va toujours dans son sens.» L’inspecteur des forêts pointe vers deux tilleuls: «Ici c’est une forêt réservée à la promenade. Ces arbres sont très proches et vont commencer à se gêner l’un l’autre. Des deux, je vais donc me demander lequel est le plus beau, pour des motifs esthétiques. Si nous étions dans une forêt exploitée, je me demanderais lequel a le plus beau tronc, est le plus apte à être scié. Je ferais un choix entre ces deux, pour que l'autre puisse développer ses branches.»

Un choix pour le consommateur

La campagne Woodvetia cherche à promouvoir une exploitation raisonnée et respectueuse des forêts. Lancée en réponse à la crise du franc fort par l’Office fédéral de l’environnement en janvier 2017, Woodvetia cherche à revaloriser la filière du bois suisse aux yeux du public. Pierre-François Raymond ajoute: «Au fond c'est une question de vision de la vie en général. Soit on veut absolument ce qui coûte le moins cher, peu importe comment c'est produit. Soit on privilégie les produits qui ont peu d’énergie grise, c’est à dire une faible empreinte écologique dans le cadre d'une valorisation à circuit court. Si on se prive de cette ressource, est-ce qu'on ne fait pas fausse route?»

Toutes les forêts ne sont pas exploitées pour leur bois, comme ici dans la réserve des gorges de l’Orbe. Le Canton de Vaud veut mettre en réserve 10% de sa surface forestière d’ici 2030 – (bic).

De l’arbre au produit fini

La campagne Woodvetia met aussi à l’honneur des personnalités suisses sous forme de statues grandeur nature. Ici, Auguste Piccard – (Br. Augsburger).

La filière vaudoise du bois se présentera au grand public les vendredi 15 et samedi 16 septembre à l’occasion des Journées suisses du bois. Que ce soit sur La Côte, à la Vallée de Joux, dans le Jorat ou le Nord Vaudois, de nombreuses activités sont organisées pour permettre aux participants de se familiariser avec tous les acteurs de la branche.

À Grandson et à Vaumarcus, le public pourra par exemple assister à la sélection des arbres à abattre ainsi qu’au bûcheronnage. Le parcours passera aussi par un îlot de vieux bois, une zone où on laisse les arbres compléter leur cycle biologique jusqu’à leur mort. Au Brassus, un artisan fera découvrir les secrets de la fabrication d’une planche de skate. À Villars-Tiercelin, la Maison forestière accueillera des stands et une exposition de machines forestières. Il sera aussi possible d’y découvrir le parcours Handicap & Nature construit en chêne.

> Programme complet: www.woodvetia.ch

Un métier relationnel

La promotion du produit et de la filière du bois fait partie du cahier des charges de l’inspecteur des forêts – (bic).

Dans le canton de Vaud, la politique forestière s’articule autour de plusieurs axes. Outre l’exploitation du bois, la forêt a une fonction protectrice de la population contre les éboulements ou les avalanches. C’est aussi un espace de loisirs, dont la biodiversité doit être soutenue. Quatorze inspecteurs forestiers appliquent cette politique sur le terrain.

Pierre-François Raymond passe un tiers de son temps en forêt, un tiers au bureau, et un tiers en réunion. Ses tâches vont du simple martelage (la sélection et le marquage des arbres à abattre), au suivi des plans d’affectation en limite de la forêt, et au maintien du bon équilibre des essences de bois. Son expertise est aussi nécessaire dans le développement de projets de plus grande envergure, telles l’optimisation du réseau routier forestier, ou la restauration des grèves du lac. Pour ces projets, il collabore avec différents interlocuteurs, des urbanistes en charge de l’aménagement du territoire aux propriétaires de forêt. «C’est avant tout un métier relationnel!», conclut-il.

Origine garantie

Chêne certifié bois suisse dans le canton de Bâle – (Amt für Wald beider Basel/Lignum).

Un «Certificat d’origine bois Suisse» a été créé en 2010 par l’organisation faîtière de l’économie suisse de la forêt et du bois, «Lignum». Il offre plusieurs garanties au consommateur. La provenance d’abord: le label assure que le bois utilisé est bien suisse. La législation forestière suisse étant très stricte, on est en effet certain que la coupe du bois a été autorisée par le service forestier. Le consommateur est ensuite assuré que les 80% des coûts de transformation du bois ont été réalisés en Suisse. Son empreinte écologique est donc minime. Et finalement, les emplois de ce secteur sont soutenus. Selon Lignum, cette certification soutient l’entier de la filière sylvicole suisse.

> Plus d'infos sur le «Certificat d’origine bois Suisse»

> www.lignum.ch

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Actualités

Assesseurs de la justice de paix, un engagement au service des autres

Maillons indispensables au bon fonctionnement de la justice de paix, les assesseurs sont des magistrats non professionnels. Ils recrutent les curateurs – ce ne sera plus le cas dès janvier 2018 – et les accompagnent dans leur mandat. Deux d’entre eux expliquent pourquoi ils aiment ce qu’ils font.

Quand ils racontent leur fonction, ils parlent surtout des autres. «Une curatrice m’a marquée, se souvient Paola Tarchini, 59 ans et assesseure dans le district du Gros-de-Vaud. À plus de 80 ans, elle s’occupait depuis 25 ans de son frère handicapé en foyer. Il était éloigné de son domicile, mais elle allait le voir toutes les semaines. Même quand elle n’a plus eu de voiture, elle a continué à lui rendre visite régulièrement. Elle l’avait promis à sa mère sur son lit de mort. La peine que s’est donnée cette femme est incroyable. Pour moi, c’est une héroïne!» C’est cela que Paola Tarchini aime, être «au cœur de l’humain», comme elle dit, rencontrer des «gens sensationnels parfois tout près de chez soi».

Assistante de projet et secrétaire à la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme depuis 25 ans, Paola Tarchini connaît bien le réseau sociosanitaire vaudois. En 2014, elle envoie son dossier pour un poste d’assesseure, en parallèle de son 60%. «Il y a 1001 façons d’être utile à son prochain, donner des cours, de l’argent pour une cause, faire de la politique. Je me suis dit que j’aimais bien la justice. Ainsi, j’aide mon prochain dans mon district.»

Soutenir

Daniel Siegenthaler, 63 ans, officie dans l’Ouest lausannois. Il était responsable de 13 ateliers accueillant 110 personnes handicapées mentales, gérait un budget de 4 millions et une équipe de 40 collaborateurs. «Je travaillais 60 heures par semaine. Après quelques mois de retraite, j’ai repris mon souffle et cherché une activité qui ait un sens pour moi, plutôt dans le contact et l’aide à la personne». Ce qui lui plaît le plus? Soutenir les 40 curateurs dont il est le référent. «Je leur consacre beaucoup de mon temps. Il faut être très disponible, vraiment en appui. Si un curateur a une question, j’essaie de le rappeler dans l’heure, pour qu’il puisse avancer. Même si cela prend du temps, il y a l’avantage de pouvoir s’organiser comme on veut.»

Quand un curateur est nommé, explique Daniel Siegenthaler, il a trois semaines pour constituer le dossier de la personne qu’il aidera: réaliser l’inventaire d’entrée, c’est-à-dire établir la situation patrimoniale, et faire un budget annuel prévisionnel. Ensuite, il faut rapidement préparer un document en vue des comptes de fin d’année. «Je fais ça avec eux les premières semaines. Pour ceux qui connaissent Excel, ça va tout seul. Il faut donner une petite instruction aux autres et les suivre durant quelques semaines. Au début, les curateurs ont plein de questions. Certains éprouvent de l’appréhension face à la tâche et également par rapport au magistrat qu’ils ont en face d’eux. Après quelques entretiens, ils sont rassurés et un lien de confiance s’établit.»

Maillons solidaires

«L’assesseur est un maillon dans une chaîne de solidarité», image Paola Tarchini. La personne qui est sous curatelle est au centre. Le curateur lui apporte son aide. L’assesseur et le Bureau d’aide aux curateurs et tuteurs privés (BAC) sont à disposition du curateur. L’assesseur peut quant à lui adresser ses questions au juge de paix. «Le plus important est de sortir la personne concernée de sa situation, si possible de la rendre autonome», souligne Daniel Siegenthaler. Pour arriver à ce résultat, il faut que l’ensemble du système fonctionne. «Nous apportons un sentiment de protection, renchérit l’assesseure du Gros-de-Vaud. J’ai été étonnée, mais les gens sont attentifs les uns aux autres. Ils remarquent une voisine désemparée ou malade, un voisin solitaire qui sort moins souvent que d’habitude. Et ils se font du souci.»

Des magistrats pas comme les autres

En séance de justice de paix et pour l’accompagnement des curateurs, l’expérience de vie est très utile, explique Paola Tarchini. «Votre vie de citoyenne vous amène de l’expertise et des connaissances: vous aidez quelqu’un qui se trouve dans une étape de vie par laquelle vous êtes peut-être passée: divorce, maladie, perte d’emploi, etc. Tout ça résonne énormément. Il ne faut pas être jugeant, c’est ça le plus dur parfois. On ne sait pas ce qu’on aurait fait à leur place. Ce qui compte, ce n’est pas soi, mais se mettre à la place de la personne pour se mettre à son service.» «Au début, siéger m’a "étranglé"… Je n’avais jamais porté de cravate au travail! Mais je commence à m’y habituer», s’amuse Daniel Siegenthaler. Lors des délibérations avec le juge, il apporte son expérience du milieu social. «La loi est plus contraignante, souligne-t-il. Des fois, je me sens limité. Il faut trouver un compromis, prendre la meilleure décision pour la personne.» Le regard des assesseurs, magistrats non professionnels, complète celui du juge.

La suite?

Daniel Siegenthaler qui est entré en fonction il y a un an et demi continuera tant qu’il en a «la force et la motivation. Un assesseur peut rester en fonction jusqu’à 75 ans». Paola Tarchini poursuivra jusqu’à la retraite. «Après, j’aimerais bien être curatrice», glisse-t-elle.

Paola Tarchini, assesseure de la justice de paix dans le Gros-de-Vaud – (bic).

Assesseur de la justice de paix

Daniel Siegenthaler, assesseur de la justice de paix dans l'Ouest lausannois – (bic).

Un assesseur de la justice de paix est un magistrat non professionnel. Il est nommé par la Cour administrative du Tribunal cantonal. En juin 2017, ils étaient 168, répartis entre les 10 districts du canton. Le nombre d’assesseurs par district varie en fonction de la population: 31 à Lausanne, 8 à Aigle par exemple. L’activité est accessoire, rémunérée par indemnités.

Missions

Les assesseurs siègent au sein de la justice de paix, comme membres de l’autorité de protection de l’adulte et de l’enfant. Deux assesseurs et un juge de paix rendent les décisions en la matière.

Ils soutiennent les curateurs privés dans l’accomplissement de leurs mandats. Ils vérifient les comptes des curatelles privées (chaque année) et des dossiers confiés à l’Office des curatelles et tutelles professionnelles (OCTP) (tous les deux ans) avant qu’ils ne soient soumis au juge de paix pour approbation. Jusqu’alors, ils recrutaient les curateurs privés.

Profil

Les assesseurs ont des parcours professionnels divers, explique Catherine Tomala, qui a coordonné la réforme des curatelles à l’Ordre judiciaire vaudois. «Ce qui les singularise, souligne la juriste, c’est une forte envie d’aider leur prochain et une empathie développée.»

En 2018, ça change

Une campagne pour recruter des curateurs volontaires est en cours – (affiche).

Dès janvier 2018, les mandats de curatelle ne seront plus imposés, mais volontaires dans le canton de Vaud. Les assesseurs n’auront plus la délicate tâche de recruter.

Le soutien au curateur sera renforcé. Les assesseurs les rencontreront deux fois durant les quatre premiers mois, puis une fois par semestre. Avant, seul un rendez-vous de mise en œuvre était attendu d’eux. S’y ajoutaient les rencontres sollicitées par le curateur ou l’assesseur. «Il s’agit beaucoup de formalisation et d’harmonisation des pratiques», résume Catherine Tomala.

Enfin, sur demande du juge de paix, trois ans après l’institution d’une mesure, les assesseurs pourront être sollicités pour réexaminer la situation de la personne sous curatelle. Ils livreront un rapport au juge de paix. La réforme des curatelles devrait ainsi permettre de réduire le nombre de mesures et rendre les personnes concernées autonomes dès que possible.

«Plutôt que de chercher des curateurs, les assesseurs auront plus de temps à consacrer aux relations humaines», souligne Catherine Tomala.

Du côté des curateurs

Jean-Michel Dumartheray, retraité actif, explique pourquoi il est curateur volontaire – (capture).

> Plus d'infos: www.vd.ch/curatelles

> Voir la vidéo

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La nurserie du CHUV s’est installée dans ses nouveaux quartiers

Sur les hauts de Lausanne, l’une des trois crèches de l’État vient d’emménager à proximité de l’entrée principale du Centre hospitalier universitaire vaudois. Un lieu beaucoup mieux adapté aux besoins des bébés.

«L’accouchement a été long mais nous sommes très satisfaits du résultat», sourit Silvia Pasi Figini, directrice des garderies de l’État de Vaud, en évoquant le déménagement de la nurserie du CHUV dans des locaux plus modernes et plus fonctionnels au cœur de la cité hospitalière. Le projet de déplacer cette structure, située jusque-là au chemin de Mont-Paisible 14 à côté du parking des hôpitaux, était en effet dans l’air depuis plusieurs années: «Mais déménager n’est pas si simple! Il nous a fallu trouver le bon moment et la bonne opportunité pour mettre en œuvre ce transfert dans les meilleures conditions possibles», souligne la directrice, qui se réjouit aujourd’hui de pouvoir accueillir dans un lieu rénové les bébés de la nurserie Mosaïque II. Ce nouveau local abrite également la halte-jeux La Récré, qui est accessible aux enfants des visiteurs du CHUV jusqu’à 12 ans. Deux espaces attenants désormais idéalement placés à côté de l’entrée principale de l’établissement hospitalier.

Plus calme et mieux centré

«Au chemin de Mont-Paisible, la crèche devait aussi composer depuis quelques mois avec les nuisances inévitables liées à la construction d’un nouveau bâtiment du CHUV. Il était donc temps pour nous de nous éloigner de ce chantier pour emménager dans un lieu plus calme et mieux centré», précise la directrice. Cette dernière relève par ailleurs que «si la gestation de ce projet a été longue, la mise en œuvre du déménagement à la rue du Bugnon 46 s’est faite en revanche très rapidement et sans encombre». Le transfert s’est effectué sur deux jours, les 7 et 8 août, et la structure était opérationnelle dès le lendemain.

Un pas vers une réorganisation

À la nurserie, sous la direction de David Bessard, quatre éducatrices de l’enfance, qui travaillent en duo, veillent sur dix bébés âgés de 3 à 18 mois dont les parents travaillent au CHUV. «C’est pour l’accueil des très jeunes enfants que nous recevons le plus de sollicitations, déclare Silvia Pasi Figini, qui confirme que Mosaïque II ne peut malheureusement pas satisfaire toutes les demandes. «Pour l’heure, notre nouvelle structure n’offre pas encore davantage de places que l’ancienne, mais elle nous permettra sans doute, à terme, de nous réorganiser en vue d’optimiser les espaces à disposition.»

Sous le même toit que la nurserie, la halte-jeux La Récré ne désemplit pas non plus. Réservée aux parents qui doivent se rendre à l’hôpital pour une visite, une consultation ou des examens, elle accueille, gratuitement et sans inscription préalable, des enfants de 6 semaines à 12 ans pour de courtes périodes. Nul doute que la nouvelle position de cette précieuse structure, à côté de la réception principale du CHUV, est un atout incontestable.

Idéalement situés à côté de la réception du bâtiment principal, les nouveaux locaux sont opérationnels depuis le 9 août – (G. Weber/CHUV).

L’accueil de jour des enfants reste une priorité de l’État

Les trois garderies cantonales accueillent des enfants dont au moins un parent fait partie du personnel de l'État – (©santypan/fotolia).

Avec ses trois crèches Mosaïque I, Mosaïque II et Carambole, situées sur le territoire lausannois, l’État de Vaud offre un total de 132 places d'accueil aux enfants des collaboratrices et collaborateurs de l'administration cantonale vaudoise. Reliées au Réseau-L, qui regroupe les crèches lausannoises, les structures cantonales d’accueil sont pleinement utilisées, comme c’est le cas ailleurs dans le canton. Les parents qui attendent une place sont en effet encore nombreux malgré les efforts financiers conséquents consentis ces dernières années par les collectivités publiques, et notamment par l’État. «Ce dossier fait l’objet d’une attention particulière, souligne toutefois Michel Rubattel, secrétaire général du Département des infrastructures et des ressources humaines, dont dépendent les garderies de l’État. Et ce dernier de conclure: «L’accueil de jour des enfants reste une priorité de l’État, qui continuera ses efforts pour renforcer l’offre dans ce domaine, afin de répondre aux besoins des familles et du monde du travail.»

> Plus d'infos sur les garderies de l'État de Vaud

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Concours d’été: élisez la Bernadette du public!

Bernadette, la perchette aux couleurs cantonales, a vadrouillé durant l'été. Toujours pliée avec habileté (bravo!), elle a été immortalisée au bureau ou en plein air, seule ou (bien) accompagnée. Découvrez les photos... et votez pour votre préférée!

D'abord, un grand bravo et merci à toutes les participantes et participants pour votre patience (au pliage!!) et vos propositions colorées et créatives!

Il est à présent temps de désigner la Bernadette du public.

Comment voter?

Accédez au vote en ligne en cliquant sur l'image à droite. Admirez les Bernadette candidates et donnez votre voix à celle que vous préférez.

  • Merci de ne voter que pour UNE photo. Les votes multiples ne seront pas pris en compte.
  • Seuls les employé-e-s de l'État de Vaud (administration, UNIL, CHUV, établissements scolaires) peuvent voter.
  • Délai de participation: vendredi 22 septembre à minuit.

Résultats

Un prix du public et un prix du jury récompenseront nos plus beaux poissons.

En attendant, vous êtes nostalgiques? Vous voulez plier une Bernadette en un tournemain (ou presque), juste pour la beauté du geste? Voici le fameux tutoriel vidéo ;-)

> Accéder au vote en ligne

Cliquez sur l'image pour accéder au vote en ligne!

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Collègue passionné: Marcel Parietti, le milieu de terrain du sport associatif vaudois

Marcel Parietti – ancien joueur de l’équipe de football de Lausanne – occupe le poste de délégué au sport associatif au sein du Service de l’éducation physique et du sport depuis 2001. Il consacre son temps libre à la formation des entraîneurs de foot dans les pays en voie de développement pour le compte de la FIFA.

Marcel Parietti évolue au Lausanne-Sport entre 1972 et 1984, principalement en tant que milieu récupérateur et meneur de jeu. Venant de l’athlétisme, il joue à tous les postes sauf gardien et aile gauche. Il développe une aptitude à la polyvalence, qui lui sera utile au cours de tout son parcours professionnel. Il cumule en effet des missions diverses: entraîneur d’équipes de deuxième division, entraîneur d’une équipe de personnes en situation de handicap, chef technique de l’association vaudoise de foot, responsable marketing chez Adidas et sélectionneur pour les équipes nationales junior.

Un pivot dans l’équipe du SEPS

En 2001, il débarque au Service de l’éducation physique et du sport (SEPS), où il terminera sa carrière en novembre prochain. Premier à occuper le poste de délégué au sport associatif, il en façonne les contours et met son réseau à disposition du SEPS. À la manière du milieu de terrain, qui reçoit le ballon des défenseurs et le distribue aux attaquants, Marcel Parietti joue le rôle d’intermédiaire entre les associations sportives, les communes et l’administration cantonale. «C’est un travail d’équipe et je suis le milieu de terrain du Service du sport», explique-t-il avec le sourire.

Une vie au service du football

Depuis le milieu des années 80, l’ancien footballeur fait partie des 30 instructeurs de la FIFA qui voyagent à travers le monde dans le but de former les entraîneurs de foot des pays en développement. La FIFA souhaite, d’un côté, développer le football afin que les équipes nationales puissent disposer d’entraîneurs autochtones. Ce qui est de plus en plus le cas. De l’autre, le but est aussi d’améliorer les structures sportives afin d’éviter que les jeunes joueurs voient uniquement l’Europe comme débouché pour leurs ambitions.

De ses voyages, un événement l’a marqué profondément. La nuit du 7 avril 1994, il séjourne à l’Hôtel des Mille collines à Kigali au Rwanda quand les violences du génocide éclatent. Bloqué dans l’hôtel, il sera exfiltré au bout de quelques jours avec d’autres Européens par les «paras» français. Malgré cela, il garde un bon souvenir de tous les pays qu’il a visités, pour lesquels il continuera sa mission après sa retraite.

Marcel Parietti prendra sa retraite en novembre. L'ancien joueur du LS organise tous les deux ans le tournoi de foot de l'administration cantonale – (bic).

7 juin 1981

Marcel Parietti sur le terrain ce fameux jour de juin 1981 – (dr).

Le 7 juin 1981, le Lausanne-Sport affronte en finale de Coupe suisse à Berne le FC Zurich, considéré à l’époque comme la meilleure formation du pays. À la fin d’un match trépidant, le LS remporte la victoire par quatre buts à trois. Au milieu des cris des supporters vaudois «heureux comme c’est pas permis», écrit 24 heures, le capitaine Marcel Parietti soulève la 8e Coupe suisse pour le LS. Dirigée par Charly Hertig, l’équipe des Burgener, Chapuisat, Raczynski, Bamert, Ryf, Ley-Ravello, Crescenzi, Castella, Kok, Mauron et Tachet ramène – après 17 ans! – le trophée en terre vaudoise.

Tournoi de l’ACV

En tant que délégué au sport associatif, Marcel Parietti a organisé chaque deux ans – en prélude à l’Euro et à la Coupe du monde – le tournoi de football de l’administration cantonale. La passion pour le foot peine à s’éteindre. Aujourd’hui, après tant d’années passées sur le terrain et à ses abords, il continue à jouer avec les copains!

> (Re)voir des images de la finale de 1981 dans les archives de la RTS

Appel à témoignages

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire, autre) et avez une passion dont vous aimeriez parler. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch.

> Retrouvez les portraits des «collègues passionnés» dans un dossier (intranet)

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Reportage

École à la montagne: sur les traces des sentiers pédagogiques

De futurs enseignants vaudois créent des sentiers didactiques à la montagne dans le cadre de leur formation à la Haute École pédagogique. Explications sur cette manière de faire l'école en plein air autour de la cabane de Luan, au-dessus de Corbeyrier, dans un reportage vidéo.

Le matériel nécessaire est mis à disposition de tous les enseignants qui le souhaitent. L'idée a été initiée dans le cadre d'Alplab, un projet qui a pour but d'emmener les élèves à la montagne pour les sensibiliser au développement durable, auquel La Gazette avait consacré un article l'an dernier.

> Re(lire) «Alplab, une expérience de philosophie appliquée» (La Gazette 268, mars 2016)

> www.alplab.ch

Une élève rassemble des éléments de la forêt dans le cadre d'une activité basée sur le sens du toucher – (alplab).

VIDÉO: sur les traces des sentiers pédagogiques

> Voir la vidéo

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Un an après le «Renouvaud» du réseau des bibliothèques vaudoises

Le 22 août 2016 à 14h, les bibliothèques vaudoises abandonnaient le catalogue informatique du réseau romand et basculaient dans «Renouvaud». Ce virage technologique leur a permis de se mettre à la page du numérique. Interview de la directrice de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.

Pourquoi avoir créé «Renouvaud», le nouveau réseau des bibliothèques vaudoises?

Jeannette Frey, directrice de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCUL): Pour l’histoire, en 1982, la BCUL a été la première bibliothèque à avoir un catalogue informatisé en Suisse. Sur cette base s’est construit le réseau romand (RERO), auquel ont collaboré les six cantons francophones. Les bibliothèques étaient alors pionnières dans la mise en réseau. Or, en 1995, arrive le web, et le public passe rapidement par ce réseau planétaire d’abord pour rechercher l’information, puis même pour lire articles et livres. Car dès le début du nouveau millénaire, la publication scientifique se fait de plus en plus en ligne.

Cependant, ces ressources électroniques n’étaient pas répertoriées dans les catalogues de bibliothèques. Il fallait donc passer à un autre type de système de gestion de bibliothèque, agrégeant les données bibliographiques en provenance des éditeurs du monde entier. L'unanimité des cantons membres de RERO était nécessaire pour changer de solution technique. Mais tous n’étaient pas d’accord de faire l’investissement. Les budgets étaient donc bloqués. En 2014, le Conseil d’État vaudois a jeté l’éponge. Pour permettre au réseau vaudois de se développer, nous avons quitté RERO fin 2016.

La nouvelle solution technique, le catalogue Alma et l’interface de recherche Primo , est en fonction depuis août 2016. Quels changements a-t-elle impliqués?

Le système de gestion intégré Alma, avec lequel nous cataloguons aujourd’hui, est très différent de ce que nous utilisions avant. C’est un outil cloud, répertoriant toutes les ressources à disposition des utilisateurs, qu’elles soient sur support imprimé ou électronique. Ces outils passent par l’«agrégation» de données, c’est-à-dire qu’ils récoltent des données auprès des éditeurs du monde entier et les mettent à disposition des bibliothécaires et des utilisateurs.

Avec le passage à la publication en ligne, toutes les bibliothèques scientifiques doivent désormais se réinformatiser. Nombre de projets du type Renouvaud sont en cours en Suisse et en Europe: la Bibliothèque nationale suisse va installer le logiciel Alma prochainement; la Communauté européenne l’a aussi adopté pour toutes ses bibliothèques.

Sur le portail de recherche, il y a deux moyens de chercher?

Dans Renouvaud, on a deux ensembles: l’un regroupe les bibliothèques scientifiques et patrimoniales («science et patrimoine») et l’autre, les bibliothèques scolaires et municipales («écoles et lecture publique»). Il y a un seul catalogue, mais deux interfaces de recherche différentes. Quand vous avez des élèves de 6 ans et des étudiants universitaires, c’est assez difficile de mettre tout le monde d’accord!

Pourquoi est-il important d’intégrer les ressources électroniques dans le catalogue?

Pour les rendre plus immédiatement visibles pour l’utilisateur! Il faut savoir qu’actuellement plus de deux tiers du budget d’acquisition de la BCUL sont dépensés dans des ressources électroniques. Elles sont très largement majoritaires, car certains domaines scientifiques comme le biomédical publient pratiquement 100 % sous forme électronique. Et un catalogue de bibliothèque n’a de sens que si les gens sont réellement capables d’y trouver tout ce qu’on a acheté pour eux.

Aujourd’hui déjà, il y a beaucoup plus de ressources électroniques que de livres. Pour se faire une idée en chiffres, notre interface de recherche recense environ 1,5 milliard de références. À la BCUL, qui est l’une des plus grandes bibliothèques de Suisse, nous avons 3 millions de livres.

Tout ce qui est publié en libre accès partout dans le monde est répertorié automatiquement dans notre catalogue. C’est d’autant plus important que la Communauté européenne souhaite que la publication scientifique se fasse en ligne et en libre accès d’ici 2020.

Est-ce que ces nouveaux outils changent le travail des bibliothécaires?

Oui bien sûr! À l’avenir, on passera moins de temps à faire du catalogage, c’est-à-dire créer des notices bibliographiques à la main. Aujourd’hui nous pompons directement les notices des éditeurs dans Alma. Le travail se déplace du catalogage vers la médiation. Il faut expliquer aux gens comment ils peuvent trouver nos ressources et y accéder.

Dans un libre accès – le site Unithèque de la BCUL possède le plus grand libre accès thématique de Suisse! –, vous voyez ce que vous avez à disposition. Avec les ressources électroniques, ce n’est pas le cas. Nous devons rendre visibles toutes ces ressources électroniques. Il y a aussi un important travail d’indexation à effectuer, pour que le public arrive à trouver ce qu’il cherche. Les éditeurs en fournissent une partie. Nous, bibliothécaires, complétons lorsque c’est nécessaire.

Quels sont les retours du public?

Le réseau Renouvaud compte quelque 120'000 utilisateurs; le mieux est de regarder les statistiques. Le nombre de prêts de documents imprimés était constamment en diminution ces dernières années. Il a augmenté de 10% avec Renouvaud. C’est bon signe, ça veut dire que les gens trouvent mieux ce qu’ils cherchent. Les chiffres de la consultation de l’électronique sont également en augmentation, dans la suite des années précédentes.

Quels sont les défis de Renouvaud pour 2017?

Adopter ces nouveaux outils, c’est plus qu’une simple migration, c’est un changement de paradigme. Le plus urgent était de passer le catalogue de RERO à Renouvaud, et d’intégrer les ressources électroniques, qui n’y étaient pas. C’est fait. Mais nous sommes encore en train de fusionner des données qui viennent d’autres catalogues: les e-books et le e-prêts , les bases de données des thèses, mémoires et manuscrits, et Scriptorium et ses 4 millions de pages de presse en ligne!

Jeannette Frey, directrice de la BCUL – (L. Dubois/BCUL).

Nouvelles possibilités

Grâce à Renouvaud, un enseignant du primaire peut avoir une vision d’ensemble des ouvrages qui se trouvent dans les bibliothèques scolaires ou publiques vaudoises grâce à Renouvaud. Il peut emprunter une collection dans une autre école pour traiter une thématique spécifique avec ses élèves.

Enseignement secondaire

Au secondaire, Renouvaud peut permettre de discuter de la qualité des sources d’information. Les élèves peuvent comparer les ressources électroniques trouvées grâce à un moteur de recherche ou grâce à un catalogue de bibliothèque. «À l’ère des fake news , je pense qu’il est important de construire ce savoir au secondaire et au postobligatoire, explique la directrice de la BCUL. Ce savoir leur sera utile dans leur vie professionnelle et à l’université.»

Veille scientifique

Les spécialistes ou les chercheurs qui effectuent une veille scientifique peuvent se créer des alertes sur leurs sujets de référence. Ils recevront un mail à chaque nouvelle parution. Un identifiant <em/> est nécessaire pour cette opération. Attention, pour les utilisateurs qui ne font pas partie de la communauté universitaire ou du CHUV, certaines ressources sont accessibles uniquement depuis les ordinateurs des sites de la BCUL.

Connaissez-vous les services de la BCUL?

À la Riponne, le guichet du prêt est ouvert jusqu'à 20h le jeudi et de 9 à 12h le samedi – (L. Ademi/BCUL).

> Carte de lecteur gratuite

> Prêt de livres, CD et DVD (gratuit)

> Six sites: Riponne, Unithèque, Internef, HEP Vaud, Provence, Renens

> Riche programme d’activités culturelles gratuites: expositions, concerts, lectures publiques

Les deux interfaces de recherche

> Trouver des documents: www.sp.renouvaud.ch

> Pour les bibliothèques scolaires: www.elp.renouvaud.ch

Chronologie

La BCUL était la première bibliothèque de Suisse à informatiser sont catalogue, en 1982 – (L. Dubois/BCUL).

1982: construction de l’Unithèque, informatisation du catalogue de la BCUL

1985: fondation de RERO

Années 2000: révolution numérique, la majorité des publications scientifiques migre sur le web.

10 mars 2014: le Canton de Vaud décide de quitter RERO, faute d’accord trouvé pour remplacer l’outil informatique commun jugé obsolète.

Automne 2014: le canton de Vaud lance un appel d’offres public pour une nouvelle solution informatique.

Avril 2015: les outils Alma et Primo du fournisseur Ex Libris sont choisis.

3 novembre 2015: le Grand Conseil vaudois accorde un crédit de 2'307'000 de francs pour financer le futur réseau.

22 août 2016, 14h: mise en service de Renouvaud. 47 bibliothèques spécialisées (CHUV, tribunaux, archives par exemple) et 57 bibliothèques publiques et scolaires migrent.

Fin 2016: le Canton de Vaud quitte RERO.

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Brèves

Droit de cité: harmoniser les pratiques communales

Prestation de serment à Montreux en novembre 2016 (J.-B. Sieber/ARC).

Le Conseil d'État a adopté un projet de loi sur le droit de cité favorisant l'harmonisation des pratiques sur le territoire.

Le niveau de connaissances linguistiques devra être attesté également à l'écrit. Les communes tireront les questions du test de connaissances à partir d'une liste élaborée par le Canton. Elles conserveront l’octroi de la bourgeoisie, mais la demande de naturalisation se fera désormais auprès du Canton. La durée de séjour minimale dans le canton sera de deux ans (dix ans en Suisse). Les communes pourront exiger une année de résidence sur leur territoire. Enfin, les demandes de naturalisation déposées avant le 1er janvier 2018 seront traitées sous le régime légal actuel, moins contraignant.

> Lire le communiqué

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Les deux lions ornent à nouveau les portes de la cathédrale

(J. Bierer)

Le 29 août, les grandes portes sculptées du portail principal de la cathédrale de Lausanne ont retrouvé les deux têtes de lion en bronze qui leur servaient de heurtoir.

Déposés il y a une vingtaine d'années par mesure de sécurité, les deux heurtoirs médiévaux ont été moulés et recoulés à l'identique des têtes de lions originales. Les travaux sur le portail se termineront début 2018. L'Espace Arlaud consacre une exposition historique à ce remarquable ensemble sculpté de la fin du 19e siècle jusqu’au 12 novembre.

> Lire le communiqué

> Plus d'infos sur l'exposition «Déclinaisons gothiques»

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Le projet d’horaire des CFF inquiète le Conseil d’État

(R. Colombo)

En prolongeant de six minutes le temps de parcours d'un des deux trains grandes lignes circulant entre Berne et Lausanne chaque heure, le nouvel horaire 2018 provoque une rupture de correspondance une fois sur deux.

Depuis Montreux ou Aigle, il ne sera plus possible de profiter de liaisons rapides chaque demi-heure pour Fribourg et Berne. Nuria Gorrite, cheffe du département des infrastructures et des ressources humaines, a demandé une rencontre urgente avec la direction des CFF pour discuter du projet. Ce dernier menace aujourd’hui le principe de deux relations rapides par heure entre les principales gares du pays plébiscité par les Suisses.

> Lire le communiqué

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Pratique

Des filets plus serrés pour barrer la route aux attaques sur Internet

Pour renforcer sa protection contre les cyber-risques de l’administration cantonale, la Direction des systèmes d’information va limiter dès cet automne certains accès sur le web. Ce sera notamment le cas des messageries privées.

À l’heure où les cybercriminels perfectionnent leurs armes et développent des logiciels malveillants de plus en plus sophistiqués, consulter sa messagerie privée sur son ordinateur professionnel (fixe ou portable) ouvre la porte à des dangers réels qui peuvent être lourds de conséquences.

«L’évolution des risques dans ce domaine nous contraint à adapter constamment nos outils de défense pour assurer une protection maximale des données de l’État», déclare en préambule Marc Barbezat, responsable de la sécurité informatique à la Direction des systèmes d’information (DSI), qui précise: «Aujourd’hui, des mesures efficaces sont en place pour protéger la messagerie interne de l’administration cantonale mais, faute de blocage suffisant sur la navigation web, nous devons régulièrement combattre de nouvelles infections qui proviennent principalement des messageries personnelles webmail.» En effet, très souvent, ces dernières ne disposent pas de filtres assez puissants contre les codes malveillants et autres virus informatiques.

Un travail colossal

Garantir la sécurité et la confidentialité des données pour l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs de l’administration vaudoise est un travail colossal qui requiert une attention de tous les instants pour les informaticiens du canton. «Pas question donc que l’État se mette en danger pour des raisons qui lui sont étrangères. La mise en place de ces mesures de protection préventives est donc absolument nécessaire et n’est en aucun cas punitive. Bien au contraire: elle offre un bouclier protecteur aux utilisateurs», confirme le chef de la sécurité, qui rappelle que la plupart des grandes entreprises et administrations en Suisse et dans le monde fonctionnent déjà avec de tels filets de sécurité.

Validées récemment par le Conseil d’État, ces nouvelles mesures – qui concerneront également certaines catégories de sites web connus pour leur dangerosité – entreront en vigueur progressivement dans le courant de l’automne. «Face aux risques réels et élevés de la cybercriminalité, limiter la possibilité de surf, en maintenant bien entendu les conditions nécessaires au travail normal des utilisateurs, est une évidence. Ne pas le faire serait tout simplement irresponsable», conclut Marc Barbezat.

Souvent, les filtres des messageries personnelles webmail ne sont pas assez puissant contres les virus – (M. Mainka/fotolia).

D’autres façons de faire

Marc Barbezat est responsable de la sécurité informatique à la DSI – (dr).

La DSI est bien consciente qu’il est parfois très utile, voire même nécessaire, de pouvoir consulter sa messagerie privée pendant les heures de travail. «Nos e-mails personnels sont accessibles sur nos téléphones portables, il n’est donc pas nécessaire d’utiliser les ordinateurs de l’État pour lire notre courrier», rappelle toutefois Marc Barbezat. Et pour ceux d’entre nous – certes peu nombreux, mais ils existent – qui ne posséderaient pas de smartphone? «Ces personnes devront attendre de rentrer chez elles pour ouvrir leur messagerie privée», explique le spécialiste. La sécurité est à ce prix-là.

Qui est concerné?

Ces nouvelles mesures ne concernent que l'administration cantonale vaudoise et ne touchent pas le personnel du CHUV, de l'UNIL et les enseignants.

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Culture

Dans les coulisses de la Nuit des musées

La 17e édition de la Nuit des musées de Lausanne et Pully aura lieu le 23 septembre prochain. Les visiteurs afflueront par milliers entre 14 et 2 heures du matin. Trois musées nous expliquent comment ils se préparent pour accueillir autant de monde au sein de leurs murs.

Que ce soit au Musée d’art de Pully, au Musée cantonal des Beaux-Arts (mcb-a) ou au Musée de design et d’arts appliqués contemporains (Mudac), tous s’accordent à dire que la Nuit des musées est l’événement le plus important de l’année en terme de logistique. Sa préparation peut commencer jusqu’à huit mois avant. Elle peut même dans de rares cas influencer le calendrier du musée ainsi que la scénographie. On favorisera des expositions dont les installations ne gênent pas l’important flux de visiteurs, ou on rangera les objets fragiles, comme c’est le cas avec certaines pièces de la collection d’art verrier contemporain du Mudac.

Un événement communautaire

Pour se représenter le flux de personnes auquel les musées sont confrontés, il suffit de penser qu’en plus de trois mois, 22'646 personnes ont vu l’exposition consacrée à Hergé au Mudac. Sur ce nombre, 6'562 l’ont visitée durant la Nuit des musées en 2016. Pour gérer cette foule, les employés du musée endossent différentes casquettes. Sandrine Moeschler, responsable de la médiation au mcb-a, le fait volontiers, comme ses collègues: «Cela a un effet positif sur la cohésion et l’esprit d’équipe. Il est très intéressant de changer de point de vue», relève-t-elle.

L’événement est fédérateur, autant pour les organisateurs que pour les visiteurs, qui se rassemblent autour d’une idée: l’ouverture des musées au plus grand nombre. À ce titre, l’objet qui sert de billet prend tout son sens. Selon Sandrine Moeschler, «c'est un signe de ralliement: en croisant d’autres participants qui le portent, on sent que la ville vit quelque chose de particulier et qu’on est partie prenante. La Nuit des musées est tout à fait accessible, il y a pléthore d’animations. Cela permet aussi de réaliser concrètement qu’à Lausanne, vu leur nombre, on est toujours à proximité immédiate d’un musée!» Une opinion partagée par Chantal Prod’Hom, directrice du Mudac : «Il y a un côté décalé, pas du tout élitaire, ça a beaucoup contribué à ce que les gens s’approprient cette nuit.»

Une soirée où on papillonne

Mais n’est-il pas contradictoire d’aller au musée lorsque les salles regorgent de visiteurs? «Non, répond Sandrine Moeschler. On vient pour l'évènement, et on se laisse porter. Ce n’est pas un jour propice à se plonger dans la contemplation méditative d’une œuvre. Mais une fois la curiosité attisée par une visite dans ce cadre particulier, il arrive souvent que les visiteurs reviennent au musée pour aller plus loin dans leur découverte, plus posément.» Tullia Boverio, coordinatrice d’événements au Musée d’art de Pully et à l’Archéolab, complète: «Ce genre d’évènement est utile pour faire comprendre aux gens qu’il n’y a pas besoin d’être des spécialistes pour venir dans un musée.»

> «Nuit des musées». Événement à Lausanne et Pully, samedi 23 septembre 2017: 14-2h. Gratuit pour les jeunes de moins de 16 ans, 10.– pour les adultes.

> www.lanuitdesmusees.ch

> Des bus navettes permettent de se déplacer durant la soirée

Ce sera la dernière Nuit des musées au Palais de Rumine pour le mcb-a avant son déménagement sur le site de Plateforme 10 – (N. Lieber).

Une nuit née à Berlin

La première Nuit des musées lausannoise a eu lieu en 2001. 24 institutions participent cette année – (visuel).

Né à Berlin en 1997, le concept de «Nuit des musées» se répand rapidement dans toute l’Europe. L’idée consiste à prolonger l’ouverture des musées au-delà de leurs horaires ordinaires et proposer des activités ludiques originales: animations, ateliers, stands gastronomiques, etc. L’objectif est d’attirer un public non accoutumé à côtoyer les musées. Un billet unique à prix modeste permet d’accéder à l’ensemble des institutions. En Suisse, Zurich, Bâle et Lucerne lancent le mouvement. À Lausanne et Pully, la première Nuit des musées a lieu le 30 juin 2001.

Créée en 2002, l’Association de la Nuit des musées de Lausanne et Pully organise et promeut l’événement. Depuis le début, un représentant du Service des affaires culturelles de l’État de Vaud (SERAC), un représentant de la Ville de Lausanne et les représentants des institutions culturelles partenaires siègent dans le comité. La Nuit des musées est désormais un événement populaire phare de la vie culturelle lausannoise.

L’édition de 2016 a rassemblé quelque 13'913 visiteurs, soit quatre fois plus que lors de la première édition.

Plateforme 10

Le «Musée carton» d'Augustin Rebetez à l’Espace Nonante-neuf aux Rencontres de la photographie d’Arles en 2016. Plateforme10 participera à la Nuit des musées au travers de cette installation – (A. Rebetez).

Plateforme 10 ne vous dit rien? Depuis le 23 mai 2016 c’est le nom qui a été choisi pour le nouveau quartier des musées lausannois. En phase de réalisation, le projet réunira sur le même site le mcb-a, le Musée de l’Élysée et le Mudac. Le nouveau bâtiment appelé à héberger le mbc-a sera inauguré en 2019, alors que l’édifice qui réunira le Musée de l’Élysée et le Mudac ouvrira ses portes en 2021.

Nouveau partenaire de la Nuit des musées, Plateforme 10 n’accueillera pas de visiteurs cette année, mais sera néanmoins représenté au Palais Rumine par l’installation «Musée carton» de l’artiste jurassien Augustin Rebetez. À terme, le nouveau site devrait se prêter de façon idéale à ce genre de manifestation, comme l’explique Chantal Prod’Hom, présidente du comité de direction de Plateforme 10: «Un des grands paris du projet, c’est bien sûr les institutions qui forment le noyau dur, mais ce qui nous intéresse beaucoup ce sont aussi les "espaces entre", les vides, et comment cette place va vivre au-delà de 18h quand les musées ferment.»

> www.plateforme10.ch

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Un siècle de naissances au CHUV raconté par un livre

Deux médecins et huit bébés en 1917 – (Musée historique de Lausanne).

La Maternité du CHUV a fêté son 100e anniversaire en 2016. Un livre revient sur ce siècle d’activité avec des photos d’archives, des essais et des entretiens inédits. Diaporama.

La Maternité du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) a fortement évolué depuis son inauguration en 1916. Le livre parcourt l’histoire de celles et ceux qui ont travaillé, ont accouché et sont nés entre ses murs. Cette récolte – qui reprend le contenu de l’exposition qui s’est tenue à l’Espace Arlaud en 2016 – témoigne d’un siècle de changements de pratiques.

Extraits

Visionner le diaporama.

> La Maternité de Lausanne. Un patrimoine pour la vie (sous la direction de Roxane Fuschetto), Éditions BHMS, 2017, 112 pages, 42.–

> Site de l'éditeur

> «Les 100 ans de la Maternité du CHUV célébrés à l’Espace Arlaud» (La Gazette, mai 2016) .

> «Un siècle pour la maternité du CHUV» (RTS la 1ère, mai 2016).

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Professionnels de la musique vaudois soutenus

La Fondation romande pour la chanson et les musiques actuelles (FMCA) a choisi huit lauréats qui bénéficieront d’une aide financière allant de 8000 à 20’000 fr.

Parmi ceux-ci, trois Vaudois seront soutenus dans la production et la promotion de leurs travaux actuels: le groupe lausannois Billie Bird (hybrid folk), le duo, l’un suisse et l’autre mauricien, The Two (soul) et la chanteuse valaisanne – vaudoise d’adoption – Sandor (electro-pop). Financée par les cantons romands et Berne (pour la partie francophone, la FCMA soutient les artistes dans l’organisation de leur stratégie, de leur activité et de leurs recherches professionnelles.

> www.fcma.ch

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Explorer les méandres de la conscience

Vue de l'exposition – (A.-L. Lechat/Musée de la main).

Jusqu’au 29 juillet 2018, le Musée de la main vous propose d’explorer les mécanismes qui règlent le cerveau. Le but est de comprendre le fonctionnement de la pensée, des émotions, du sommeil, des illusions et des hallucinations.

Quelle est la différence entre esprit, âme et conscience? Comment reconnaître ce qui est la réalité, un rêve ou une fausse perception? En traversant les salles du musée, les visiteurs de tous âges sont invités à interagir avec les installations afin de mettre à l’épreuve leur perception. Cette mise en scène de la science est accompagnée d’ateliers et de conférences.

> «Dans la tête. une exploration de la conscience». Exposition au Musée de la main, à Lausanne, jusqu’au 29 juillet 2018: ma-ve: 12-18h, sa-di: 11-18h.

> www.museedelamain.ch

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Collègues écrivains

Employés dans l'administration cantonale, enseignants, médecins, pasteurs, ils consacrent une part de leur temps libre à l'écriture de fiction. Voici les publications dues à ces collègues et parues récemment.

Les œuvres littéraires citées ci-dessous ou dans un précédent numéro de La Gazette, parues en 2017 et signées d'employés de l'État de Vaud, forment une liste incomplète. Si vous travaillez pour l'État et avez publié un roman, une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes cette année, merci de le faire savoir par un courriel à l'adresse info.gazette(at)vd.ch, la rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

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Antonio Rodriguez: Après l’union

Après «Big bang Europa» (Tarabuste, 2015), Antonio Rodriguez poursuit une poésie «européenne» à partir de la vie intime d’un couple et d’une famille.

Il mêle les échelles, les couches temporelles, les discours: le petit noyau de l’espèce (la famille nucléaire) essaie de tenir tandis que les grandes structures continentales s’effondrent dans une fission généralisée, risquant une nouvelle guerre.

Après l’Union part de la disparition des témoins des deux grandes guerres du 20e siècle. Le couple part alors en voyage de noces à Birkenau, a un premier fils sous le signe d’Omaha et une fille qui grandit dans la mousse de Verdun. Progressivement, cette famille au sein de l’Europe se fait l’emblème d’une résistance (ou d’une persistance) alors que tout se désagrège. (Présentation de l'éditeur)

Professeur de littérature française à l’Université de Lausanne, Antonio Rodriguez est poète, critique et directeur du festival du «Printemps de la poésie».

> Antonio Rodriguez, Après l’union, Tarabuste, 2017, 96 pages, 17.20.–

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Rédaction: Gaëlle Corthay, Olivia Dobay, Camille Jacquet, Marie-Hélène Jeanneret, Alessandro Luppi, Marie Minger. Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°279 - 8 septembre 2017