La Gazette

n°282
21 décembre 2017

À la une

Vœux du Conseil d’État aux collaboratrices et collaborateurs

Au nom du Conseil d’État, Nuria Gorrite, présidente, adresse ses vœux à l'ensemble des collaboratrices et collaborateurs de la fonction publique vaudoise.

Au nom du Conseil d’État, j’ai le grand plaisir de vous adresser à vous toutes et tous, Mesdames les collaboratrices et Messieurs les collaborateurs de l’État de Vaud, les meilleurs vœux du gouvernement à l’occasion des fêtes de fin d’année 2017 et pour la nouvelle année 2018. C’est aussi le moment de vous remercier pour tout le travail accompli dans vos différents domaines d’activité lors de l’année écoulée, marquée par le renouvellement des autorités politiques du canton et le début d’une nouvelle législature.

Préparer l'avenir et assurer une prospérité durable

Si la législature passée a permis à d’innombrables projets et progrès de se concrétiser, la période qui s’ouvre pour les prochaines années s’inscrira dans le même état d’esprit constructif et dynamique ayant prévalu jusqu’ici, tout en faisant face aux nouveaux défis, qui s’annoncent aussi passionnants qu’exigeants à relever.

Publié le 1er novembre dernier, le programme de législature du Conseil d’État lie et engage les membres du gouvernement. Ce pacte gouvernemental s’est nourri des constats de l’organe de prospective, tout comme des réflexions et des propositions des cheffes et chefs de département appuyés par les services. Il constitue une synthèse, porteuse d’une vision politique partagée: il dessine une vision, il détermine une méthode, il propose une action. Trente mesures nouvelles ont ainsi été adoptées et se déclineront en 123 actions, pour répondre aux aspirations de la population et des entreprises dans le cadre du double objectif commun suivant: préparer le canton pour l’avenir, assurer une prospérité durable et partagée.

Les actions prioritaires de la législature sont ainsi posées: garantir le succès économique du canton dans la durée, renforcer notre cohésion sociale tout comme le socle de nos valeurs communes, préserver nos ressources et notre environnement en nous adaptant à un monde qui change et qui s’accélère par la généralisation des nouvelles technologies, réussir la transition numérique du canton de Vaud.

Votre engagement pour un service public fort

Or, concrétiser ces intentions au bénéfice de la population vaudoise ne sera pas possible sans votre professionnalisme, votre engagement et votre créativité. Attaché à un service public fort et à des prestations de qualité, le Conseil d’État restera donc soucieux de trouver les bons équilibres pour le personnel de l’État et ses conditions de travail, à commencer par le plan de révision de la Caisse de pensions de l’État de Vaud. Des discussions sont en cours avec les représentants syndicaux et les associations.

C’est fort de ces convictions et de cette volonté de poursuivre dans la voie du progrès économique et social que le Conseil d’État se réjouit d’œuvrer lors de cette législature.

Dans cette attente, le Conseil d’État vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année ainsi qu’à vos familles et vos proches, tout comme une magnifique année 2018. Bonnes vacances à celles et ceux qui en prendront et un merci chaleureux aux nombreuses personnes qui, parmi vous, resteront actives pendant cette période pour assurer les services publics indispensables à notre population.

Nuria Gorrite
Présidente du Conseil d’État

Nuria Gorrite, présidente du Conseil d'État – (J.-B. Sieber/ARC).

Vœux 2018

(Photo: Philippe Pache)

Le Conseil d'État du Canton de Vaud vous adresse, ainsi qu'à vos proches, ses vœux les plus chaleureux pour une belle et heureuse année 2018.

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Actualités

Le cadeau très spécial du Conseil d'État à Jacques Dubochet

Mardi 19 décembre, le Conseil d'État a partagé un repas avec Jacques Dubochet, lauréat vaudois du prix Nobel de chimie. Le gouvernement lui a remis un cadeau tout particulier. Reportage vidéo.

Jacques Dubochet, entouré du Conseil d'État, de la rectrice de l'UNIL, du chancelier et de la vice-chancelière – (J.-B. Sieber/ARC).

VIDÉO

> Voir la vidéo

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L’école vaudoise se met à la page numérique

La première journée cantonale sur l’éducation numérique a rassemblé plus de 300 enseignants vaudois à Yverdon-les-Bains le 2 décembre. Compte-rendu de cette rencontre. Un reportage vidéo réalisé dans deux classes qui exploitent déjà ces nouvelles ressources suivra en janvier.

Dans le hall de la Haute École d’ingénierie et de gestion, autour du café-croissant d’accueil, ça fourmille. 300 profs vaudois ont été réunis en moins de trois mois. Les rangs sont compacts dans la grande aula. Dès le coup d’envoi, chacun est invité à se connecter à une plate-forme en ligne pour poser des questions ou réagir aux conférences. Le modérateur soumettra certaines de ces réactions ou interrogations aux intervenants à la fin de chaque présentation. Le ton de la journée est donné: numérique bien sûr, mais aussi participatif et à l’écoute du terrain.

Le choix des mots

«La technologie ne remplace pas l’engagement humain, qui est à la base de tout, souligne en ouverture la conseillère d’État en charge de la formation, Cesla Amarelle. La technologie peut permettre d’optimiser un enseignement de bonne qualité, mais elle ne pourra jamais suppléer un enseignement de moindre qualité.»

Pour exprimer cette nuance, le choix des mots est important. «Il faut parler de pédagogie à l’ère du numérique et non d’intégration du numérique», insiste Jean-François Ceci, enseignant en communication multimédia et culture numérique à l’Université de Pau. Les outils technologiques ne doivent pas être de simples substituts au papier et au stylo, mais renforcer le cours, en incitant à la création, à l’interaction ou même au jeu. Judith Pál, statisticienne PISA (pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) le confirme: les études de l’OCDE ont montré que fournir la technologie et l’infrastructure ne suffit pas, préparer les pédagogues à enseigner avec ces nouveaux outils est crucial.

Un quart de leur vie devant l’écran

Quelle que soit la situation à l’école, le numérique fait partie de la vie des enfants et adolescents, ont rappelé tous les conférenciers. «Le jeune est écranovore», explique Jean-François Ceci. L’étude qu’il a menée dans la région de Pau indique que les jeunes âgés de 11 à 23 ans passent 5h40 par jour devant l’écran, soit 90 jours par an. «Les jeunes apprennent avec les écrans et l’internet, quasiment sans l’aide de l’école. Il est logique de se remettre en question en tant que pédagogue», conclut-il.

L’une des missions de l’école doit dorénavant être d’apprendre à apprendre, a pour sa part relevé Lionel Éperon, chef de la promotion économique du canton, venu présenter la transition numérique que connaissent l’État et le marché de l’emploi. La flexibilité, la curiosité, la créativité et le sens de la collaboration seront les qualités recherchées par les employeurs de demain.

Le numérique doit faire partie de toutes les disciplines. «Ce n’est pas forcément utiliser la bureautique. On peut apprendre le codage par découpage en première et deuxième primaire», a rappelé Cesla Amarelle.

Coder ou ne pas coder, telle est la question

Doit-on enseigner la programmation à l’école? Aucun doute pour Francesco Mondada, professeur en robotique à l’EPFL et l’un des inventeurs du robot éducatif «Thymio», qui rappelle que nous baignons dans les systèmes informatiques, de la voiture au portail automatique d’entrée des supermarchés. «Il ne s’agit pas de formater les jeunes pour un métier, mais de leur permettre de comprendre les machines de l’intérieur», a insisté Francesco Mondada. Même si les nouvelles générations sont nées avec l’informatique, les jeunes font des erreurs parfois basiques, a-t-il rappelé. Comme considérer le seul nombre de mégapixels d'un appareil photo pour juger de sa qualité, en oubliant l'optique ou la sensibilité.

À l’écoute du terrain

Avec cette journée, «le signal est positif», estime Frédéric Genevey, enseignant du secondaire à Écublens. En août dernier, le département a lancé un appel à projets. Le but est de recenser des pratiques pédagogiques pilotes autour du numérique qui ont fait leurs preuves dans les classes. «Cet appel aux compétences est une reconnaissance du terrain. L’école vaudoise a toujours fait des MITIC (pour médias, images, technologies de l’information et de la communication, dans le jargon scolaire).» Preuve en est, l’après-midi, 36 ateliers pratiques présentaient les projets numériques que des enseignants mènent déjà dans leurs classes.

> (Ré)écouter les conférences (podcasts mis à disposition par Radiobus)

> Lire le communiqué

> Programme de la journée

La conseillère d'État Cesla Amarelle et le directeur général de l'enseignement obligatoire, Alain Bouquet, lors de la journée – (J.-B. Sieber/ARC).

Des pratiques pilotes dans les classes du canton

De nombreux enseignants exploitent déjà les technologies numériques dans leurs classes. Un reportage vidéo, consacré à des exemples d'utilisation de ces nouvelles ressources dans deux classes du canton, sera en ligne dès janvier sur la chaîne de l'État: www.youtube.com/EtatdeVaud.

La journée en chiffres

300 participants ont fait le déplacement – (bic).

4 conférenciers internationaux

Plus de 300 participants (de l'enseignement obligatoire, postobligatoire et spécialisé)

36 ateliers ont été donnés par 43 enseignantes et enseignants vaudois

128 questions ou commentaires ont été émis lors de la journée sur la plate-forme en ligne prévue à cet effet

51 tweets ont été postés avec le hashtag #Jnum2017 (retrouver un résumé en ligne)

Engagement politique

La conseillère d'État a ouvert la journée – (J.-B. Sieber/ARC).

Le Conseil d’État a publié, dans son programme de législature, les objectifs qu’il vise pour les cinq prochaines années. L’une des mesures consiste à «développer l’éducation numérique et la culture générale de la numérisation dans l’ensemble du système de formation.» Le gouvernement propose notamment de:

  • renforcer la formation des enseignants à l’éducation numérique et mutualiser l’innovation pédagogique
  • former les élèves à l’utilisation des médias et aux contenus en ligne, les initier à l’intelligence artificielle et à la programmation
  • adapter progressivement les équipements interactifs, sur la base des projets pilotes en cours, en collaboration avec les communes

    > www.vd.ch/2017-2022

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Concours de l'Avent: les 24 portes de la fonction publique

L'équipe de La Gazette vous a concocté un calendrier de l'Avent un peu particulier. Derrière chaque porte se cache(nt) un ou plusieurs services de l'État. Écoles, bâtiments administratifs, musées, prisons: saurez-vous les reconnaître? À la clef, une visite guidée du château Saint-Maire!

  • Accédez au concours en ligne
  • Pour chaque photo, indiquez la ou les entités cantonales (services, offices, bureaux, etc.) qui se cachent derrière les portes. Certains immeubles abritent plus d'une entité. Vous pouvez donner les noms entiers ou les acronymes.
  • Vous marquez un point par entité identifiée.
  • Une participation par personne

Résultats

Les résultats seront communiqués début février dans La Gazette et sur l'intranet de l'État de Vaud. Les trois personnes ayant marqué le plus de points seront récompensées. En cas d'égalité, les gagnants seront tirés au sort.

À la clef de ce casse-tête de l'Avent, une visite guidée du château Saint-Maire, dont la restauration sera presque achevée, à partager avec vos collègues.

Le concours est difficile, même si vous n'avez que quelques réponses, cela vaut la peine de participer!

Bonne chance & belles fêtes de fin d'année!

L'équipe Gazette

Conditions de participation

  • Seuls les collaboratrices et collaborateurs de l'État de Vaud peuvent participe, c'est-à-dire les personnes qui travaillent dans l' administration, à l'UNIL, au CHUV et dans les établissements scolaires.
  • Délai: vendredi 12 janvier 2018 à minuit.

Pour toute question ou précision, vous pouvez écrire à info.gazette(at)vd(dot)ch

Pour jouer, c'est par ici!

Saurez-vous reconnaître quelles entités se cachent derrière ces portes? Cliquez et tentez votre chance!

> Accéder au concours en ligne

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Hommage à Janine Resplendino

Médecin cantonal de 1986 à 2003, Jean Martin rend hommage à son ancienne adjointe, Janine Resplendino, décédée en novembre.

Disparue si prématurément, Janine Resplendino a été une femme politiquement engagée, qui a présidé le Conseil communal de Lausanne, et une personnalité marquante du domaine sanitaire. Infirmière et licenciée en sciences politiques, elle a été infirmière scolaire, puis est entrée au Service de la santé publique; j’ai alors eu le privilège durant des années de bénéficier de sa solide, dynamique, toujours stimulante, collaboration.

D’une efficacité étonnante, elle savait, entre autres talents, cultiver des alliances quand nécessaire – et c’est très souvent nécessaire en santé publique. Notre équipe était formée de professionnels qui, vraiment, savaient pourquoi ils travaillaient, à savoir – en toute humilité – la promotion de la meilleure santé de nos concitoyens. Nous avons œuvré pour ces grands domaines de préoccupation et d’action qu’ont été dans les décennies récentes le sida, la toxicomanie, diverses formes de prévention, l’éducation à la santé – y compris en matière de sexualité.

Elle avait le cœur à gauche, mais son engagement n’était jamais agressif ni polémique, elle voulait le bien commun, réduire les inégalités. À sa retraite récente, elle avait logiquement été sollicitée dans le milieu associatif. Entre autres, elle avait rejoint le comité d’Appartenances et avait fait profiter de ses compétences cette association qui œuvre à aider des personnes migrantes dans leur vie (parfois leur survie) dans notre pays. Elle s’est acquis plein de mérites au service de la santé des Vaudois(es). C’est le cœur vraiment lourd que nous lui disons adieu.

Dr Jean Martin, ancien médecin cantonal, Échandens

Janine Resplendino est décédée fin novembre, à l'âge de 64 ans – (dr).

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Hommage à Claude Pahud

Fondateur et ancien directeur de l’École d’études sociales et pédagogiques, Claude Pahud est décédé le 14 novembre, quelques jours avant ses 93 ans. Elisabeth Baume-Schneider, actuelle directrice de l’institution lausannoise lui rend hommage.

Qu'a apporté Claude Pahud au monde du travail social?

Claude Pahud a très tôt identifié, dès les années 50, la nécessité de proposer une manière professionnelle de prendre en considération les besoins des enfants qualifiés à l’époque d’arriérés ou de caractériels. Il a su convaincre de la pertinence de proposer des formations dans le domaine social et de la santé et de dépasser ainsi les références de charité et de répression, qui prévalaient notamment dans les internats. En pionnier, il a su conjuguer l’apport de la recherche, des connaissances intellectuelles et les expériences de terrain, pour montrer qu’en chaque personne, enfant ou adulte, il est possible de révéler ou d’extraire des ressources et des compétences permettant le changement, une possible amélioration de la situation.

Dans quelles circonstances Claude Pahud a-t-il créé l'École d’études sociales et pédagogiques (EESP)?

Avec son épouse Monique, il a réuni le Centre de formation pour l’enfance inadaptée, développé en 1953, avec l’École d’études sociales de Genève et l’École d’assistantes sociales et d’éducatrices créée en 1952 par Alice Curchod. Il fonde ainsi en 1964 l’EESP.

Au moment de quitter ses fonctions en 1988, il avait mentionné au sujet de la construction de l’école, de sa gouvernance et de son financement: «Pour réussir des opérations de cette nature, il faut savoir concrétiser l’imaginaire. Pour obtenir des crédits, il faut forger son propre crédit. Pour être crédible devant les autorités, il faut avoir un projet, savoir le présenter, le légitimer, l’argumenter, le chiffrer en termes et mesures compréhensibles et convaincants pour ses interlocuteurs. La confiance réciproque est à ce prix.»

Que doit l'EESP à Claude Pahud?

Il a su insuffler la notion d’excellence. Par la suite, Paola Richard-de-Paolis, directrice durant 28 ans, a développé une unité de recherche et l’EESP a continué de se développer dans une perspective d’exigence académique et de reconnaissance des expertises des terrains professionnels. Avec l’évolution et la complexité des problèmes sociaux et des défis à relever, il est d’autant plus nécessaire de proposer des formations de qualité. Il s’agit de prendre en considération les besoins des personnes avec qui on travaille et de ne pas s’épuiser dans des environnements de travail exigeant. Aujourd’hui encore, la question de la reconnaissance des «métiers du social» est un enjeu d’importance.

Quelles traces laisse Claude Pahud dans cette école?

Plus que de traces, il s’agit de valeurs d’ouverture, d’écoute, de solidarité, de positionnement de l’école dans la cité.

Quel homme était Claude Pahud?

Claude Pahud était vif dans sa pensée et prenait le soin d’expliquer ses intentions, ses projets pour mieux convaincre. C’était un homme de contact, de relations, qui a su créer un lien de confiance entre des sphères qui parfois s’ignorent. Reconnu et apprécié aussi bien en politique, dans le domaine des médias, dans le monde du social que dans le domaine caritatif, il savait porter une réelle attention à ses interlocutrices et interlocuteurs et teintait d’affection ses relations et ses projets.

> (Re)voir le Plans fixes consacré au fondateur de l'EESP

Claude Pahud, ici en 1962, a aussi été député au Grand Conseil vaudois pour le parti libéral entre 1957 et 1978 – (fonds Édipresse/Archives cantonales vaudoises).

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Trente kilomètres pour ses trente ans

Chargée de missions au Service de la santé publique, Cendrine Gerosa cumule un impressionnant palmarès de performances sportives: un Sierre-Zinal, cinq marathons, trois «Ironman», et la liste ne s’arrête pas là.

«Qu’est-ce qu’on fait après un Ironman? On en refait un!» À 36 ans, Cendrine Gerosa ne donne pas l’air de vouloir s’arrêter. Bien qu’elle ait toujours fait du sport, c’est l’année de ses 30 ans que tout change. «J’avais envie de faire quelque chose de différent. J’ai donc cherché sur internet les courses qui tombaient le jour de mon anniversaire. Le premier résultat était Sierre-Zinal, une course de 31km avec 2200m de dénivelé. Alors je me suis lancée!» Suivront cinq marathons, dont ceux de Lausanne et d’Amsterdam.

En 2013, l’envie de nager la gagne, et elle rejoint un club de triathlon tout près de chez elle, le «Rushteam Écublens». «Au départ, je ne pensais pas faire de triathlon, je voulais juste participer aux entraînements de natation. Puis j’ai rejoint ceux de course à pied. Et au bout de six mois, mes camarades ont réussi à me convaincre d’acheter mon premier vélo!». Après un premier essai, elle se lance directement dans la longue distance, en participant à son premier Ironman. Au total, 226 kilomètres: 3,8 km de natation, 180 km de vélo, puis un marathon, soit 42,195 km. 2016 est l'année de la consécration: alors que ce n’est que son deuxième Ironman , elle finit première femme du FrenchMan dans le Médoc.

Du sport à la santé publique

Pour expliquer cette motivation à toute épreuve, la jeune femme a une réponse très simple. «J’ai fait une embolie pulmonaire à 22 ans. Il m’a fallu six mois pour réussir à respirer correctement. Quand j’ai commencé à aller mieux, j’ai tout de suite repris la course à pied. Pour moi, pouvoir faire du sport est donc un signe de bonne santé.» Pas étonnant, finalement, quand on travaille au Service de la santé publique. Car mettre sa santé en priorité fait aussi partie de son travail: «Si l'on ne va pas bien soi-même, comment peut-on travailler pour la santé de l’ensemble de la population?»

Des rencontres aux vestiaires

Les installations du Bâtiment administratif de la Pontaise (BAP) permettent d’ailleurs aux collaborateurs de vivre leur pratique sportive au quotidien. Étonnamment, elles permettent aussi de créer des liens: «C’est l’occasion d’échanger et d’en apprendre plus sur nos collègues sportifs. Ça facilite les contacts avec les collaborateurs d’autres services ou départements», explique Cendrine Gerosa.

La collaboration est en effet importante pour la jeune femme, tant sur le plan professionnel que sportif. Bien que le triathlon soit une discipline solitaire, elle ne s’imaginerait pas s’entraîner seule, sans l’appui de ses camarades du Rushteam. C’est d’ailleurs avec l’un deux qu’elle s’est lancée dans le «swimrun», une discipline venue de Suède, dans laquelle les coureurs alternent entre course à pied et nage en pleine nature. La suite? «L’Ironman est ma limite. Mais je dis ça maintenant, il y a cinq ans, je pensais que ceux qui en faisaient étaient des fous!»

Si Cendrine Gerosa a un esprit compétitif, c’est avant tout avec elle-même: «Il y a toujours des choses que je peux améliorer» – (bic).

Une femme suisse au FrenchMan

En 2016, Cendrine Gerosa remporte son premier Ironman – (S. Huruguen).

Recherche collègues passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire, autre) et avez une passion sportive ou artistique à laquelle vous consacrez une grande partie de votre temps libre. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch (mention «collègue passionné»).

> Retrouvez les portraits des «collègues passionnés» dans un dossier (intranet)

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Reportage

Ces voix peu connues du personnel

Dix commissions représentent les intérêts du personnel au sein de l’administration, à l’UNIL et au CHUV. Peu connues, elles ont pourtant leur mot à dire dans la politique des ressources humaines de l’État. Rencontre avec ces collègues qui s’engagent pour améliorer les conditions de travail de tous.

«Les gens ne savent pas que nous existons», constate avec regret Annick Romanens, membre de la commission du personnel (CoPers) du Département de l’économie, de l’innovation et du sport (DEIS). Au Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC), le sujet préoccupe aussi. Dans les deux commissions, des sièges sont à repourvoir. Du côté de l’Université de Lausanne (UNIL), les rangs sont pleins, mais la CoPers est mal connue. Ces structures ont pourtant un rôle important.

Dialogue direct

Une CoPers représente la voix du personnel d’un département ou d’un grand service auprès de sa direction. Les membres rencontrent chaque année leur conseillère ou conseiller d’État. «C’est un intermédiaire qui permet de mieux connaître les préoccupations du terrain, explique Jacques Grossrieder, secrétaire général du DFJC. La CoPers constitue un moyen supplémentaire de faire remonter des inquiétudes ou des attentes des collaborateurs.»

Dans la mesure du possible, chaque service est représenté. Les problématiques de chacun peuvent ainsi être identifiées. La CoPers crée un lien entre des collègues qui ne se connaissent pas forcément et qui vivent des réalités quotidiennes différentes. «Les services du DEIS, comme dans d’autres départements, ne sont pas tous situés sur le même site. Certaines de leurs entités sont réparties sur l’ensemble du territoire cantonal, rappelle Andréane Jordan Meier, secrétaire générale. C’est par exemple le cas des ORP et des caisses de chômage du Service de l’emploi.»

Courroie de transmission

Les commissions ont deux voies pour agir. Il y a d’abord l’aide aux collègues qui rencontrent des difficultés: écoute, conseils, aiguillage vers les structures compétentes comme la médiation ou les ressources humaines, voire même présence lors d’un rendez-vous délicat avec la hiérarchie. Les membres répondent aussi à toutes les petites demandes d’informations sur les droits et devoirs des employés: la loi sur le personnel indique par exemple qu’un à deux jours sont offerts en cas de déménagement. Dans quel cas a-t-on droit à quoi? Les demandes individuelles restent toutefois peu nombreuses. Une dizaine par année et par CoPers.

L’autre facette du travail – la principale – est d’identifier les problématiques qui concernent toute la communauté. Cela peut consister à relayer les arguments du terrain lors de la classification d’une fonction, comme ce fut le cas au DFJC pour les «dépositaires», des employés en charge des économats dans les écoles. Souvent, les propositions sont plus générales. À l’UNIL, on a discuté formation des cadres au management et clarification des informations sur les pages web dédiées aux ressources humaines. «Jusqu’à présent, les problématiques transverses que nous avons soulevées parlaient au rectorat!», remarque d’ailleurs Sabina Rondic, vice-présidente de la CoPers de l’UNIL.

Un pour tous et tous pour un

À chacun sa ligne et ses outils. En 2013, la CoPers du DEIS, que quelques volontaires viennent de relancer, soumet par exemple un sondage aux collaborateurs pour connaître les thèmes qui les intéressent. L’opération fonctionne bien: 350 personnes répondent alors, soit 40% du personnel. La CoPers décide ensuite d’organiser chaque année une conférence informative lors de l’assemblée générale: burn-out, sommeil, maladies musculo-squelettiques (qui se développent notamment chez les personnes travaillant devant un ordinateur), communication verbale non violente sont ainsi au programme. Entre 30 et 50 personnes y assistent, se souvient Xavier Fromaget, alors président.

Depuis, le soufflé est retombé au DEIS. Car il faut surtout des gens motivés, prêts à s’investir. «Quand on fait quelque chose, c’est pour l’ensemble des collaborateurs. Ce n’est pas que pour soi», souligne Rosalie Loewer du DFJC. «C’est un engagement vis-à-vis de mes collègues, qui donne une plus-value à mon travail quotidien», renchérit sa collègue Béatrice Gitera. Sabina Rondic de l’UNIL aime jouer le rôle de «liant» et mieux comprendre l’organisation dans laquelle elle travaille. Elle apprécie aussi pouvoir porter en groupe des messages qui seraient lourds à assumer de façon individuelle. «On n’est ni un syndicat, ni les ressources humaines, mais on fait presque le même job!», résume en souriant Annick Romanens du DEIS.

Instantané du personnel

«Le dialogue social est plus fructueux lorsque le personnel est organisé et légitimement représenté», rappelle Martial Pasquier, vice-recteur de l’UNIL, en charge des ressources humaines. «Nous devons être une photo de la santé générale du département, de son bien-être et de son mal-être, illustre Béatrice Gitera du DFJC. On ne parle pas d’une chaise qui ne serait pas confortable! Mais vraiment de l’atmosphère, de l’ambiance de travail.»

Aujourd’hui, sur sept départements, seuls trois ont une CoPers (voir encadré). Pour contrer ce manque d’intérêt, les CoPers cherchent toutes à se faire connaître et recruter. La charge de travail n’est pas forcément lourde. Elle va de deux heures par mois pour un «simple» membre de la CoPers du DEIS, à huit heures mensuelles pour les membres du bureau de l’UNIL et du DFJC. «C’est toujours dans notre intérêt de nous renouveler, insiste Annick Romanens du DEIS, d’avoir des personnes nouvelles, de l’apport de gens qui n’avaient rien dit jusque-là.»

Béatrice Gitera de l'Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle (à gauche) et Rosalie Loewer de l'Éracom sont actives au sein de la CoPers du DFJC – (bic).

Le CHUV, un cas à part

Véronique Schober, présidente de la CoPers du CHUV – (od).

Créée en 1982, la CoPers du CHUV est aujourd’hui sollicitée plusieurs centaines de fois par an. Sa présidente, Véronique Schober, estime qu’un peu plus de la moitié des plus de 11'000 collaborateurs connaît cette structure. Par le bouche-à-oreille, les pages sur l’intranet du CHUV, une présence lors des journées d’accueil des nouveaux collaborateurs et le Chuvien, le magazine qui accompagne les fiches de paie. Le prochain annoncera les élections, qui auront lieu en avril 2018. Sept des quinze places sont à pourvoir.

Une heure par jour pour la commission

La CoPers du CHUV a un bureau, une boîte mail et une permanence téléphonique. Ses membres consacrent une à deux heures par jour aux demandes individuelles et d’équipe. Ils rencontrent la direction des ressources humaines une semaine sur deux et la direction générale huit fois par an, dont quatre en présence des syndicats, des associations professionnelles et du conseiller d’État en charge de la santé.

«C’est un travail dans l’ombre, pas toujours facile et de longue haleine. Nous prenons toujours le temps pour chaque demande. Les collaborateurs nous font confiance. Petit à petit, notre travail a été reconnu par le personnel, les ressources humaines et la direction», résume Véronique Schober.

Le cadre légal expliqué par le Service du personnel

Psychologue du travail au Service d'orientation et carrière de l'UNIL, Sabina Rondic fait partie de la CoPers de l'UNIL – (bic).

Quels buts poursuivent les commissions du personnel?

Laurence Goumaz, responsable du secteur juridique du Service du personnel (SPEV): Les commissions du personnel ont pour but de développer le dialogue entre le personnel et les chefs de département et de service et de promouvoir l’amélioration des conditions de travail. Elles peuvent assister un collaborateur ou une collaboratrice en cas de litige, à sa demande, ou lui fournir de l’appui en cas de difficultés relationnelles au travail.

Comment sont-elles constituées?

Une CoPers peut être créée par département, dans laquelle chaque service sera représenté. Sur demande d’au moins 100 collaborateurs, une commission peut également être créée pour un grand service de plus de 200 personnes.

Comment devient-on membre?

Sont éligibles à la CoPers les collaborateurs de l’entité concernée, à l’exception des chefs de service et d’office. Les membres sont élus par les collaborateurs pour une durée de deux ans, renouvelable (ndlr: trois ans pour l’UNIL). Les membres ne doivent subir aucune pression ou préjudice en raison de leur charge. Ils bénéficient de décharges d'une journée par mois au plus.

Comment les commissions fonctionnent-elles?

Elles s'organisent librement et adoptent leurs statuts, qui sont soumis à l'approbation du chef de département. Elles sont indépendantes des organisations politiques, syndicales et professionnelles ainsi que de la hiérarchie.

Base légale

Les règles relatives aux CoPers figurent dans

> l'article 11 de la Loi sur le personnel de l'État de Vaud (LPers-VD) du 12 novembre 2001 (RSV 172.31) (PDF)

> le Règlement sur les commissions du personnel (RCPers) du 9 décembre 2002 (RSV 172.31.4) (PDF)

Dix commissions du personnel à l'État

Annick Romanens représente la Caisse cantonale de chômage au sein de la commission du personnel du DEIS – (bic).

Les CoPers sont à votre service, n’hésitez pas à prendre contact avec elles.

  • Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) (internet)
  • Département de l’économie, de l’innovation et du sport (DEIS) (intranet)
  • Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) (intranet)
  • CHUV (contact: cp(at)chuv(dot)ch; tél.: 079 556 86 68)
  • UNIL(internet)
  • Haute École pédagogique Vaud (HEP) (internet)
  • Direction des systèmes d’information (DSI) (intranet)
  • Service des automobiles et de la navigation (SAN) (contact: copers.san(at)vd(dot)ch)
  • Service pénitentiaire (SPEN) (intranet)
  • Office de psychologie scolaire (OPS)(contact:coper.ops(at)vd(dot)ch)
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Dossier: les machines désuètes de l’État de Vaud

Vous êtes nostalgiques? Le deuxième volet de notre dossier consacré aux machines désuètes vous invite à voyager dans le temps. Deux «geeks» des services informatiques évoquent leurs souvenirs. Un diaporama retrace l’histoire de l’informatique cantonale.

Charles Gabriel – ancien programmeur de l’administration – se souvient des premiers pas de l’informatique cantonale. «Gaby» pour les collègues s’est occupé du deuxième ordinateur de l’État. Un modèle UNIVAC 9300 acheté en 1968 (voir diaporama). Cette machine calculait les impôts de 1500 contribuables en une minute!

Quand les ordinateurs occupaient une pièce entière

L’UNIVAC pesait 13 tonnes et occupait 35 mètres carrés. «Jamais un programme n’a fonctionné du premier coup, raconte Gaby. C’était comme un jeu. En rentrant à la maison, je pensais à l’erreur. Le programme est dans la machine, mais il est dans votre mémoire également, il continue à vivre… et puis d’un coup je voyais la solution ! Bah… je faisais demi-tour!». Le métier de programmeur est d’abord une passion. Il prend tellement de temps que l’équipe devient une vraie famille et la salle des machines, une deuxième maison. «Nous avons même donné des noms aux deux unités centrales. L’une s’appelait "Ali" et l’autre "Baba"», s’amuse Gaby.

«Les différents services, poursuit Philip Jeker, engagé comme technicien en 1981, passaient leur commandes durant la journée, par exemple la facturation des impôts. Nous, on travaillait la nuit, comme les boulangers et le lendemain, ils venaient chercher les résultats». La nuit, l’atmosphère était particulière. «Quand vous étiez tout seul et qu’une panne de courant survenait, la machine et la climatisation, très bruyantes, cessaient de tourner d’un coup. Il fallait avoir le cœur solide!», ajoute Gaby.

Les ordinateurs se font plus petits

En 1980, l’État de Vaud se dote de terminaux (voir diaporama). Pour fonctionner, ces derniers doivent être connectés à une unité centrale. Il était juste possible de taper du texte et il n’y avait pas de souris. «La première fois que j’ai entré les instructions avec un clavier et que j’ai vu les codes s’afficher sur l’écran, ça a été quelque chose d’extraordinaire. C’est comme passer d’un ancien Nokia à un smartphone!», reprend Charles Gabriel.

Le logo du Centre informatique de l’État de Vaud (CIEV) s’affichait alors sur la page d’accueil. «C’était incroyable!», souligne Philipp Jeker. À cette époque, il n’y a pas d’images sur les écrans, juste du texte. Le logo avait été entièrement réalisé avec des lettres, des chiffres et des caractères spéciaux, comme des points et des virgules.

«Certains terminaux, se souvient Philipp Jeker, avaient un interrupteur manuel qui permettait de choisir avec quelle machine travailler. Tout le monde préférait travailler avec "Baba". Étant plus performant, il nous permettait de rentrer plus tôt».

Inconditionnel amoureux des ordinateurs, Philipp Jeker avoue pourtant avoir une fois donné un coup de pied à une machine qui posait problème. «Ça a marché, c’était un coup de bol. Mais il ne fallait pas taper n’importe comment! Je savais qu’il y avait un mauvais contact quelque part…», conclut-il avec malice.

> (Re)lire le premier volet de la série, consacré aux appareils de la Police scientifique (texte et vidéo)

Charles Gabriel (en haut à g.) et Philipp Jeker (en bas à g.) – (bic).

Brèves d’informatique

Didier Lüthi en compagnie d’un IBM PC 5150, commercialisé dès 1981 – (bic).

Didier Lüthi intègre l’État en 1985. Il a participé activement à l’informatisation de l’administration et a été témoin de son évolution. Trois anecdotes nous replongent dans une époque de forts changements, qui ont radicalement modifié la façon de travailler à l’État.

Les irréductibles du papier

L’informatisation des Offices des poursuites et faillites vaudois a commencé tard. À partir de 1986, soit presque 20 ans après les impôts! «On a dû rattraper le retard. Nous avons dû saisir toutes les données, qui étaient sous forme papier, et les transférer sur ordinateur. Nous avons été les premiers à pouvoir bénéficier du support des lettres en minuscules et de la couleur. Les gens se rendaient compte du potentiel de l’informatique, mais il y avait également de la résistance. Certains ont même continué à travailler avec du papier et à taper avec des machines à écrire!».

Le web balbutie

«Nous n’avons pas senti arriver le phénomène du web, mais l’État a vite compris l’importance de ce virage. Dès 1996, nous avons équipé une salle dans les locaux du Centre informatique de l’État de Vaud à l’avenue Recordon à Lausanne. Elle permettait aux collaborateurs de se connecter en libre accès, afin notamment de se familiariser avec cette nouvelle technologie. Internet n’était pas encore disponible sur toutes les places de travail. À l’époque, c’était extrêmement cher de s’acheter un modem et louer une ligne. Il y avait peu de sites, pas de moteur de recherche comme Google et Yahoo. Pour accéder à un site, il fallait connaître son nom exact. La première version du site Web de l’État de Vaud remonte à 1997».

Manuels par milliers

«Aujourd’hui, quand vous avez un souci informatique, vous pouvez chercher dans les forums et, en quelques secondes, vous trouvez une personne qui a déjà résolu un problème identique au vôtre. Avant Google, il fallait soit contacter le constructeur de l’ordinateur, soit aller chercher la solution dans les modes d’emploi. On avait des armoires entières remplies de manuels, qui nous indiquaient à quel problème correspondait un code d'erreur déterminé!».

DIAPORAMA: histoire de l'informatique cantonale

Achetée en 1945, cette machine comptable a précédé l'informatique/cliquez sur l'image pour voir le diaporama – (bic).

> Voir le diaporama

Des ordis bons pour la réinsertion

Depuis 2010, les anciens ordinateurs de l’administration cantonale sont confiés à Caritas – (A. Cherix/DSI).

La durée de vie d’un ordinateur de l’État est de cinq ans; au cours de la sixième année, un renouvellement est programmé. Cette obsolescence tient compte de la longévité moyenne du matériel et des avancées technologiques. «Paradoxalement, les machines récentes sont plus puissantes, mais elles sont moins gourmandes en énergie», souligne Philippe Galicher, responsable de l’unité Support et environnement utilisateur.

Si l’acquisition de matériel neuf est profitable pour répondre aux normes environnementales, le recyclage des PC encore utilisables l’est tout autant. L’association Caritas récupère ainsi tous les ordinateurs en bon état, qu’elle nettoie et configure dans le but de les mettre à disposition de bénéficiaires du revenu d’insertion. Dans son rapport annuel 2016, Caritas précise que 833 ordinateurs ont ainsi pu être distribués afin de faciliter par exemple les recherches d'emploi ou la formation de personnes démunies.

Aucun risque de retrouver ses propres données sur le portable d’un voisin pour autant! Les ordinateurs sont soigneusement débarrassés des informations qu’ils contenaient. Le matériel utilisé par l’Administration des impôts et la Police cantonale est quant à lui détruit. Le disque dur est d’abord placé dans un «dégausseur», qui efface les données grâce à des impulsions électromagnétiques. Une entreprise de sécurité se charge ensuite de démolir le disque dur.

> Plus d'infos sur le site de Caritas

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Pas de demi-mesure pour la cathédrale

De bien étranges pictogrammes ont recouvert la cathédrale de Lausanne ces derniers mois. Ils permettent à la société Archéotech de mesurer le monument sous toutes ses coutures à l’aide de lasers et de drones.

Archéotech est une société spécialisée dans la numérisation de patrimoine archéologique et artistique. Elle se sert pour cela de plusieurs technologies, dont la laserométrie et la photogrammétrie qui sont utilisées actuellement sur la cathédrale. La laserométrie consiste à mesurer des surfaces en les «arrosant» de rayons laser. Le laser mesure neuf points par cm2, on obtient donc des données extrêmement précises. La photogrammétrie, elle, utilise les fameuses cibles que l’on peut apercevoir sur le monument. Plusieurs milliers de photos haute définition vont être traitées par un ordinateur qui détecte ces cibles sur les images, afin de recréer un modèle précis de la cathédrale. Ces deux technologies ont l’avantage de pouvoir mesurer tous les endroits de la cathédrale, même les plus inaccessibles qui sont capturés à l’aide d’un drone.

Premier set de données complet

«Ce sera la première fois que nous aurons un set complet de mesures de la cathédrale», explique Olivier Feihl, directeur d’Archéotech. Jusqu’à maintenant, seules quelques parties du monument avaient été mesurées, et par des entreprises différentes, n’utilisant pas les même technologies. Ces données serviront principalement aux architectes et restaurateurs, qui n’auront désormais plus besoins de dessiner des plans eux-mêmes. Cela facilitera énormément la planification des travaux d’entretien.

Ce set permettra aussi de suivre l’évolution de la cathédrale et de pouvoir ensuite quantifier l’érosion qu’elle subit. «Ces mesures serviront de référence dans le futur de la cathédrale, explique Olivier Feihl. Leur qualité vient de leur homogénéité. On va pouvoir les faire migrer dans le temps car tout ce qui sera relevé dans le futur fera référence à ces mesures. On pourra donc les comparer et même pré-quantifier les dégâts à distance.»

La laserométrie permet d’obtenir des images en niveaux de gris très précises – (Archéotech).

Les fêtes de fin d'année à la cathédrale

Comme chaque année, les orgues de la cathédrale résonneront pendant les fêtes – (J.-B. Sieber/ARC).

Concert de Noël, 25 décembre à 17h

  • Johann Sebastian Bach 1685-1750
  • Prélude en ut majeur BWV 547/1
  • Les chorals du cycle de Noël de l’Orgelbüchlein BWV 599 à 611
  • Jean-Christophe Geiser, organiste titulaire de la Cathédrale

    > Entrée libre, collecte

Concert de minuit, avant l’embrasement de la cathédrale, 31 décembre à 22h30, et concert du Nouvel An, 1er janvier à 17h

  • Programme surprise
  • Jean-Christophe Geiser, organiste titulaire de la Cathédrale, avec la participation de Stefano Faggioni.

    > Entrée: 25.-/20.-; location surwww.monbillet.ch

DIAPORAMA: la cathédrale sous toutes ses coutures

La cathédrale vue d'un drone/cliquez sur l'image pour voir le diaporama – (Archétoech).

> Voir le diaporama

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Brèves

Mosaïque géante au BAP

Des bénéficiaires du revenu d'insertion et des requérants d'asile ont réalisé une mosaïque de près de 80 m2 au Bâtiment administratif de la Pontaise (BAP). L'œuvre, qui représente des personnalités vaudoises, a été inaugurée le 30 novembre dernier.

1500 heures de travail ont été nécessaires aux membres de l'association «Embellimur» pour donner forme aux célébrités vaudoises, grâce à des éclats de carrelage colorés.

Qui est qui?

«Les gens passeront désormais du temps devant ces murs, pour deviner qui sont les personnages représentés!», a souligné le conseiller d'État Pierre-Yves Maillard, juste avant que la mosaïque ne soit dévoilée. Le chef du Département de la santé et de l'action sociale a remercié les artistes-«mosaïcœurs» d'Embellimur, qui ont réussi à rendre ce mur «ludique et vivant».

Plusieurs personnalités immortalisées en catelles étaient présentes et ont posé à côté de leur portrait au BAP.

> Lire un article sur la réalisation de cette mosaïque (La Gazette n°281, novembre 2017)

Jacques Dubochet, lauréat du Prix Nobel de chimie, en mosaïque et en vrai! – (J.-B. Sieber/ARC).

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Un concours pour faire voter les jeunes

Soutenu par le Canton de Vaud, le concours CinéCivic propose aux jeunes de réaliser des court-métrages ou des affiches, afin de promouvoir le vote auprès de leurs pairs. Il reste encore quelques jours pour participer.

Le concours est ouvert à tous les jeunes de 10 à 25 ans domiciliés ou scolarisés dans les cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Valais et Berne. Les classes du primaire au secondaire peuvent également participer, en réalisant un film de manière collective, sous la direction d'un enseignant.

Le délai de dépôt des films et des affiches est fixé au 31 décembre 2017. Les résultats seront dévoilés lors d'une cérémonie en mars 2018 à l'Alhambra à Genève.

> Plus d'infos sur le concours

Des prix de 100 à 3000 francs récompensent les gagnants

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Trois nouveaux directeurs de gymnase

Manuel Donzé, Patrick Godat et Laurent Massonet – (J.-B. Sieber/ARC - Chr. Senehi - dr).

Le Conseil d’État a nommé trois directeurs: Manuel Donzé au Gymnase de Renens, Patrick Godat au Bugnon et Laurent Massonnet à Provence.

Ils entreront en fonction début 2018. Ces désignations font suite au départ à la retraite de Patrick-Ronald Monbaron et Blaise Richard, ainsi qu'à la création du Gymnase de Provence.

Manuel Donzé enseigne depuis 2011 l'économie et le droit au Gymnase du Bugnon. Patrick Godat travaille pour l'unité d'enseignement gymnasial de la Direction générale de l'enseignement postobligatoire. Et Laurent Massonet est doyen au Gymnase de Provence.

> Lire le communiqué

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Les juges cantonaux ont prêté serment

Devant le Parlement, en novembre – (J.-B. Sieber/ARC).

Mi-novembre, le Grand Conseil a désigné et assermenté les juges et juges suppléants du Tribunal cantonal, du Tribunal neutre, ainsi que le procureur général.

Les juges cantonaux sont élus pour la législature 2018-2022. Par ailleurs, le 1er janvier 2018, Eric Kaltenrieder, juge cantonal depuis 2012 et actuel vice-président du Tribunal cantonal, succédera à Jean-François Meylan à la présidence du Tribunal cantonal.

Le Tribunal cantonal est l’autorité judiciaire supérieure du canton. Il joue notamment le rôle de direction de l’Ordre judiciaire. Il est formé de 46 juges cantonaux et de juges suppléants.

> Lire le communiqué annonçant l'élection d'Eric Kaltenrieder

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Médiateur administratif confirmé

Christian Raetz – (J.-B. Sieber/ARC).

Le Grand Conseil a réélu Christian Raetz au poste de médiateur administratif du canton lors de sa séance du 21 novembre. Son mandat est reconduit jusqu’en 2022.

Né en 1971, Christian Raetz a obtenu un master en droit en 1994 et en lettres (histoire des religions et civilisation arabe) en 2002. Il a complété ces titres par un certificat exécutif en management et action publique à l’IDHEAP et une formation de médiation.

Après avoir exercé différents postes dans l’administration cantonale, il devient adjoint de la médiatrice cantonale en 2014, puis médiateur le 1er janvier 2016.

> Plus d'infos sur le Bureau cantonal de médiation administrative

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Pratique

Cyber-risques: ne vous faites pas hameçonner!

Urgent! Un courriel au nom d'un transporteur bien connu annonce qu'un colis n'a pas pu être livré. Pour débloquer la situation, il est proposé de cliquer sur un lien ou d’ouvrir une pièce jointe. Aujourd’hui, nous sommes malheureusement tous confrontés à ces incessantes tentatives d’hameçonnage («phishing» en anglais) pour voler des données ou transmettre des codes malveillants.

De nos jours, les réseaux informatiques sont si bien sécurisés que les pirates s'attaquent plutôt aux utilisateurs, plus faciles à piéger. La bonne nouvelle, c'est que chacun peut apprendre à résister. Il suffit de comprendre les méthodes des pirates et d'appliquer au quotidien quelques règles simples pour se protéger efficacement.

Des courriels piégés

Pour nous abuser, les pirates envoient des courriels qui simulent souvent un message légitime ou officiel. L'utilisateur va ensuite être invité à cliquer sur un lien, à ouvrir un document en pièce jointe, à fournir des informations sensibles, à verser de l'argent... Les informations obtenues permettront aux cybercriminels de voler des informations, comme des données d’identification, ou de déclencher des actions pour se remplir les poches.

Le message peut également contenir un virus ou un lien pour provoquer son téléchargement automatique. Aujourd’hui, les ransomwares («rançongiciels» en français) sont les codes les plus malveillants, car ils chiffrent tous les documents accessibles par l’utilisateur ciblé et exigent une rançon pour rétablir la situation.

«Un pirate sait se montrer psychologue et joue sur les sentiments du destinataire: la bonne foi, la serviabilité, la crédulité... ou simplement la curiosité», explique Sam Vuilleumier, expert en sécurité à la Direction des systèmes d'information (DSI). De plus, un courriel inclut souvent un élément d'urgence pour ne pas laisser au destinataire le temps de réfléchir: fermeture imminente d'un compte, bonne affaire limitée dans le temps, ami en détresse...

Des réflexes à adopter pour éviter des situations périlleuses

Oui, les pirates sont rusés mais ne soyons pas incrédules! Le bon sens et des méthodes simples peuvent nous permettre de détecter les courriels frauduleux et limiter notre exposition aux cyber-risques:

  • Ne pas se fier à l'adresse mail d'un expéditeur. Elle est facile à falsifier.
  • Faire preuve de prudence si un message incite à cliquer sur un lien. Commencer par vérifier que ce dernier est légitime en passant la souris dessus, sans cliquer (dans IBM Notes, l'adresse apparaît dans la bande grise en bas de la fenêtre).
  • Se méfier si on nous demande de fournir un login ou un mot de passe, ou si on nous incite à ouvrir ou à télécharger un fichier.
  • Ne jamais communiquer de données sensibles par courriel ou téléphone. Un mot de passe est personnel et intransmissible.
  • . Observer le courriel dans tous ses détails. Est-il cohérent avec ce que nous savons de l'expéditeur? Son message est-il étrange ou inattendu? Est-il écrit dans un français correct? Nous renvoie-t-il à un site internet légitime?
  • Ne pas hésiter à contacter l’expéditeur par téléphone ou le helpdesk de la DSI (lire encadré) pour vous aider à vérifier le bien-fondé de la demande.

Des précautions utiles, au travail comme à la maison. Sam Vuilleumier conclut: «L’État est la cible de près de trois campagnes de phishing par semaine, touchant chacune des centaines d’utilisateurs. Même si nos filtres de protection bloquent de nombreux messages malicieux, un nombre significatif d’entre eux parvient aux utilisateurs. Savoir les reconnaître et les signaler, c'est contribuer efficacement à notre lutte contre les cyber-risques.»

Le «phishing» consiste à récupérer des informations personnelles sur un internaute pour usurper son identité – (Br. Jackson/fotolia).

Un doute, un souci? Le helpdesk est là!

Le Centre opérationnel de sécurité (SOC) de la DSI gère, entre autres, l'analyse des mails suspects – (J.-B. Sieber/ARC).

Vous avez une question? Vous avez cliqué sur un lien potentiellement dangereux, ouvert un fichier douteux? Vous pensez avoir repéré un courriel malveillant?

Nouveau! La messagerie vous permet de transmettre la copie d'un courriel suspect au Centre opérationnel de sécurité (SOC) de la DSI pour analyse. Dans le menu, sélectionnez «Actions > Signaler courriel suspect».

Si vous avez encore des doutes ou si vous avez cliqué, n'hésitez pas, contactez votre helpdesk (DSI: 021 316 26 60). Il est là pour vous aider. Mieux vaut une fausse alerte éventuelle qu'une vraie attaque!

Un pirate vous écrit...

Au fait, quels sont les thèmes préférés des pirates? Quelques exemples fréquents:

  • Envoi d'une facture qui ne correspond à aucune commande
  • Annonce d'un gain ou d'une note de crédit
  • Notification d'une information urgente
  • Annonce de la fermeture imminente de l'un de nos comptes (messagerie, réseaux sociaux, banque, carte de crédit...)
  • Avantages importants proposés pendant un temps limité
  • Livraison d'un envoi/d'un colis nécessitant notre intervention
  • Demande d'aide d'urgence de la part d'un ami
  • Annonce du changement des coordonnées bancaires d’un fournisseur
  • Le responsable d’une société exige d’un de ses employés un virement urgent à l'étranger («arnaque au président»)
  • Etc.
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Pense te voir: le Noël des gâtions

La chronique «Pense te voir» accueille historiettes, anecdotes, étymologies et autres coups de cœur lexicaux et linguistiques à sonorités vaudoises. Fin décembre, le Père Noël couvre les «gâtions» de cadeaux. Ce successeur du «Bon Enfant» faisait autrefois la paire avec l’inquiétante «Chauchevieille».

En classe, de hauts rectangles sombres tenaient lieu de fenêtres. Un brouillard épais masquait le décor, tandis que la maîtresse, peu familière du second degré, faisait répéter «Le joli matin, tout plein de lumière». S’ouvrait alors la période qui faisait oublier les courtes journées et le froid mordant. L’étrange mot de Noël se mettait à circuler. Une agitation particulière s’installait: cuisson de biscuits, apprentissage de chants et poèmes à grosses lettres rondes, à enluminer au stylo-feutre, ronéotypées sur des feuillets mats à l’odeur entêtante.

Les grandes personnes posaient soudain des questions étranges: avions-nous été sages? Le Bon Enfant allait-il venir? On faisait immédiatement le lien avec le Père Noël, celui qui vous prenait sur ses genoux, le temps d’une photo, au 5e étage de l’Innovation. Et à qui n’aurait pas été sage, les tantes de Corcelles promettaient d’en référer à la Chauchevieille. On ne la connaissait pas, mais on sentait bien que sous ce nom couvaient des intentions malveillantes; l’esprit cherchait à l’associer à une figure connue. Celle de madame Dufey, par exemple, le jour où elle avait brandi un tape-tapis, après qu’on l’eût traitée de vieille sorcière. Mais heureusement, on croyait avoir été sage. Et personne de réellement sensé n’évoquait plus la Chauchevieille, tandis que les ingéniosités du Père Noël pour pénétrer chaque foyer (et à des heures impossibles) étaient abondamment commentées dans le préau.

Les gâtions de leurs grands-parents

L’apothéose venait avec le spectacle scolaire de Noël, sous un sapin haut comme une tour. C’était des chants, le premier émoi des planches avec des saynètes jouées sous un costume en papier crépon (mage grimé, Saint-Joseph ou âne gris). Le rythme scolaire s’interrompait. L’avalanche de cadeaux déferlée, confits de tourte sur le divan, les chaussettes prêtes à s’enflammer contre le poêle à mazout, on pouvait alors devenir, sans retenue aucune, les gâtions de grands-parents débonnaires.

Abdiquant face à la boîte de fondants béante sur la table, les tantes de Corcelles elles-mêmes finissaient par quitter leurs airs réprobateurs de Chauchevieilles. Et, se souvenant peut-être de leur enfance, le visage soudain parcouru d’inattendus plis d’aise qui soulevaient leurs épaisses lunettes, elles constataient, dans une question qui portait en elle sa réponse: On aime se faire gâtionner, pas?

Pour les gâtions que nous fûmes, prendre part au spectacle scolaire de Noël était une apothéose. Comme dans cette école vaudoise en 1963 – (dr).

Proposez-nous un mot vaudois

Jean Villard Gilles, qui affectionnait l'expression «Pense te voir!», a inspiré le titre de la rubrique – (ALS/Fonds B. Moulin).

Alexandra Rao et sa collègue Corinne Ravier, taxatrices à l'Office d'impôt du district de Nyon, ont proposé le mot gâtion. Leur collègue de bureau, Simon Renaud, a un «accent vaudois hors du commun» et un bon répertoire d'expressions typiquement vaudoises, racontent-elles. «Pour le taquiner, nous lui disons qu'il est notre gâtion, c'est-à-dire notre préféré!»

Une entreprise collective

Un mot, une expression vaudoise que vous employez à tout bout de champ? Écrivez à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention: «Pense te voir!»). Vous pouvez proposer un mot ou une expression seuls ou, si la muse vaudoise vous emporte, un texte bref de votre cru. Sans omettre de préciser ce qui vous a fait choisir ce mot ou cette expression. On en parlera ici!

> Dossier «Parler vaudois» (intranet)

Lexique

La Chauchevieille aujourd’hui oubliée était l’épouse du Bon Enfant. S’il offrait des présents, elle apportait des verges aux enfants qui avaient fauté. Elle est à relier au mot «cauchemar», terme franco-provençal issu du latin calcare (ancien français chauchier) qui signifie «presser, serrer», et au mot germanique mare, sorte de fantôme, de sorcière. Le cauchemar évoque donc la sensation d’étouffement provoquée par ces mauvais rêves.

Le Bon Enfant serait la représentation laïque de Saint-Nicolas. Dans le canton de Vaud, il distribuait des étrennes aux enfants à Nouvel-An. L’influence conjuguée de la France (particulièrement de l’Alsace) et de la Suisse allemande a déplacé cette coutume à Noël.

Gâtion: enfant gâté, dorloté.

> Lire «Bon-Enfant, Chauchevieille Chalande, Père Noël!», par Maurice Bossard, 1955 (PDF)

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Culture

La gravure en fête au Musée Jenisch

Mi-novembre, le Musée Jenisch a inauguré un «Pavillon de l'estampe». Situé au cœur de l’institution, l'espace accueille actuellement une exposition sur trois artistes dont les œuvres font partie de la collection de la Fondation William Cuendet & Atelier de St-Prex.

«Pour moi, un pavillon est un endroit assez ouvert, où on se rend souvent. Il change avec les saisons et on y va pour le plaisir. C’est un peu un endroit pour faire la fête.» Voilà comment Florian Rodari, conservateur de la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex, explique l’origine du nom «Pavillon de l’estampe». Plus qu’une fête, c’est un aboutissement pour le Musée Jenisch et les diverses fondations qui y ont déposé leurs fonds d’estampes. «Grandes oubliées des travaux de rénovation achevés en 2012, ces collections ne disposaient pas jusqu’à présent d’un espace réservé dans le musée pour être exposées», explique Julie Enckell Julliard, directrice du musée.

Un matériau exigeant

On appelle estampe une œuvre qui résulte de l’impression d’une gravure sur du papier ou tout autre support. De par son origine organique, le papier est un matériau fragile qui demande des conditions de conservation spécifiques. Une estampe ne peut donc pas être exposée en permanence comme une toile. L’humidité ou la lumière peuvent la dégrader. Autant de contraintes dont il a fallu tenir compte lors de la conception du pavillon. Les fenêtres qui donnaient plein sud ont été comblées, et un éclairage particulier mis en place. «Il faut souvent s’approcher très près d’une gravure pour en comprendre le langage. Les architectes et les éclairagistes ont parfaitement écouté nos désirs», explique Florian Rodari.

Une collaboration riche

35’000 estampes pourront profiter de ce nouvel écrin. Au total, six fondations et associations ont déposé leur collection au Musée Jenisch. Elles seront exposées en alternances dans le Pavillon, ou réunies autour d’une technique ou d’un thème commun. Ces partenariats sont précieux pour Julie Enckell Julliard: «Nous partageons un même but, qui est la valorisation de ce médium, mais il y a une complémentarité des compétences.» Impossible en effet de connaître, comme Florian Rodari, les 11’000 pièces qui sont conservées dans la collection de la fondation. «Ces expertises nourrissent à la fois la connaissance des pièces, mais aussi les projets et les expositions», précise la directrice.

Un art encore bien vivant

Le Pavillon de l’estampe confirme aussi le positionnement du Musée Jenisch comme pôle de rayonnement des œuvres sur papier. «Je pense que nous avons une mission patrimoniale qui est celle de conserver, valoriser, et fédérer ces fonds d'estampes en particulier», raconte Julie Enckell Julliard. Le musée a beau fêter ses 120 ans cette année, il n’est pas question de ralentir: «La gravure évolue dans le temps. Ce n'est pas qu’un objet du passé sur lequel on se penche de temps en temps. Ces cycles d'événements qui valoriseront différents fonds et artistes permettront aussi de rendre compte de cette vitalité.»

> «Trois regards à l'œuvre: Marianne Décosterd, Ilse Lierhammer, Susan Litsios». Exposition au Musée Jenisch à Vevey, dans le Pavillon de l'estampe, jusqu'au 4 mars 2018: ma-di: 10-18h, je: 10-20h.

> «Franz Gertsch. Visages paysages». Exposition au Musée Jenisch, jusqu’au 4 février 2018.

> www.museejenisch.ch

L’agencement du pavillon invite le visiteur à s’approcher des estampes – (J. Gremaud/Vevey).

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Un guide numérique pour les vestiges de la préhistoire

Capture – (MCAH).

Au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire (MCAH), laissez-vous guider par une application multimédia qui contextualise 20 objets exposés.

L’application permet de plonger dans 15'000 ans d’histoire du Pays de Vaud. Des cartes, une chronologie, des interviews de spécialistes, des audioguides et des animations de maquettes enrichissent la visite des salles. Il suffit de se connecter au réseau WiFi «Visite MCAH» avec un smartphone ou une tablette pour en profiter. Lancés début 2017, ces contenus multimédias seront accessibles sur internet début 2018.

> Horaires d'ouverture: ma-me-ven: 11-18h; je: 11-20h; sa-di: 11-17h.

> www.mcah.ch

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Miraculeuse, naturelle et tueuse

Jusqu’au 25 mars 2018, le Musée cantonal de géologie consacre une exposition à l’amiante.

Le public est invité à découvrir des agrégats de cristaux d’amiante et quelques objets manufacturés, usuels il y a encore quelques décennies. Les fibres d’amiante, qui croissent naturellement dans les roches intriguent depuis l'Antiquité. Elles sont indestructibles dans les flammes et les acides. Après plus d’un siècle d’utilisations intensives, ce miracle géologique s’avère être un terrible danger pour les humains. L’exposition rappelle la prudence qui est de mise lors de la manipulation de ce matériau dangereux.

> «Amiante! Une fibre miraculeuse, naturelle, tueuse». Exposition au Musée cantonal de géologie à Lausanne, jusqu’au 25 mars 2018: ma-je: 11-18h, ve-di: 11-17h.

> Site du Musée cantonal de géologie

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L'Élysée fait son cinéma

Bande-annonce de l'exposition – (Musée de l'Élysée).

Jusqu’au 7 janvier, le Musée de l’Élysée invite le public à découvrir une rétrospective inédite en Suisse autour des films et des œuvres de Gus Van Sant.

L’exposition explore la force créatrice du cinéaste américain et dresse les contours d’un univers foisonnant et impertinent. De la peinture aux films, de la musique à la photographie, Gus Van Sant est un artiste à 360 degrés. Il est connu pour être le réalisateur de Will Hunting, film dans lequel Matt Damon joue un jeune surdoué dans un quartier défavorisé, et Elephant, qui évoque la tuerie de Columbine.

> «Gus Van Sant». Exposition au Musée de l'Élysée à Lausanne, jusqu'au 7 janvier 2018: ma-di: 11-18h; 24 et 31 décembre: 11-16h; 25 décembre et 1er janvier: fermé.

> www.elysee.ch

> Voir la bande-annonce de l'exposition

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Collègues écrivains

Employés dans l'administration cantonale, enseignants, médecins, pasteurs, ils consacrent une part de leur temps libre à l'écriture de fiction. Voici les publications dues à ces collègues et parues récemment.

Les œuvres littéraires citées ci-dessous ou dans un précédent numéro de La Gazette, parues en 2017 et signées d'employés de l'État de Vaud, forment une liste incomplète. Si vous travaillez pour l'État et avez publié un roman, une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes cette année, merci de le faire savoir à l'adresse info.gazette(at)vd(dot)ch. La rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

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Serge Cantero: Le dit des égarés

Avec «Le dit des égarés», Serge Cantero signe un roman qui mêle érudition et initiation sensorielle.

En vacances sur la côte pacifique du Mexique, Gaston Recréé retrouve Karl, ex-junky rencontré en Allemagne de l'Est à l'époque du Mur. Karl s’est établi dans un hameau de Cabañas avec des comparses plus insolites les uns que les autres. Cette rencontre improbable remue les souvenirs de Gaston, mêlé il y a quelques années à la fin tragique d’une communauté utopique aux tréfonds de la forêt de Bavière. Les vacances de Gaston s’animeront à la suite des récits étranges des voisins de Karl, à la croisée des mondes et des époques, entre chamanismes, ésotérismes occidentaux et les violences marquantes du 20e siècle. (Présentation de l'éditeur)

Serge Cantero expose ses peintures à la Galerie HumuS à Lausanne jusqu'au 10 février 2018. Il lira des extraits de son roman mardi 16 janvier à 18h30.

Né en 1962, Serge Cantero enseigne les arts visuels au collège des Bergières à Lausanne depuis 2000. Son premier roman, Les Laids (L'Âge d'homme, 2013) était accompagné de 40 dessins à l'encre de Chine.

> Serge Cantero, Le dit des égarés, Hélice hélas, 2017, 320 p., 28.–

> Site de l'éditeur

> www.sergecantero.com

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Jean-Yves Dubath: Commerce

L'intrigue de «Commerce», huitième ouvrage de Jean-Yves Dubath, se passe à Montreux.

«Montreux. Au mois de mai 2013, vers deux heures du matin. Sur le trottoir d'en face, quelqu'un s'affairait à nouveau dans les meubles du "grand débarras"».

Le peintre Julius rencontre Basile, un jeune homme roumain à qui il propose de faire commerce de paysages alpins sous la forme de miniatures. Les attentes sont grandes et troubles, à l'image du drame en pointe de fuite...

Un roman au style évocateur, tout en volutes et circonvolutions. (Présentation de l'éditeur)

Né en 1955, Jean-Yves Dubath vit à Lausanne. Il est archiviste à la Division coordination et administration des routes.

> Jean-Yves Dubath, Commerce, Éditions d'autre part, 2017, 128 p., 23.–

> Site de l'éditeur

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Bertrand Graz: La tondeuse

Après une pièce de théâtre satirique («Bankratie») et un pastiche futuriste («Boullotton âme électronique»), Bertrand Graz livre une farce exploratoire.

Une chose est sûre: ils en ont tous marre! Ces excédés se trouvent dans le même coin de pays. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, ils vont agir ensemble. Chacun son urgence: se débarrasser d’une tondeuse, trouver un emploi de soudeur, lancer une émission de radio, libérer les rives du lac, refiler son bébé…

Un roman qui volète, tel un drone-bourdon indiscret, autour de gens très proches de nous qui, un jour, s’arrachent à leur quotidien pour explorer une brèche de liberté. (Présentation de l'éditeur)

Bertrand Graz est chercheur associé à l'Institut d'histoire de la médecine au CHUV. Vaudois d'origine, ce médecin et voyageur habite à la rue des Deux Marchés à Lausanne.

> Bertrand Graz, La tondeuse, Éditions Mon Village, 2017, 148 p., 19.–

> Site de l'éditeur

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Copyright(c) La Gazette n°282 - 21 décembre 2017