La Gazette

n°284
23 mars 2018

À la une

Quand l'école entre dans la danse

Les établissements vaudois de Béthusy et de La Tour-de Peilz proposent une filière danse-études. Rencontre avec les élèves et les professeurs dans un reportage vidéo.

La première filière danse-études du canton de Vaud a été créée en 2003 à Béthusy. L'Association pour la formation de jeunes danseurs (AFJD) est le partenaire administratif et artistique de la filière et les studios de danse se trouvent dans l'enceinte de l'école. La coordination entre l'établissement scolaire et l'école de danse est assurée par Marjolaine Piguet, ancienne danseuse et enseignante d'allemand.

Une autre filière danse-études a vu le jour en 2014 à La Tour-de-Peilz. La formation artistique est prise en charge par l'Atelier Le Loft à Vevey et la directrice, Florence Faure, assure le rôle de coordinatrice. Ancienne danseuse soliste du ballet Béjart, elle est professeure de danse.

La sélection des élèves se fait sur audition une fois par an à Lausanne et à Vevey. Un jury externe évalue le potentiel des jeunes. Aucune compétence particulière n'est requise avant l'entrée dans la filière. Les élèves sont scolarisés dans l'établissement rattaché à la filière choisie. Ils peuvent ensuite suivre une formation académique de danse en parallèle de leur scolarité.

Ils bénéficient d’un allègement scolaire, de cours de rattrapage et d’un suivi personnalisé, afin de concilier de manière optimale les études et la danse. Les cours de danse ont lieu chaque jour et sont donnés par des professeurs titulaires d’un diplôme d’enseignement de la danse.

Les élèves de Béthusy préparent un spectacle présenté ces jours à Beaulieu – (bic).

Les prochaines auditions

Les auditions pour intégrer la filière danse étude ont lieu ces jours:

- Samedi 24 mars à 10h30 à Vevey

- Mercredi 28 mars à 13h à Lausanne

>Site de l'Atelier Le Loft

>Site de l'Association pour la formation de jeunes danseurs

>Spectacle «Coppélia», par les élèves de Béthusy, 23 et 24 mars, à Beaulieu

VIDÉO: reportage à La Tour-de-Peilz et à Béthusy

Les élèves de La Tour-de-Peilz en cours à l'Atelier Le Loft, à Vevey – (bic).

> Voir la vidéo

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Des élèves (presque) comme les autres

Trampolinistes, footballeuses, violonistes… des centaines de jeunes Vaudois partagent leur temps entre les cours et un art ou un sport qu’ils pratiquent à haut niveau. De la 5e année scolaire à l’université, des filières spéciales les accueillent. Tour d’horizon.

Dans le canton de Vaud, il existe dix structures «sports-arts-études» (SAE) au niveau de l’école obligatoire. Les filières de danse à Béthusy et La Tour-de-Peilz (voir le reportage vidéo ci-dessus) en font partie. On trouve aussi une section de trampoline et gymnastique à Aigle ou de musique à l’Élysée, à Lausanne. Deux cent cinquante élèves, principalement de 9e à 11e, sont inscrits. Les musiciens, qui ont besoin de commencer tôt, débutent dès la 5e, les danseurs dès la 7e.

«Nous portons un œil attentif à ces élèves, explique Yvan Rumpel, répondant de ces filières pour la Direction pédagogique de la Direction générale de l’enseignement obligatoire (DGEO). Toute surcharge pourrait les fragiliser!» Deux coordinateurs, l’un sportif, l’autre scolaire, effectuent un suivi hebdomadaire. Les élèves bénéficient d’allègements d’horaire et de périodes d’appui pour rattraper les cours manqués. «Le but, c’est que, quoi qu’il arrive dans son cursus sportif ou artistique, l’élève parvienne à réussir sa scolarité», souligne Yvan Rumpel.

Depuis 2001, les filières sont créées à l’initiative d’associations sportives. Elles soumettent un dossier au Service de l’éducation physique et du sport, qui transmet les propositions retenues à la Direction générale de l’enseignement obligatoire. Pour la musique, des partenariats existent avec le Conservatoire de la Haute École de musique (HEMU).

Une fois le certif’ en poche

Depuis 1992, le Gymnase Auguste Piccard à Lausanne accueille des classes spéciales pour les artistes et sportifs d’élite, en voie maturité. À la rentrée 2018, ils seront 240 (soit quatre classes par année) à bénéficier d’un allègement de 6 à 10 périodes hebdomadaires selon les années du parcours et les options choisies. «Ce cursus est exigeant, souligne Pierre Faoro, répondant pour l’enseignement postobligatoire. Car les exigences scolaires sont les mêmes que pour les autres élèves.» Aux gymnasiens de rattraper la matière des cours qu’ils n’ont pas suivis. Si le jeune redouble sa première ou deuxième année, il doit quitter la filière. «Mais ce sont souvent de bonnes classes, rappelle Pierre Faoro. Les sportifs et artistes savent ce que c’est que de travailler!» Les jeunes peuvent aussi bénéficier de 30 jours de congé supplémentaires par an pour se rendre à des compétitions ou des auditions.

Pour les artistes et athlètes en voie culture générale ou commerce, ainsi que ceux en apprentissage, les directions et les employeurs ont l’autorité pour octroyer des allègements d’horaire.

Sur les bancs de l’ alma mater

L’Université de Lausanne s’y est mise aussi. Depuis 2013, elle propose un programme spécial pour les sportifs d’élite. Ils étaient huit étudiants lors du lancement, ils sont aujourd’hui 42, affiliés à Swiss Olympic ou sur le point de passer dans le très haut niveau. «Cette offre est très attractive, car unique en Suisse», explique Denis Hauw, professeur à l’Institut des sciences et du sport et responsable. Avant, il n’y avait rien à l’UNIL; «c’est donc un sacré pas en avant! Mais on est encore loin de ce qui se fait aux États-Unis ou au Royaume-Uni», rappelle-t-il.

À Dorigny, les sportifs peuvent étaler leur formation dans le temps (14 semestres au maximum pour un bachelor par exemple, contre dix normalement). Ils bénéficient d’un accompagnement individuel, notamment pour composer leur plan d’étude. «Il s’agit d’ajuster le programme d’étude en fonction du sport; chaque athlète est unique», explique Denis Hauw. Enfin, des heures de tutorat pour rattraper des cours ou se préparer aux examens sont offertes. En permettant à des jeunes d'obtenir de bons résultats sportifs et de réussir des études, ces filières soutiennent une «philosophie de double projet», que l’enseignant juge bénéfique. C’est important aussi, car une carrière peut s’arrêter n’importe quand, ajoute l’enseignant. Seul petit bémol: pour le moment, pour des raisons d’équité, les dates d’examen ne peuvent pas être déplacées. Cela peut poser problème en pleine saison de ski en février ou de régates en été. Les artistes peuvent quant à eux suivre un master à temps partiel pour se consacrer à un grand projet. Les admissions se font sur dossier.

Au niveau des Hautes Écoles spécialisées (HES), la Manufacture et l’HEMU forment bien sûr des danseurs et des musiciens à temps plein. La Haute École d’ingénierie et de gestion (HEIG-VD) à Yverdon-les-Bains propose une formation spéciale à temps partiel pour concilier art ou sport et études. Les autres institutions proposent, au cas par cas, des aménagements d'horaire à certains de leurs étudiants.

Deux rameurs de l'équipe suisse d'aviron étudient à l'UNIL. Ici, Barnabé Delarze et Augustin Maillefer (au milieu du bateau) et leurs coéquipiers s'entraînent sur le lac de Sarnen juste avant les Jeux de Rio en 2016 – (B. Maillefer).

Augustin Maillefer, rameur et étudiant à l’UNIL

Augustin Maillefer a commencé à ramer au Lausanne-Sports aviron à Vidy – (B. Maillefer).

Augustin Maillefer, 24 ans, a participé aux Jeux olympiques de Londres et Rio sur le quatre de couple suisse, en aviron. Il étudie les sciences du sport à l’UNIL.

Avez-vous eu des horaires spéciaux à l’école ou au gymnase?

Augustin Maillefer: À l’école obligatoire, j’aurais pu manquer les cours de sport, mais je n’avais pas envie! Au gymnase, j’étais dans une classe spéciale à Auguste Piccard. C’était parfait, je pouvais m’entraîner l’après-midi.

Et après?

Je suis parti directement à l’uni en 2011. Ce n’était pas une bonne idée. Je me suis inscrit en lettres et je m’entraînais à fond pour les Jeux de Londres. J’assistais aux cours, mais je n’avais pas le temps de travailler à côté. J’ai abandonné pour me consacrer à l’aviron. La transition entre le gymnase et l’université cumulée au passage en senior, c’est difficile pour tout le monde. Souvent, un choix se fait. Beaucoup des jeunes de ma volée de gymnase ont arrêté leur carrière de haut niveau à ce moment.

En 2013, vous avez intégré la première volée de sportifs d’élite de l’UNIL. Qu’est-ce qui a changé depuis?

Je suis beaucoup plus serein. Avant, j’avais deux ans exactement pour passer ma première année. Comme je devais répartir mes cours sur deux ans pour m’entraîner, je n’avais pas le droit à l’erreur! Un examen raté en deuxième et c’était fini. Maintenant j’ai un filet de sécurité. Cette filière est vraiment bien, mais il y a encore du chemin à faire. Organiser ses études, ça reste de l’acrobatie!

Comment planifiez-vous votre cursus?

Je prévois sur quatre ans, voire cinq. Une année de Jeux, on ne peut rien faire. J’étudie les années post-olympiques. Après Rio, j’étais un «vrai étudiant», mais il faut toujours jongler entre les exigences de la Fédération et de l’Université. Ces mois, je suis blessé, mais en temps normal, je m’entraîne avec l’équipe nationale à Sarnen du mardi soir au dimanche. Je n’ai que les lundis et mardis pour les études! Pas facile de suivre des cours obligatoires s’ils ont lieu un autre jour. Et après mes trois entraînements de la journée, j’ai bien une ou deux heures de libres le soir. Mais c’est difficile de sortir un bouquin et d'être réceptif à ma physiologie de l’exercice ou à ma biomécanique!

Pourquoi suivre une formation universitaire à côté de votre sport?

Commencer l’uni à 30 ans, alors que l’on n’a plus touché un livre depuis plusieurs années, c’est compliqué. Et le jour où j’arrête mon sport, j’aimerais pouvoir m’assumer financièrement!

La suite pour vous?

Je termine mon bachelor à l’automne et je vise les Jeux de Tokyo. Je ferai quelques cours de master d’ici là et m’y mettrai à 100% après 2020.

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Actualités

Au Magaz’à vin, les vins de l’État sont à prix doux

Le saviez-vous? En tant que membres de la fonction publique vaudoise, vous bénéficiez d’un rabais à l’année sur tous les vins des domaines de Marcelin et des Hospices cantonaux à Villeneuve. Petit tour du propriétaire.

On a une bien jolie boutique: des vins, des jus, du miel et des pommes de garde – royal gala, chantecler et braeburn – y voisinent à foison. Quatre demi-journées par semaine, le Magaz’à vin accueille les visiteuses et visiteurs sur le site de l’école d’agriculture de Marcelin, sur les hauts de Morges.

Jusqu’à présent, une souscription pour le personnel de l’État rendait visible, chaque automne, les produits phares du domaine, c’est-à-dire les pommes, les jus (pomme, poire, raisin ou pomme-coing), le miel et les vins produits en gros volumes. Depuis janvier, il y a du neuf: un rabais annuel de 15% pour les membres de la fonction publique sur tous les crus. Le but est d’harmoniser le volume des ventes sur l’année. «Les amateurs de vins de nos domaines viennent acheter durant toute l’année. La souscription augmentait les heures supplémentaires de notre personnel sans effet notoire sur les ventes», explique Olivier Viret, chef du centre de compétence vitivinicole.

Né d’un changement de mœurs

Le Magaz’à vin a vu le jour en 2002, raconte Olivier Chabloz, gérant dès les débuts. Avant, les vins des domaines cantonaux, situés à Morges, Aigle et Villeneuve (lire encadré), s’étaient toujours vendus à guichet fermé. L’achat se faisait notamment lors de journées de vente directe sur le site et auprès de la chancellerie d'État. Mais dans les années 90, les stocks peinent à être écoulés. Les clients achètent moins de bouteilles à la fois. De moins en moins nombreux à posséder une cave, ils cherchent des vins prêts à être consommés. On décide de créer une structure d’accueil dédiée à la dégustation et à la vente. «Le but était d’avoir un lieu d’accueil ouvert régulièrement», explique Olivier Chabloz. Un local fait de «bric et de broc» est aménagé dans l’ancienne porcherie du domaine. «Depuis dix ans, les millésimes s’écoulent à flux tendu», souligne le gérant. Le magasin compte 5000 clients. La moitié vient de la fonction publique

À la pointe

Le Magaz’à vin a ses habitués. Les connaisseurs viennent y chercher des vins rares. C’est que l’école Agrilogie a un mandat d’expérimentation depuis près d’un siècle. Les élèves y testent toutes les formes de cultures, du conventionnel à la biodynamie. «La boutique a pour but de valoriser les produits de l’État, explique Olivier Chabloz. Souvent, les personnes qui dégustent sont surprises par leur qualité!»,

Au rang des chouchous de la production cantonale, la gamme tradition, avec les chasselas et les pinots noirs notamment. «Nous avons aussi beaucoup de succès avec les rouges, les nouveaux cépages type gamaret garanoir. On retrouve certains de nos rouges sur les bonnes tables de la région», glisse le gérant.

Vous avez d’ailleurs sûrement déjà dégusté des vins des domaines cantonaux. Ils sont par exemple servis lors des cérémonies officielles, assermentation ou inauguration, lors de vernissages dans les musées, ou aux cérémonies de fin d’études dans les écoles vaudoises.

Mi-vin, mi-fruit

Le Magaz’à vin s’est diversifié avec la vente de pommes de garde et de jus. À quoi se sont ajoutés des confitures, eaux de vie et autres petits fruits de saison, en fonction de la production des jardins. Enfin, l’espace accueille des groupes pour des dégustations. Principalement des services de l’État de Vaud en sortie, des représentants d’autres cantons ou de la Confédération, voire même une délégation de la Commission européenne.

> Les vins des domaines de l’État de Vaud seront présents à Divinum du 11 au 16 avril 2018

> Les domaines participent aux caves ouvertes vaudoises du 19 au 20 mai 2018

Le magasin accueille aussi des groupes pour des dégustations. Ici, une classe de viticulture suit un cours de dégustation – (R. Colombo /www.regiscolombo.ch).

En chiffres

À eux quatre, ils produisent et vendent le vin cantonal. De g. à dr.: Philippe Meyer, œnologue et responsable des domaines, François Pernet, vigneron, Olivier Chabloz, gérant du Magaz'à vin et Nuno Carvalho, vigneron – (bic).

En 2017, le Magaz’à vin a vendu

  • 53'000 bouteilles de vin
  • 10'000 litres de jus de fruits
  • 200 kg de miel
  • Plusieurs milliers de kg de fruits au détail (le plus gros de la production de Marcelin – 70 tonnes de pommes en 2017, par exemple – est écoulé hors Magaz’à vin. Elle sert aux cuisines de l’école et est vendue lors du marché d’automne)

30 cuvées sont commercialisées au magasin: 25 de Marcelin et 5 des Hospices cantonaux (sur le domaine expérimental de Marcelin, d'autres cuvées uniques ou en protocole d'essai sont produites).

60% des cépages des domaines cantonaux sont rouges, 40% blancs.

Fruits et jus bientôt en vente directe

Près de trois hectares sont dédiés aux cultures de fruits et légumes à Marcelin – (Chr. Roggo/SAVI).

Depuis 2017, la culture maraîchère et fruitière, ainsi que la production des jus ont été déléguées à deux exploitants. L’Union fruitière lémanique récolte les pommes, poires, cerises et pêches. Victor Bovy, de la ferme Pré Martin à Longirod au-dessus de Rolle, presse les jus de fruits et s’occupe du «jardin de Marcelin». Il s’oriente vers une production bio et agroécologique et expérimente de nouveaux types de cultures.

Avant l’été, un deuxième magasin ouvrira sur le site de l’école, ainsi qu’un self-service. Victor Bovy y proposera des fruits, légumes, jus et autres produits transformés issus du domaine en vente directe.

Tarifs préférentiels

Les membres de la fonction publique vaudoise (administration, police, CHUV, UNIL ainsi que les enseignants) bénéficient de 15% de rabais sur tous les vins au Magaz’à vin. Il suffit de présenter une carte professionnelle ou d'être référencé dans l'annuaire téléphonique de l'État (ATEV), pour les collaborateurs de l'administration.

Chaque automne, Marcelin organise des portes ouvertes et un marché durant lesquels il est possible d’acheter des pommes et des jus en grande quantité.

> Magaz’à vin, avenue de Marcelin 29, 1110 Morges, ouvert lu, je, ve: 16-19h, sa: 9h30-12h30 / Contact: +41 21 557 92 78

> Page web du Magaz'à vin

> Des infos sur le tarif préférentiel (intranet)

Deux vignobles cantonaux

Marcelin vu du ciel – (R. Colombo /www.regiscolombo.ch).

L’État de Vaud possède et exploite deux domaines viticoles, l’un à Morges, l’autre à Aigle et Villeneuve.

Marcelin

La présence de vignes sur les hauts de Morges est attestée dès le 14e siècle. En 1921, une école d’agriculture et de viticulture est fondée à Marcelin. Un domaine viticole, agricole, arboricole et maraîcher s’y ajoute, pour l’enseignement et l’expérimentation. Il est aujourd'hui géré par le Service de l’agriculture et de la viticulture (SAVI). Les terres servent à la formation des futurs vignerons et cavistes. On y teste par exemple l’entretien mécanique des sols pour cultiver sans herbicide et la biodynamie. Les coteaux couvrent sept hectares et demi; environ 50 cépages y sont cultivés.

Hospices cantonaux

En 1236, Aymon de Savoie offre à Villeneuve, fondée par son père, un Hôpital et des terres, notamment des parcelles de vignes. L’ensemble passe aux mains de chanoines de Saint-Maurice au 14e siècle, puis aux Bernois au 16e. En 1798, les Bernois cèdent l’Hôpital aux Vaudois, qui devient hospice, puis perd ses fonctions. Géré par le CHUV jusqu’en 2007, le domaine est alors repris par ce qui deviendra le SAVI. Les vignes occupent trois hectares à Aigle et cinq à Villeneuve.

> www.vd.ch/domaines-viticoles

> VIDÉO: mise en bouteille à Marcelin

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Caisse de pensions: retraites inchangées d’ici à 2022

Le Conseil d’administration de la Caisse de pensions de l’État de Vaud (CPEV) a proposé de ne pas modifier les conditions de travail et de retraites jusqu'à fin 2022.

Dans un communiqué de presse daté du jeudi 1er mars, le conseil d’administration de la Caisse accepte de repousser l’entrée en vigueur du plan de financement 2019 jusqu’en 2022.

Dans son communiqué, la CPEV explique ce changement de cap par la prise en compte des résultats 2017. La Caisse a réalisé 550 millions de bénéfice l’an dernier. «Sur la base de ces nouvelles données, le Conseil d’administration a pris la décision (…) de mettre formellement en consultation un plan actualisé qui prévoit une entrée en vigueur du relèvement de l’âge de retraite au 1er janvier 2023», indique le message de la CPEV.

Négociations prévues

Le conseil d’administration rappelle que la CPEV doit attester de sa capacité à atteindre un degré de couverture de 80% d’ici 2052. Il ajoute qu’il «souhaite que les partenaires sociaux s’engagent à ouvrir des négociations en 2021 au plus tard, en vue de la prochaine analyse quinquennale exigée par la législation fédérale.» Et de préciser: «ces négociations serviront à décider si les mesures du plan prévues entreront en vigueur au 1er janvier 2023 ou si des alternatives pourront être adoptées.»

Le conseil d’administration organisera prochainement une séance de discussion avec les partenaires sociaux concernant cette décision.

Historique

Pour rappel, le plan de prévoyance de la fonction publique a été remanié en 2014 pour respecter la législation fédérale. Mais en juin 2017, le conseil d’administration de la CPEV a décidé de le réviser, sur la base de prévisions de rendements émanant d’experts. L’âge maximal de départ à la retraite devait notamment être repoussé de deux ans dès le 1er janvier 2019.

Fin janvier, les syndicats et le Conseil d’État ont demandé conjointement au conseil d’administration de maintenir les prestations de retraite actuelles jusqu’en 2022, pointant notamment les bénéfices réalisés en 2017.

> Lien vers le communiqué de la CPEV (1er mars 2018)

(O. Le Moal/fotolia)

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Collègue passionné: ronde de nuit

Il ne dort pas beaucoup la nuit, Christian Roy. Tantôt il prépare ses cours et corrige les copies de ses élèves de Gland, tantôt il roule et tourne dans Lausanne pour distribuer nourriture, vêtements, couvertures et boissons chaudes aux sans-abri. Portrait de ce collègue engagé.

La journée, Christian Roy enseigne le français, l’histoire et la géographie – sa spécialité – à six classes de la 9e à la 11e au Collège de Grand-Champ à Gland. Du genre actif, il forme également deux stagiaires de la Haute École pédagogique, choisit le matériel de géo en tant que membre de la Direction pédagogique et est le co-auteur des trois manuels actuellement au programme pour cette discipline dans le canton.

Oiseau de nuit

Une fois rentré chez lui, Christian Roy se consacre à la Maraude, 20 heures par semaine, estime-t-il. Il a cofondé ce «mouvement citoyen» qu’il définit comme «indépendant, apolitique et areligieux» en 2016. Depuis longtemps bénévole à la Soupe populaire à Lausanne – son frère en est l’actuel responsable –, il amène cette année-là nourriture et matériel à Paris pour les sans-abri avec l’association «United for peace». Il réalise qu’il y a des besoins à Lausanne. Ni une, ni deux, il met en place la Maraude.

Le 8 avril 2016, ils sont deux à servir des repas dans le jardin du Sleep-In de Renens (alors occupé par une centaine de sans-abri). En juin, ils sont 40, assez pour «partir en volante» dans la ville. Aujourd’hui, pas loin de 200 volontaires contribuent aux maraudes quotidiennes. De 18 à 73 ans, ils sont retraités, étudiants, juge, fonctionnaires, paroissiens, punks et même sans-abri. Ils viennent parfois de loin, Fribourg, Vallée de Joux ou France. Une centaine sillonne la ville à tour de rôle pour distribuer des repas, d’autres préparent des thermos de thé et café, des plats chauds, collectent des habits et couvertures.

À la Suisse

«Nous sommes hyper-organisés. On fait ça "à la Suisse"», s’amuse Christian Roy. Sur Facebook, plateforme de communication du groupe, tout est millimétré. Les sept planificateurs de semaine, dont Christian Roy fait partie, œuvrent à distance: ils désignent un parrain ou une marraine de soirée qui mènera le groupe dans la ville, listent les participants, les voitures, trouvent des volontaires pour aller chercher le pain dans les deux boulangeries qui donnent leurs invendus.

«Ce qui plaît, c’est que c’est simple. Tout le monde peut le faire. Mais il faut faire attention à ne pas s’épuiser», explique le maraudeur. Pour lui, les bénévoles sont bien accueillis, les relations sont respectueuses. «Mais de toute façon c’est dur. C’est lourd à porter de rentrer au chaud quand il fait froid dehors.» Parfois, Christian Roy accueille chez lui, pour une nuit – jamais plus – une personne qui en a besoin. Le maraudeur estime que, du printemps à l’automne, 150 personnes dorment dehors à Lausanne chaque soir. L’abri PC de la Vallée de la jeunesse et le Répit, lieu d’accueil pour la nuit près de la Soupe populaire, ferment en mai.

S’il «maraude» encore deux ou trois fois par mois, Christian Roy consacre le plus clair de son temps à co-organiser la vie du groupe et concrétiser de nouvelles idées. Il répond aux coups de téléphone et mails en rafale de personnes qui veulent aider, gère les «petits miracles», comme écouler le soir même 300 crêpes érythréennes données par un les organisateurs d’un événement ou des sandwichs offerts par le Lausanne-Sport. Débrouillards, les maraudeurs font avec ce qu’ils ont, explique-t-il. Les dons sont nombreux. Jusqu’à quand? «La nature de notre vocation, c’est de ne plus exister», rappelle l’enseignant.

Un engagement à partager

À l’école son engagement est connu. Quelques profs sont maraudeurs. «Certains posent des piles de chaussettes sur mon bureau dans la salle des maîtres, des biscuits. Parfois, je ne sais même pas qui c’est!», raconte-t-il. Solidaire, l’établissement a organisé en novembre dernier un repas de soutien dont les bénéfices sont allés à la Maraude. Un groupe d’enseignants était aux fourneaux, trois classes au service.

Avec ses élèves de dixième, dans le cadre du cours d’approche du monde par projet extrascolaire, l’enseignant a choisi la précarité comme thème de semestre. «Les jeunes sont sensibles à ce sujet, remarque-t-il. Tous ne viennent pas de milieu favorisé. Ils s’intéressent et réagissent.»

Christian Roy enseigne depuis 35 ans – (bic).

13 mars 2018

Fin de la Maraude à Chauderon. De g. à dr.: José, Céline, Sandra et Christian – (bic).

Le rendez-vous est fixé à 21h45 devant la Soupe populaire, rue Saint-Martin 18 à Lausanne. Dix maraudeurs sont là, habitués et novices, hommes et femmes. Tous veulent donner un coup de main.

Plus nombreux qu’à l’accoutumée, le groupe se sépare après avoir réparti dans quatre voitures les restes chauds de la Soupe populaire, le pain, les thermos et la vaisselle jetable. Tout est rangé dans des caisses de transport pour faciliter les déplacements.

Christian Roy part avec un groupe en direction du Sleep-In à Malley. C’est soir de match, la patinoire illuminée vibre. À 200 mètres, les maraudeurs servent des repas, thés et cafés à une dizaine de personnes qui dormiront dehors. Il est trop tard pour passer à l’abri PC de la Vallée de la Jeunesse, qui a pourtant refusé du monde ce soir-là.

Pendant ce temps à la Riponne, toutes les vestes chaudes ont été données, quelques chaussettes supplémentaires auraient même trouvé preneurs. Les maraudeurs prennent le temps de discuter. «On ne se dépêche pas», précise Christian Roy. On s’apprête à ranger, mais de nouvelles personnes arrivent les unes après les autres, pour un sandwich, un thé, un paquet de mouchoir. Alors le groupe reste. Puis départ pour Chauderon, terminus de la maraude. À 1h du matin, ils sont quatre à servir les derniers thés chauds sucrés. On range tout dans les voitures, discute des prochains rendez-vous. Christian Roy commence à 8h10 le lendemain à Gland. Même avec des bonnes chaussures, les pieds sont glacés. Et pourtant, les températures ne sont même pas négatives.

Recherche collègues passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire ou dans la police) et avez une passion sportive ou artistique à laquelle vous consacrez une grande partie de votre temps libre. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch (mention «collègue passionné»). Nous en parlerons peut-être dans un prochain numéro.

> Retrouvez les portraits des «collègues passionnés» dans un dossier (intranet)

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Reportage

Une équipe médicale du CHUV au Bénin

Le Canton de Vaud participe à la coopération au développement. Parmi les initiatives, des médecins du CHUV vont chaque année au Bénin pour une mission chirurgicale pédiatrique. Ils opèrent plus de 60 enfants à qui ils redonnent la possibilité d’une vie normale.

Lorsque les membres de la mission du CHUV arrivent au Bénin, il y a foule à la réception de l’hôpital d’Abomey. Certains sont venus de loin avec leur enfant, dans l’espoir qu’il soit soigné par les médecins suisses. Présente depuis 30 ans, la mission est bien connue des habitants.

Des besoins médicaux considérables

«Certains enfants souffrent de pathologies qui ne peuvent pas être soignées par des médecins locaux», explique Anthony de Buys Roessingh, chirurgien pédiatrique en charge de la mission: «les fentes faciales – communément appelées becs de lièvre – requièrent des techniques de chirurgie qui demandent dix ans de pratique pour être maîtrisées.»

Les médecins anesthésistes manquent aussi. «En Suisse, nous en avons 4000 pour 8 millions d’habitants. Au Bénin, ils sont 16 pour 10 millions,» souligne Mirko Dolci, anesthésiste responsable dans l’équipe. Plus généralement, les spécialistes sont trop peu nombreux pour fournir les soins nécessaires aux enfants béninois.

60 enfants opérés en dix jours

Pour soigner le maximum d’enfants, l’équipe du CHUV s’est organisée. Deux médecins se rendent sur place à l’automne pour une mission de consultation. Ils examinent plusieurs centaines d’enfants en collaboration avec l’ONG Terre des hommes (Tdh), décident lesquels seront opérés à leur retour et contrôlent ceux qui l’ont été. Durant ces six jours, ils établissent la liste du matériel nécessaire aux interventions.

En janvier, les chirurgiens reviennent pour opérer les enfants, accompagnés d’anesthésistes et d’infirmiers. Afin d’offrir des soins similaires à ce qui se fait en Suisse, un ergothérapeute, et parfois une orthophoniste et une psychologue, font également le déplacement.

La cadence est intense. «Nous opérons 12 heures par jour. Deux équipes travaillent en même temps, dans deux salles d’opération reliées que nous avons fait construire grâce à notre Fondation (Fondation pour l’enfance africaine)», explique Anthony de Buys Roessingh. Ils opèrent ainsi plus de 60 enfants en dix jours.

Vies sauvées

Ces chirurgies guérissent des enfants qui n’avaient aucune perspective de soins et leur redonnent une vie normale, en particulier à ceux que leurs pathologies – brûlures, malformations – peuvent condamner à l’isolement social.

Le cas d’Aïda a particulièrement marqué les deux médecins. «Elle ne pouvait ni boire seule, ni manger, ni marcher ni même se laver. Brûlée sur tout le corps, ses membres étaient figés à cause des cicatrices», explique Mirko Dolci. Ils ont opéré le côté gauche de son corps la première année à Abomey, ses jambes la deuxième, et l’autre côté la troisième. «Ces soins ont changé sa vie. Elle était enfermée dans un carcan terrible, et maintenant elle se déplace, dessine et a une vie presque normale», ajoute Anthony de Buys Roessingh. Pour achever sa convalescence, Aïda a par la suite été transférée au CHUV et suivie par l’équipe de la «filière brûlé» pédiatrique.

Partenaire humanitaire

Cette mission s’inscrit dans une politique d’aide humanitaire menée par le CHUV. Des rapatriements sont financés chaque année par le Département de la santé et de l'action sociale et le CHUV, toujours en collaboration avec Tdh, tout comme des interventions d’urgence lors de catastrophes. Des projets liés à la santé sont aussi financés par le biais de la Fédération vaudoise de coopération (FEDEVACO, voir encadré). Enfin, l’hôpital transmet ses compétences durant ses missions et accueille des médecins stagiaires au CHUV.

> Site de la Fondation Chirurgie pour l'Enfance africaine

> Après-midi consacré aux activités humanitaires du CHUV, le 26 mars. Les équipes médicales, dont celle du Bénin, présenteront leurs missions (programme PDF)

Le médecin anesthésiste Mirko Dolci au Bénin – (B. de Ville d’Avray).

Le DIS, un nouveau partenaire de développement

Les détenus sont formés au tissage – (capture SSR).

Depuis 2016, le Département des institutions et de la sécurité (DIS) soutient un projet de réinsertion professionnelle dans les prisons au Togo. Le but est de donner aux détenus des perspectives de réinsertion en leur offrant une formation professionnelle et de leur permettre de gagner leur vie une fois libérés. Au Togo, plus de 60% des prisonniers récidivent et sont réincarcérés.

Perspectives pour l’avenir

Des ateliers de production ont été créés dans quatre prisons togolaises, où les détenus apprennent la couture, la vannerie, le tissage de pagne et la coiffure. «Les infrastructures – machines, sanitaires et magasin – ont été réalisées sur place, et offrent de bonnes conditions aux détenus pour travailler», explique le secrétaire général de la fédération vaudoise de coopération (FEDEVACO), Alexandre Cavin, qui a pu les visiter. Les détenus sont aussi formés à l’entrepreneuriat, la gestion de coopérative ou le micro-crédit.

Les articles fabriqués sont vendus dans un magasin à proximité de la prison, avec la collaboration des femmes des détenus. Une partie des bénéfices est reversée aux prisonniers à leur libération, afin de leur permettre de prendre un nouveau départ et d’éviter la récidive.

Vers une implication régulière

Le DIS a soutenu ce projet ces deux dernières années à hauteur de 50'000 francs par le biais de la FEDEVACO. Cette coopération est récente. Le DIS est le dernier département de l'État à en être partenaire. «Le DIS avait la volonté de s’impliquer dans le développement, mais les projets en lien avec notre domaine de compétences n’étaient pas les plus nombreux,» explique Yvan Rytz, collaborateur personnel de la conseillère d’État Béatrice Métraux.

«En partenariat avec la FEDEVACO, nous avons réussi à identifier des projets qui puissent être soutenus par le DIS», ajoute-t-il. Une convention pluriannuelle devrait être bientôt signée avec la FEDEVACO. Ainsi, 50’000 francs seront alloués chaque année à des projets dans les domaines de la citoyenneté, de la sécurité, du respect des droits humains ou de l’appui aux administrations locales.

> Lien vers un reportage de la SSR sur le projet (en allemand)

Diaporama: l'équipe du CHUV au Bénin

L'équipe de chirurgie de la mission – (Ph. Getaz/SAM).

> Voir le diaporama

La coopération au développement

À l’État de Vaud, chaque département contribue au développement en fonction de son domaine de compétences. La plupart des projets financés sont sélectionnés et suivis par la Fédération vaudoise de coopération (FEDEVACO). La faîtière, qui compte 50 associations membres, fait le lien entre leurs projets et les départements cantonaux (ainsi que les communes et la Confédération), qui choisissent lesquels ils souhaitent financer. Grâce à ses commissions d'experts, qui évaluent et suivent les projets, les départements sont assurés du bon usage de leurs financements.

En 2016, les départements ont consacré 2'010'297 francs à la coopération au développement, répartis comme suit (en francs):

  • DSAS: 1'105'000
  • DECS: 500'000
  • DFJC: 228'437
  • DTE: 50'000
  • DIRH: 50'000
  • DIS: 49'347
  • DFIRE: 27'513

    > Site de la FEDEVACO

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L'œnologue cantonal, atout des vins vaudois

Le canton de Vaud, deuxième producteur de vin en Suisse, dispose en la personne de l'œnologue cantonal d'un atout précieux pour assurer la qualité et le rayonnement de sa production vinicole. Rencontre avec Samuel Panchard, en poste depuis un an.

«Le monde s'incline devant les vins vaudois». Si la pancarte un brin provocatrice de l'Office des vins vaudois manquait certes d'humilité, les vignerons peuvent en tout cas compter sur les conseils de Samuel Panchard, œnologue cantonal, pour tirer le meilleur de leurs vignes.

15'000 échantillons par an

L'œnologue cantonal conseille les viticulteurs. «Les vignerons viennent me trouver au laboratoire avec leurs échantillons de vin pour avoir un conseil et un avis extérieur de référence», explique Samuel Panchard. Son but est de les aider à obtenir un vin aux caractéristiques les plus proches de ce qu'ils désirent.

Avec son assistante Claire Potterat, ils analysent chimiquement les fioles des vignerons dans le laboratoire œnologique de Marcelin, sur les hauts de Morges. Le but est de mesurer les paramètres qui auront une influence sur le produit fini, tels que le taux de sucres, l'acidité, le pH... 15'000 échantillons passent dans les machines chaque année. Les résultats donnent aux vignerons des indications pour élaborer leurs vins, et des indices lorsqu'il s'agit d'enquêter sur un problème décelé à la dégustation.

Travail d'équipe

Certains vignerons viennent aussi pour travailler avec l'œnologue sur leurs vins. Pour Samuel Panchard, l'objectif est d'abord de comprendre les besoins du producteur. «Selon le prix du vin, le label qu'ils souhaitent obtenir ou la clientèle visée, les qualités recherchées dans le vin varient. Certains labels ont des critères très stricts: des tanins bien présents peuvent par exemple disqualifier un vin dont d'autres auraient apprécié le caractère.»

Samuel Panchard regarde, sent et goûte ses échantillons: c'est ce qu'on appelle l'analyse organoleptique. Le vin est-il franc au nez? En bouche, est-il équilibré? L'alcool, la sucrosité et l'acidité se balancent-elles bien? Qu'en est-il de sa structure, les tanins ne sont-ils pas trop astringents?

Un défaut repéré à la dégustation peut être corrigé par un assemblage ou un traitement particulier apporté au vin. Le producteur et l'œnologue font alors des essais, jusqu'à obtenir le vin désiré.

Séduit par les vins vaudois

Samuel Panchard, dont le bureau est situé dans les locaux de l'école Agrilogie à Marcelin, participe également à l’enseignement. Il donne un cours aux élèves de l’école sur les maladies et les collages du vin.

Pour Samuel Panchard, les qualités humaines sont au centre de son métier: «le savoir-faire est important, mais le savoir-être encore plus.» L’écoute est essentielle. Faire preuve de tact quand on décèle un problème aussi.

Sa passion pour le vin le conduit à sillonner le terrain, participer aux dégustations et aux concours de sélection. Il rencontre les producteurs, s’informe des expérimentations, et continue à former son réseau – et son palais. «Pour un musicologue, il y a un nombre de sons impressionnant à entendre sur terre. Au niveau du vin, c’est la même chose. Il y a énormément à goûter, et on n’a jamais fait le tour». C’est vrai du canton de Vaud, où ce qui a séduit l’œnologue valaisan, en plus de «l’excellente facture des crus, c’est la diversité des vins vaudois, riches de dizaines de cépages et d’assemblages différents.»

Samuel Panchard, dans son laboratoire d'œnologie à Marcelin – (bic).

Samuel Panchard, un œnologue qui a de la bouteille

Quand il a vu l'offre pour le poste d'œnologue cantonal, Samuel Panchard n'a pas hésité: «De l'enseignement, du conseil, et beaucoup de dégustation, ce poste était fait pour moi!»

Son diplôme d'ingénieur en œnologie et viticulture en poche en 1999, Samuel Panchard a tout de suite mis son enthousiasme au service de «Provins», grand producteur de vin valaisan. En 15 ans, il a exercé différentes responsabilités qui l'ont convaincu que «la vigne et le vin ne peuvent être dissociés. Il est important de connaître les deux.»

Il a gagné une bonne connaissance du vin et de sa production, notamment lorsqu'il a vinifié – c'est-à-­dire supervisé l'étape qui consiste à transformer le jus de raisin en vin – avec Madeleine Gay, plusieurs fois œnologue de l’année et figure de la viticulture valaisanne. De même, il a fait partie des panels de dégustation et de validation des vins de la maison, et s'est occupé de cuvées renommées, comme le vin «Electus» .

Ingénieur-conseil lors de la crise du Chasselas, il a aidé les viticulteurs à valoriser leurs parcelles. À un moment où les vignerons devaient diversifier leur production et en améliorer la qualité, il leur a offert des conseils techniques, a évalué l'adéquation entre cépages et terroirs, et a mis en place des chartes de qualité sur le vignoble.

Le vin du Conseil d'État

Présentation du vin et du fromage du Conseil d'État en décembre 2017. De g. à dr. Philippe Schenk, régisseur, Annick Hauser, Fredy Hauser, Philippe Leuba, Daniel Hauser, Aline Vallotton, Michael Monnier, chef-vigneron – (J.-B. Sieber/ARC).

Le Conseil d’État dispose d’un vin d’honneur, servi pendant les réceptions officielles. En 2018, c’est le Domaine de Autecour 2016, AOC La Côte, qui sera sur les tables.

Si le choix appartient au gouvernement, réuni à la Maison de l’Élysée pour l’occasion, il revient à l’œnologue cantonal d’effectuer une présélection parmi les 22 premiers chasselas grands crus que compte le canton. En 2017, quatre millésimes ont été présélectionnés par son équipe.

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Brèves

Tournoi de foot de l’administration

Les inscriptions au traditionnel tournoi de foot de l'administration cantonale vaudoise sont ouvertes. Les équipes doivent s'annoncer avant le 9 avril.

Tous les deux ans, à l’occasion de l'Euro et du Mondial, le Service de l’éducation physique et du sport organise un tournoi de foot pour l’administration. L'édition 2018 aura lieu samedi 9 juin sur les terrains du FC Cheseaux.

Règlement

Des équipes de six joueurs s'affrontent sur une surface de jeu limitée à une moitié de terrain. Deux femmes et deux hommes au minimum doivent être sur le terrain en permanence. Une équipe est composée de 12 joueurs maximum. Chaque service peut annoncer une formation, voire deux, en fonction du nombre d'inscriptions et de la date de réception du bulletin.

Les cheffes et chefs de service ont reçu par courrier les bulletins d’inscription au tournoi et devront les compléter et les signer avant le 9 avril 2018. Une confirmation écrite de l’inscription de votre équipe sera envoyée mi-avril.

> Contact: catherine.prior(at)vd(dot)ch

> Bulletin d'inscription (PDF)

> Règlement (PDF)

Édition 2014 – (dr).

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Nouveau chef de l'enseignement spécialisé

Giancarlo Valceschini – (J.-B. Sieber/ARC).

Giancarlo Valceschini prendra la tête du Service de l'enseignement spécialisé et de l'appui à la formation (SESAF) le 1er mai 2018.

Directeur général adjoint de l'enseignement obligatoire et chargé de l'organisation de la planification depuis 2016, Giancarlo Valceschini succède à Serge Loutan, qui part à la retraite.

Né en 1958, Giancarlo Valceschini a été enseignant, doyen, et directeur à Yverdon. En 2006, il rejoint la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO). Il dirige ensuite l'Office cantonal des bourses d'étude et d'apprentissage, puis collabore à la mise en œuvre de la loi sur la pédagogie spécialisée au SESAF.

En automne 2017, il mène un groupe de travail qui analyse l'encadrement et l'intégration des élèves à besoins particuliers.

Giancarlo Valceschini aura pour tâche de fortifier les liens entre le SESAF et les Directions générales de l'enseignement obligatoire et postobligatoire.

> Lire le communiqué

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Premier bois posé à la rue de l'Université

Le conseiller d'État Pascal Broulis a symboliquement posé le premier élément de la structure de bois en guise de première pierre – (J.-B. Sieber/ARC).

Le chantier de surélévation du bâtiment administratif de la Riponne à Lausanne est lancé. Le premier élément de la structure préfabriquée a été posé lundi 5 mars.

Grâce à l'ajout d'un cinquième étage, 700 m2 de surface seront créés pour accueillir 40 places de travail supplémentaires.

Réalisé entièrement en bois local, ce projet a été conçu en partenariat avec le Laboratoire d'architecture et technologies durables de l'EPFL. Il servira de modèle en vue de créer de nouvelles surfaces pour l'administration en évitant l'étalement urbain.

Le bâtiment restera en exploitation durant le chantier. Les travaux extérieurs s'achèveront fin juin. Mi-août, le Service du développement territorial pourra entrer dans ses nouveaux locaux.

> Lire le communiqué

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Formations sur la protection des données et la transparence

(M. Kabakou/fotolia)

Deux cours sur la protection des données et la transparence conçues spécialement pour l'administration cantonale seront donnés pour la première fois les 29 et 31 mai.

Ai-je le droit de transmettre des données personnelles sur un citoyen à un autre service de l’État? Une personne souhaite prendre connaissance d’un rapport sur elle détenu par mon service, quelles règles dois-je respecter? Deux cours d'une demi-journée répondront à ces questions au Centre d'éducation permanente (CEP). Ils seront animés par le Bureau de la préposée à la protection des données et à l'information du canton. Il est conseillé de s'inscrire avant la fin du mois d'avril.

> Loi sur la protection des données personnelles: principes et conséquences pour l'administration cantonale vaudoise (mardi 29 mai au CEP)

> Transparence de l'administration cantonale vaudoise et accès aux documents officiels (jeudi 31 mai au CEP)

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Pratique

Pense te voir: la papotche de mars

La chronique «Pense te voir» accueille historiettes, anecdotes, étymologies et autres coups de cœur lexicaux et linguistiques à sonorités vaudoises. Au sortir de l’hiver, les randonneurs doivent se méfier de la glissante papotche des sentiers…

En adaptant la chanson brésilienne Águas de março, Georges Moustaki nous a offert un subtil poème qui célèbre les Eaux de mars, l’émouvante période de l’année qui nous ramène des trouées de ciel bleu, un peu de la douceur espérée au sortir du froid et des grisailles. Là-haut, la neige fond. Les torrents gonflent; partout, les eaux ruissellent. La terre des sentiers se libère de l’emprise glacée.

Même en s’appliquant à suivre le fléchage jaune du tourisme pédestre, les randonneurs ont intérêt, en mars, à choisir de solides chaussures, aux semelles profilées. Lorsque le bruit des pas mute, quand la sonorité mate du sol ferme vire à l’approche d’une zone humide ou carrément détrempée, on ralentit le pas. Et si la pose du pied provoque des bruits typiques de succion (plouitch, plouitch…), c’est qu’on arrive dans la papotche ; dans la boue traîtresse, le sol mou et imbibé qui se transforme en crème, compromettant la stabilité. «Veille-toi!», crie le marcheur essoufflé à sa compagne qui le suit à deux pas, s’accrochant au fin moment à une providentielle branche de noisetier. «J’ai failli caluger dans la papotche !» Oui, il a eu chaud! Il aurait eu l’air fin, dans le train du retour, le pantalon raidi de boue à moitié séchée…

Entre terre et bouillie

Le mot papet est un terme consacré de la gastronomie vaudoise, qui désigne une bouillie composée de blancs de poreaux et de pommes de terre. Mais ce plat hivernal ne doit pas être trop liquide, sans quoi on vous reprocherait de servir de la papette , terme péjoratif pour désigner une soupe trop épaisse, sinon un plat trop dilué, un mets dont une longue cuisson a ôté la consistance. Papotche et papette sont donc deux termes jumeaux, désignant l’un la terre, l’autre la bouillie, le mets trop aqueux. Il y a fort à parier que le premier a été inspiré par le son des semelles aspirées par la gadoue…

Gare à la gadoue

Aux enfants repus qui tendent leur assiette une fois de trop, on lance d’un ton sévère: «Arrête, tu peux déjà plus dire papet!» Traduisez: vous êtes tant rassasiés que vous ne pouvez même plus articuler un mot que même bébé prononce. Il faut dire qu’on les a vus chipoter dans leur assiette depuis un moment. La tante Simone, renfrognée, préfère se taire, elle qui déteste qu’on ratisse la purée du bout de la fourchette, qu’on la mélange de sauce, qu’on en fasse une vraie papette . Mais ces repas de famille s’éternisent; et il fait beau. On finit par expédier les gamins. «Allez jouer dehors! On vous appellera pour le dessert. Et mettez vos windjacks!» Car en mars, le fond de l’air reste frais… Les anoraks colorés fusent à travers la porte-fenêtre, avant de disparaître derrière les thuyas. Pourvu qu’ils n’aillent pas vers le ruisseau, se vautrer dans la papotche

Quand la traîtresse papotche compromet la stabilité de la foulée – (M. Dudarev/fotolia).

Proposez-nous un mot vaudois!

Jean Villard Gilles, qui affectionnait l'expression «Pense te voir!», a été le premier contributeur de la rubrique – (ALS/Fonds B. Moulin).

Un mot, une expression vaudoise que vous employez à tout bout de champ? Qui vous rappelle un souvenir vague ou précis ancré ici ou là dans le canton? Irremplaçable à vos yeux? Intraduisible? Qui vous fait sourire? Ou dont vous aimez tant les chantantes sonorités? Écrivez à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention: «Pense te voir!»). Vous pouvez proposer un mot ou une expression seuls ou, si la muse vaudoise vous emporte, un texte bref de votre cru. Sans omettre de préciser ce qui vous a fait choisir ce mot ou cette expression. On en parlera ici!

> Dossier «Parler vaudois» (intranet)

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Culture

L’herbier vaudois: un patrimoine numérisé

Jusqu’en avril, 120'000 plantes séchées de l’herbier vaudois, la collection principale des Musée et Jardins botaniques, sont numérisées sous les yeux du public dans le cadre d’une exposition. Au Service des affaires culturelles de l’État de Vaud, à l’Université de Lausanne et à la Direction générale de l’environnement, cette évolution numérique suscite un fort enthousiasme.

En plus de préserver l’herbier des risques d’incendie et d’inondation, la numérisation va permettre de partager et de valoriser les sources d’information qu’il contient. «Notre objectif est de fournir des outils pour la recherche sur la flore vaudoise et pour la gestion de l’environnement», indique Christophe Randin, conservateur aux Musée et Jardins botaniques cantonaux (MJBC).

Jusqu’à 3500 spécimens sont photographiés par jour. Chaque planche d’herbier est composée d’une plante séchée et d’une étiquette comportant le nom de l’espèce, le lieu et la date de la collecte. La masse de ces photographies numériques constituera un Big Data (mégadonnées) de la flore vaudoise. Cette base de données sera accessible depuis une plateforme en ligne à la fin de l’année.

Témoins végétaux

«Cette technologie pourrait permettre de reconstruire l’évolution d’une partie de la biodiversité vaudoise dans l’espace et dans le temps», explique Antoine Guisan, biogéographe à l’UNIL. Les différents spécimens collectés pourraient être de bons témoins des transformations de l’environnement à travers le temps, notamment pour documenter l’impact des changements climatiques sur la biodiversité végétale.

Le chercheur est curieux de découvrir les résultats de la numérisation. «Certaines espèces et certaines périodes seront sans doute mieux représentées que d’autres. Nous avons une attente particulière sur la description de la flore des Alpes vaudoises, car c’est une zone d’étude prioritaire à l’UNIL», indique-t-il. Les conséquences de l’activité humaine dans cette région l'intéressent notamment.

À la recherche des herbes rares

La base de données numérique de l’herbier intéresse également Franco Ciardo, biologiste à la Direction générale de l’environnement (DGE). «C’est un outil précieux pour la gestion de la biodiversité et pour la protection des espèces menacées dans le canton» explique-t-il. Une photographie de la flore dans le passé et son évolution jusqu’à aujourd’hui permettra d’affiner l’identification des espèces menacées et des lieux critiques pour la survie des plantes.

Plusieurs espèces rares ont déjà été retrouvées grâce aux informations géographiques inscrites sur les étiquettes des parts d’herbier. L’astragale pois chiche ( Astragalus cider ) n’avait pas été revue depuis 1920 dans le canton. «Un botaniste bénévole du Cercle vaudois de botanique s’est rendu sur les lieux qu’indiquait une étiquette et a retrouvé cette espèce», raconte le biologiste. «La numérisation de l’herbier va faciliter la recherche des espèces menacées sur le terrain, notamment grâce à une indexation des plantes présentes dans la collection», ajoute-t-il.

Un patrimoine collectif

«L’herbier 2.0 sera également un outil de vulgarisation, il permettra de faire connaître la flore locale et de sensibiliser aux impacts des changements globaux», s’enthousiasme Christophe Randin. La plateforme qui sera développée à partir de la numérisation est un projet de science participative. «Le public sera invité à enrichir la base de données en complétant et en vérifiant les informations.» explique-t-il.

Ce projet citoyen est une continuité du travail réalisé par les «collecteurs», amateurs ou scientifiques qui ont prélevé des plantes, depuis le 18e siècle. L’État de Vaud a acquis en 1874 l’herbier de Jean Muret, homme politique vaudois et botaniste amateur, pour en faire la base de sa collection. Dès lors, de nombreux botanistes ont légué leurs collections personnelles et ont ainsi constitué un patrimoine collectif. «Cet héritage inestimable dormait dans notre sous-sol. Sa numérisation le rend vivant», se réjouit Christophe Randin.

Christophe Randin, conservateur aux Musée et Jardins botaniques, et Noémie Chervet, biologiste – (bic).

Diaporama: des feuilles aux données

Suivez le processus de numérisation de l'herbier vaudois – (bic).

>Voir le diaporama

L'exposition

L’exposition «L’herbier 2.0: des plantes séchées au Big Data» est ouverte jusqu’au 13 avril aux Musée et Jardins botaniques cantonaux à Lausanne, dans le parc de Milan. Les visiteurs peuvent observer le travail des trois opérateurs dans la salle de numérisation en temps réel. L’entrée est libre de 10h à 17h tous les jours.

Dans la salle d’exposition, des spécimens sont présentés et offrent de nombreux exemples des intérêts scientifiques d’un herbier. Des panneaux illustrés expliquent aux amateurs comment créer et conserver un herbier.

> Site des MJBC

Une herbe rare retrouvée

(M. de Montmollin/Fr. Ciardo)

Un astragale pois chiche, la plante blanche ci-dessus, a été retrouvé en 2013 par Martial de Montmollin, botaniste bénévole du Cercle vaudois de botanique, grâce à une planche d'herbier. Cette espèce n'avait pas été revue dans le canton depuis 1920.

Sur l'étiquette d'herbier ci-dessus, on peut lire en écriture manuscrite: «Lieux incultes, çà et là, chemin des 30 Chiens, juillet 1872». Cette information a permis de se rendre à Aclens sur les lieux où se trouve encore la fleur.

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La photographie de presse fait la une

Hélène Tobler lors du vernissage de l'exposition – (J.-B. Sieber/ARC).

Les Archives cantonales vaudoises consacrent leur exposition annuelle au travail de la photographe-reporter Hélène Tobler.

Hélène Tobler a notamment travaillé pour le Nouveau Quotidien . Disparu il y a 20 ans, ce journal valorisait la photographie de presse. L'exposition invite à réfléchir sur ce genre, sa place dans le Nouveau Quotidien et le travail d'Hélène Tobler.

Les Archives cantonales vaudoises (ACV) en profitent pour rappeler que la valeur patrimoniale de la photographie de presse a été peu, voire pas reconnue. Confrontées au défi de conserver plus de 740'000 tirages d'Edipresse, les ACV ont engagé un débat national sur la photographie de presse et sa conservation en 2008. Le Réseau Archives photographiques de presse a été fondé en 2013.

> «Hier au quotidien. Photographies de Hélène Tobler.» Exposition aux ACV, à Chavannes-près-Renens, jusqu'au 31 décembre 2018: lu-ve: 9-17h, me: 14-19h.

> Site des ACV

> Consulter l'inventaire du fonds Hélène Tobler

> Compte-rendu d'un débat sur la valeur patrimoniale de la photographie de presse (intranet)

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Singuliers portraits

Jonathan Duriaux, Autoportrait, 2012

L'Espace CHUV présente près de 50 œuvres réalisées par une vingtaine d'artiste avec autisme.

Photographies, peintures, dessins, poteries, textes, poèmes, tous suivent le fil rouge de l'autoportrait et du portrait. Ce sujet est au cœur du travail de Jonathan Duriaux, qui donne son titre à l'exposition, «Perception singulière», et qui présente une dizaine de photographies.

Le vernissage aura lieu mercredi 28 mars 2018 à 18h30. Dès 19h, la Haute École de musique de Lausanne proposera un concert.

> «Perception singulière.» Exposition à l'Espace CHUV, dans le hall du bâtiment principal, du 29 mars au 26 avril 2018: lu-di: 8-20h.

> www.chuv.ch/culture

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Les métiers d'art, tout un programme

Elisabeth Regamey, cadranière et peintre en décor – (J.-L. Barmaverain).

Le programme des Journées européennes des métiers d'arts, du 20 au 22 avril, est connu.

Graveuse sur cuir, fabricant de skateboards, découpeuse, tavillonneur... Soixante-et-un artisans et artisanes présenteront leur travail au public lors de la cinquième édition des Journées européennes des métiers d'art (JEMA). Quarante ateliers ou lieux seront ouverts, dont deux espaces d'accueil et de démonstration permanents à Vevey. L'entrée est libre, mais une inscription préalable, à faire en ligne, est souvent nécessaire.

L'édition 2018 a pour thème «futurs et transmissions». 20'000 visiteurs sont attendus dans cinq cantons, Vaud, Genève, Jura et, pour la première fois, dans le Valais et le Tessin.

> JEMA. Manifestation dans tout le canton, du 20 au 22 avril. Entrée libre.

> Inscriptions et information: www.metiersdart.ch

> Rencontres gratuites «écoles et métiers d’art» pour les classes vaudoises (9e à 11e): www.ecole-musee.vd.ch. (onglet «métiers d’art»)

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Collègues écrivains

Employés dans l'administration cantonale, enseignants, médecins, pasteurs, ils consacrent une part de leur temps libre à l'écriture de fiction. Voici les publications dues à ces collègues et parues récemment.

Les œuvres littéraires citées ci-dessous ou dans un précédent numéro de La Gazette, parues dernièrement et signées d'employés de l'État de Vaud, forment une liste incomplète. Si vous travaillez pour l'État et avez publié un roman, une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes cette année, merci de le faire savoir par un courriel à l'adresse info.gazette(at)vd.ch, la rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

> Dossier collègues écrivains (intranet)

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Catherine May: London Docks

Deux cadavres attachés dans un face-à-face horrifié sont retrouvés dans les Docks de Londres. L'inspectrice Lynn Armitage mène l'enquête.

Les meurtres se succèdent, avec en marge des graffitis sombres. Quel est ce serial killer artiste? La folie, la douleur et la rage contenue de l’auteur des crimes emmènent le lecteur dans les méandres et les odeurs des Docks et de l’hôpital psychiatrique de Warley. (Présentation de l'éditeur)

Catherine May Castella est conservatrice du patrimoine archéologique adjointe. Son premier roman, Les sacrifiés d'Eyrinques, est paru en 2014 (Xenia). Elle a aussi été chroniqueuse pour Vigousse.

> Catherine May, London Docks, Plaisir de lire, 2017, 420 p., 25.–

> Site de l'éditeur

> Page Facebook de l'auteure

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Fabienne Morales: la densité de l'instant

Dans les quatorze nouvelles de ce recueil, des héros de l'ordinaire se demandent quelle est leur place dans ce monde.

Joséphine marche à travers le Jura, Clarita affronte les remontrances infondées d'un supérieur, Sonia ne sait pas tricoter, Georges conserve trois objets au fond de sa poche, l'horizon de Louis prend les contours d'un sanglier, les six sœurs de Paloma...

Si les personnages éprouvent parfois la nécessité de renverser l’ordre des choses pour entreprendre un voyage vers eux-mêmes, ils nous racontent par dessus tout, résolument, le désir de vivre. (Présentation de l'éditeur)

Née en 1970, Fabienne Morales a longtemps enseigné. Elle est aujourd’hui rédactrice pour le Bulletin du Grand Conseil vaudois. Elle écrit essentiellement des textes brefs. La densité de l’instant est son premier recueil.

> Fabienne Morales, La densité de l'instant, Plaisir de lire, 2018, 108 p., 16.–

> Site de l'éditeur

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Julien Burri: prendre l'eau

Le lecteur suit, le temps d'une journée, la vie de cinq personnages, quatre hommes et une femme, tous marqués par le même drame.

L'écriture rapide et poétique emprunte à plusieurs genres – notamment au polar – pour donner à voir d'une manière inattendue, et résolument noire, le Léman et sa région. (Présentation de l'éditeur)

Julien Burri est né en 1980 à Lausanne. Journaliste et chercheur au Centre de recherche sur les lettres romandes de l'Université de Lausanne, ses écrits poétiques sont publiés depuis 1997. En 2011, il a reçu le prix de littérature de la Fondation pour la culture.

> Julien Burri, Prendre l'eau, Éditions Bernard Campiche, 2017, 224 p., 30.–

> Site de l'éditeur

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Petites annonces

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Rédaction: Dimitri Besnard, Luc Jaccard, Marie Minger, Charlotte Roy. Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°284 - 23 mars 2018