La Gazette

n°286
6 juin 2018

À la une

Cadres du jour au lendemain

Ça arrive tous les jours. Une médecin devient cheffe d’équipe, un enseignant de gymnase est nommé directeur, une gestionnaire de dossiers prend la tête de son bureau. Ils n’ont pas été formés pour diriger, mais ils auront dorénavant la responsabilité d’une équipe. Exploration de ce moment de bascule professionnelle loin d’être anodin.

Joëlle Chuat, cheffe de bureau à la Préfecture de Lausanne depuis cinq ans – (bic).

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Actualités

Technologies et handicap: témoignage d’un «homme augmenté»

Engagé depuis 2011 à l’État de Vaud, Cédric Fardel, jeune informaticien, était invité à témoigner lors du congrès annuel du Centre de formation de l’Assurance invalidité (AI), qui s’est tenu récemment à Berne. Il a montré comment la technologie l'aide dans son quotidien d'aveugle.

«La numérisation: bénédiction ou malédiction pour l’AI?» C’est la question un peu provocatrice qu’a posée le Centre de formation AI lors de son dernier congrès annuel, qui s’est tenu le 3 mai dernier en terre bernoise et auquel était convié Cédric Fardel. Pour ce jeune Yverdonnois, informaticien à la Direction des systèmes d'information (DSI) depuis sept ans et aveugle depuis sa plus tendre enfance, la réponse coule de source: les nouvelles technologies sont ses indispensables alliées dans la quête qu’il mène chaque jour pour gagner davantage en autonomie. Un credo qu’il a affirmé et développé avec beaucoup d’aisance devant un parterre de plus de 200 congressistes réunis pour l’occasion au Centre Paul Klee de Berne.

«Le smartphone a changé ma vie. Avec lui, je peux accéder aux livres, me documenter ou me déplacer. En vingt ans, les technologies de l’information n’ont cessé de se perfectionner, et le développement de nouvelles applications apporte un réel espoir à toutes les personnes qui souffrent de handicap», a souligné en préambule le jeune aveugle. Des outils qui lui permettent également aujourd’hui d’être parfaitement intégré dans le monde du travail.

Bienvenue dans l’ère tactile!

Les médecins, spécialistes et handicapés réunis à Berne l’ont affirmé d’une voix unanime: dans notre société hyperconnectée qui voit l’avènement de l’«homme augmenté» à travers les avancées spectaculaires de la robotique, les possibilités sont infinies pour toutes celles et ceux qui ont perdu – génétiquement ou accidentellement – des facultés fondamentales, telles la mobilité, l’ouïe ou la vue.

Cédric Fardel l’a confirmé dans sa présentation: «Diverses applications me permettent, par exemple, d’identifier les objets de mon entourage par le biais de photographies qui me sont décrites, de prendre connaissance de mes e-mails grâce à un lecteur d’écran ou de savoir à quel moment arrive mon bus. Le développement des supports tactiles est incontestablement un atout majeur», a-t-il expliqué pendant qu’il montrait à l’assistance avec quelle rapidité et quelle agilité il était capable de surfer sur internet pour y trouver toutes les informations nécessaires à sa vie quotidienne ainsi qu’à l’exercice de sa profession. «L’avenir réside dans les assistants virtuels (le logiciel Siri, par exemple) qui permettent le contrôle de notre environnement et ouvrent la voie à la maison connectée», a encore argumenté l’informaticien yverdonnois.

Un précieux atout

«Pour son employeur, l’État de Vaud, Cédric est un précieux atout», a relevé Isabelle Trescazes, responsable des ressources humaines à la DSI, qui a souligné le rôle important que joue ce collaborateur particulier au sein du service.

Depuis plusieurs années en effet, cet informaticien hors normes apporte ses contributions à de nombreux projets, notamment à l’équipe chargée de développer la cyberadministration cantonale vaudoise. «Si un lien hypertexte n’est pas conçu correctement ou si une photo n’est pas légendée, tous ceux qui souffrent d’un handicap de la vue perdent des informations importantes», explique-t-il. C’est pourquoi ce jeune aveugle passionné, qui vient de fêter son 30e anniversaire, est régulièrement consulté pour vérifier l’accessibilité des prestations en ligne offertes par l’État. Il donne également des cours aux collaborateurs de l’administration cantonale chargés de mettre à jour les pages internet du tout nouveau site www.vd.ch .

Par son témoignage, Cédric Fardel a donné une belle leçon de vie à ses auditeurs et a su prouver – s’il en était encore besoin! – que les technologies de notre société moderne sont un formidable facteur d’insertion.

> Pour en savoir plus sur l'accessibilité, relire l'article: «Site internet de l'État: les mal-voyants doivent pouvoir s'y retrouver» (La Gazette 263, septembre 2015)

Cédric Fardel et sa chienne Zora – (fa).

VIDÉO: une intégration professionnelle exemplaire

Pour Isabelle Trescazes, responsable des ressources humaines de la DSI, Cédric Fardel est un précieux atout – (AI).

> Voir la vidéo

Prise en charge de personnes en situation de handicap dans l’administration

L’administration cantonale vaudoise a mis en place plusieurs solutions pour répondre aux situations de handicap de ses collaboratrices et collaborateurs. Au sein des départements, les unités de ressources humaines sont à même de répondre aux questions des personnes concernées et d’identifier les premières mesures à mettre en place. Elles connaissent les spécificités de la situation de la personne et de son lieu de travail.

Les spécialistes en réinsertion professionnelle du Service du personnel (SPEV) peuvent accompagner le collaborateur et sa hiérarchie en vue d’un retour en activité dans les meilleures conditions. Grâce à leur collaboration avec les ressources humaines, la personne, son réseau médical ainsi que les partenaires externes, comme l'Assurance invalidité et le Centre de santé au travail (CST), ils peuvent mettre en place une approche globale et proposer des solutions individualisées.

Si un collaborateur est atteint durablement dans sa santé et n’est plus apte à reprendre son poste, il pourra par exemple bénéficier d’un bilan de compétences et d’un stage de réinsertion dans un autre service, avec des aménagements de santé au travail. Tout comme, en collaboration avec son service, on pourra proposer à une personne souffrant d’une maladie chronique une réduction de taux d’activité ou une part de télétravail. Ces mesures permettent d’envisager un retour en activité dans les meilleures conditions possibles comprenant par exemple, dans un premier temps, une reprise à titre thérapeutique ou à un taux d’activité progressif.

> «Informations en cas d’absence de longue durée», brochure du SPEV présentant les mesures d’accompagnement en cas de handicap (PDF)

> www.vd.ch/absence-longue-duree

> Contacter les spécialiste de réinsertion professionnelle du SPEV: Tél. +41 21 316 19 54/ spev.reinsertion-professionnelle(at)vd(dot)ch

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Canicule: le Canton de Vaud veille au grain

Comme chaque été, le plan canicule de l’État de Vaud a été lancé au mois de mai par l’Office du médecin cantonal. Il est opérationnel de juin à août. Son efficacité a été plusieurs fois relevée par la Confédération.

En Suisse, un avis canicule est émis lorsque trois jours consécutifs au moins avec des températures supérieurs à 33°-34° C sont annoncés. Les vagues de canicule touchent particulièrement les personnes âgées et les enfants. Les personnes atteintes d’une maladie chronique sont également plus sujettes aux difficultés physiques face à la chaleur, notamment lorsqu’elles prennent des médicaments.

Les déshydratations et les coups de chaleur sont souvent les effets d’une incapacité physiologique des personnes à s’adapter à des températures élevées, car les sensations de chaud et de soif ne sont pas correctement perçues. Cela peut avoir de graves répercussions sur la santé et peut parfois entraîner la mort.

Vagues de chaud scrutées

Du 1er juin au 31 août, le Service de la santé publique (SSP) suit la météo quotidiennement et, selon les prévisions, adapte le niveau d’alerte du plan canicule cantonal. La fréquentation des urgences, le nombre d’appels à la Centrale téléphonique des médecins, ainsi que les cas de décès sont également observés dans le cadre de cette veille sanitaire.

Ensuite, il s’agit de renseigner la population et les professionnels des milieux socio-sanitaires en contact avec les personnes les plus touchées sur les méfaits de la chaleur sur la santé et sur les mesures de prévention à adopter pendant l’été et lors de grandes chaleurs (lire encadré).

En cas de canicule persistante, c’est-à-dire plus de trois jours avec des températures au-dessus de 33°C à 34°C, l’action va au-delà d’une simple information à la population, aux partenaires du milieu de la santé et aux médias. Les différents districts du canton actionnement alors leur propre plan canicule.

Sur le terrain en binômes

«Les effets de la chaleur sont différents dans une zone urbaine ou en altitude. Le district de l’Ouest-lausannois a un plan canicule forcément différent de celui du district Riviera-Pays-d’Enhaut», explique Anne Marion Freiss, préfète de l’Ouest-lausannois. «Ce système en cascade permet d’intervenir au plus proche des gens» ajoute-elle.

En effet, les districts mettent en place un système de visiteurs communautaires, des tandems formés d’un samaritain et d’un membre de la Protection civile. Ils font des visites et renseignent sur les conséquences de la chaleur sur la santé des personnes âgées de 75 ans et plus. «En se rendant directement chez les personnes isolées, ils vérifient qu’elles vont bien, que les volets sont fermés, qu’il y a assez à manger et à boire dans le frigo», explique la préfète.

Baisse sensible du nombre de décès

Sur la base des données de l'Office fédéral de statistique, des études conduites par des instituts de recherche vaudois et bâlois montrent une baisse de l’excès du nombre de décès dus à la chaleur en période de canicule dans le canton de Vaud depuis le début des années 2000. Selon cette analyse, le plan canicule cantonal aurait joué un rôle important. En 2003, alors que ce programme d’alerte n’était pas encore opérationnel, le taux de surmortalité était de 12,6%. Celui-ci est descendu à 2,2% en 2015 après la mise en fonction du plan.

> www.vd.ch/canicule

La canicule persistante est déclarée s'il fait plus de 33° durant trois jours. Les districts prennent alors des mesures en renfort du Canton – (©K.-U. Häßler/stock.adobe.com).

Conseils pour se protéger des fortes chaleurs

Les nourrissons et les enfants en bas âge sont sensible aux coups de chaleur et à la déshydratation. Il faut rester attentif – (SSP).

Mesures simples à observer en cas de canicule:

  • Rester chez soi aux heures les plus chaudes, entre 11h et 15h
  • Porter des vêtements légers et amples
  • Profiter des endroits frais
  • Préserver la fraîcheur de la maison autant que possible en fermant les fenêtres et les volets le jour et en les ouvrant la nuit
  • Se rafraîchir par des douches régulières ou des compresses humides sur le corps
  • S'hydrater suffisamment, en buvant très régulièrement, sans attendre d’avoir soif
  • Manger léger, notamment des fruits et légumes
  • Pratiquer les activités physiques intenses en matinée
  • Éviter le contact avec des produits irritants tels que le tabac, les solvants, les fumées
  • Pour un meilleur confort, renoncer au port de lentilles en cas de gêne oculaire
  • Prêter attention aux autres, en particulier aux enfants et aux personnes âgées ou isolées
  • Demander conseil au médecin traitant, notamment en cas de maladie chronique

Les symptômes d’un coup de chaleur sont la fièvre, la faiblesse, la confusion, des vertiges, des nausées et des crampes musculaires. Il faut immédiatement faire boire et rafraîchir la personne en difficulté et appeler le 144.

En cas de problèmes de santé, il faut appeler le médecin traitant ou la Centrale téléphonique des médecins de garde: 0848 133 133. En cas de danger vital, il faut appeler le 144.

Chez les enfants, il faut surveiller les signes d’épuisement et de fatigue, ainsi que la sécheresse de la peau et des lèvres et consulter le médecin traitant en cas de doute, en particulier lors de diarrhées.

> Canicule: conseils à la population (PDF, 2,24 Mo)

> Canicule: conseil pour les enfants (PDF, 2,33 Mo)

> Affichette canicule (PDF, 3,59 Mo)

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Collègue passionné: la tête dans les alpages

Alain Leuenberger est huissier judiciaire au Tribunal des baux à Lausanne et consacre depuis dix ans son temps libre au yodel. Rencontre avec ce féru de folklore suisse, une passion peu connue en Suisse romande.

Alain Leuenberger avait rencontré plusieurs fois les membres d’un club de yodel à Lausanne; mais ses horaires de travail irréguliers à la Poste l’empêchaient de s’inscrire et d’assister aux répétitions hebdomadaires. Lorsqu’il a commencé son activité d’huissier à l’État de Vaud, il est parvenu à mieux gérer son temps libre et a décidé de rejoindre le club. Depuis, il ne l’a pas quitté et répète tous les lundis soirs de 19h30 à 21h30 dans les locaux de la Fondation Louis Boissonnet au-dessus de La Sallaz, à Lausanne.

«Il faut de toutes les voix»

Un chœur de yodel n’est pas seulement composé de yodleurs, mais également de choristes. Alain Leuenberger en fait partie. «Le yodel, c’est avant tout du chant et il faut de toutes les voix pour former une chorale». Les voix accompagnantes forment un arc de cercle autour des yodleurs. Cette disposition permet à l’ensemble du chœur de bien s’entendre pour chanter, la plupart du temps a cappella.

Pour s’adonner aux chants traditionnels, tout le monde n’a pas besoin de maîtriser l’art du yodel, une technique qui consiste à passer très vite de la voix de tête à la voix de poitrine. De plus, un club de yodel ne comprend pas que des chanteurs: «Dans mon club, il y a des joueurs de cor des Alpes et de buchels, instruments à vent. Et il nous faudrait encore des lanceurs de drapeaux pour représenter l’ensemble des traditions folkloriques autour du yodel», explique Alain Leuenberger.

Du yodel bernois à Lausanne

Son club de yodel, L’Alpenrösli, est amateur. Il a été fondé en 1921 par une quinzaine de Bernois venus en Suisse romande pour travailler. Ils ont souhaité apporter avec eux leurs traditions vocale et vestimentaire. Alain Leuenberger est fier que son club ait continué à arborer le costume bernois: «La veste de velours noir avec ses rhododendrons brodés au niveau de la poitrine en fait l’un des plus jolis vêtements folkloriques suisses!»

«Nous participons à toutes sortes de fêtes comme des anniversaires, des célébrations du 1er août et des mariages. C’est toujours un vrai plaisir d’aller à la rencontre de différents publics», raconte le passionné. Cette amicale de chanteurs de yodel est l’une des plus anciennes de la région et compte une vingtaine de membres qui se produisent une quinzaine de fois par année.

L’huissier judiciaire a toujours aimé le chant et, très vite après ses débuts à L’Alpenrösli, son club, il a voulu étendre son répertoire et améliorer sa technique vocale en rejoignant un chœur d’hommes: «Cela me permet de chanter parfois dans un autre registre, notamment dans le répertoire choral vaudois. De plus, les directeurs de chœur sont très différents et j’apprends à travailler divers aspects de ma pratique, comme la respiration et la pose de voix. C’est très enrichissant».

Vive le yodel romand

Dans le canton de Vaud, il existe une dizaine de clubs de yodel, notamment dans le Nord vaudois, dans la région lausannoise, sur la Riviera et sur la Côte. «Les gens s’intéressent de plus en plus aux arts folkloriques suisses, mais ils sont trop peu à pousser la porte des répétitions», explique le yodleur, pour qui cette activité reste encore très peu connue du grand public.

Alain Leuenberger s’investit beaucoup dans la promotion de ses traditions, il est notamment membre du comité de l’association romande des yodleurs. Il a même quitté la fonction de secrétaire de son club l’année dernière pour se consacrer davantage à l’organisation de la Fête Romande des yodleurs. Elle aura lieu fin juin et début juillet à Yverdon-les-bains (lire encadré).

En plus d’organiser des concours, cette fête a pour but de faire vivre et faire connaître les arts folkloriques en Romandie. «Il faut que les gens sachent que cela existe aussi ici!» souligne le choriste. L’organisation de la fête à Yverdon va dans ce sens. «Il s’agit d’un lieu plus central et plus accessible en Romandie que Saas-Fee, où s’est déroulée la précédente fête, rappelle Alain Leuenberger. Nous espérons que cela attirera les curieux!»

«Es lied, wo z'Härz erfreut» par Alain Leuenberger (choriste) et son club l'Alpenrösli – (image: fa/bic).



Yodel en fête à Yverdon-les-Bains

La 29e édition de la traditionnelle Fête romande des yodleurs se tiendra à Yverdon-les-Bains du 29 juin au 1er juillet. 30'000 visiteurs sont attendus pour découvrir les arts du folklore suisse, tandis qu’environ 3000 personnes participeront aux concours de yodel, principalement dans les catégories solo, duo, quatuor et club. Les joueurs de cors des Alpes et les lanceurs de drapeaux participeront également à la compétition. Cette manifestation a lieu tous les trois ans et permet aux participants aux concours de se qualifier pour la Fête fédérale de yodel. La prochaine aura lieu en 2020 à Bâle.

Seul l’accès aux concours est payant. Les animations folkloriques, les guinguettes, les concerts du soir, le marché traditionnel et les cantines sont libres d’accès. Le dimanche à 14h, un cortège défilera dans la ville pour clore la fête. Il est vivement conseillé de venir en transport public.

Le comité organisateur cherche encore des bénévoles.

> Fête romande des yodleurs, à Yverdon-les-Bains, du 29 juin au 1er juillet.

> www.yverdon2018.ch

Recherche collègues passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire ou dans la police) et avez une passion sportive ou artistique à laquelle vous consacrez une grande partie de votre temps libre. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch (mention «collègue passionné»). Nous en parlerons peut-être dans un prochain numéro.

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Brèves

Nouveau conservateur des monuments et sites

Maurice Lovisa – (J.-B. Sieber/ARC).

Maurice Lovisa sera conservateur des monuments et sites du canton de Vaud dès le 1er septembre.

Âgé de 53 ans, Maurice Lovisa est architecte diplômé de l’EPFL. Il a exercé dès 1993 une activité indépendante à Berne avant de prendre en 2009 la direction du service des monuments et des sites genevois. Depuis 2016, il conseille les CFF en matière de patrimoine bâti. Spécialisé dans le domaine de la conservation, il a notamment dirigé un inventaire fédéral pour la Confédération.

Durant la période de vacance du poste, le chef du Service immeubles, patrimoine et logistique, auquel est rattachée la section monuments et sites, assure l'intérim et le suivi des dossiers.

> Lire le communiqué

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Vaud sous toutes ses coutures

La brochure «Le canton de Vaud 2018» affiche un nouveau graphisme – (bic).

Une nouvelle édition de la brochure de présentation du canton de Vaud est parue. Gratuite, elle peut être téléchargée ou commandée au Bureau d'information et de communication.

Le «portrait du canton» expose les données essentielles du canton, ses atouts, ses priorités, son économie, son organisation politique et ses autorités. Pour sa onzième édition, son graphisme a été entièrement revu, et des vidéos permettent de prolonger la lecture. Elle sera disponible en allemand et en anglais dans le courant de l'été.

> La brochure peut être commandée gratuitement par mail à l'adresse info.bic(at)vd(dot)ch

> Elle peut être visualisée et téléchargée à l'adresse www.vd.ch/vaud-2018

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Gare aux tiques!

Avec le beau temps, les tiques sont de retour - (SSP).

La tique peut transmettre des maladies infectieuses, notamment l’encéphalite à tiques et la borréliose. Le Service de la santé publique émet une brochure pour savoir comment on peut s'en protéger.

Le risque d’infection existe dans toute la Suisse. Le Service de la santé publique conseille aux personnes qui travaillent ou qui passent leurs loisirs en forêt ou en lisière de forêt, de se protéger de manière suivante:

  • porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants
  • appliquer un répulsif sur la peau
  • rester sur les sentiers tracés
  • examiner soigneusement ses vêtements, sa peau et son cuir chevelu au retour

    > Télécharger la brochure (PDF 1,44 Mo)

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Tournoi de foot: venez soutenir les équipes!

Le cinquième tournoi de football de l’administration cantonale vaudoise aura lieu samedi 9 juin sur les terrains de Sorécot à Cheseaux. N'hésitez pas à venir encourager les sportives et sportifs!

Les 40 équipes mixtes inscrites se disputeront le ballon dans un esprit fair play dès 10h. La remise des prix qui récompensera les trois premières équipes ainsi que la formation qui aura fait preuve du plus grand fair play est prévue aux environs de 17h. Durant toute la journée le FC Cheseaux, co-organisateur du tournoi, proposera des grillades et des boissons aux abords des terrains. Les spectatrices et spectateurs sont les bienvenus!

> Contact: catherine.prior(at)vd(dot)ch

Édition 2014 – (dr).

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Pratique

Pense te voir: «Caiche-tè, batoille!»

La chronique «Pense te voir» accueille historiettes, anecdotes, étymologies et autres coups de cœur lexicaux et linguistiques à sonorités vaudoises. Une lectrice rappelle l’existence de l’injonction «caiche-tè, batoille!» Ou comment demander à un bavard de fermer son clapet.

En passant devant le supermarché, elle hésite et finit par entrer. Traverse les rayons au pas de charge, embarque les courgettes dont elle a besoin, rajoute deux ou trois bricoles et fuit par la caisse rapide (maximum cinq articles). Et voilà! Dix minutes, à peine.

Elle se dépêche, un peu coupable en longeant l’épicerie où elle a ses habitudes. Mais aujourd’hui, le temps manquait. Car l’épicière est une batoille invétérée. Même lorsqu’on ne lui prend qu’un kilo de patates, il faut avoir une demi-heure devant soi: la commerçante prend des nouvelles, fait circuler les informations du quartier. Son transistor fonctionne en permanence. Elle écoute tout. Sait tout. Commente tout. Et évidemment, cancane avec les habitués. Quand on a du temps, qu’on est d’humeur, c’est amusant. Parfois savoureux. Mais quand on est pressé, qu’on n’a pas le temps de batoiller, donc de tailler une bavette, on va vite au supermarché.

Bavardage héréditaire

Son plus jeune fils a, lui aussi, rapidement développé d’impressionnantes compétences en matière de langage. Bavard en classe, intarissable à la maison. Du haut de ses six ans, il discourt sans fin. Chaque phrase commence par «Maman, tu sais quoi?» (Question purement rhétorique: le développement suivra invariablement.) On saura ce que la maîtresse a dit, ce que tel ou tel a répondu. Chaque menue conversation est impitoyablement rapportée.

Quand on ne l’interrompt pas, quand sa liste de sujets est épuisée, son imagination prend le relais. Il invente des histoires, de moins en moins plausibles, testant à la fois la vigilance des adultes et sa capacité à retenir l’attention. Mais à ce train-là, son batoillage finit par saturer l’esprit, par tirer les parents de leurs pensées, jusqu’alors peu troublées par ce babil. «Mais caiche-tè, batoille!» lance soudain la mère, sans pouvoir s’empêcher de rire aux sornettes du gamin. L’injonction, que sa grand-mère lui adressait dans les mêmes circonstances, lui est revenue en tête. Et elle fonctionne encore! Le petit la comprend. Il sent que le jeu est fini et passe naturellement à autre chose.

Le jour où il n'y aura plus rien à battre

Caiche-tè (en français courant: tais-toi – et, en terres hispanophones, cállate) est, en patois vaudois, la forme conjuguée du verbe se câisî, quand l’ancien français connaissait «se coisier» – autrement dit, demeurer coi. Ces vocables remontent au latin quiescere, qui signifie, dans un sens plus large, rester en repos. Demeurer quiet; donc silencieux. Qualité que n’ont pas batoillons et batoilles (les bavards et bavardes, donc); le mot dériverait ici du latin battuere, pour battre. Battre, une activité sonore, si l’on pense par exemple aux claquements des volets les jours de bise…

Comment demander à un bavard impénitent de faire silence, en patois vaudois… – (xtock/fotolia).

Proposez-nous un mot vaudois!

Jean Villard Gilles, qui affectionnait l'expression «Pense te voir!», a été le premier contributeur de la rubrique – (ALS/Fonds B. Moulin).

Un mot, une expression vaudoise que vous employez à tout bout de champ? Qui vous rappelle un souvenir vague ou précis ancré ici ou là dans le canton? Irremplaçable à vos yeux? Intraduisible? Qui vous fait sourire? Ou dont vous aimez tant les chantantes sonorités? Écrivez à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention: «Pense te voir!»). Vous pouvez proposer un mot ou une expression seuls ou, si la muse vaudoise vous emporte, un texte bref de votre cru. Sans omettre de préciser ce qui vous a fait choisir ce mot ou cette expression. On en parlera ici!

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Connaissez-vous les petites annonces de La Gazette?

En novembre 1997, le premier numéro papier de La Gazette lançait un service gratuit de petites annonces pour le personnel de la fonction publique. Vingt ans et une dématérialisation plus tard, il est toujours possible de proposer à la communauté vos chatons british longhair, payables par acomptes (véridique!), ou d’offrir à la location votre appartement à Zinal.

Elles sont fidèles au poste depuis le 1er décembre 1997. À leurs débuts, les petites annonces figurent en page 2 de La Gazette papier. Aujourd’hui, elles apparaissent à la fin de l’édition numérique, à côté des offres d’emploi et du catalogue de formations continues.

D’un clic, vous accédez à une petite caverne d’Ali Baba: pendule neuchâteloise, raquettes à neige, places pour l’Opéra de Lausanne à céder, appartement de vacances à St-Cast-le-Guildo en Bretagne à louer ou recherche de place de parc dans les environs du Bâtiment administratif de la Pontaise (BAP). Consultables par rubriques (véhicules, objets, logements, vacances et divers), les annonces restent en ligne sept, quatorze ou trente jours, à choix.

À votre service

C’est l’un des petits avantages offert au personnel de la fonction publique vaudoise. Les collaborateurs du CHUV, de l’Université de Lausanne, des établissements scolaires, de la Police et de l’administration peuvent passer une annonce gratuitement et consulter la liste de celles existantes. Celles et ceux qui ont accès à l’intranet de l’État de Vaud peuvent publier leur texte directement en ligne. Les autres peuvent envoyer leur annonce à l’équipe de La Gazette par mail à info.gazette(at)vd(dot)ch (lire encadré).

Les petites annonces sont immédiatement en ligne. L’équipe de La Gazette homogénéise les textes et efface les éventuelles annonces qui sortiraient de la ligne éditoriale, par exemple les textes à caractère commercial. «Nous avons remarqué que les petites annonces sont un hit de La Gazette. C’est une rubrique avec un petit goût de reviens-y, comme les offres d’emploi», explique Cinzia Pfeiffer, responsable web au Bureau d’information et communication. La page intranet, disponible en permanence, a été consultée plus de 63’000 fois en 2017 et près de 70'000 fois en 2016. La page internet, mise à jour juste avant la parution des huit numéros annuels de La Gazette, a quant à elle été vue près de 8300 fois en 2017 et 2016.

Cercle de confiance

«C’est un réseau d’échange dans un environnement de confiance. C’est top pour ce genre de deals !», analyse Cinzia Pfeiffer pour expliquer le succès de ce service. Le bassin touché est intéressant: environ 40'000 personnes reçoivent La Gazette en ligne et 13'000 personnes ont accès à l’intranet de l’État.

Si vous cherchez un appartement dans des délais brefs, vendez votre vélo électrique ou ne savez pas quoi faire de deux billets d’entrée à Paléo, pensez aux petites annonces de La Gazette!

Depuis 2015, les petites annonces sont accessibles quotidiennement sur l'intranet de l'État et après chaque parution de La Gazette sur www.vd.ch – (bic).

Toute une histoire

Premier numéro de La Gazette – (capture).

En 1997, l’administration lance son journal de communication interne, La Gazette. Sur le modèle de la presse, il contient une rubrique de petites annonces. «Cette rubrique est ouverte, gratuitement, à tous les collaborateurs désireux de publier une petite annonce à l’attention des autres fonctionnaires. Y compris pour une voiture d’occasion ou un chat à donner», est-il expliqué en page 2 du premier numéro (La Gazette n°1, 30 octobre 1997) Les textes de «maximum 160 frappes machine» sont à adresser par courrier à la place du Château 6.

Des annonces à foison

Peu nombreuses au début, les petites annonces commencent à affluer, jusqu’à occuper une pleine page à chaque numéro. «L’équipe ne pouvait plus publier toutes les annonces reçues, se souvient Cinzia Pfeiffer. C’était un problème récurrent dans l’édition papier. Que fait-on avec les annonces qui restent?». Les annonces qui n’ont pas été imprimées sont finalement publiées sur l’intranet de l’État. La bonne fréquentation de la page confirme le succès de la rubrique. Et les gens peuvent éditer eux-mêmes leur annonce, qui est immédiatement en ligne. Par contre, les enseignants, le personnel du CHUV ou de l’UNIL n’ont pas accès à ce réseau interne.

La solution arrive après le virage numérique de La Gazette, qui se mue en newsletter. En février 2015, soit un an après la dématérialisation, une solution technique est déployée. Les annonces de l’intranet sont dupliquées et mises en ligne sur une page du site web de l’État avant la parution de chaque numéro. Si cette solution n’est pas optimale – elle ne permet pas d’éditer son annonce en ligne hors de l’intranet –, les petites annonces sont au moins visibles de toutes et tous!

> Les petites annonces sur l'intranet de l'État

> Les petites annonces sur www.vd.ch

Publier une annonce

  • Si vous avez accès à l'intranet de l'État, vous pouvez éditer votre annonce en ligne à l'adresse intranet.etat-de-vaud.ch/petites-annonces (onglet «créer une annonce» en haut à gauche)
  • Si vous n’avez pas accès à l’intranet de l’État, vous pouvez envoyer le texte de votre annonce et, si vous le souhaitez, une image à info.gazette(at)vd(dot)ch

Le service est gratuit pour le personnel de la fonction publique vaudoise. Les annonces ne doivent pas avoir de caractère commercial (publicité pour une activité lucrative).

Usages rédactionnels

  • Soyez brefs, précis
  • 500 signes maximum
  • L’annonce est composée d’un titre, d’un descriptif et d’une image (facultatif). Il est nécessaire d’indiquer un numéro de téléphone ou une adresse e-mail
  • Possibilité d’ajouter une photo: format JPEG (.jpg), maximum 250 Ko (les images plus grosses ne sont pas acceptées par le serveur)

Pour retirer une annonce avant son terme programmé, envoyez un mail à info.gazette(at)vd(dot)ch, en donnant le titre exact de l'annonce.

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Culture

Cosmos, quand la science émerveille

Les musées de sciences et d'histoire du Palais de Rumine fêtent leurs 200 ans et associent leurs collections pour une grande exposition commune. Les curieuses et curieux sont invités à s'émerveiller, gratuitement, jusqu'au 6 janvier 2019. Reportage vidéo.

«Cosmos» invite le public à s'émerveiller face à douze mondes, entre science et rêverie. 654 «trésors» des collections des musées d'archéologie et d'histoire, de géologie, de zoologie et monétaire, ont été sortis des réserves. Ils affichent des liens surprenants au fil de l'exposition.

> «Cosmos». Grande exposition dans le Palais de Rumine, jusqu'au 6 janvier 2019: ma-je: 11-18h, ve-di: 11-17h.

> Entrée libre

> Plus d'infos sur l'exposition

Salle des merveilles – (M. Krafft/Musée de zoologie).

REPORTAGE VIDÉO

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Les clichés de Dubuffet à l'Élysée

Jean Dubuffet sur la Closerie Falbala, Périgny-sur-Yerres, 3 août 1973 – (Kurt Wyss).

Le Musée de l'Élysée expose des photographies liées au travail de l'artiste Jean Dubuffet.

Dès les années 1940, Jean Dubuffet (1901-1985) invente un système de référencement photographique. Et dès 1959, il documente tous ses travaux éparpillés dans le monde. Le but est de constituer un fonds documentaire exhaustif sur son œuvre, au service de son travail en cours et de sa diffusion. Car pour lui, une œuvre ne peut être comprise que dans sa globalité.

L'artiste emploie par la suite la photographie comme outil pour réaliser certaines œuvres.

> «Jean Dubuffet. L'outil photographique». Exposition au Musée de l'Élysée à Lausanne, jusqu'au 23 septembre: ma-di: 11-18h.

> www.elysee.ch

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Mieux vaut en rire!

La Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCUL) consacre un accrochage à l'histoire de la presse satirique romande.

L'idée de l'exposition naît en 2009, quand Bernard Schira donne un ensemble de revues et journaux satiriques des 19e et 20e siècles à la BCUL. «Mieux vaut en rire!» met en scène et en images des moments forts de la vie politique, sociale et culturelle romande. Des journaux satiriques romands, publiés dès 1830, dialoguent avec les modèles parisiens.

Lausanne et la Suisse romande comptent beaucoup de dessinateurs satiriques, comme Urs, Raymond Burki et Barrigue.

> «Mieux vaut en rire! Éclairages sur l'histoire de la presse satirique romande». Exposition à la BCUL, dans le Palais de Rumine, jusqu'au 24 novembre: lu-ve: 8-22h, sa: 8-17h.

> Entrée libre

> Site web de la BCUL

> Plus d'images, infos et vidéos sur le site réalisé par des étudiants en histoire de l'art de l'Université de Lausanne

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L'Espace Arlaud entre deux mondes

À l'origine de cette exposition, deux globes – l'un terrestre, l'autre céleste – découverts à l'Université de Lausanne.

Tout un réseau d'experts de l'UNIL et d'ailleurs en Suisse ont enquêté pour comprendre et authentifier ces objets. Uniques en Suisse, ces globes ont été produits au 16e siècle dans l'atelier du Flamand Gerardus Mercator, le père de la cartographie moderne.

Restaurés et numérisés – pour pouvoir les comparer aux cartes actuelles et les admirer en détail –, les globes sont présentés en regard du travail de l'architecte plasticien lausannois Marco de Francesco, dont la production associe aussi technologie et esthétique.

> «Terra incognita. De la découverte des globes Mercator aux territoires visuels de Marco de Francesco». Exposition à l'Espace Arlaud à Lausanne, jusqu'au 15 juillet: me-ve: 12-18h, sa-di: 11-17h.

> Site de l'Espace Arlaud

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Collègues écrivains

Employés dans l'administration cantonale, enseignants, médecins, pasteurs, ils consacrent une part de leur temps libre à l'écriture de fiction. Voici les publications dues à ces collègues et parues récemment.

Les œuvres littéraires citées ci-dessous ou dans un précédent numéro de La Gazette, parues dernièrement et signées d'employés de l'État de Vaud, forment une liste incomplète. Si vous travaillez pour l'État et avez publié un roman, une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes cette année, merci de le faire savoir par un courriel à l'adresse info.gazette(at)vd.ch, la rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

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Mathias Howald: hériter du silence

Avec «Hériter du silence», Mathias Howald signe son premier roman.

«Ton rapport aux autres avait été fait de silence, cette matière invisible mais dense qui te mettrait, espérais-tu peut-être, hors d'atteinte du mal.»

Que deviennent les images qui restent quand un père, décédé trop tôt, laisse derrière lui une vie de silence? Dans ce roman d'introspection familiale, l'album de photos ravive les souvenirs pour refaire l'itinéraire de larmes. (Présentation de l'éditeur)

Mathias Howald , né en 1979, vit à Lausanne et enseigne l'anglais au Gymnase de Beaulieu. Il fait partie du collectif d'auteurs Caractères Mobiles.

> Mathias Howald, Hériter du silence, Éditions d'autre part, 2018, 196 pages, 26 fr.

> Site de l'éditeur

> www.caracteresmobiles.ch

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Ont participé à ce numéro: Fiona Amitrano, Dimitri Besnard, Luc Jaccard, Marie-Hélène Jeanneret, Marie Minger, Charlotte Roy . Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°286 - 6 juin 2018