La Gazette

n°290
19 novembre 2018

À la une

À quels congés les pères ont-ils droit à l’État?

Le Conseil d’État prévoit d’allonger le congé paternité de cinq à 20 jours d’ici à 2022 pour les collaborateurs de l’État de Vaud. Cette mesure doit être votée au Grand Conseil l’année prochaine. C’est l’occasion de faire un tour d’horizon des congés existants pour les pères au sein de l’administration cantonale.

Egzon Ramaj a pris trois semaines de congé en juillet dernier. Alors que ses collègues du Service de la santé publique étaient en vacances, le gestionnaire financier accueillait un nouveau-né au sein de son foyer. Dès le jour de sa naissance, Egzon a bénéficié de cinq jours consécutifs de congé paternité offerts par l’État de Vaud, suivi d’un congé de deux semaines pris sur ses vacances.

«Cette période m’a permis de m’occuper de la maison pour que tout se passe bien pour mon épouse, qu’elle puisse récupérer et se consacrer au bébé.» Il a par exemple assuré les tâches quotidiennes comme les repas ou les courses et gardé «le petit», qui est devenu l’aîné de la fratrie. «C’est aussi un moment pour prendre ses marques avec un deuxième enfant», explique le jeune père, qui précise ensuite qu’«après trois semaines, ça commence à bien se mettre en place».

Un congé plus long pour les pères?

Si la famille d’Egzon Ramaj s’agrandit à nouveau en 2022, ce dernier pourrait peut-être bénéficier de 15 jours supplémentaires de congé. En effet, le congé paternité pourrait être allongé à 20 jours d’ici à 2022. L’allongement se ferait progressivement, c’est-à-dire que les papas bénéficieront de 10 jours en 2020, de 15 en 2021 et de 20 en 2022, précise Annick Wulf, responsable du recrutement au sein du Service du personnel (SPEV). «Cette modification doit encore être approuvée par le Grand Conseil.»

«Si j’avais pu avoir un mois de plus, ça aurait été bien, pour profiter de prendre du temps en famille», explique Egzon Ramaj. La solution idéale serait pour lui un congé parental, d’«en tous cas six mois», partageable par les deux parents.

Ce congé a été précieux pour ce père, qui avait pris seulement une semaine de congé après la naissance de son premier enfant, puis des jours de congé de façon fractionnée dans les semaines suivantes. En préparant la naissance de leur fille, le couple a décidé de procéder autrement, notamment pour mieux s’organiser: «avec l’expérience du premier bébé, on a compris qu’il valait mieux regrouper les jours de congé au moment de la naissance.»

Et un congé parental?

Le congé paternité n’est pas le seul congé dont peuvent bénéficier les papas dans l’administration cantonale. «Ils ont la possibilité de prendre un congé parental de six mois minimum à une année pour se consacrer à l’éducation des enfants», rappelle Laurence Goumaz, responsable du secteur juridique au SPEV. Contrairement au congé paternité, il n’est pas rémunéré.

«Cependant, si les conditions fixées par le règlement sont remplies, c’est un droit que les services ne peuvent pas refuser, contrairement au congé prolongé non payé, même si la charge de travail est importante dans le service», précise Laurence Goumaz. Car dans la plupart des cas, le service n’engage pas de remplaçant.

Ce congé est aussi à disposition des mères, qui ont déjà droit à quatre mois de congé maternité et un mois de congé d’allaitement. Elles peuvent prendre deux mois minimum de congé parental s’il suit immédiatement l’un de ces deux autres congés.

Les pères et mères qui adoptent peuvent, quant à eux, obtenir un congé payé de quatre mois pour accueillir leur nouvel enfant. «Si le couple travaille à l’État, seul un collaborateur en bénéficie. Le congé peut aussi être réparti entre les deux parents», explique Laurence Goumaz. Il existe également des congés de courte durée pour des cas plus spécifiques (voir l’infographie).

Les collaborateurs de l’État pourraient voir leur congé paternité allongé d’ici à 2022 – (mg/bic).

Du congé des papas… à l’égalité

Isabel Valarino et Jean-Marie Le Goff – (H. Siegenthaler/LIVES).

En Suisse, le congé paternité et le congé parental ne sont pas inscrits dans la loi fédérale. «Pourtant, ils jouent tous deux des rôles essentiels et complémentaires dans une politique familiale», explique la sociologue Isabel Valarino, qui a mené des recherches à l’UNIL sur ce sujet. Le congé paternité permet de soutenir la mère dès son retour de l’hôpital, et de mettre en place l’organisation des tâches quotidiennes. C’est aussi un moment essentiel durant lequel les pères s’approprient leur nouveau rôle.

Le congé parental, qui est la plupart du temps non payé en Suisse, est quant à lui une mesure de conciliation. L'expérience dans d'autres pays montre que lorsqu'il est un droit imputé à chacun des parents et qu'il est bien compensé financièrement, le congé parental permet une organisation plus égalitaire sur le long terme de l’éducation entre les hommes et les femmes. «On remarque que plus la durée du congé du père est longue, plus il s’implique dans les tâches liées aux enfants, voire dans les autres tâches domestiques. On se rapproche alors de l’égalité», met en avant Isabel Valarino. L’arrivée du premier enfant cristallise ainsi les rôles de chacun. «Le congé accordé aux pères a des effets sur leur implication familiale qui peuvent se voir dès deux semaines de congé», ajoute-t-elle.

Des résultats qui confirment ceux de Jean-Marie Le Goff, démographe et maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne, qui a mené une large enquête sur la transition à la parentalité. «La répartition des tâches domestiques devient franchement inégalitaire après la naissance du premier enfant, même si les couples ont l’intention d’être égalitaires». Le chercheur pointe plusieurs explications: «les institutions mises en place aujourd’hui encouragent la diminution du temps de travail d’un des parents et pour de nombreuses raisons, ce sont les femmes qui le font. Elles gagnent souvent moins, il y a des problèmes de place et de coût des crèches et aussi l’idée que c’est aux femmes de s’occuper des enfants, qui est encore très forte en Suisse.»

Les congés des parents à l’État

Tous les congés destinés aux parents sont représentés dans cette infographie / cliquez sur l'image pour l'agrandir – (mg/bic).

> Plus d'infos sur l'aménagement du temps de travail à l'État

À l’UNIL

Pour les collaborateurs et collaboratrices de l’Université de Lausanne (UNIL), les congés liés à la parentalité sont les mêmes que ceux de l’administration cantonale, à deux exceptions près. Il existe en plus un congé prolongé, non rémunéré, d’une durée de deux semaines à 12 mois consécutifs. L’UNIL propose aussi un congé partiel pour raisons familiales. Il s’agit d’une réduction temporaire du temps de travail qui peut durer au maximum une année.

> Directive interne de l'UNIL (n° 1.35)

> Télécharger la brochure «Être parent à l’UNIL»

Et ailleurs?

Dans le privé

Les employeurs publics restent les plus généreux en termes de congé. Travail.Suisse, une organisation faîtière des travailleurs et travailleuses, constate que les services publics offrent en moyenne cinq à dix jours de congé paternité* et plusieurs administrations communales comme Lausanne ou Berne offrent 20 jours*. Il existe des exceptions, comme les grosses entreprises telles que Google qui offre 60 jours* ou des entreprises qui peuvent miser sur des conditions de travail plus avantageuses pour être attractives ou qui adoptent une culture d’entreprise à visée plus sociale, comme la Banque Alternative Suisse. Celle-ci assure 20 jours de congé paternité depuis déjà plusieurs années. Néanmoins, ces cas de figures sont plus rares. En analysant 47 conventions collectives de travail, Travail.Suisse constate qu’entre 70 et 80% des employés assujettis ont droit à un à trois jours de congé*.

*Le congé paternité payé, 2018.

En Europe

En Europe, les pratiques sont très diverses mais tous les pays proposent un congé paternité ou parental, dont la majorité sont rémunérés au moins partiellement. Un rapport du Conseil fédéral regroupe les pays en deux catégories selon la durée totale des congés proposées pour les deux parents. Le premier groupe comprend les pays qui proposent entre neuf et 15 mois de congé et ceux qui proposent jusqu’à trois ans, voire plus*. En Suède par exemple, les parents ont en commun 16 mois de congé payé, dont trois mois réservés pour chaque parent**. En Allemagne, les parents peuvent partager 14 mois de congé parental payé, pour autant que chaque parent prenne au minimum deux mois**. Les modèles varient beaucoup selon la durée du congé accordé au père, sa flexibilité et son taux de rémunération.

* Congé de paternité et congé parental. État des lieux et présentation de divers modèles, 2013 (PDF)

** LCI, Congé paternité: ça se passe comment chez nos voisins européens?, 2017.

mail facebook twitter linkedin print

Actualités

Vidéo: JOM - Dans les coulisses des métiers de la communication

À l’occasion de la Journée Oser tous les métiers (JOM), jeudi 8 novembre, neuf filles et garçons de 7e à 9e année ont été accueillis par l’équipe du Bureau d’information et de communication (BIC). Leur mission était de créer deux reportages pour les réseaux sociaux. Visite du château Saint-Maire, interviews de la présidente du Conseil d’État et du chancelier et montage vidéo… La journée fut riche en découvertes.

Les jeunes ont travaillé sur le thème du pouvoir et ont enquêté sur la monnaie qui était autrefois frappée dans la château Saint-Maire – (mg/bic).

La JOM dans le canton de Vaud

Une centaine d'écolières ont siégé au Parlement des filles – (C. Michel).

Plus de 24'000 élèves ont pris part à la Journée Oser tous les métiers. La plupart ont suivi un parent de sexe opposé, le but étant de faire découvrir aux filles des métiers traditionnellement jugés masculins, et vice-versa. Mille écolières et écoliers ont participé à des ateliers organisés par le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH). Ces ateliers ont pris place dans tout le canton et ont permis aux filles de découvrir des métiers techniques ou scientifiques, par exemple dans l’ingénierie et l’informatique. Les garçons ont pu s’essayer à la création de vêtements, aux métiers de la santé (infirmier et sage-femme, notamment) ou encore à l’enseignement dans des classes enfantines.

Le monde politique n’a pas été en reste: le Parlement des filles a siégé au Grand Conseil. Une centaine de jeunes filles ont ainsi pu exprimer leurs opinions et voter en direct. La séance a été animée par des élues et élus ainsi que leur président. Avant la séance, Jacqueline de Quattro, la conseillère d’État en charge de l’égalité, a rappelé aux filles présentes que le Grand Conseil vaudois est encore loin de l’équilibre avec 30% d’élues et qu’il n’y a pas si longtemps, il n’y avait pas de femmes du tout au parlement. «Nous aurons besoin de vous toutes et de votre avis. Ne laissez personne vous dicter votre vie à votre place, a-t-elle dit aux jeunes députées d'un jour. Débattez bien et revenez bientôt!»

> Revivre la séance du Parlement des filles

mail facebook twitter linkedin print

Vaud s’investit pour sensibiliser les PME à l’importance de la cybersécurité

Organisée pour la deuxième fois en Suisse, la Journée du numérique – ou «Digital Day» – a mobilisé une septantaine de partenaires, le 25 octobre dernier, dans une douzaine de villes à travers le pays. La transition numérique étant un des thèmes phares de son programme de législature, l’État de Vaud a participé très activement à cet événement.

«Comment sécuriser la transformation digitale de mon entreprise?, Comment protéger mes données privées, mes paiements en ligne ou mon smartphone?»: voici quelques-unes des questions soulevées le 25 octobre dernier à Yverdon-les-Bains à l’occasion du Digital Day, qui a réuni de nombreux conférenciers et chefs d’entreprises à Y-Parc. Des stands de sensibilisation tous publics ont aussi été montés sur la place de la Gare.

En collaboration avec plusieurs partenaires privés et académiques, la plateforme vaudoise de support à l’innovation Innovaud, le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) et la Direction des systèmes d’information (DSI) ont contribué à la réussite de cette journée nationale, largement relayée par les médias, en rappelant notamment quelques bonnes pratiques en matière de cybersécurité pour les PME. À l’heure où le Canton de Vaud met tout en œuvre pour définir sa stratégie numérique, poser les bases légales nécessaires au déploiement d’une cyberadministration sûre et efficace et renforcer la protection des données dans ce domaine, le Digital Day 2018 était l’occasion idéale de faire entendre la voix de l’État dans ce contexte particulier.

Une application et du bon sens!

«Le Canton a le devoir de favoriser l’émergence de solutions technologiques, mais il a également celui de cadrer et de rassurer», a souligné en préambule Andreane Jordan Meier, secrétaire générale du Département de l'économie, de l'innovation et du sport, devant près de 200 chefs d’entreprises réunis à Y-Parc.

Parmi les conférenciers, Marc Barbezat, directeur de la sécurité des systèmes d’information à la DSI, a rappelé que Vaud – qui dispose d’un centre opérationnel de sécurité (SOC) mis en exploitation en 2015 – est un canton particulièrement actif en matière de cybersécurité. «Si nous possédons des outils technologiques pour combattre les pirates informatiques, le facteur humain est, lui aussi, primordial. L’éducation des utilisateurs et leur bon sens sont sans aucun doute les premiers leviers à actionner pour lutter efficacement contre la cybercriminalité», a-t-il analysé devant un auditoire attentif, avant d’annoncer que l’État de Vaud allait bientôt mettre à la disposition des chefs d’entreprise une application mobile pour soutenir les PME face aux cyberrisques.

Yverdon, un pôle reconnu

Ce n’est pas un hasard si les événements majeurs du Digital Day 2018 en terre vaudoise se sont déroulés à Yverdon-les-Bains. La capitale du Nord vaudois est en effet un pôle de compétence reconnu en matière de cybersécurité, notamment par le biais d’Y-Parc, qui regroupe de nombreuses startups spécialisées dans les nouvelles technologies, et de la Haute École d'ingénierie et de gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD), qui fait œuvre de pionnière en proposant une formation en sécurité de l’information, pour l’heure unique en Suisse.

> Plus d'infos sur la cybersécurité proposées par le SPEI

> www.digitaltag.swiss

Lors de sa conférence, Marc Barbezat de la DSI n'a pas hésité à affirmer que le bon sens était peut-être l'arme la plus efficace pour lutter contre le piratage informatique – (J.-B. Sieber/ARC).

Mon téléphone mobile parle-t-il dans mon dos?

Sur la place de la gare d’Yverdon, des stands de sensibilisation ont permis au grand public de se familiariser avec les enjeux de notre société numérisée – (dr/HEIG-VD).

Alors que les chefs d’entreprise étaient réunis à Y-Parc pour assister à des conférences et participer à des ateliers pratiques, la place de gare d’Yverdon accueillait pour sa part un public plus large, venu s’informer sur les enjeux de notre société numérisée. «Mes applications parlent-elles dans mon dos?» «Mon mot de passe est-il sécurisé?» «Mes données sont-elles confidentielles?» Animés par des étudiants de la HEIG-VD et de l’EPFL, ainsi que par la Police cantonale et d’autres acteurs issus du secteur privé, des stands de sensibilisation ont permis aux visiteurs d’obtenir de précieux éléments de réponse et de se familiariser avec les règles élémentaires de la «cyberhygiène». Toutes générations confondues, de nombreux passants sont venus s’informer. Pari gagné!

mail facebook twitter linkedin print

Une balade didactique en forêt pour les gagnants du concours d’été Secrets des Sylves

Vendredi 9 novembre, les vainqueurs du concours d’été de La Gazette ont fait un tour de la forêt de la Chenaulaz à Pully, en compagnie de plusieurs participants. Des représentants de l’inspection cantonale des forêts les ont guidés.

En tout, ils étaient une petite dizaine: les trois gagnants, leurs accompagnants et quelques participants s’étant bien classés. Pour le concours «secrets des sylves», tous s’étaient lancés cet été dans une chasse aux trésors sylvestre aux quatre coins du canton: dans la forêt des Arses à Rougemont, dans les gorges de l’Orbe aux Clées, sur l’emplacement de l’ancien château de Saint-Cergue et dans le parc urbain de la Gottettaz à Lausanne. Pour les récompenser, quoi de mieux que de visiter une autre forêt, en compagnie de personnes qui connaissent les bois vaudois et en prennent soin au quotidien?

Un tiers du canton est boisé

Jean-François Métraux, inspecteur cantonal des forêts, était présent, fier que le concours ait permis de montrer les forêts vaudoises, qui représentent 30% du territoire cantonal. «Le plaisir d’être dans les bois fait un bien fou», a-t-il souligné, rappelant qu’en Suisse la population a la chance de pouvoir accéder librement aux forêts.

Reynald Keller, inspecteur des forêts, Alexis Carrel, garde forestier et Michael Grandjean, qui travaille pour les forêts communales de Pully ont ensuite mené la visite. Située au cœur de l’agglomération, la forêt de la Chenaulaz est riche, car située à basse altitude et ensoleillée. Le petit groupe a pu y observer un pommier sauvage. Un sentier didactique le long de la Paudèze les a menés jusqu’à une structure de bois aménagée pour profiter du point de vue spectaculaire. En contre-bas, cinq étangs ne sont désormais plus accessibles aux promeneurs, afin de préserver le biotope: grenouilles rousses, vipères et couleuvres y vivent paisiblement.

Nombreux intérêts en jeu

Juste à côté de la plateforme, de grands arbres entremêlent leurs branchages. C’est un «ilot de sénescence». «Dans les forêts, il n’y a parfois plus assez de bois morts de grande dimension. Or ceux-ci sont bons pour la biodiversité, les insectes et les champignons», explique le garde-forestier Alexis Carrel. Ces zones qui couvrent un demi à deux hectars sont préservées. On n’y touche à rien. Plus grand, c’est la «réserve naturelle», plus petit, c’est l’«arbre-habitat», c’est-à-dire un arbre laissé intact jusqu’à sa mort et au-delà. Le groupe en croisera un vers la fin de la visite. Un grand «H» est gravé dans l’écorce en bas du tronc.

Le tour touche à sa fin entre de grands arbres dont les feuillages affichent de belles couleurs automnales. On passe devant le chemin barré des gorges de la Chandelar, que l'inspecteur des forêts conseille. Spectaculaire, le sentier devrait rouvrir au printemps. Pour conclure, Reynald Keller insiste sur les multiples rôles de la forêt et la nécessité de l'exploiter de manière durable. «Il faut à la fois préserver les ressources et la biodiversité, maintenir les forêts protectrices, garantir l’accueil des promeneurs. C’est n’est pas facile, car il y a beaucoup d’intérêts en jeu sur un petit espace!» Il est temps de rejoindre le feu de camp et de partager un moment convivial autour de l’apéritif, dont le vin a été offert par la Commune de Pully, qui accueillait cette visite sur ses terres.

Le groupe avant de débuter la promenade. Jean-François Métraux, inspecteur cantonal des forêt, en rouge à droite, a commencé par un mot d'ouverture sur les forêts vaudoises – (ja/bic).

Lauréats

Les promeneuses et promeneurs ont pu profiter d'un magnifique point de vue depuis une plateforme aménagée le long du sentier didactique – (ja/bic).

Première, Ariane Baud de l’Office de psychologie scolaire de Lavaux, remporte un bon de 200 fr. à la Buvette du Grand Conseil vaudois, désormais ouverte au public le mercredi et le jeudi.

Deuxième, Jean-Marc Loewer, de la Préfecture de Lausanne, gagne un bon de 100 fr. à la Buvette.

Troisième, Alexandre Deslex, enseignant à Morges, repart avec un bon de 50 fr. à la Buvette.

Quatrième et cinquième, Rachel Buchs, apprentie à l’Université de Lausanne, et Pierre Sauvain, enseignant à Vallorbe, gagnent un exemplaire du petit guide Merveilleuse campagne vaudoise , de Pierre Corajoud et un bon pour deux cafés à la Buvette

> Retrouver les résultats du concours d'été

À chacun sa technique

Cet «arbre-habitat» ne sera plus touché jusqu'à sa mort et même après. Des insectes pourront y loger et des champignons s'y développer – (ja/bic).

Ariane Baud, grande gagnante, a découvert les quatre boîtes du concours en cinq jours seulement. Elle a reçu La Gazette pendant une semaine de vacances. Elle n’a fait ni une, ni deux, et s’est immédiatement lancée dans l’aventure! Alexandre Deslex, troisième, a ouvert La Gazette quelques jours après sa réception. Avec son fils, il a tenté le tout pour le tout: ils sont allés dénicher les boîtes des Clées, puis de Saint-Cergue en un seul jour. Mais difficile de refaire son retard; les petits carnets pour laisser un mot à l’intérieur des boîtes portaient déjà la trace de visiteuse et visiteur plus rapides. Il se place tout de même à une belle troisième place!

Annette Beauverd du Service pénitentiaire, treizième, est montée haut, très haut à Rougemont. Une fois arrivée à une cabane d’alpage à 1800 m d’altitude, il a fallu redescendre. Mais le détour a permis l’achat d’un excellent fromage d’alpage, donc pas de regrets! Les fraises des bois, puis les myrtilles, le long du chemin dans ce joli coin du Pays-d’Enhaut, ont ravi les marcheurs.

mail facebook twitter linkedin print

Reportage

La blockchain et l’administration cantonale: le futur est-il fait de blocs?

Présentée comme une révolution, la blockchain est en passe de modifier notre vie quotidienne. L’État de Vaud commence à se pencher sur cette technologie et à envisager son utilisation dans l’administration cantonale.

Le 31 octobre marquait le dixième anniversaire du bitcoin, la monnaie virtuelle dont tout le monde parle. La technologie qui la sous-tend, la blockchain (ou chaîne de blocs), s’adapte à un grand nombre de domaines et est en passe de s’implanter durablement dans les administrations publiques.

Un nombre infini de possibilités

La blockchain peut être utilisée pour des projets extrêmement variés. Le Canton de Zoug a récemment testé le vote électronique via la blockchain. Cette technologie promet également de simplifier la tenue de registres administratifs, à l’instar de Genève qui a inauguré son registre du commerce numérique. La blockchain garantit en effet que les données soient simultanément mises à jour dans les différentes parties du système. Ceci faciliterait le partage de registres entre le canton, les communes et la Confédération.

Dans le domaine de la formation, le MIT, aux États-Unis, a délivré ses premiers diplômes digitaux, dont les employeurs peuvent facilement vérifier l’authenticité. Paulo Monteiro, du Centre informatique de l’Université de Lausanne (UNIL), mentionne également la possibilité de créer un e-portfolio qui regrouperait les différentes formations continues suivies au long de la vie. Bien que le CHUV ne réfléchisse pas encore à l’utilisation de cette technologie, les experts envisagent la création d’un dossier médical dans la blockchain. Celle-ci permettrait au patient de donner accès à certaines données à des médecins précis.

Sécurité garantie

Mais qu'est-ce que la blockchain exactement? C'est tout d'abord une base de données publique. Bien que les données soient cryptées, tout le monde peut accéder aux transactions qui y ont lieu. Il s’agit également d’un registre qui n’est pas centralisé sur un seul ordinateur, mais présent sur un très grand nombre de machines, qu’on appelle des «nœuds». Chacun de ceux-ci possède une copie complète de la blockchain.

Afin d’être inscrites dans le registre, les données transitent par la totalité du réseau. Des nœuds les valident à l’aide d’un consensus qui en garantit l’exactitude et l’authenticité. Les données sont ensuite inscrites dans le registre et deviennent inaltérables. «C’est bien là que réside une des forces du système», souligne Willy Reinhardt, responsable du Centre de compétences architecture et intégration à la Direction des systèmes d’information (DSI) de l’État de Vaud.

Une question de confiance

Une modification d’un élément de la blockchain n’est possible qu’en manipulant la majorité des nœuds simultanément. Ceci est très difficile à faire dans le cas d’une blockchain qui, comme pour les bitcoins, est alimentée par des milliers de machines à travers le monde. «Personne n’a encore réussi à pirater la blockchain bitcoin», précisent Yann Bailly et Paulo Monteiro, respectivement concepteur développeur et chef de projet au Centre informatique de l’UNIL.

«Cette technologie devient vraiment intéressante lorsque plusieurs acteurs interagissent sur une base de données et ont besoin de sécurité pour s’assurer qu’une donnée est bien exacte», note Willy Reinhardt. Par exemple, si une ville est soupçonnée de falsifier les données de qualité de l’air, inclure ces éléments directement dans la blockchain depuis les stations de mesure garantirait leur authenticité.

Les atouts principaux de la blockchain sont donc la sécurité et la flexibilité. La technologie est encore récente, mais son évolution lui garantit une place de choix dans l'informatique de ces prochaines années.

La blockchain garantit la sécurité et l'authenticité des données. Elle promet de s'implanter dans un grand nombre de domaines – (pickup/fotolia).

Défricher le terrain

Il est encore trop tôt pour que l’administration vaudoise adopte la blockchain. La technologie est récente et évolue constamment. Mais l’intérêt des départements est marqué. «Plusieurs services commencent à nous poser des questions sur la blockchain et essaient de comprendre quels seront les impacts», précise Willy Reinhardt de la DSI. S’il n’y a donc pas d’urgence à déployer cette technologie dans le quotidien des citoyens, il est nécessaire de suivre de près son évolution, voire de la tester à petite échelle. Willy Reinhardt confirme que la DSI effectue une veille technologique. «On essaie de comprendre la technologie, les applications que l’on peut en faire et les ressources que cela demande pour que nous soyons prêts le jour où le système sera assez mature.»

La blockchain fait ses premiers pas à l’UNIL

Le Centre informatique de l’UNIL commence tout juste à expérimenter la blockchain. Pour créer ou gérer un site web à l’université, il faut remplir un formulaire papier, le faire signer par plusieurs personnes et le transmettre au Centre informatique. Une application est en cours de développement afin de simplifier la démarche. «Nous avons décidé d’utiliser la blockchain parce que celle-ci s’adapte bien aux processus nécessitant une interaction entre plusieurs entités», précisent Yann Bailly et Paulo Monteiro.

L’application sera développée avec deux méthodes de stockage en parallèle: une base de données standard et une blockchain . Le but de l’expérience est de définir une base pour l’utilisation de la blockchain à l’UNIL, tout en gardant un filet de sécurité avec une base de données traditionnelle. «Comme il s’agit d’une application qui n’a pas beaucoup d’impact sur des systèmes centraux, cela nous permet de tester la technologie, voir comment la blockchain réagit et les moyens qu’elle demande», précise Yann Bailly.

mail facebook twitter linkedin print

À la rencontre de Benjamin Gonod, homme sage-femme au CHUV

Début octobre, Benjamin Gonod a fêté ses quatre ans à la maternité du CHUV, où il officie en tant que sage-femme en salle d’accouchement. Dans le feu de l’action d’une garde, il raconte pourquoi il ne se verrait pas exercer un autre métier.

Ce soir-là, la maternité du CHUV est calme. Le couloir blanc est vide et silencieux. Aux extrémités, une porte conduit au bloc opératoire où sont pratiquées les césariennes, une autre à l’unité de provocation. Deux patientes sur le point de mettre leur bébé au monde sont arrivées un peu plus tôt dans la soirée. Elles ont été accueillies et installées dans deux des six salles d’accouchement. Benjamin Gonod, grand et fin jeune homme souriant, a pris sa garde à 19h30. Elle durera jusqu’au lendemain matin, 7h45.

Après avoir reçu ses dossiers, il a pu faire connaissance avec la future maman dont il s’occupera en début de soirée. Le but de cette prise de contact est de mettre le couple à l’aise. Hasard de la maternité, Benjamin Gonod les avait déjà suivis un petit moment lors de la naissance de leur premier enfant. Au CHUV, il arrive de revoir des familles pour plusieurs naissances successives. «Il y a tellement de moments forts dans ce métier! Mais quand j’accouche une femme de son deuxième ou troisième enfant, c’est toujours un plaisir! On connaît toute la fratrie. Et la présentation avec les parents est facile», raconte-t-il. Ce soir, la situation est un peu plus compliquée, car le seul anesthésiste est en salle d’opération pour une césarienne et ne pourra peut-être pas se libérer à temps pour la péridurale. L’homme sage-femme doit garder son calme et composer avec ce paramètre incertain.

Le mariage de la technique et de la psychologie

«Ce que j’aime dans mon métier de sage-femme, c’est l’aspect technique de l’accouchement associé au côté relationnel», explique Benjamin Gonod. Après des débuts dans le domaine agricole, il se lance dans une formation d’infirmier, sur les conseils de ses profs, qui le verraient bien dans le secteur des soins. Il comprend qu’il a trouvé sa voie. Durant un stage humanitaire de six semaines au Vietnam, il est marqué par ses passages en salle d’accouchement. Il travaille ensuite un an et demi avec des prématurés dans un service de néonatologie, et tente sa chance à la Haute École de santé Vaud (HESAV), où il est admis pour la formation de sage-femme, sur deux ans. À mi-chemin entre les soins aigus et la psychologie, le jeune homme a trouvé un «bon compromis», qu’il n’abandonnerait pour rien au monde.

Chaque prise en charge de future maman est unique. Parfois l’accouchement est prévu et c’est un peu comme un rendez-vous. Il y a les deuxièmes ou troisièmes enfants qui peuvent naître en quelques minutes après l’arrivée à la maternité, les jumeaux, les césariennes. Pour une première naissance, le travail peut durer dix heures ou plus, durant lesquelles le soignant fera tout pour que la maman se détende. «Il faut expliquer au fur et à mesure ce qui se passe pour que la personne comprenne. Nous sommes dans un service d’urgence, on ne sait jamais ce qui va se passer. ll n’y a pas de routine de travail, c’est agréable!», relève le soignant.

Pendant sa garde la plus chargée, treize bébés sont nés entre minuit et 7h, se souvient-il devant le grand écran de monitoring de la salle de garde. Des courbes lumineuses indiquent sur un écran noir le rythme cardiaque fœtal dans toutes les salles d’accouchement occupées. Les problèmes peuvent être ainsi rapidement détectés. Un rythme qui baisse peut par exemple indiquer que le bébé est en souffrance.

Voir les gens repartir avec le sourire

Vers 21h, Benjamin Gonod disparaît pour aller prendre le rythme du bébé dont il s’occupe et voir avec la maman si ses contractions se rapprochent. Une demi-heure plus tard, on va et on vient avec fébrilité dans le couloir. Une petite lampe clignote, au plafond devant la porte de la salle d’accouchement 2. L’homme sage-femme ressort et s’affaire. L’accouchement est pour tout de suite. «Ça va être intense!», glisse-t-il à une collègue. À 21h52, des cris de nouveau-né se font entendre dans le couloir. Une petite fille est née.

«J’ai de la chance. C’est génial d’être à l’hôpital et de voir les gens venir et repartir avec le sourire. C’est une épreuve difficile pour les futures mamans, mais c’est un événement majoritairement heureux», souligne Benjamin Gonod. Pour le soignant, l’émotion est présente dans ces moments, mais il a la responsabilité de rester vigilant au cas où des complications surviendraient.

Lors d’une naissance, deux sages-femmes sont présentes, une pour la maman et une pour le bébé. Les couples restent deux heures en salle d’accouchement après l’arrivée du bébé, car durant ce laps de temps des saignements peuvent survenir chez la mère. Le bébé est mesuré, pesé, observé sous toutes les coutures, des orteils à la tête pour s’assurer qu’il n’y a pas de problème. Mais d'abord, en tout premier, le bébé est posé tout nu sur sa maman, avant que le cordon ne soit coupé. «La priorité, c’est l’attachement! Il faut laisser les parents et le petit faire connaissance tous les trois», explique Benjamin Gonod. Les familles sont ensuite transférées dans l’unité post-partum ou à l’hôtel des patients.

Un pied dans l’inconnu

Le jeune homme a conscience d’accompagner des couples dans un moment fort, qui marquera un tournant dans leur vie. «Les mamans ont parfois peur d’accoucher, peur de la douleur ou de ne pas se reconnaître. Une femme qui accouche pour la première fois met un pied dans l’inconnu. C’est un moment très intense», souligne Benjamin Gonod, qui doit veiller à rester dans l’empathie.

Les deux petits bémols qu’il voit à sa pratique, c’est la paperasse. «Il faut beaucoup de clics pour un accouchement», explique-t-il. Et le manque de collègues masculins. Actuellement, ils sont deux en salle d’accouchement au CHUV. Mais il savait à quoi s’attendre s’engageant dans cette voie: durant sa formation, il étaient deux garçons.

Chaque nuit, cinq à six sages-femmes veillent au CHUV. Il est 23h, l’équipe se retrouve dans la salle de pause. C’est l’heure de manger pour celles et ceux qui vont travailler encore neuf heures. On réchauffe un plateau-repas au micro-ondes, on picore quelques cacahuètes sur une assiette au milieu de la table, on discute. L’ambiance est chaleureuse.

Cette même nuit, Benjamin Gonod accouchera encore une autre femme, et suivra une future maman en travail. Une grosse nuit, somme toute.

> Dernier article paru de la rubrique: à la rencontre d'une conservatrice de manuscrits (La Gazette n°289, octobre 2018)

Accompagner une femme qui accouche pour la première fois et met un pied dans l’inconnu est toujours un moment fort pour Benjamin Gonod – (fa/bic).

Un homme dans un métier de femmes

Dans la salle de garde, le cardiotogramme permet de suivre les rythmes cardiaques foetaux dans les six salles d'accouchement. Si ce sont des jumeaux, la ligne est double – (fa/bic).

Un homme sage-femme en salle d’accouchement ne passe pas inaperçu. Benjamin Gonod remarque qu’il ne laisse pas indifférent. «Je ne suis pas attendu et pas légitime, relève le soignant. Je le sens quand j’entre dans la salle. J’essaie tout de suite d’établir une relation de confiance, de rassurer le couple.» Certaines mamans refusent d’être prises en charge par un homme, par exemple pour des questions religieuses. Mais c’est rare. Lorsque c’est possible, il change de dossiers avec une collègue. C’est parfois impossible lors de garde chargée.

Pour Benjamin Gonod, le fait d’être un homme modifie la relation, mais n'est pas un frein. «J’ai beaucoup de connaissances sur les femmes, mais je ne ressentirai jamais ce qu’elles ressentent. Je suis honnête, je leur dis que je ne saurai jamais ce qu’elles vivent.» Pour l’homme sage-femme, le contact varie surtout en fonction des personnes. Le sexe n'a rien à voir avec cela. Il s’agit plutôt de faire en sorte que les couples se sentent en confiance.

Aux papas, qu’il arrive bien à comprendre, il donne des conseils «pratico-pratiques». «Pour beaucoup d’hommes, ce n’est pas facile de trouver une place lors de l’accouchement. Ils peuvent se sentir impuissants face à la douleur de leur compagne. Parfois, ils ne l’ont jamais vue dans un tel état.» Benjamin Gonod observe que le fait d'avoir une mission les aide dans ces moments.

Pas toujours facile de parler de sa profession aux personnes qu’il rencontre. «Les gens ne comprennent pas forcément», explique-t-il. Parfois, il dit simplement travailler à l’hôpital, parfois il précise qu’il est sage-femme.

Quelques chiffres

Après son premier accouchement de la soirée, Benjamin Gonod vient chercher du linge et des habits de bébé pour sa salle – (fa/bic).

  • le CHUV accueille environ 3200 naissances par an
  • environ 150 sages-femmes travaillent au CHUV
  • huit hommes sont sage-femmes au CHUV
  • En France, les hommes représentent 2,6%* des sages-femmes, au Royaume-Uni, ils représentent 1% des effectifs**

*chiffre du Ministère des solidarités et de la santé (2017)

** chiffre BBC

«Un lien s’est créé»

Mercredi 8 août, Joséphine et Raphaël arrivent à la maternité du CHUV, où ils sont pris en charge par Benjamin Gonod. Le travail est déjà bien avancé et la maternité du CHUV est pleine. Que la sage-femme soit un homme leur était égal. «Quand on arrive à la maternité, il y a plein de monde et on ne réalise pas qui a quel rôle, explique Joséphine. J'ai compris seulement après un moment que Benjamin était la sage-femme. Je me suis dit que ça ne devait pas être très fréquent, mais je ne lui ai pas fait de remarques en imaginant qu'il devait souvent en recevoir!» «Peut-être parce qu’il est un homme, il fait de la place aux futurs papas», remarque Joséphine, qui a apprécié que son compagnon soit inclus. «Il m’a donné une place, confirme Raphaël. Il me demandait de tenir des choses, m’aidait à communiquer avec Joséphine ou à la tenir pendant l’accouchement.»

Pour le couple, la sage-femme a un rôle crucial au moment de la naissance. «On ne sait pas comment ça marche, explique Joséphine. La sage-femme est une personne à qui on peut se référer.» «C’est quelqu’un qui a de l’expérience pour faire les gestes justes, complète Raphaël. On n’a aucune chance d’avoir autant de recul, même en étant à l’écoute de son corps!» Séraphin, 4 kg 420, pointe le bout de son nez à 21h48, une petite heure après leur arrivée. Le couple a été ravi de la prise en charge. «Benjamin est très humain et compétent, relève Raphaël. Il était humble, doux et très gentil. Il nous a beaucoup encouragés, soutenus. Et il a toujours été positif. Ça nous a très bien convenu!» «Un lien s’est créé, complète la maman. C’était comme si on se connaissait déjà. Nous lui avons envoyé un faire-part après la naissance.»

mail facebook twitter linkedin print

Collègue passionnée: entre fifre et tambour, son cœur virevolte

Dominique Vallat joue du fifre depuis l’âge de 10 ans. Aujourd’hui, elle en a 56 et jamais, au grand jamais, elle n’a songé à arrêter. Quand elle raconte sa passion, la salle des maîtres du collège des Bergières à Lausanne, déserte en un jour de vacances scolaires, résonne de mille souvenirs.

«Quand je joue, je ne pense à rien d’autre, ça me porte, ça me pousse!», explique Dominique Vallat, joueuse au long cours de «piccolo bâlois» – une sorte de fifre, distinct de l’instrument ancien encore très répandu en Valais. Les fifres et tambours, c’est une histoire de famille. Son père et ses deux oncles jouaient du tambour. Toute petite, elle va les écouter. La magie opère. «Je suis tombée dans la marmite quand j’étais petite», explique-t-elle en souriant.

Une femme en colère

Un de ses oncles, justement, est instructeur de tambour militaire à l’armée. Effrayés par sa sévérité, Dominique Vallat et son frère choisissent le fifre. Ils effectuent le parcours classique, et évoluent aux Fifres et tambours des Collèges de Lausanne. Mais à 18 ans, il faut choisir sa «clique». Elle rêve d’intégrer la société «Merula» de Lausanne, où sont allés tous les hommes de la famille. Mais les femmes n’y sont pas admises à l’époque. «J’étais très en colère. J’avais envie que ce soit ma société aussi», se souvient Dominique Vallat. Les cliques de style bâlois mixtes sont peu nombreuses en Suisse romande à l’époque. Elle a le choix entre Genève et Sierre. Ayant des origines dans le Val d’Anniviers, ce sera le Valais.

L’année prochaine, Dominique Vallat fêtera ses 40 ans au sein de la société des «Tambours et fifres sierrois», une «famille» pour elle. Quelques-uns ont eu peur de la perdre quand la fameuse société Merula a ouvert ses rangs aux femmes il y a quelques années, mais elle les a vite rassurés. Car la musicienne est fidèle, dans sa passion comme dans son métier. Elle enseigne l’anglais et la géographie à des élèves de 7e à 11e au Collège des Bergières à Lausanne depuis 31 ans. Tout a commencé par un remplacement longue durée: «Je m’y sentais bien, j’y suis restée, explique-t-elle tout simplement. L’ambiance est très chouette et dynamique».

Une force de caractère

L’enseignement lui a donné un cadre favorable pour vivre sa passion. «Je peux gérer mon temps libre comme je veux. C’est une chance de pouvoir préparer ses cours et faire ses corrections quand on le souhaite. Et la direction a toujours fait preuve de compréhension pour mes activités musicales», relève-t-elle avec reconnaissance. L’année de ses 30 ans, son directeur la laisse prendre quatre jours de congé pour réaliser le rêve de tout joueur de fifre suisse: participer au carnaval de Bâle avec une clique locale. «Ça a été quatre jours hors du temps», se souvient-elle.

Dominique Vallat est perfectionniste et ça paie. En fifre, le souffle et le placement des doigts sont importants. Entre 12 et 25 ans, elle joue deux heures par jour. En 1986, elle réussit l'exploit rare pour une Romande de monter sur la troisième marche du podium dans la catégorie senior à la Fête fédérale de fifres et tambours. Si elle peut se permettre de moins jouer aujourd’hui, elle a quand même travaillé sa technique une heure par jour avant la Fête fédérale cette année. Et le 29 juin dernier à Bulle, elle a remporté le titre dans la catégorie des plus de 50 ans.

La passionnée est aussi prête aux sacrifices. Les trajets entre Lausanne, puis Cossonay et Sierre ne l’ont jamais arrêtée. À présent, elle se rend à une répétition par mois. «Les déplacements sont plus pesants, mais ne m’empêchent pas d’y aller. Le groupe est tolérant, ils savent que le trajet me prend plus de temps que la répétition.» Mais à ses débuts, c’était présence obligatoire tous les vendredis de 20h à 22h. Et retour au pas de course pour attraper le dernier train de 22h05!

Un rêve qui fait battre son cœur

«Une de mes grandes fiertés, c’est la durée. Je suis heureuse d’avoir un bon niveau, et surtout de l’avoir maintenu très longtemps. Je ne me suis jamais posé la question d’arrêter de jouer», explique la musicienne qui a le fifre dans la peau. En montagne, elle a toujours son petit instrument dans son sac à dos. Si elle tombe sur un caillou qui l’inspire, elle s’arrête et sort son fifre blanc. «J’ai l’impression de jouer pour toute la vallée, raconte-t-elle. Comme les tambours, c’est un instrument d’extérieur, qui porte loin. Une fois, au-dessus d’Arolla, un chamois tout étonné s’est arrêté pour m’écouter!»

La championne de fifre caresse encore un rêve. En 2022, lors de la prochaine Fête fédérale, elle aura 60 ans. Elle aimerait jouer, sans enjeu de résultat cette fois, sur l’instrument que son papa, décédé en 2004, lui a offert pour ses 30 ans: un tambour.

> Site des Tambours et fifres sierrois: www.tfsierrois.ch

À 20 ans, Dominique Vallat dirigeait le groupe des fifres de sa clique à Sierre. À 30 ans, elle participait au carnaval de Bâle avec une société locale – (mm/bic).

Un concours, comment ça marche?

Les Tambours et fifres sierrois au complet. Ils ont fini 8e du concours par équipe à la Fête fédérale de Bulle – (J.-Cl. Monnet/TFS).

Les Fêtes fédérales de fifres et tambours ont lieu tous les quatre ans. Les autres années, des concours régionaux sont organisés. Le prochain rassemblement régional aura lieu en juin 2019 à Sierre, dans la patrie musicale de Dominique Vallat.

En concours individuel de fifre, chaque morceau est noté sur 40 points: 10 points pour la «pince», c’est-à-dire la qualité du son, 10 pour le rythme et 20 pour l’interprétation. Chaque concurrent joue deux morceaux, seul devant le jury. Le concours est mixte.

Dans un concours de section, c’est-à-dire où toute la société se produit, il faut jouer trois morceaux. Deux statiques et un en défilé, lors duquel seule la musique est jugée.

Bio express

Dominique Vallat dans un défilé des Fifres et Tambours des Collèges de Lausanne, en 1974 – (dr).

1962: naissance à Lausanne

1972: début aux Fifres et tambours des Collèges de Lausanne

1979: rejoint les Tambours et fifres sierrois

1982: dirige le groupe des fifres de sa société (jusqu’en 1995)

1986: 3e suisse dans la catégorie senior

1987: commence à enseigner à Lausanne

1992: participe au carnaval de Bâle avec une clique locale

2015: devient doyenne aux Bergières

2018: championne suisse en catégorie vétéran 2 à Bulle

2022: souhaite se présenter à la Fête fédérale dans la catégorie tambour

La sélection de l’experte

Recherche collègues passionnées et passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire ou dans la police) et avez une passion sportive ou artistique à laquelle vous consacrez une grande partie de votre temps libre. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch (mention «collègue passionné»). Nous en parlerons peut-être dans un prochain numéro.

> Dernier portrait paru: à la conquête du Léman en scaphandre

mail facebook twitter linkedin print

Brèves

Projet de budget 2019 et stratégie fiscale

Une délégation du Conseil d'État et le chancelier Vincent Grandjean lors de la conférence de presse – (J.-B. Sieber/ARC).

Le Conseil d'État a transmis son projet de budget au Grand Conseil le 29 octobre dernier.

Le gouvernement propose de baisser la fiscalité des personnes physiques de -1 pt en 2020 et -1 pt en 2021. La déduction pour frais de garde passerait de 7100 à 8100 francs dès 2020. La déduction fiscale pour frais d'immeubles serait aussi aménagée. Le Conseil d'État propose en outre d'accepter sans contre-projet l'initiative «Pour une baisse d'impôt de la classe moyenne», qui veut augmenter dès 2020 la déduction pour assurance maladie de 800 francs par adultes.

Les deux autres grands axes du projet consistent à rééquilibrer la répartition financière avec les communes et adapter les systèmes de financement dans le secteur santé-social.

> Lire le communiqué et ses annexes

mail facebook twitter linkedin print

Cérémonie des mérites sportifs vaudois: 10x2 places à gagner

Plus que quelques jours de suspense, et les meilleurs athlètes du canton seront connus! Les mérites sportifs vaudois seront remis mercredi 5 décembre à Yverdon-les-Bains, dès 19h, au Théâtre Benno-Besson.

La trampoliniste Fanny Chilo, la rameuse Frédérique Rol et la judokate Tamara Sylva sont nommées dans la catégorie «sportive vaudoise de l'année». Le plongeur Guillaume Dutoit, le triathlète Sylvain Fridelance et le cycliste Théry Schir sont quant à eux en lice dans la catégorie «sportif vaudois de l'année». L'espoir, la dirigeante ou le dirigeant sportif, le club et l'équipe vaudoise de l'année seront aussi récompensés durant la cérémonie, qui se clora par un cocktail dînatoire.

Tirage au sort

Le Service de l'éducation physique et du sport, organisateur de l'événement, met 10 entrées pour deux personnes au concours dans La Gazette. Pour tenter votre chance, envoyez un mail à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention: mérites sportifs vaudois) avec vos prénom, nom, adresse professionnelle jusqu'à mercredi 21 novembre , minuit. Un tirage au sort désignera les gagnants.

> www.meritessportifsvaudois.ch

mail facebook twitter linkedin print

Le Service des automobiles et de la navigation modernise ses outils

Les apprentis conducteurs n'ont plus besoin de se rendre au contrôle des habitants de leur commune – (A. Raths/fotolia).

Parmi les nouveautés, les examens théoriques de conduite et de navigation peuvent être passés en anglais.

Les informations relatives à l'identité et au domicile sont mises à jour automatiquement dans la base de données du Service des automobiles et de la navigation (SAN). Les conductrices et conducteurs doivent tout de même envoyer leurs documents par la poste, dans un délai de 14 jours, pour recevoir leurs nouveaux papiers.

La demande de permis d’élèves est simplifiée; les apprentis conducteurs peuvent se rendre directement au SAN avec une pièce d’identité.

En 2019, les garagistes pourront annoncer à distance tout changement de véhicule d’occasion. Et les médecins peuvent déjà transmettre au SAN les rapports médicaux au format digital, ce qui accélère le traitement des dossiers.

> Lien vers le communiqué de presse

> Site du SAN

mail facebook twitter linkedin print

Des alertes pour informer des dangers naturels

L'application Alertswiss – (OFPP).

L’application Alertswiss permet d’informer la population en cas d'événements dangereux. Elle peut être téléchargée sur smartphone.

L’application, gratuite, est développée par la Confédération et les cantons. Elle peut être configurée pour recevoir des alertes selon la localisation du portable ou des cantons prédéfinis. Alertswiss propose également des informations et recommandations générales sur les types de dangers les plus courants, tels que les canicules, les tempêtes ou les inondations. Elle vient s’ajouter aux moyens d’information existants, comme les sirènes et la radio.

> alert.swiss

> Télécharger l'application pour iOS et Android

>Lire le communiqué d'Alertswiss

mail facebook twitter linkedin print

Un bâtiment administratif surélevé à la Riponne

Vue extérieure du bâtiment. La surélévation est en retrait – (L. Fabrizio, Lausanne)

Le cinquième et nouvel étage du bâtiment situé avenue de l'Université 5 à Lausanne a été inauguré jeudi 15 novembre.

Novatrice ne matière de développement durable, cette construction modulaire a été réalisée entièrement en bois local et est le fruit d'un partenariat de recherche avec l'EPFL. Les travaux de construction de l'enveloppe se sont déroulés de mars à juillet 2018. Les aménagements intérieurs ont suivi. Environ 40 places de travail supplémentaires et 800m2 ont été créés dans l'immeuble. Le Service du développement territorial occupe déjà ces nouveaux locaux. Le projet réalisé en partenariat avec le Service immeubles, patrimoine et logistique a coûté 4,6 millions. Il permet de palier le problème de suroccupation des bureaux en évitant l'étalement urbain.

> Lire le communiqué

mail facebook twitter linkedin print

Une ligne téléphonique pour informer sur les soins palliatifs

À l'occasion de la journée mondiale des soins palliatifs, le 22 octobre dernier, l’association palliative vaud a ouvert une ligne téléphonique (021 800 35 35) pour toutes questions relatives aux soins palliatifs généraux.

Baptisée «palliaphone», la permanence est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 16h. Elle s’adresse aux patients, aux proches, aux bénévoles et aux professionnels des domaines médico-sociaux qui exercent dans le canton de Vaud. L’objectif de cette ligne est d'informer, d'apporter une écoute professionnelle et de conseiller.

Il est aussi possible de se rendre dans les locaux de palliative vaud à Lausanne. Aucun rendez-vous n'est nécessaire.

> Permanence téléphonique de palliative vaud: 021 800 35 35, lu-ve: 14-16h.

> Permanence dans les locaux de palliative vaud, rue Pépinet 3, à Lausanne, me: 14h-16h30. Sans rendez-vous.

> www.soins-palliatifs-vaud.ch

mail facebook twitter linkedin print

Pratique

Pense te voir: l’accouet des députés

La chronique «Pense te voir» accueille tous les deux numéros de la Gazette historiettes, anecdotes, étymologies et autres coups de cœur lexicaux et linguistiques à sonorités vaudoises. Récemment ressurgi dans les coulisses du Grand Conseil, le mot «accouet» révèle des origines latines et agrestes.

«Je voulais faire mes à-fonds, mais j’avais point d’ accouet ce matin». Cette remarque, on pouvait encore fréquemment l’entendre naguère, dans un bar à café ou une épicerie du canton. Et l’on comprenait que la personne en question avait manqué d’énergie au moment de se lancer dans les grands nettoyages qu’elle prévoyait d’entreprendre.

Des sessions matinales pour faire le plein d’accouet

Accouet… joyeux, savoureux, ce mot du dialecte romand se traduit par entrain. Il a récemment ressurgi dans les coulisses du Grand Conseil, lorsqu’il a été question de baptiser un atelier de formation matinal, proposé aux députés: un rendez-vous destiné à familiariser élues et élus avec des notions techniques ou pratiques de la loi sur le Grand Conseil, parfois complexes, comme les amendements; lors d’un deuxième atelier, on les a sensibilisés à la problématique des réseaux sociaux…

Au Secrétariat général du Grand Conseil, on évoquait donc ces ateliers (alors en gestation), appelés à précéder la séance plénière du mardi. «Nous voulions proposer quelque chose de moderne, peut-être plus en phase avec la nouvelle génération, bousculer un peu les habitudes, sortir de la logique café-croissants», explique Igor Santucci. Le secrétaire général du Grand Conseil se souvient que Fabienne Morales, rédactrice du Bulletin, a lancé l’appellation «Faites le plein d’accouet!», finalement retenue pour désigner ces ateliers. «Je n’utilise d’habitude pas ce mot, mais je le connais», confirme-t-elle. «C’est un mot tonique. Pour moi, il évoque bien la fraîcheur matinale. Je préfère Faites le plein d’accouet à Faites le plein d’infos, par exemple. Et puis nous sommes au Parlement vaudois, quand même!»

Un accouet aux origines agricoles

Comme l’indique la rédactrice et écrivaine en cueillant, sur une imprimante, quelques pages reproduisant un article du Dictionnaire des patois de la Suisse romande *, accouet est un substantif verbal d’ accoulyî (aussi orthographié akoulyî); verbe qui signifie rassembler, jeter, lancer, mais aussi chasser, faire déguerpir. La forme pronominale est également valable (se jeter, se lancer).

Dans nos campagnes, on utilisait le verbe accoulyî quand il s’agissait de rassembler le bétail, de le faire avancer avec un fouet ou même un aiguillon, si des bœufs étaient attelés, par exemple. (Ce verbe foisonne d’acceptions différentes et voisines, mais en Suisse romande, cette dernière est la plus marquée.) Et donc, on employait ce verbe pour exprimer l’idée de donner de l’entrain à quelqu’un, pour l’encourager, voire le talonner. Pour accouet, l’idée à retenir est celle de l’impulsion.

L’origine du verbe accoulyî révèle une racine latine. Le latin connaissait colligere (cueillir, rassembler) – on reste ici dans l’idée agricole du troupeau qu’il convient de regrouper pour le faire avancer. En patois, le sens a ensuite glissé vers cette deuxième idée de piloter, chasser. Accolé au préfixe ad qui marque une intention (donc ici pour rassembler), la base latine du verbe patois était dès lors accolligere, que le patois a ensuite sonorisée en accoulyî. Le dictionnaire précise enfin que, même si le mot est identique au verbe français accueillir, ce pendant patois n’a avec lui aucune communauté sémantique.

*Lire l'article «accouet» du Dictionnaire des patois de la Suisse romande

Avant de participer aux débats du Grand Conseil, rien de tel qu’un café pour se donner un peu d’accouet! – (fa/bic).

Proposez-nous un mot vaudois!

Jean Villard Gilles, qui affectionnait l'expression «Pense te voir!», a été le premier contributeur de la rubrique – (ALS/Fonds B. Moulin).

Un mot, une expression vaudoise que vous employez à tout bout de champ? Qui vous rappelle un souvenir vague ou précis ancré ici ou là dans le canton? Irremplaçable à vos yeux? Intraduisible? Qui vous fait sourire? Ou dont vous aimez tant les chantantes sonorités?

Écrivez à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention: «Pense te voir!») et proposez un mot ou une expression seuls ou, si la muse vaudoise vous emporte, un texte bref de votre cru. Sans omettre de préciser ce qui vous a fait choisir ce mot ou cette expression. On en parlera ici!

> Dernier article de la rubrique: des gueïupes (La Gazette n°288, septembre 2018)

mail facebook twitter linkedin print

Culture

Un fabuleux laboratoire s'est installé à Rumine

La Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne a mis en place un FabLab éphémère à la Riponne. Il est ouvert les jeudis soir dans la Salle du Sénat.

Les FabLabs (contraction de fabrique et de laboratoire) sont des ateliers de création numérique et de partage de connaissances. Tous les jeudis de novembre, les visiteurs peuvent développer leur projet dans l'espace ouvert à Rumine. Il donne accès à des ressources matérielles, comme une imprimante 3D et une découpeuse laser, et au savoir-faire d’experts issus de plusieurs FabLabs de Suisse romande.

> FabLab, Salle du Sénat dans le Palais Rumine à Lausanne, tous les jeudis en novembre: 18-22h.

> Plus d'infos sur le site de la BCUL

> Vidéo: qu’est-ce qu’un FabLab?

mail facebook twitter linkedin print

Des aquarelles au jardin

Les Musée et Jardins botaniques cantonaux accueillent une exposition consacrée aux aquarelles de l’artiste-architecte Hans-Ruedi Braun.

Architecte de formation, Hans-Ruedi Braun se passionne pour le dessin et la peinture à l’huile. Dans les années cinquante, il suit des cours aux Beaux-Arts de Zurich et de Lucerne puis se forme à l’aquarelle dès l’âge de la retraite.

«Atmosphères furtives» donne à voir ses œuvres qui s’arrêtent tantôt sur des objets construits tantôt sur des paysages forestiers.

> «Aquarelles de Hans-Ruedi Braun. Atmosphères furtives». Exposition aux Musée et Jardins botaniques cantonaux, jusqu’au 21 décembre 2018: lu-di: 10-17h.

> Entrée libre.

> botanique.vd.ch

mail facebook twitter linkedin print

Jouer et découvrir le monde

Vue de l’exposition «Découvrir le monde» – (Michela Locatelli).

Pour marquer les 10 ans du Réseau d’accueil de jour de la Ville de Lausanne, le Musée de la main UNIL-CHUV accueille une exposition itinérante sur la petite enfance.

L’exposition éclaire la manière dont les tout-petits font connaissance avec leur environnement par l’exploration et le jeu. Interactive, elle invite les enfants et leurs parents à jouer, construire, ou grimper.

En parallèle, des événements destinés aux enfants et aux adultes sont organisés au musée ou à Lausanne. L’occasion de visiter un Centre de vie enfantine, découvrir l’association Pro enfance ou emmener ses enfants faire une promenade ludique en forêt.

> «Découvrir le monde». Exposition au Musée de la main UNIL-CHUV, jusqu’au 6 janvier 2019: ma-ve: 12-18h, sa-di: 11-18h.

> museedelamain.ch

> Programme des activités

mail facebook twitter linkedin print

Collègue écrivain: une enquête du cru qui fait retrouver son latin

Avec «L'affaire Saint-Roch», Pascal Houmard signe le deuxième volume de sa trilogie consacrée aux enquêtes de la cheffe de la Crim' lausannoise, Antigona Krestaj.

Le 16 août 2014, la Police lausannoise retrouve Maxime Gerhard dans son appartement de l'Avenue Vinet en état de choc. Ses deux index ont été sectionnés. L'auteur du crime a laissé un message en latin. Mais la victime refuse de dénoncer son bourreau et ne parle plus que dans la langue de Cicéron.

Quelques jours plus tard, les doigts réapparaissent au Collège Saint-Roch, avec un autre mot en latin. L'inspectrice Antigona Krestaj, en charge de l'enquête, commence à comprendre que Saint-Roch est une clé: les noms de lieux, la date du premier acte qui correspond à la fête du saint ramènent à lui. Sa légende dit qu'il a miraculeusement guéri... de la peste. Il y a de quoi s'inquiéter, puisque tous pensent que l'«assassaint» va frapper à nouveau!

Le lecteur lausannois aura plaisir à naviguer en lieux connus, du CHUV, à l'Université de Lausanne, en passant par la chapelle de la Maladière. On y croise l'élu Olivier Français à la Blécherette, on y feuillette même un numéro de PolCant Info, le magazine de la Police cantonale vaudoise. Pascal Houmard s'est documenté sur la police et y a fait une brève immersion. Ça se sent. Il est conseillé de commencer par le premier tome de la trilogie, car une intrigue court d'un numéro à l'autre.

Né à Lausanne, Pascal Houmard enseigne le français, l'histoire et les langues anciennes au Collège d'Ollon. Il a commencé à rédiger une parodie de l'Iliade. La Surnommeuse était son premier roman policier. Le troisième, Acrostiches, bouclera le cycle des enquêtes de la commissaire Crystal.

> Pascal Houmard, L'affaire Saint-Roch. Yersinia Pestis, Éditions mon village, 2018, 352 p., 29 fr.

> Site de l'éditeur

Recherche collègues écrivains

Vous êtes employés dans l'administration cantonale, au CHUV, dans un établissement scolaire, à l'UNIL ou faites partie de la Police cantonale et vous consacrez une partie de votre temps libre à écrire de la fiction?

Si vous avez publié récemment un roman, une pièce de théâtre, un recueil de poèmes, n'hésitez pas à nous le faire savoir par mail à l'adresse info.gazette(at)vd(dot)ch (mention «collègues écrivains»). La rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

> Dernier article de la rubrique: «Môma», la biographie toute douce d'un doudou (La Gazette n°289, octobre 2018)

mail facebook twitter linkedin print

Annonces

Offres d'emploi

mail facebook twitter linkedin print

Petites annonces

mail facebook twitter linkedin print
Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Rédaction: Jonathan Afonso, Fiona Amitrano, Lucien Christe, Marion Giroud, Luc Jaccard, Marie-Hélène Jeanneret, Léa Joanneton, Marie Minger. Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°290 - 19 novembre 2018