La Gazette

n°291
14 décembre 2018

À la une

Vœux du Conseil d’État aux collaboratrices et collaborateurs

Au nom du Conseil d’État, Nuria Gorrite, présidente, adresse ses vœux à l'ensemble des collaboratrices et collaborateurs de la fonction publique vaudoise.

Mesdames les collaboratrices et Messieurs les collaborateurs de l’État de Vaud, le Conseil d’État vous adresse ses meilleurs vœux pour les fêtes de fin d’année 2018 et pour la nouvelle année 2019.

2018 marque la première année pleine de la législature 2017-2022. En douze mois, de nombreuses décisions ont déjà été prises, concrétisant le programme de législature notamment en matière de fiscalité, d’éducation, de réinsertion, d’aménagement du territoire, de sécurité, de soutien à l’innovation ou d’accompagnement de la transition numérique. Le gouvernement tient à vous remercier pour l’ensemble du travail effectué.

L’inauguration du château cantonal rénové le 14 avril a représenté un moment fort pour nos institutions. Si cet évènement marque le retour du pouvoir exécutif en ses murs, il symbolise aussi notre histoire, notre démocratie et notre confiance dans l’avenir.

Cette confiance demeure légitime vu la forte croissance de l’économie cantonale, malgré les aléas de la conjoncture internationale. Le Conseil d’État restera toutefois vigilant et continuera de s’investir, sur le long terme, en faveur d’une prospérité durable et partagée.

Le gouvernement sait qu’il peut compter sur votre engagement et votre professionnalisme pour continuer à mettre en œuvre ces politiques au service des Vaudoises et des Vaudois. Cet engagement sans faille, nous le reconnaissons et avons pris plusieurs mesures pour améliorer vos conditions de travail.

Ainsi, le gouvernement a décidé de revaloriser le début de l’échelle salariale en garantissant, dès 2020, un salaire minimal de 52'000 francs annuels. De même, le congé paternité, actuellement de cinq jours ouvrables, sera progressivement allongé à 20 jours d’ici 2022. Comme vous l’avez vu, de nouvelles mesures sont mises en place pour renforcer l’égalité femmes-hommes, par exemple la valorisation systématique des années consacrées à l’éducation des enfants au moment de l’embauche.

Pour l’année prochaine, le Conseil d’État a décidé d’octroyer un jour de congé extraordinaire (le 27 décembre 2019). Enfin, je suis heureuse de vous annoncer une mesure attendue depuis longtemps: désormais vos salaires seront versés le 25 du mois.

Réjoui à l’idée de poursuivre la concrétisation de ces changements, le Conseil d’État vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année ainsi qu’à vos familles et vos proches, tout comme une magnifique année 2019. Bonnes vacances à toutes et à tous et un merci particulier aux personnes qui resteront actives pendant les fêtes pour assurer les services publics indispensables à notre population.

Nuria Gorrite,
Présidente du Conseil d’État

Nuria Gorrite, présidente du Conseil d'État – (J.-B. Sieber/ARC).

Vœux 2019

(Photo: Philippe Pache)

Le Conseil d'État du Canton de Vaud vous adresse, ainsi qu'à vos proches, ses vœux les plus chaleureux pour une belle et heureuse année 2019.

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Actualités

Carte interactive: plantez votre sapin de Noël

À l’approche des fêtes de fin d’année, l’équipe de La Gazette est allée photographier quelques sapins de l’État de Vaud. Aidez-nous à compléter la carte: envoyez-nous le sapin de votre service ou entité et nous le planterons pour vous!

Parez votre sapin de vos plus belles décorations et partagez-le! Faites-nous parvenir une photo verticale du sapin de votre service ou entité. L'équipe de La Gazette se chargera de l’ajouter sur cette carte. Allez y jeter un œil de temps en temps... De nouveaux conifères feront leur apparition chaque matin!

Pour participer, envoyez une photo de votre sapin à info.gazette[at]vd.ch (mention «Les sapins vaudois»). N’oubliez pas d’indiquer le service ou entité dont vous faites partie ainsi que votre lieu de travail.

VOIR LA CARTE INTERACTIVE

L'équipe de La Gazette vous souhaite de belles fêtes de fin d'année!

Cliquez sur l'image pour accéder à la carte interactive. Elle accueillera les sapins de l'État au gré de vos envois! – (fa/bic).

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Les salaires seront désormais payés le 25 du mois

Dès janvier 2019, les salaires seront versés plus tôt et à une date fixe : le 25 de chaque mois. Le Conseil d’État a décidé d’abandonner le système de l’avant-dernier jour ouvré du mois qui prévalait jusqu’à présent.

Dans le cas où le 25 est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le paiement intervient systématiquement le jour ouvré précédent. Vous serez donc toujours payé le 25 au plus tard.

Le mois de décembre reste un mois à part. Les salaires de décembre continueront à être versés une semaine avant Noël, soit le 18 décembre.

(bic/fa)

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Illuminations de fin d’année: l’éclairage public se pare de ses plus beaux atours

Dès les premiers jours du mois de décembre, les maisons et les rues de nos communes s’illuminent et se couvrent de guirlandes. Dans le canton de Vaud, tout est mis en place pour diminuer le plus possible la consommation énergétique et la pollution lumineuse.

Décembre est là! Des étoiles font leur apparition au-dessus des rues et les guirlandes électriques passent du vert au blanc et au rouge. Ces illuminations sont une tradition hivernale incontournable. Mais les mentalités ont changé. Aujourd’hui, l’accent est mis sur un éclairage public écologiquement responsable. Ici aussi, on cherche des manières de diminuer, ou d’optimiser, la consommation.

Des pères Noël peu gourmands

Il n’existe pas de règlement cantonal qui limite l’utilisation énergétique des communes. La Direction générale de l’environnement (DGE) suit néanmoins la facture énergétique de l’éclairage public. «Les illuminations de fin d’année ne représentent qu’une part marginale de la consommation annuelle de l’éclairage public. Celui-ci est responsable de moins de 5% de la consommation électrique totale du canton», note Mohamed Meghari, chef de la division «efficacité énergétique» à la DGE.

Les Services industriels de Lausanne (SiL) se chargent des illuminations de la capitale depuis de nombreuses années. Ils indiquent une consommation de 18'000 kWh, équivalente à l’énergie nécessaire annuellement pour six ménages de quatre personnes. «Depuis 2008, l’énergie utilisée pour les décorations de Noël est entièrement renouvelable», indique Jean-Yves Pidoux, directeur des SiL. Les ampoules sont, quant à elles, exclusivement LED et peu énergivores.

Un autre acteur est présent sur ce secteur. Trente-cinq entreprises et communes vaudoises ont fait appel aux services de Romande Énergie, qu’il s’agisse de l’achat, de la location ou de l'installation d’illuminations de fin d’année. Comme à Lausanne, l’entreprise n’utilise que des LED. Le type d’énergie utilisée dépend, quant à lui, du contrat d’approvisionnement que les communes et entreprises ont avec leur fournisseur, note Guillaume Fuchs, responsable éclairage.

Une nouvelle forme de pollution

L’excès de lumière pose parfois problème pour la faune et la population. «Nous commençons à recevoir quelques plaintes pour cause de pollution lumineuse», constate Dominique Luy, chef de la section «bruit et rayonnements non ionisants» (c'est-à-dire émis par les ondes utilisées par le standard de téléphonie mobile 5G) à la DGE.

L’idéal est d’éviter un excès de lumière. «Il faudrait, par exemple, diminuer l’intensité des lampadaires à proximité d’illuminations de fin d’année», préconise Mohamed Meghari. À Lausanne, les luminaires disposent de systèmes d’abaissement de la lumière et les décorations sont éteintes à 0h30 tous les soirs. Quant à Dominique Luy, il met en garde communes et privés contre l’utilisation de lasers. «Certains lasers sont facilement accessibles sur le marché et peuvent être utilisés sans autorisation. Ils peuvent néanmoins causer des lésions oculaires. Il ne faudrait pas les laisser sans surveillance».

Bonhomme de neige au Tribunal fédéral

Le Tribunal fédéral a également dû statuer sur les illuminations de Noël. En 2012, un propriétaire argovien avait illuminé sa maison. La lumière était trop forte pour les voisins, qui ont porté plainte. Le Tribunal n’a pas ordonné de retirer les guirlandes; il a par contre émis des recommandations sur leur utilisation. Celles-ci devraient être éteintes dès 22h. Sauf pour la période de Noël: du premier dimanche de l’Avent jusqu’au 6 janvier, elles sont tolérées jusqu’à 1h du matin. N’oubliez donc pas d’éteindre le père Noël qui grimpe sur votre balcon ou l’attelage de rennes sur votre terrasse! (ja)

La Ville de Lausanne n'utilise que des ampoules LED, peu énergivores, pour ses illuminations de fin d'année – (emo-photo.com/SiL).

Mesures d’encouragement de la DGE

Au sein de la DGE, la direction de l’énergie a mis sur pied des projets pour faciliter la transition énergétique des communes vaudoises. Elle propose son aide pour élaborer des concepts d’éclairage public. Dans la même veine, Lausanne a émis des recommandations via son Plan Lumière en 2013. Le but est de mener une réflexion globale sur l’éclairage en ville, sa présence et les manières de l’améliorer. «Le document inclut des aspects urbanistiques, énergétiques et techniques, mais aussi esthétiques», précise Jean-Yves Pidoux, directeur des SiL. Lancée en décembre 2017, la mesure cantonale a déjà bénéficié à une quarantaine de communes.

La DGE a également proposé des aides financières aux communes pour la modernisation de l’éclairage public. Un appel à projets a eu lieu entre février et mai 2018. Vingt-sept projets ont été mis sur pied. Ils ont permis aux communes intéressées de passer au LED ou d'installer des systèmes de télégestion ou de coupure du courant automatisés.

> Plus d’infos sur les mesures d’éclairage public de la DGE

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Un beau livre pour célébrer la restauration du château Saint-Maire

Un ouvrage sur le château cantonal vient de paraître. Richement illustré, il retrace l’histoire de l’édifice et le saisissant travail de restauration et rénovation mené entre 2015 et 2018. Il peut être commandé en ligne dès à présent.

Un beau livre pour conclure en beauté le gros chantier qui a donné une nouvelle jeunesse au château Saint-Maire à Lausanne. «Le livre retrace toute la restauration du bâtiment, les questions que nous nous sommes posées et les découvertes faites pendant le chantier», résume Brigitte Pradervand, historienne de l’art et responsable de la publication. «Nous l’avons voulu attractif, avec beaucoup d’images et de doubles pages illustrées», souligne-t-elle.

Quinze contributions d’historiens, historiens de l’art, archéologues, conservateurs-restaurateurs et architectes, notamment, racontent l’histoire du château, puis expliquent les travaux qui ont été menés et les choix de restauration ou d’aménagement. Il faut dire que les 28 mois de chantier, qui se sont étalés entre 2015 et le 14 avril 2018 ont constitué une restauration «centenaire», c’est-à-dire de celles qu’on ne fait qu’une fois par siècle. Les précédentes remontaient à 1900 et 1930.

Pour le plaisir de feuilleter

On peut avoir plaisir à lire les textes, ou simplement à feuilleter. Les illustrations représentent la moitié du volume. Le lecteur peut découvrir grâce à de magnifiques photos l’intérieur du château après restauration.

Une double page montre la spectaculaire cage d’ascenseur creusée dans les trois mètres d’épaisseur d’un des murs du château. Une autre, la salle des décors, où l’on a retrouvé par hasard durant les travaux des peintures murales datant de 1500. Elles avaient été «piquetées» et badigeonnées puis recouvertes d’une tapisserie qui avait fait oublier leur existence. Les architectes ont décidé de laisser ces peintures telles quelles dans cette salle qui accueille aujourd’hui des réunions.

Legs aux générations futures

Avec cette publication, un «devoir de mémoire» est accompli. Il réunit en son sein toutes les informations dont les prochains restaurateurs auront besoin. «C’est l’ouvrage que nous aurions bien aimé trouver quand nous avons commencé les études en vue de la restauration du château», explique Brigitte Pradervand. Les informations existaient, mais elles étaient éparpillées dans plusieurs fonds. Il a fallu beaucoup de patience pour aller les y chercher.

Ce beau livre rappelle que durant 600 ans le château a traversé les âges. «Comme le dit la sagesse populaire, notre héritage culturel ne nous est que prêté afin que nous le transmettions dans le meilleur état possible à nos descendants», rappelle en préface Bernard Zumthor, expert fédéral en conservation du patrimoine. «Dès lors toute intervention doit être conçue avec suffisamment de légèreté pour laisser la postérité défaire ce que nous avons réalisé, effacer ce que nous avons inscrit.» Cette conviction a guidé le travail exemplaire des architectes. (mm)

Infos et commande

Château Saint-Maire, édité par l’État de Vaud et dirigé par le Service immeubles, patrimoine et logistique, 2018, 208 pages, 70 fr.

Commande en ligne: commande.cadev(at)vd(dot)ch

Le conseiller d’État Pascal Broulis présente le livre, accompagné de Brigitte Pradervand, historienne d’art, Philippe Pont, chef du Service immeubles, patrimoine et logistique (SIPaL), et Bernard Verdon, architecte au SIPaL – (J.B. Sieber/ARC).

Le château restauré vu de l’esplanade du Parlement

Cliquez sur l'image pour l'agrandir – (R. Gindroz).

Chambre de l’évêque Aymon de Montfalcon

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Dessin du château au 17e siècle

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La nouvelle salle des Communes sous le toit

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Peinture murale

Cliquez sur l'image pour l'agrandir – (R. Gindroz).

Peinture murale du corridor du rez-de-chaussée, représentation de «Noble Nature», l’une des douze dames de rhétorique, vers 1500.

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Concours de l'Avent 2018

Votre mission si vous l'acceptez: désemberlificoter le méli-mélo historique qui a soufflé sur le château Saint-Maire. Des cartes représentant un événement lié au monument apparaîtront sur la page du concours jusqu'au 21 décembre. Il faudra les remettre dans l'ordre, et pour les plus zélés, retrouver les dates exactes!

Une carte de jeu en lien avec l'histoire du château Saint-Maire sera ajoutée chaque jour sur la page du concours jusqu'au 21 décembre, compris.

Le but est de replacer tous ces événements dans l'ordre chronologique. Parfois, un petit indice vous aide à identifier l'événement représenté. Vous pouvez gagner des points bonus en trouvant la date exacte (à l'année près) du fait historique. Chaque date correcte apporte un point bonus.

La dernière carte sera disponible vendredi 21 décembre. Le délai de participation est fixé au dimanche 6 janvier à minuit.

Accéder à la page du concours de l'Avent 2018

Bonne chance!

> Pour toute question, vous pouvez écrire à info.gazette@vd.ch (mention «concours de l'Avent»).

> Lien vers la page du concours de l'Avent 2018

Un méli-mélo historique a soufflé sur le château Saint-Maire – (mg/bic).

Matériel à télécharger

Le plateau de jeu du concours de l'Avent – (mg/bic).

Télécharger le plateau de jeu (peut être imprimé en format A3 ou A4)

Les cartes de jeu sont disponible sur le site web de l'État .

Conditions de participation

Quelle date peut bien représenter la carte 3? – (bic).

Seuls les employé-e-s de l'État (au sein de l'administration, du CHUV, d'un établissement scolaire, de l'UNIL, des Hautes Écoles et de la Police cantonale) seront récompensés.

Délai de participation: dimanche 6 janvier, minuit.

Vos réponses sont à adressées à info.gazette(at)vd(dot)ch (mention «concours de l'Avent») Merci d'indiquer dans votre mail vos prénom, nom, votre courriel professionnel (si ce n'est pas l'adresse depuis laquelle vous écrivez) et l'entité dans laquelle vous travaillez.

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Reportage

À la rencontre d’Ariane Devanthéry, gardienne du patrimoine vaudois

Depuis 2015, Ariane Devanthéry est conservatrice du patrimoine immatériel et coordinatrice du patrimoine mobilier en mains privées. Elle arpente l’histoire et les traditions du canton de Vaud et recense ses merveilles.

Ariane Devanthéry est une conservatrice de musée sans musée ni collection. «C’est le poste le plus improbable qui puisse exister», relève-t-elle. Avec la loi cantonale sur le patrimoine mobilier et immatériel de 2015, l’État s’est doté de moyens pour recenser et inventorier les traditions du canton et des objets culturels d’importance appartenant à des privés.

Ariane Devanthéry traite les demandes qui lui parviennent chaque année. Ses rôles sont variés. Elle est en contact avec les propriétaires, mais aussi avec les experts mandatés pour l’analyse d’un objet. Elle prodigue des conseils à des associations voulant promouvoir les coutumes du canton, lorsque celles-ci s’adressent au Service des affaires culturelles.

Le Canton de Vaud est précurseur

Le patrimoine mobilier non cantonal peut être propriété d’une commune, d’une paroisse, d’une association ou d’un particulier, par exemple. Le Canton de Vaud, avec sa loi de 2015, est précurseur dans ce domaine, puisque les autres cantons ne s’occupent que de pièces appartenant à l’État, comme les collections des musées cantonaux.

Une grande variété d’objets sont concernés par l’inventaire mobilier: des tableaux, des commodes ou encore des lustres. Aucune inscription à l’inventaire cantonal ne peut se faire sans l’accord du propriétaire. Une fois l’inscription réalisée, ce dernier peut déposer une demande de subvention pour la restauration d’un bien inscrit au registre, par exemple.

De la verrée aux 20km de Lausanne

«Le patrimoine immatériel recoupe, quant à lui, les traditions et coutumes, mais aussi les savoir-faire et métiers d’une région», explique Ariane Devanthéry. C’est ce qu’on appelle aussi en Suisse les «traditions vivantes». Plus concrètement, on retrouve dans le registre vaudois, pêle-mêle, la Fête des Vignerons, le papet vaudois ou encore les découpages du Pays-d’Enhaut.

Les premières réflexions sur la conservation du patrimoine immatériel datent des années septante. Contrairement au monde occidental, beaucoup de populations d’Asie ou de l’hémisphère sud accordent plus d’importance aux traditions et savoir-faire qu’aux objets finis. L’UNESCO se penche sur cette question et produit une convention pour recenser et conserver ce patrimoine en 2003. La Confédération la ratifie en 2008. Chaque canton élabore, entre 2010 et 2012, son propre inventaire.

Une question éminemment personnelle

Le but d’un tel registre est de mettre en avant les spécificités d’une région, transmises de génération en génération. La liste se veut ainsi la plus représentative possible. Pour cause, chaque personne possède son propre patrimoine immatériel et privilégie certaines traditions plutôt que d’autres. Une inscription à l’inventaire sert donc de reconnaissance symbolique et confirme l’importance patrimoniale d’une coutume. «La loi permet aussi de soutenir financièrement des événements en lien avec une tradition vivante», précise Ariane Devanthéry. Ce fut le cas lors de la dernière Fête interrégionale des patois en 2017. Organisée à Yverdon-les-Bains, elle proposait un concours de composition de chants en patois.

Pour recenser le patrimoine immatériel du canton, un appel à la population a été fait dans la presse en 2010. Ariane Devanthéry a aussi entrepris la lecture de différents ouvrages, dont l’ Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud des années huitante. «Ce n’est pas très vieux, mais on voit que des traditions qui étaient mentionnées à l’époque n’existaient plus en 2011.» À l’inverse, d’autres manifestations sont désormais considérées comme partie intégrante du patrimoine vaudois. C’est le cas du Paléo ou du Montreux Jazz Festival. «Ces festivals ont trouvé une place dans le cœur des Vaudois et ils font partie des événements que l’on a envie de perpétuer», constate la conservatrice.

Les traditions suivent leur chemin

En réalité, une conservatrice du patrimoine immatériel ne conserve pas grand-chose. «Le patrimoine immatériel se conserve tout seul», souligne-t-elle. Mais il peut aussi mourir. «Une tradition doit rester en phase avec les besoins de la société». Si ce n’est plus le cas, elle perd en signification et n’est plus défendue par la population. Il n’est donc pas question de préserver des traditions à un moment fixe: le Canton ne joue qu’un rôle d’observateur. «Maintenir une tradition à bout de bras, ça n’a pas de sens», résume Ariane Devanthéry. (ja)

> Inventaire du patrimoine immatériel

> Plus d'informations sur le patrimoine mobilier

> Dernier article paru dans la rubrique: à la rencontre d'un homme sage-femme au CHUV (La Gazette n°290, novembre 2018)

Le patrimoine immatériel vaudois regroupe des traditions diverses de la région, comme le découpage du Pays-d’Enhaut – (F. Wagner/OTV).

Appel au patrimoine

Êtes-vous en possession d’un objet qui peut être d’importance patrimoniale pour le canton de Vaud? Une tradition de votre région existe depuis plus de trente ans et ne fait pas partie de l’inventaire vaudois du patrimoine immatériel? Vous pouvez contacter le Service des affaires culturelles pour discuter de ce que vous voudriez apporter aux registres vaudois.

> Soutien au patrimoine mobilier et immatériel

Trois niveaux d'inventaires

La Confédération va soumettre les savoir-faire horlogers à l’inventaire du patrimoine immatériel de l’UNESCO – (V. Jaton/OTV).

On a récemment entendu parler de l’inventaire mondial du patrimoine immatériel tenu par l’UNESCO. Pour cause, la gestion du danger d’avalanches vient d’y être ajoutée. La demande émanait de la Suisse et de l’Autriche. L’expertise des populations alpines qui doivent se prémunir des risques inhérents aux avalanches est ainsi reconnue.

Pour arriver à l’UNESCO, il y a un long chemin à parcourir. Les traditions doivent être inscrites à l’inventaire national du patrimoine immatériel tenu par l’Office fédéral de la culture. Mais celles-ci ne peuvent normalement y figurer que si elles font elles-mêmes partie d’un registre cantonal. La liste fédérale est mise à jour tous les six ans, les cantons formulant des demandes sur des objets à ajouter.

> Inventaire fédéral des traditions vivantes

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L’État se prépare aux changements climatiques

Les inondations et la sécheresse subies l’été dernier sont-elles liées au changement climatique? Ces épisodes extrêmes risquent-ils de se répéter? Comment l’État doit-il s’adapter? Ces questions ont nourri les échanges lors des Assises vaudoises du climat, qui se sont tenues en novembre à Lausanne. Tantôt danger, tantôt ressource précieuse, l’eau a occupé les discussions du jour.

On se souvient du déluge qui a inondé les pavés lausannois la nuit du 11 juin comme du lac de Bret asséché cet automne. Ces épisodes météorologiques seront-ils la norme demain? «L’année 2018 est très symptomatique de ce qui nous attend», explique Philippe Hohl, chef de la division «Ressources en eau et économie hydraulique» à la Direction générale de l’environnement (DGE). Deux météorologues de MétéoSuisse, Lionel Fontannaz et Olivier Duding confirment ce diagnostic. «Les étés seront probablement plus chauds, les sécheresses plus longues, mais avec des épisodes de précipitations plus intenses et nous vivrons sans doute des hivers plus pluvieux.» Ils étaient présents aux Assises du climat, un événement organisé en novembre dernier par la Direction générale de l’environnement de l’État de Vaud pour marquer le lancement du plan climatique vaudois (lire encadré). Cette journée prévoyait un cycle de conférences menées par différents expertes et experts sur le sujet, ainsi que cinq ateliers thématiques.

Mesurer les effets et agir en amont

«Aujourd’hui, nous n’avons pas suffisamment de recul pour attester scientifiquement que le réchauffement climatique a causé la sécheresse et les inondations de cette année», explique Philippe Hohl. «Par contre, la tendance semble claire, on observe déjà que la température de l’eau et de l’air ont augmenté. C’est un fait avéré.» Cela a plusieurs conséquences: augmentation des risques de glissements de terrain, de crues et de sécheresse, qui ont, à leur tour, d’autres conséquences sur d’autres éléments comme l’agriculture et la biodiversité.

Durant les Assises du climat, un atelier a notamment été consacré aux risques de dangers naturels. Si réduire les émissions de CO 2 est une nécessité, l’adaptation aux changements climatiques constitue déjà une priorité pour le Canton. «Il existe des mesures en place depuis déjà plusieurs années», souligne l’hydrologue Philippe Hohl. D’une part, il s’agit d’opérer en amont en limitant, voire en interdisant les constructions sur des zones à risque identifiées à l’aide de cartes de danger.

D’autre part, des mesures sont prises pour protéger des zones déjà bâties qui peuvent être vulnérables aux dangers naturels. «Pour les cas d’inondations, l’usage est d’élargir les rivières pour que l’eau ne déborde pas ou de poser des digues pour contrôler la direction de l’eau», ajoute Philippe Hohl. Par exemple, il y a actuellement un projet de troisième correction du Rhône, dont la tâche la plus importante consiste justement à l’élargir pour éviter son débordement.

2018, un rappel à l’ordre

Un autre atelier était axé autour des ressources naturelles. «La Suisse garde toujours sa place de château d’eau de l’Europe. Mais il faut être conscient de la valeur de cette ressource et ne pas la gaspiller», affirme le chef de division. «L’année 2018 a sonné comme un rappel à l’ordre». Avec la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires, la division «eau» veille à réguler la consommation d’eau des agriculteurs pour leurs terres. Si on ne fait pas cela, les rivières s’assèchent, ce qui a des impacts importants sur leur écosystème. «L’interdiction de prélèvement d’eau est restée prononcé jusqu’à début décembre pour la plupart des rivières».

«C’est un travail d’équilibre que l’on fait depuis plusieurs années», précise Philippe Hohl. «Les changements climatiques pourraient augmenter un peu les dangers, mais les mesures sont déjà bien en place. Il faut continuer.» Une des questions qui va se poser à l’avenir concerne «la gestion intégrée de l’eau», explique le chef de division. «Intégrée» signifie qu’il faudrait coordonner davantage les services qui touchent au circuit de l’eau, comme les eaux usées, l’eau potable et les lacs et cours d’eau. «La DGE a été créée pour faciliter ce genre de réflexion.» L’État de Vaud a donc déjà quelques clés en main pour faire face au changement climatique. Une chose est sûre, il faut s’adapter et agir pour ne pas faire déborder le vase planétaire. (lj)

Le lac de Bret, asséché en octobre dernier, a attiré beaucoup de curieux – (C. Valeiras/DGE).

Les Assises du climat: un sentiment d’urgence

Les conseillères d'État Jacqueline de Quattro, Nuria Gorrite et Béatrice Métraux ainsi que les conférenciers et conférencières du matin – (J.-B. Sieber/ARC).

«Nous ne sommes jamais trop petits pour participer à l’effort mondial», a rappelé la cheffe du Département du territoire et de l’environnement Jacqueline de Quattro en ouvrant les Assises du climat, le 12 novembre dernier. La Direction générale de l’environnement a organisé la première édition de cette rencontre au SwissTech Convention Center de l’EPFL. Cet événement invitait les acteurs privés et publics du canton à réfléchir sur les actions possibles pour faire face au changement climatique.

Dans la matinée, les conférenciers ont tous partagé un sentiment d’urgence. Le Canton est d’ailleurs un acteur privilégié pour l’action climatique, a souligné l’une des conférencières de la journée. Il peut agir sur la réduction des émissions de CO2 en travaillant sur les modèles durables des infrastructures, la mobilité douce, l’aménagement du territoire, et bien d’autres domaines. Pour rappel, le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques, créé par l’Organisation des Nations Unies, recommande de ne pas dépasser un réchauffement planétaire de 1,5°C par rapport à l’ère industrielle.

> Lire la feuille de route du plan climatique vaudois (PDF)

> Plus d'infos sur les Assises du climat 2018

Quelques chiffres

  • 54% des Suisses seraient prêts à modifier leurs habitudes et leur style de vie pour réduire leurs émissions de CO2 et 43% sont pour que la Suisse se donne comme objectif d’être le pays le plus écologique d’Europe*.
  • 5,5 tonnes de CO2-eq par année, c’est l’émission totale de chaque citoyen vaudois (transports, chauffage, consommation, sans compter l’émission due aux produits importés). Cette unité mesure la quantité cumulée de tous les gaz à effet de serre convertie en équivalent de CO2**.
  • Près de 2°C, c’est la hausse des températures en Suisse depuis 1864, soit 0,9°C de plus que la moyenne mondiale**.

* Institut de recherche gfs-zürich, Univox Environnement, 2018 (PDF)

** National Centre for Climate Services, CH2018 – scénarios climatiques pour la Suisse, novembre, 2018 (PDF)

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Collègue passionnée: «ces jeunes me disent: "j’ai envie de compter pour quelqu’un"»

Valérie Despont Graf enseigne les arts visuels au Collège des Bergières à Lausanne et consacre une grande partie de son temps libre à mettre en relation des jeunes migrants et des familles qui vivent en Suisse. Elle raconte la richesse des liens qui se créent.

Étonnamment, Valérie Despont Graf parle peu à ses collègues de son engagement. «Par pudeur» dit-elle. Peut-être aussi parce qu’elle le fait déjà tellement autour d’elle, sans arrêt à la recherche de parrains et marraines pour de jeunes migrants, de chambres ou d’appartements où ils pourraient loger et de places de stage ou d’apprentissage qu’ils pourraient occuper.

Depuis bientôt deux ans, Valérie Despont Graf consacre une dizaine d’heures par semaine à l’Action-parrainage. Lancé en 2016 par les Églises vaudoises, la communauté juive et des bénévoles, ce mouvement aujourd’hui laïque cherche à créer du lien entre des jeunes en exil et des personnes qui habitent en Suisse. «Le parrainage est quelque chose d’assez léger. L’idée est d’avoir une relation suivie et rencontrer le jeune une fois par semaine ou toutes les deux semaines», explique Valérie Despont Graf. La famille de parrainage n’héberge pas le jeune. «Chacun choisit sa façon de faire, explique l’enseignante. On peut aller se balader en montagne, aider pour les devoirs, aller au cinéma. L’idée est d’intégrer la personne dans son quotidien.»

Passionnée par l’humain

Il y a un lien évident entre son métier et son engagement: les adolescents. «J’adore travailler avec eux, explique Valérie Despont Graf. L’humain m’intéresse énormément. Et j’aime améliorer le vivre ensemble.» Elle découvre cet intérêt à 30 ans, durant sa formation d’enseignante. «J’ai eu un vrai coup de foudre pour ce métier, que j’aime toujours après 18 ans!» Polyvalente, elle teste beaucoup de choses: elle donne des cours pour les élèves à haut potentiel, se forme sur le deuil chez l’enfant, enseigne en classes d’accueil et de raccordement, forme de futurs profs, fait du tutorat pour des élèves en difficulté.

Le thème de la migration arrive par la bande. Elle lit en janvier 2017 un article de 24 heures sur le parrainage de jeunes migrants mineurs non accompagnés (MNA) et se porte volontaire. La maman de trois adolescents – une fille de 18 ans et deux garçons de 16 et 11 ans – est touchée par les récits qu’elle lit. «J’ai pensé que si mes enfants se trouvaient à l’autre bout du monde, j’aimerais qu’une famille et une maman prennent soin d’eux.»

C’est ainsi que Mostafa, jeune Afghan de 17 ans et demi entre dans la vie de la famille, avec la dureté de son parcours, sa douceur et son sourire. La première rencontre a lieu au foyer de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM), en présence d’une représentante de l’Action-parrainages et d’un éducateur. « Il y a tout de suite eu un lien très chouette, se souvient Valérie Despont Graf. On a eu envie de le revoir. Lui nous a trouvé un air chaleureux.»

Pour sa première venue à la maison, Mostafa joue aux cartes avec les ados de la famille. Ne pas parler français n’était pas un problème, s’amuse Valérie Despont Graf. Une partie de foot au parc et la glace était brisée. Petit à petit, Mostafa vient une fois par semaine, puis les week-ends dans le chalet familial, puis tous les jours. «J’ai toujours voulu quatre enfants. Mostafa est comme mon fils. Et mes enfants sont très attachés à lui», dit tout naturellement l’enseignante. L’un de ses fils dort une nuit par semaine chez son frère d’adoption.

Un exercice de haute voltige

Portée par l’expérience, Valérie Despont Graf décide de donner de son temps pour faire se rencontrer des jeunes et des familles. Les parrains et marraines manquent; beaucoup de jeunes sont sur liste d'attente. Elle rencontre le jeune et la famille séparément pendant une heure, pour les connaître et savoir quelles sont leurs motivations. Quand elle pense avoir une «paire», elle organise une rencontre. «La mise en relation est toujours un exercice de haute voltige. Parfois on a de bonnes intuitions.»

Pour les jeunes, avoir une famille de parrainage est un gros changement. «C’est souvent la première fois qu’ils entrent chez des Suisses. Ils s’engagent énormément! Ils ont envie de plaire, d’être aidés et soutenus», raconte Valérie Despont Graf. «Quasiment tous me disent: "j’ai envie de compter pour quelqu’un". Ils ont envie que quelqu’un leur souhaite bonne nuit ou bon stage si c’est leur premier jour.»

Les familles de parrainage sont aussi une clef pour améliorer le français. La langue est un élément vital pour leurs démarches administratives, se présenter à un patron ou s’inscrire pour obtenir un appartement, rappelle l’enseignante. Une fois majeurs – c’est le cas de beaucoup des jeunes arrivés avec la crise migratoire de 2015 –, ils doivent se débrouiller seuls et sont souvent perdus. «Quand ils ont une famille de parrainage, ils finissent tous par trouver un apprentissage. C’est comme ça, le réseau est important en Suisse», souligne Valérie Despont Graf. L’actuel employeur de son filleul Mostafa est un ami d’enfance, chez qui elle lui avait obtenu un stage. Par son travail, qui a été apprécié, il a décroché une formation, dit-elle avec fierté.

«On change leur vie»

Une fois le contact noué, Valérie Despont Graf laisse les binômes vivre leur vie. Elle est a disposition pour les conseils, et prend des nouvelles tous les six mois. 80% des relations se passent bien, note-t-elle. Comme pour toute relation humaine, des fois le lien ne prend pas.

Valérie Despont Graf est ravie de son engagement, mais ne chôme pas. Elle rencontre des familles et des jeunes quasiment tous les soirs. «Ça m’apporte énormément, c’est extrêmement gratifiant. Il y a tellement de reconnaissance de la part de ces jeunes. Pour eux, tout est incroyable, on a changé leur vie!» Le don se fait dans les deux sens et l'enseignante dit recevoir beaucoup. «Il y a énormément de jeunes dans les rues. J’essaie de faire en sorte que des populations qui se croisent se rencontrent.» Car trois quarts de ces jeunes vont rester en Suisse et s’intégrer. Pour Valérie Despont Graf, aucun doute, la relation est vouée à durer: «Je me réjouis d’être un jour la grand-maman des enfants de Mostafa!» (mm)

Valérie Despont Graf (debout au centre) met en relation des jeunes migrants et des familles de parrainage, comme Gebrihiwet (à g.), Anne Peverelli et Yoseif – (fa/bic).

Une soirée dans une famille de parrainage

Gebrihiwet, Anne Peverelli et Yoseif à l'heure de la pizza... et des fractions – (fa/bic).

Mardi 18h, Anne Peverelli, enseignante d’arts visuels au Gymnase Auguste Piccard et artiste-peintre, attend ses deux filleuls: Yoseif, 19 ans et Gebrihiwet, 20 ans, arrivés d’Érythrée il y a quatre ans. Une théière fume sur la table, devant des boules de Berlin et des biscuits aux épices. Les deux arrivent; ils viennent directement du travail. Ils effectuent tous les deux une AFP (attestation fédérale de formation professionnelle), une formation professionnelle sur deux ans qui aboutit à un diplôme reconnu sur le plan fédéral, l’un en horticulture, l’autre en peinture et plâtrerie. Gebrihiwet insiste pour rester pieds nus. Les deux jeunes ajoutent chacun quatre ou cinq cuillères de sucre dans leur thé. Une des petites différences entre Suisses et Érythréens, s’amuse Anne Peverelli. Gebrihiwet sort ses livres de botanique. Au programme de la soirée: apprendre des noms de plantes en français et latin. Yoseif débriefe son test sur le pistolet à peinture et devra bientôt s’attaquer aux fractions.

«Je trouve assez impressionnant la façon dont ils s'adaptent!»

«J’ai eu une sympathie assez immédiate pour eux, se souvient Anne Peverelli, marraine depuis un an. Je les aime vraiment beaucoup. Je trouve assez impressionnant la façon dont ils mènent leur vie et s’adaptent.» Elle connaissait l’Action-parrainages et a trouvé «logique» de devenir marraine, ses deux enfants ayant quitté la maison. «Anne est plus qu’une marraine, c’est une amie», affirment Yoseif et Gebrihiwet.

À l’origine, Yoseif est le filleul «officiel» d’Anne Peverelli. Ils se rencontrent une première fois chez Yoseif. «Au début c’est difficile, mais j’ai tout de suite eu le contact avec Anne», se souvient Yoseif. «On a assez vite rigolé ensemble», complète-t-elle. Pour leur première sortie, ils vont marcher vers la tour de Sauvabelin. Yoseif amène son grand ami Gebrihiwet, qu’il connaît depuis son arrivée en Suisse et qui n’a pas de famille de parrainage. Le trio est formé.

«J’ai l’impression que je connais Anne depuis beaucoup plus qu’une année», rigole Yoseif. En un an, beaucoup de choses ont changé: grâce aux contacts de sa marraine, il a trouvé une chambre et une formation. «Ils n’ont presque aucune chance tout seuls», regrette-t-elle. Ils échangent beaucoup par SMS. «Si j’ai une question difficile, je peux venir directement chez Anne», explique Yoseif, qui habite à un quart d’heure à pied. «Je sais que Yoseif a traversé la mer en bateau. Je l’écoute quand il raconte, mais je ne pose pas de questions», explique Anne Peverelli. «Yoseif a toujours l’air content, alors que je suis sûre qu’il vit des choses difficiles. C’est toujours un rayon de soleil.»

«Il faut y aller étape par étape»

C’est l’heure de préparer la pizza pour le repas du soir. Il faut prévoir un tiers sans mozzarella, car Gebrihiwet pratique l’un des sept carêmes orthodoxes érythréens de l’année. Un excellent exercice pour mettre en pratique les fractions de Yoseif! Ils rigolent. Gebrihiwet le timide sort son téléphone et fait écouter l’interview d’un jeune migrant qu’ils connaissent. Avec son parrain, ils sont passés dans une radio locale pour raconter leur expérience. On continue à s’activer, mais tout le monde écoute. Quand la situation politique de leur pays est évoquée, le regard est grave.

Leur rêve pour la suite? «Il faut y aller étape par étape», explique Gebrihiwet, qui tentera peut-être un CFC une fois son AFP en poche. Yoseif, qui se prépare à passer son permis de conduire, complète: «Je ne veux être ni très riche, ni très pauvre. Je veux juste trouver ce dont j’ai besoin.»

Recherche parrains et marraines

Depuis 2016, l’Action-parrainages a mis en relation 450 jeunes avec des familles. Les profils des parrains et marraines sont variés: couples de retraités dont les enfants sont partis de la maison, familles avec enfants en bas âge, femmes et hommes seuls. Le but est avant tout d’avoir une relation régulière avec le jeune.

En cas d’intérêt ou pour des questions, vous pouvez contacter l’association.

> Site de l'Action-parrainages

> Contact: vaud(at)action-parrainages(dot)ch

> La rédaction (info.gazette(at)vd(dot)ch) fera suivre les demandes d’information à Valérie Despont Graf

Recherche collègues passionnées et passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire, une Haute Éocle ou dans la police) et avez une passion sportive ou artistique à laquelle vous consacrez une grande partie de votre temps libre. Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info(dot)gazette(at)vd.ch (mention «collègue passionné»). Nous en parlerons peut-être dans un prochain numéro.

> Dernier portrait paru: Dominique Vallat, enseignante aux Bergières: entre fifre et tambour, son cœur virevolte

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Brèves

Sportives et sportifs vaudois 2018 récompensés

Les deux lauréats 2018 ont reçu leur trophée du conseiller d’État Philipe Leuba – (J.-B. Sieber/ARC).

Le 5 décembre, la rameuse Frédérique Rol et le plongeur Guillaume Dutoit ont été élus sportive et sportif vaudois de l'année 2018 lors de la remise des Mérites sportifs.

Zoé Claessens (BMX) a été désignée espoir de l'année, et le LUC Volley LNA, équipe 2018. Le dirigeant du LUC Volley, Georges-André Carrel, a également été récompensé lors de la soirée, ainsi que le Unihockey Club Yverdon, pour leurs activités exemplaires ou originales en faveur du sport. La cérémonie a eu lieu au Théâtre Benno Besson à Yverdon-les-Bains.

> Lire le communiqué

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Un magazine sur les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2020

À quelques mois du coup d’envoi, le dernier hors-série de la «Feuille des avis officiels» (FAO) fait le point sur les préparatifs de cette manifestation de grande envergure. Il est accessible en ligne gratuitement.

Le magazine s’intéresse notamment à l’implication de la jeunesse, des écoles et des collectivités dans l’organisation de l’événement. Il parle de la construction du Vortex, le bâtiment qui fera office de village olympique. Les lecteurs pourront aussi y découvrir les interviews des athlètes romands qui ont vécu les JOJ 2016 et les potentielles retombées économiques que les Jeux pourraient avoir pour le canton.

> «Jeux Olympiques de la Jeunesse 2018 Lausanne» , hors-série de la Feuille des avis officiels, novembre 2018, n°96.

> Lire l’édition numérique

> www.faovd.ch

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Nouvelle méthode d’archivage

Le Conseil d’État demande un crédit de 17'600'000 francs au Grand Conseil pour mettre en œuvre une nouvelle stratégie de gouvernance documentaire.

La dématérialisation et le recours à la numérisation des données sont devenues une réalité depuis plusieurs années. Pour suivre cette évolution, l’État de Vaud a développé une stratégie de gouvernance documentaire et d’archivage électronique.

Le projet se déploiera sur les dix prochaines années. À terme, il permettra aux Archives cantonales de disposer d’archives authentiques et intègres, qui pourront être conservées de manière pérenne sous forme informatique.

> Lire le communiqué

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Succession au Service d'analyse et de gestion financières

Pascal Rattaz – (J.-B. Sieber/ARC).

Dès le 1er mars 2019, Pascal Rattaz prendra la tête du Service d'analyse et de gestion financières de l'État (SAGEFI).

Actuel adjoint du chef de service, Pascal Rattaz succédera à Éric Birchmeier, qui rejoint la direction d’une grande entreprise institutionnelle. Âgé de 52 ans, le futur chef de service a travaillé près de 20 ans au sein de l'administration cantonale. Il a rejoint le SAGEFI en 2000. Depuis 2008, il est chef de la division «Planification et solutions financières» et adjoint du chef de service. Un adjoint sera recruté prochainement, afin de reconduire la formule du binôme à la tête du SAGEFI.

> Lire le communiqué

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Le Musée d'Avenches a un nouveau directeur

Denis Genequand – (dr).

Denis Genequand prendra la direction des Site et Musée romain d'Avenches le 1er avril prochain.

L'actuelle directrice, Marie-France Meylan Krause, reprend la direction du Musée Bible+Orient à Fribourg. Denis Genequand est un archéologue expérimenté, tant sur le terrain que du point de vue administratif et académique. Il a dirigé des fouilles en Suisse romande et à l'étranger, notamment en Syrie. Il travaille au Service cantonal d’archéologie de Genève et enseigne à l’Université de Genève. Denis Genequand arrive au moment où le plan d'affectation cantonal en préparation lancera le projet d'un nouveau musée.

> Lire le communiqué

>(Re)voir la vidéo «Aventicum passe au numérique» (La Gazette n°289, octobre 2018)

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Nouveau directeur de l'immobilier et du foncier

Laurent Amez-Droz – (J.-B. Sieber/ARC).

Début janvier, Laurent Amez-Droz deviendra directeur de l'immobilier et du foncier à l'État de Vaud.

Il succède à Roland Perrin, qui prend sa retraite. Spécialiste du domaine immobilier, Laurent Amez-Droz a travaillé pour la Chambre immobilière neuchâteloise, a été directeur régional d'une grande régie immobilière, et chef de région ouest auprès des CFF. À son poste, il devra poursuivre la mise en œuvre de la politique de l’État qui vise, quand c'est possible, à devenir propriétaire plutôt que locataire de ses murs. Il intégrera la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP), qui remplacera le Service immeubles, patrimoine et logistique (SIPaL) le 1er janvier.

> Lire le communiqué

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Pratique

Focus sur trois formations continues

Avec la nouvelle année viennent les bonnes résolutions. Pourquoi ne pas se former en 2019? Voici trois nouveautés du catalogue de formation continue. Elles s’adressent à toutes et à tous, peu importe le niveau hiérarchique.

Intitulée «le challenge de l’écoute et du feedback», une formation a été mise en place pour prendre conscience de son degré d’écoute, l’adapter à la situation et donner un retour à son interlocuteur. L’écoute et le feedback, pratiqués régulièrement, améliorent les relations, la confiance et la capacité à travailler ensemble.

Cinq séances de deux heures et demie, réparties sur un peu moins de deux mois, ont lieu au Centre d’éducation permanente (CEP) au Mont-sur-Lausanne et, selon les demandes, à proximité des lieux de travail. En parallèle, il faut prendre cinq minutes par jour pendant trois semaines pour compléter une application développée avec la Haute École d’ingénierie et de gestion d'Yveron-les-Bains (HEIG-VD). En reportant leurs observations, les participants reçoivent une évaluation de leur niveau d’écoute. Des stimulations sont également envoyées chaque jour.

Une séance de clôture permet d’échanger sur les expériences de chacun. La prochaine session commence en janvier. Ce cours peut également être suivi en équipe de travail.

Vivre la vie d’un autre

Un nouveau cours permet d’élargir son horizon, en expérimentant le rôle d’une autre personne qui travaille à l’État. Le concept du «vis ma vie» était déjà et continue d’être proposé à des équipes qui effectuent plusieurs tâches autour d’une même prestation. Il est à présent possible de s’inscrire de manière individuelle et partir à la découverte du quotidien d’un des autres participants, qui exerce une profession différente, peut-être à un autre niveau hiérarchique. Le but est d’ouvrir son horizon et de favoriser la mobilité.

Une séance de deux heures et demie lance le cours. Elle est suivie de deux journées d’immersion en binôme, à chacun des deux postes. Les impressions sont échangées lors d’une séance de mise en commun. La prochaine session a lieu en août.

Apprendre à créer ses propres tutoriels

Enfin, nouveau venu dans le catalogue des formations informatiques, le cours «mon premier tutoriel clé en main» s’adresse à quiconque souhaite créer des tutoriels, c’est-à-dire des aides à disposition d’autres personnes pour utiliser un outil ou effectuer une tâche. «Le public visé est assez large: toute personne qui est amenée à transmettre de l’information peut être intéressée. C’est un besoin dans l’air du temps», explique René Waldvogel, collaborateur de la Direction des systèmes d’informations, qui a conçu le cours et l’animera.

Le but est de donner des outils pratiques en une journée. Le cours permettra de distinguer les formations e-learnings (plus complexes et à visée pédagogique) des tutoriels, une forme plus immédiate d’assistance, qui s’appuient sur des médias, par exemple des captures d’écran ou des vidéos. «Il est possible de réaliser des tutoriels rapidement et avec des moyens simples», souligne René Waldvogel. Les participants pourront élaborer leur scénario de tutoriel, le réaliser et le tester. Des logiciels gratuits seront présentés. La première session a lieu lundi 28 janvier. (mm)

> «Le challenge de l’écoute et du feedback» Début de la prochaine session: 11 janvier. Infos et inscriptions

> «Vis ma vie: échanger son rôle pour élargir son horizon» Début de la prochaine session: 29 août. Infos et inscription

> «Mon premier tutoriel clé en main» Début des prochaines sessions: lundi 28 janvier, lundi 25 mars. Infos et inscription

> Le coût de ces formations est pris en charge par l’État de Vaud. Pour le CHUV, cette formation est facturée directement au service.

Trois nouveaux cours seront donnés en 2019, pour améliorer son écoute et sa pratique du feedback, vivre la vie d'un autre et créer ses tutoriels – (fa/bic).

Une journée pour découvrir les organisations agiles

Le CEP organise une journée complète autour des organisations agiles jeudi 14 février 2019. Cinq organisations expliqueront comment elles ont fait bouger leur culture d’entreprise, en se focalisant sur l’autonomie, l’intelligence collective et le bien-être.

Les participants pourront aussi choisir entre six ateliers pratiques et cinq partages d’expériences, répartis en trois tranches horaires. «Le but est de voir si l’agilité convient à son environnement et partager les micropratiques déjà en place à l’État de Vaud», explique Pierre Jacot, directeur du CEP et organisateur de la journée.

Toutes les personnes qui dirigent ou coordonnent une équipe ou un projet sont invitées.

> «Journée de l’agilité». Rencontre organisée par le CEP à l’Université de Lausanne, bâtiment Internef, jeudi 14 février: 7h45-17h15.

> Infos et inscriptions

> Programme (PDF)

Pour les cadres

(Syda Productions/fotolia)

Une nouvelle formation «objectif cadres» a été conçue spécialement par le Service du personnel pour les nouveaux cadres de l’État. Les premières sessions auront lieu dès janvier. Sept jours de cours répartis sur six mois donnent les outils de base pour encadrer une équipe. Les cadres déjà en poste sont les bienvenus.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer dans une formation certifiante, le CEP propose un CAS en management et gestion du changement. Le but est de donner aux cadres les moyens de développer des organisations plus agiles et décloisonnées. Le parcours dure 14 mois, avec 36 jours de cours en salle et 180 heures d’activités sur le terrain ou à faire à domicile. Le programme a été conçu avec la Haute École d’ingénierie et de gestion d’Yverdon-les-Bains. Les cours y sont donnés.

Des places sont encore disponibles pour les deux formations.

> Infos et inscriptions pour «Objectif cadres»

> Infos et inscriptions pour le «CAS en management et gestion du changement»

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Culture

Temporairement fermé à la Riponne, le Musée cantonal des Beaux-Arts s’expose sur les réseaux sociaux

Le Musée cantonal des Beaux-Arts est en plein déménagement. Il quitte le palais de Rumine pour s’installer sur le site de Plateforme 10, près de la gare de Lausanne. En attendant l’inauguration en 2019, les réseaux sociaux du musée se muent en journaux de bord de ce déménagement.

Un visiteur s’arrête devant un tableau. Il observe avec attention le coup de pinceau rapide et marqué. Un fond de couleur bleu tourne au rouge. Au premier plan, des formes: un trait et des taches brunes. Très vite, il distingue un bateau dans un port, des matelots sur le pont. Le tableau de Paul Klee «Am Nil» est propriété du Musée cantonal des Beaux-Arts (mcb-a) depuis 2011. Mais notre visiteur ne se trouve pas dans les locaux du musée au Palais de Rumine, et encore moins à Plateforme 10. Il est sur le compte Instagram du musée.

L’art sur tout petit écran

Le musée a investi Facebook il y a environ dix ans et Instagram plus récemment. Sur Facebook, l’accent est mis sur les services et l’information liée à l’actualité de l’institution. Le réseau, basé sur le texte, permet d’y indiquer facilement des horaires d’ouverture ou les événements à venir grâce à une fonction d’agenda.

Le musée a ouvert un compte Instagram courant 2017, peu avant la dernière exposition au Palais de Rumine, dédiée à Ai Weiwei. Le mcb-a embrasse le concept visuel du réseau et y publie des images et vidéos de qualité. On trouve des détails du papier peint de l’exposition, ou les premières secondes de l’entretien inédit que le musée a mené avec l’artiste dans son atelier berlinois.

Mais attention! La présence du musée sur les réseaux sociaux n’a pas pour but de se substituer à la visite, mais bien de la compléter. «Nous voulons garder intact le plaisir de la découverte, souligne Loïse Cuendet, conseillère en communication au musée. Notre objectif reste d’encourager la confrontation aux originaux». D’où la quasi absence de clichés de l’exposition consacrée à Balthus en septembre dernier: organisée dans le chantier du nouveau bâtiment, elle était conçue comme une expérience d’immersion dans l’art.

Des Vallotton plein les cartons

Le mcb-a saisit cette période de transition pour tester un nouveau genre et donner à voir ce qui n’est généralement pas connu du public. «Les coulisses des musées intéressent beaucoup les visiteurs», explique Loïse Cuendet. «Il y a un côté mystérieux. Qu’est-ce qui se passe dans les réserves? Quels sont les protocoles de sécurité? Quelles mesures sont prises pour garantir la conservation des œuvres?»

Différents aspects du déménagement sont documentés, dans un esprit de coup d’œil en coulisse. Des photos du nouveau bâtiment, dont la structure est désormais finalisée, donnent à voir pour la première fois les briques distinctives baignées par le soleil, ou les espaces qui accueilleront bientôt les chefs-d’œuvre de la collection vaudoise. D’autres clichés montrent des sculptures étiquetées, enrubannées, délicatement placées sur des palettes, prêtes à partir pour le nouveau musée.

«Ce musée appartient aux Vaudois»

Le mcb-a est bien décidé à continuer sur cette lancée et à dévoiler ses secrets. «Ce musée appartient aux Vaudoises et aux Vaudois, insiste Loïse Cuendet. Nous voulons leur montrer comment nous travaillons à la préservation de leur patrimoine, comme à leur accueil au musée». (ja)

> Le mcb-a sur Facebook

> Le mcb-a sur Instagram

Cet attroupement de sculptures de la collection du mcb-a s’apprête à prendre le chemin de Plateforme 10 – (L. Cuendet/mcb-a).

Qu'en pensent les utilisateurs?

Les réseaux sociaux du mcb-a comptent 5000 abonnés entre Instagram et Facebook. D’après Loïse Cuendet, la réponse du public est positive, d’autant que la conseillère en communication a à cœur de répondre aux questions des utilisateurs. À un futur visiteur s’interrogeant sur l’absence de panneaux solaires sur la façade du bâtiment en construction à la gare, le musée fournit des informations précises sur les installations photovoltaïques qui y prendront place, et l’énergie qu’elles fourniront.

Sur Instagram, plusieurs membres font part de leur satisfaction face au contenu publié. Interrogée, @lu_pfei est ravie que le musée ait une présence forte sur les réseaux sociaux. Quant au déménagement, elle pense «que c’est ce qui attise le plus la curiosité des gens». «Avec moi, ça marche vraiment bien, précise-t-elle. En voyant ces posts, j’ai encore plus envie d’aller voir ce que ça donnera en vrai!»

Un Hodler dans votre salon

Dans la série «The Young Pope», un tableau de la collection du mcb-a orne les murs du Vatican – (dr).

Le musée est fermé mais ses œuvres restent accessibles. Sur les plus de 10’000 pièces qui composent la collection du mcb-a, 200 commentaires d’œuvres sont disponibles sur le site web du musée.

Les réseaux sociaux servent, entre autres, à mettre en valeur cette richesse. On trouve, par exemple, une séquence de la série franco-américaine The Young Pope, diffusée en 2016. Le personnage principal se promène dans les couloirs du Vatican. En toile de fond, un tableau de François Dubois, «Le Massacre de la Saint-Barthélemy»… qui appartient au musée depuis 1862! Une occasion en or de mettre en avant l’une des plus célèbres pièces du musée. D’autres publications sont plus classiques: certaines s’arrêtent sur un détail d’une œuvre. Mis en contexte, le post invite ensuite les internautes désireux d’en savoir plus à se diriger vers le site internet du musée.

> Œuvres commentées du mcb-a

Ouverture en 2019

Le mcb-a voit grand pour son inauguration à Plateforme 10! Il organise tout d’abord des portes ouvertes du bâtiment les 6 et 7 avril 2019. Dès le mois d’octobre un accrochage inaugural exceptionnel investira l’entier du bâtiment. «ATLAS – Cartographie du don» se présente comme un hommage aux donateurs et à leur générosité. C’est grâce à eux que des artistes comme Pierre Soulages ou Anish Kapoor, entre autres, ont fait leur entrée au mcb-a.

En février 2020, l’exposition «À fleur de peau. Vienne 1900, de Klimt à Schiele et Kokoscha» documentera l’apport du mouvement artistique autrichien à l’art moderne. Se succéderont ensuite huit autres expositions temporaires. En parallèle, le musée ouvrira les salles permanentes dédiées à sa collection pour donner à voir, gratuitement, 300 chefs-d’œuvre.

> mcba.ch

Concours Gazette

Le mcb-a vous offre la possibilité de gagner deux exemplaires du catalogue de leur dernière exposition à Rumine: «Ai Weiwei. D’ailleurs c’est toujours les autres». Pour participer, merci d’envoyer un e-mail à info.gazette@vd.ch (mention «Concours mcb-a») jusqu’au 21 décembre 2018 à minuit. Deux gagnants seront tirés au sort en début d’année 2019.

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Vaud vu d'en-haut

Délégué scientifique à la Direction générale de l'environnement, Jean-Michel Zellweger a survolé et photographié le territoire vaudois à bord de son planeur. Son épopée a donné naissance à trois livres qui documentent le changement territorial du canton.

Les photos faites entre 2015 et 2017 ont été prises sous le même angle que des clichés réalisés entre 1930 et 1960 par Alphonse Kammacher, alors chef de l'aérodrome de la Blécherette. La mise en perspective montre la vitesse à laquelle se sont développés les villes, les villages, les axes de communication, les paysages et la forêt.

Les deux premiers tomes proposent chacun environ 600 photographies. Le troisième volume offre des contributions de spécialistes du territoire, dont plusieurs collaborateurs de l'État.

> Jean-Michel Zellweger (et collectif), Vaud du ciel (3 volumes), Presses polytechniques et universitaires romandes, 2018, 1560 pages, 175 fr. En vente en librairie. Après Noël, les tomes 1 et 2 seront vendus séparément.

> Site de l'éditeur

> (Re)lire le portrait de Jean-Michel Zellweger paru dans La Gazette n°283 (février 2018)

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Le savoir par l’image

À l’occasion de l’acquisition d’un fonds d’archives personnelles inédites du graphiste Erik Nitsche, une exposition lui rend hommage à la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne (BCUL).

Né à Lausanne, Erik Nitsche a fait carrière aux États-Unis notamment grâce à la conception de l’identité visuelle de la firme General Dynamics. Il a également créé de célèbres affiches pour la campagne Atoms for Peace, à l’occasion d’une série de conférences internationales tenues à Genève sous les auspices de l’ONU.

Vingt ans après sa mort, la BCUL présente à la Riponne un aspect moins connu et pourtant central de son œuvre: le graphisme comme outil de diffusion des savoirs. À voir jusqu'au 4 mai 2019.

> «Erik Nitsche. Graphiste. Le savoir par l’image». Exposition à la BCUL, site Riponne, jusqu'au 4 mai 2019: lu-ve: 8-22h, sa: 8-17h.

> Entrée libre

> www.bcu-lausanne.ch

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Derniers jours pour faire le tour du Cosmos

«Cosmos», la grande exposition des musées du palais de Rumine, peut être visitée jusqu’au 6 janvier 2019.

Il ne reste que peu de temps pour découvrir les merveilles des musées cantonaux exposés au palais de Rumine. Envisagée comme un cabinet de curiosités, «Cosmos» présente des objets hétéroclites. On y trouve, par exemple, l’épingle et la bague de l’impératrice autrichienne Sissi ou un spécimen empaillé du grand pingouin, espèce disparue au 19e siècle.

De mai à novembre 2018, COSMOS a accueilli plus de 30'000 visiteurs et 82 visites guidées. Un colloque interdisciplinaire sur l’histoire des musées y a également réuni 150 participants.

> «Cosmos». Grande exposition dans le Palais de Rumine, jusqu'au 6 janvier 2019: ma-je: 11-18h, ve-di: 11-17h. Entrée libre

> www.palaisderumine.ch

> Visite 360° de l'exposition

> Vidéo de présentation réalisée par l'UNIL

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Petites annonces

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Rédaction: Fiona Amitrano (fa), Jonathan Afonso (ja), Marion Giroud (mg), Léa Joanneton (lj), Marie Minger (mm). Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°291 - 14 décembre 2018