La Gazette

n°297
11 septembre 2019

À la une

50 ans de l’EPFL: «Nous produisons des talents. Il faut créer un environnement attractif pour les garder»

Il y a 50 ans, celle qui était alors la cantonale École polytechnique de l’Université de Lausanne devenait fédérale. Depuis, sur son campus face au lac, l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) n’a cessé de grandir. Elle est aujourd’hui un acteur clé de l’attractivité du canton. Rencontre avec son président, Martin Vetterli.

Martin Vetterli, président de l'EPFL depuis 2017 | Fr. Wavre/lundi13

Le 1er janvier 1969, naissait l’EFPL. Le directeur de l’époque, Maurice Cosandey (décédé en décembre 2018) a réussi à convaincre le gouvernement suisse de donner une envergure fédérale à son école. Depuis, son visage a bien changé. En 50 ans, l’effectif est passé de 1000 étudiants à plus de 11’000. À l’occasion de cet anniversaire, l’actuel président revient sur les liens qui unissent l’EPFL au canton qui l’héberge.

Depuis 50 ans que vous y êtes établi, quelles sont les relations de l’EPFL avec le canton de Vaud?

Martin Vetterli: Bonnes, car nous payons nos impôts! (Rire) Plaisanteries mises à part, nous apprécions énormément notre emplacement et la collaboration avec notre voisine, l’Université de Lausanne. Nous avons le plus beau campus au monde et sommes très heureux d’être ici. C’est hyper attractif et la qualité de vie est excellente. Pour le campus, et en termes de développement économique, il y a encore du potentiel. Nous sommes en discussion permanente avec le Canton pour les infrastructures, agrandir le campus, ou le parc de l’innovation.

L’EPFL rend le canton de Vaud attractif: elle fournit de la main d’œuvre très qualifiée et est un pôle d’excellence dans les technologies de pointe. Comment assumez-vous ce rôle?

C’est une osmose, a two-way street. Former des talents est très important pour nous. Le Canton de Vaud doit de son côté s’assurer qu’une partie d’entre eux restent. Je pense que cela fait partie des conditions d’attractivité. Parfois, certains diplômés ou doctorants de talent peinent à obtenir un permis. Or, si l’on veut rester dans la compétition, il y a des questions à se poser. Ceci dit, nous avons une région extrêmement attractive. L’EPFL fait partie du tissu historique de celle-ci. Nous y sommes très ancrés et notre cœur est ici.

Vous affichez des ambitions de croissance, notamment pour le parc de l’innovation. Pourquoi?

Nous avons un intérêt à continuer de grandir. Le parc de l’innovation compte 150 startups et entreprises. 250 nous iraient aussi! Il faut réfléchir au renouvellement du tissu économique. Dans le canton de Vaud, de superbes entreprises, comme Nestlé ou Bobst, sont des héritages de l’industrialisation du canton, à la fin du 19e siècle. Pour qu’une ou deux entreprises de cette ampleur émergent aujourd’hui, il faut suffisamment de startups. Actuellement, nous avons de nouvelles entreprises à croissance rapide. C’est bien. Mais elles peinent à trouver des financements et se font racheter par des entreprises étrangères. Il ne faut pas que leurs technologies et leurs propriétés intellectuelles nous échappent.

Comment l’empêcher?

Nous devons travailler tous ensemble – nous, la politique, l’État et les acteurs économiques comme la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) – à rendre la région attractive pour l’investissement de capitaux. Et il y a encore des progrès à faire. Le nœud du problème, c’est le financement. Nous avons besoin de bonnes conditions cadres, par exemple, et je l’ai dit précédemment, de donner des permis de travail aux talents, qu’ils aient créé une start-up ou fassent leur thèse.

Le canton de Vaud héberge une concentration remarquable d’institutions de formation réputées: l’EPFL, l’UNIL, le CHUV, l’IMD pour le management, la HEIG-VD… Comment vivez-vous cette cohabitation?

Nous avons d’excellentes relations avec ces institutions. Ce biotope est très dynamique! Nous avons des échanges avec l’Université de Lausanne depuis la création de l’EPFL. Depuis que nous avons lancé les sciences de la vie dans les années 2000, nous échangeons des enseignements. C’est une osmose continuelle et d’excellente qualité. Et nous avons des projets très novateurs avec l’Université de Lausanne. Par exemple, nous construisons un campus durable. Nous avons des savoir-faire complémentaires et la durabilité est très interdisciplinaire. Elle mêle les sciences sociales, l’humain, l’économie, le management. C’est donc très important d’être ensemble.

D’autres collaborations?

Nous lancerons aussi un projet avec l’IMD et la Faculté des Hautes Études commerciales (HEC) autour de la notion de durabilité. C’est un des grands challenges de notre société à l’échelle mondiale, pas juste en Suisse. Avec le CHUV, nous avons le projet AGORA, autour de l’oncologie translationnelle (ndlr: qui essaie de transformer les découvertes scientifiques en traitements médicaux).

Depuis les années 2000, l’arc lémanique s’est profilé comme une health valley, spécialisée dans les technologies médicales. Quelle place y occupez-vous?

Dans le biomédical, le potentiel d’exploration et de recherche est extrêmement intéressant. C’est une tendance claire. Et dans la société suisse, qui a des moyens, ce n’est pas surprenant que la santé monte en puissance. Pour prendre un exemple, les recherches conjointes du professeur Grégoire Courtine de l’EPFL et la neurochirurgienne du CHUV Jocelyne Bloch, qui visent à faire remarcher des personnes paraplégiques, montrent bien qu’être ensemble sur une toute petite région présente de l’intérêt.

Vous fêtez cette année vos 50 ans. Que souhaitez-vous développer pour la suite?

Nous mettons l’accent sur la digitalisation. Les recherches dans les sciences des données et dans l’intelligence artificielle se transforment. J’appellerais aussi ça la «confiance numérique». La question se pose avec les services en ligne, l’identité numérique. Des transformations fondamentales pour la société sont en jeu; il faut les accompagner dans la recherche et la formation. En tant qu’institut de technologie, nous avons une certaine responsabilité; nous lançons par exemple avec l’EPF de Zurich un master en cybersécurité. Il manque des gens formés au meilleur niveau.

Pourriez-vous devenir acteur dans le domaine du vote électronique?

On peut mieux faire. Nous n’avons pas été assez présents dans les discussions. Avec l’EPF de Zurich, nous voulons bâtir notre présence à Berne. Devenir une sorte de thinktank technologique auprès du gouvernement.

Quelles sont vos relations avec le Département de la formation vaudois?

Nous avons de très bons liens. Nous participons à l’enseignement digital, du primaire au gymnase. En fait, il faudrait dire de la pensée computationnelle, qui permet aux enfants d’appréhender comment fonctionne un moteur de recherches sur internet, par exemple. Le professeur Francesco Mondada, spécialiste de robotique ludique, est notamment très actif. Nous avons très à cœur d’aider la formation publique. C’est un rôle important, auquel nous croyons passionnément, entre autres avec le vice-président de l’EPFL, Pierre Vandergheynst. Nous trouvons une oreille attentive auprès de la conseillère d’État Cesla Amarelle. Ainsi, nos étudiants en première année seront meilleurs ! (Sourire) Nous collaborons également avec la HEP pour la formation des enseignants en informatique. Nous travaillons en osmose. (Propos recueillis par mm)

> Pour ses 50 ans, l’EPFL ouvre ses portes samedi 14 et dimanche 15 septembre 2019.

> Consulter le programme

En dates

À ses débuts en 1853, l'École spéciale de Lausanne était installée à Chauderon. Elle y reste jusqu'en 1944 | archives EPFL

1853: création de l’École spéciale de Lausanne. 11 étudiants.

1944: l’École s’installe à l’avenue de Cour, dans l’ancien Hôtel Savoy à Lausanne

1946: l’École change de nom et devient l’École polytechnique de l’Université de Lausanne (EPUL)

1969: naissance de l’EPFL, sous l’impulsion de Maurice Cosandey, son président. Environ 1000 étudiants

1977: déménagement sur le site actuel au bord du lac

1978: création du parc scientifique.

2000: Patrick Aebischer devient président. L’EPFL compte 4899 étudiants. Cet effectif va plus que doubler durant son mandat

2017: Martin Vetterli devient président. 11’700 étudiants

Source: Regards sur l’EPFL (PPUR, 2019).

Publication

Extrait du livre «Regards sur l'EFPL»: installation automatisée pour effectuer des recherches sur les malformations congénitales, le cancer et les troubles neurologiques | Catherine Leutenegger

Pour marquer son cinquantième anniversaire, l’EPFL a donné carte blanche à trois photographes pour saisir son essence. Leur travail complémentaire est rassemblé en un livre, qui a été édité en partenariat avec le Musée de l’Élysée.

La Suissesse Catherine Leutenegger s’est glissée dans les laboratoires et montre, parfois de très près, les coulisses de la recherche scientifique. Bogdan Konopka, photographe polonais décédé en mai dernier, a figé en noir et blanc les bâtiments du campus, déserts et poétiques. Le Lausannois Olivier Christinat a quant à lui saisi des moments de vie, effervescents ou studieux, au hasard de l’une de ses 40 déambulations sur place.

Pour compléter ce portrait visuel, quatre présidents y écrivent en une demi page leur regard sur l’EPFL, cette «adolescente fringante» dans les mots de Martin Vetterli.

> Regards sur l’EPFL , Presses polytechniques et universitaires romandes, 2019, 132 p., 39 fr.

> Vidéo: rencontre avec Olivier Christinat

> Vidéo: rencontre avec Catherine Leutenegger

> Vidéo: rencontre avec Bogdan Konopka

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Actualités

Le Magaz’à vin étoffe son offre

Deux nouveaux crus de Lavaux font leur entrée dans l’assortiment du Magaz’à vin à Marcelin: le domaine de Chatagny à Villette et le Dézaley Marsens. Jusqu’à présent, ces deux chasselas étaient réservés à l’usage du Conseil d’État. Chacun peut désormais en acheter et les déguster chez soi. Les collaborateurs de la fonction publique vaudoise bénéficient d’un rabais de 15%.

Depuis plusieurs décennies, le Chatagny et le Dézaley Marsens sont des vins d’honneur du Conseil d’État vaudois. Autrement dit, ces deux crus sont servis au nom du gouvernement lors de grandes manifestations. Parfois, ils sont offerts par les conseillères et conseillers d’État lors de visites protocolaires et portent les saveurs du canton en Suisse et à l’étranger.

Derrière les portes du caveau cantonal

Produits par des vignerons privés sur des domaines qui appartiennent à l’État – la famille Hug à Villette (lire encadré) et la famille Dubois à la Tours de Marsens dans le Lavaux –, il n’était jusqu’à aujourd’hui pas possible d’acheter ces deux crus explique Didier Colliard, huissier chef. «Ils sont maintenant accessibles au public et au personnel de l’État», se réjouit l’huissier, à qui l’on demande régulièrement lors des réceptions du gouvernement quels sont ces vins, qui plaisent aux amateurs.

La gamme du Magaz'à vin, la boutique qui commercialise les vins des domaines de l’État de Vaud, s’étoffe ainsi. «Nous proposions déjà 25 crus de La Côte, produits sur le domaine pédagogique de Marcelin, exploité par Agrilogie, rattachée à la Direction générale de l’agriculture et de la viticulture, ainsi que cinq crus issus des domaines des Hospices cantonaux dans le Chablais. S'y ajoutent ces deux blancs du Lavaux. Cela fait deux terroirs de plus dans le panel des vins de l’État», souligne avec satisfaction Olivier Chabloz, gérant du Magaz’à vin.

Une simplification qui profite aux amateurs de vins

Cette nouveauté permet de faire d’une pierre deux coups. Cela simplifie le travail de l’huissier chef: le caveau, au numéro 12 bis de la rue Cité-devant à Lausanne devrait peu à peu désenfler. Et cela profite aux particuliers, notamment aux membres de la fonction publique, qui ont accès à un nouveau produit.

Pratique pour les travailleuses et travailleurs, le Magaz’à vin est ouvert les lundi, jeudi et vendredi de 16h à 19h et les samedis de 9h30 à 12h30. Il est possible de déguster sur place. Et on peut y trouver tout un tas de bonnes petites choses: confitures, jus de fruits, eaux-de-vie. Avis aux gourmands et gourmets!

À côté des particuliers, les services de l’État peuvent aussi s’adresser au Magaz’à vin pour de grosses commandes. En cette fin d’année scolaire, le gérant Olivier Chabloz est par exemple à pied d’œuvre pour les cérémonies de promotion. La livraison est possible. (mm)

Deux vins du Lavaux, le Chatagny et le Dézaley Marsens, sont désormais en vente au Magaz'à vin | F. Amitrano/BIC

Petits conseils de dégustation

Didier Colliard, huissier chef au château, recommande de déguster le Chatagny avec une fondue, et de savourer le Dézaley avec du fromage. Dans l’assortiment du Magaz’à vin, il a un petit coup de cœur pour le vin «Quorum», un rouge produit à Villeneuve sur le domaine des Hospices cantonaux, qu’il conseille de siroter avec une bonne viande rouge ou du fromage.

Pour Olivier Chabloz, gérant du Magaz’à vin, le Chatagny se marie à merveille avec un poisson du lac et le Dézaley avec un vacherin ou un vieux gruyère.

Infos pratiques

Parmi les nouveautés du Magaz'à vin, ce magnum d'œil de perdrix, produit sur le domaine pédagogique de Marcelin, à Morges | F. Amitrano/BIC

Chatagny: 15 fr. 30 la bouteille

Dézaley-Marsens: 24 fr. la bouteille

Rabais de 15% sur tous les vins pour les membres de la fonction publique vaudoise (administration, Police, CHUV, UNIL et enseignants), sur présentation d’une carte professionnelle. Pour les collaborateurs de l’administration, il suffit d'être référencé dans l'annuaire téléphonique de l'État (ATEV).

Magaz’à vin, avenue de Marcelin 29, à Morges, ouvert les lu-je-ve: 16-19h et sa: 9h30-12h30. +21 557 92 78. Places de parc.

> Plus d’infos sur le Magaz’à vin

> (Re)lire un article paru sur le Magaz’à vin (La Gazette n°284, mars 2018)

Un vignoble pour l’enfance malheureuse et abandonnée

Le domaine de Chatagny à Villette | Cave Hug

Le domaine de Chatagny à Villette, en Lavaux, appartient… au Service de la protection de la jeunesse (SPJ). Ses 1,5 hectares et sa maison de maître ont été légués en 1910 par Isaac Mégroz «en faveur de l’enfance malheureuse et abandonnée du canton». Sans héritier, le propriétaire devait léguer son patrimoine à la commune de Villette. Mais à la suite d’une brouille pour une fontaine déplacée contre son gré, il fait don de son domaine au profit des enfants abandonnés du canton.

Cette donation est d’un genre «exceptionnel», explique Abderrahim Laghnimi, adjoint au chef du SPJ, qui n’en connaît pas de similaire. La préfecture de Lavaux gérait le domaine et les ventes de vin jusqu’en 1993. Depuis cette date, dans un but de simplification administrative, le domaine est exploité par un vigneron, avec qui l’État conclut un bail à ferme pour vignes. Les recettes, autrefois de la vente de vin, et aujourd’hui de la location (un peu plus de 15'000 francs par an) reviennent au «Fonds de l’enfance malheureuse et abandonnée du canton de Vaud», qui finance des projets de protection et de prévention en faveur des mineurs.

L’État achète une partie de la production annuelle du domaine pour en faire son vin d’honneur. Le SPJ fait aussi valoir le domaine s’il doit par exemple organiser une réception.

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Élections fédérales 2019: l'État investit les réseaux sociaux

Dès septembre et jusqu'au deuxième tour des élections fédérales, le 10 novembre, l'État de Vaud diffuse, en plus de sa communication habituelle, des informations pratiques et didactiques sur Instagram, Facebook, Twitter, LinkedIn, et sur les réseaux alternatifs Mastodon et Reddit.

Sur les réseaux sociaux, le hashtag #EF2019 sera utilisé. Toutes les informations se trouvent aussi sur la page web www.vd.ch/ef2019.

L'État de Vaud est présent sur Twitter depuis 2015. À l'occasion des élections fédérales 2019, le Bureau d’information et de communication teste l’impact d’une diffusion sur de nouvelles plateformes sociales. Il analysera ensuite comment elle est perçue et en dégagera des perspectives à plus long terme.

> www.vd.ch/ef2019

> Compte Twitter de l'État de Vaud

> Compte Instagram de l'État de Vaud

> Compte Facebook de l'État de Vaud

> Compte Reddit de l'État de Vaud

> Compte Mastodon de l'État de Vaud

Vidéo: qui élisons-nous le 20 octobre 2019?

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Première semaine pour la santé et la sécurité dans l’administration vaudoise

La première semaine de la santé et de la sécurité au travail aura lieu du 30 septembre au 4 octobre à l’État de Vaud. Organisée dans tout le canton pour le personnel de l’administration, elle permettra à toutes et à tous de participer à une activité pendant sa journée de travail. Un programme riche offrira des conseils et pratiques pour améliorer sa santé et sécurité au quotidien, tant dans son activité professionnelle que dans sa vie privée.

Éviter les chutes et faux pas, améliorer l’ergonomie de son poste de travail, bouger au bureau, équilibrer vie-privée et vie professionnelle, prévenir le stress, les incendies, les maladies cardiovasculaires, les troubles de l’audition, ou encore améliorer son sommeil et son alimentation… Grâce aux partenariats créés avec des professionnels de la santé et sécurité au travail (SST) comme Unisanté, l’ECA, la SUVA, le BPA, le Groupe mutuel, l’UNIL et avec l’appui du CEP, cette semaine sera d’une ampleur inédite à l’État de Vaud.

«Au total, plus de 4000 places dans des ateliers sont proposées aux collaboratrices et collaborateurs de l’administration», explique Caroline Engalenc, responsable de l’Unité SST au SPEV et coordinatrice de l’évènement.

Des activités sur mesure

L’État de Vaud compte plus de 400 métiers et les risques en termes de santé et de sécurité sont variés: une collaboratrice travaillant sur les routes, dans la forêt ou dans un laboratoire n’est pas confrontée aux mêmes dangers qu’un collaborateur assumant des activités administratives ou d’enseignement.

Les correspondants en santé et sécurité au travail des services ont joué un rôle clef pour répondre à cette diversité: parmi les prestations proposées par les partenaires, ils ont présélectionné puis choisi celles qui correspondent le mieux au quotidien de leurs collègues. «L’objectif est que tout le monde, quelle que soit sa profession, puisse bénéficier de conseils de prévention et mettre en œuvre une pratique qui lui soit bénéfique», explique Caroline Engalenc.

Pour Laure Marvin, correspondante du Service de la promotion économique et de l’innovation, qui a l’habitude d’organiser des activités de prévention, leur format est important: «beaucoup d’ateliers sont très concrets et se font en groupe, ce qui stimule les réflexions et le bouche à oreille. Souvent, mes collègues me disent "si j’avais su, je serais venu bien plus vite!"».

La santé et la sécurité, un enjeu pour l’État de Vaud

Cette semaine s’inscrit dans le dispositif SST adopté par le Conseil d’État. Comme l’expliquent Audrey Veillard, correspondante à la Direction générale du numérique et des système d’information et Gabriela Chaves, membre du groupe SST Riponne-Université, elle complète le travail effectué ces dernières années dans les services: prévention des incendies, des risques psychosociaux, formation de secouristes… Gabriela Chaves voit en cette semaine commune à l’administration «un moment symbolique fort au cours duquel notre employeur, l’État, rappelle l’importance de la sécurité et de la santé sur le lieu de travail, et au cours duquel chacun peut se former à des gestes simples». De même, Audrey Veillard espère que «la semaine SST permettra de renforcer l’intérêt des collaboratrices et collaborateurs et de sensibiliser les cadres à l’importance de ces enjeux». (db)

> Programme et inscriptions

Plus de 4000 places dans des ateliers sont proposées pour cette première semaine de la santé et sécurité au travail | Mykyta/StockAdobe

Les partenaires

L’État de Vaud collabore avec plusieurs organismes pour son dispositif de santé et sécurité au travail (SST). Les activités de médecine du travail sont assurées, depuis 2012, par Unisanté. Son Département santé, travail et environnement (DSTE) fournit des prestations en matière de prévention des maladies professionnelles tels que les examens à l’embauche et périodiques, les campagnes de vaccinations ou de prévention santé. Il aide aussi à l’identification des dangers ou la prévention des risques psycho-sociaux dans les services.

La diversité des ateliers de la semaine SST doit beaucoup à l’implication de plusieurs prestataires externes. L’ECA, Établissement cantonal d’assurance contre les incendies et les éléments naturels, propose des ateliers de prévention incendie. Le Bureau de prévention des accidents, la SUVA, le Groupe mutuel et l’Unité sécurité, environnement et prévention de l’UNIL (UniSEP) ont également organisé plusieurs activités et pourront ensuite être mandatés par les correspondants en santé et sécurité au travail dans les services pour des ateliers ponctuels.

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Concours d’été ExceptionnELLES: réponses et palmarès

Remporter le concours estival de La Gazette n’était pas une mince affaire! Il fallait identifier quinze femmes ExceptionnELLES qui ont marqué l’histoire vaudoise, se rendre dans un lieu qui leur était associé, lui aussi à deviner, et s’y photographier. Bravo à celles et ceux qui se sont lancés!

Quatorze courageuses et courageux ont sillonné le canton, de la télécabine de Château d’Œx, où la championne olympique de ski Madeleine Berthod a grandi, au jardin alpin de Pont de Nant, près de Bex, où un cartel temporaire rappelait Rosalie de Constant, naturaliste qui vécut entre le 18e et le 19e siècle, auteure d’un herbier aujourd’hui conservé au Musée et jardins botaniques à Lausanne. Les participants ont aussi découvert avec gourmandise les vertus de la crème Budwig (fromage blanc, huile de lin, jus de citron, banane, céréales et graines fraîchement moulues et fruits de saison), rendue célèbre par la médecin Catherine Kousmine. Un document avec toutes les réponses peut être téléchargé ci-dessous.

Cinq participants ont réussi l’exploit de trouver toutes les bonnes réponses et réaliser tous les clichés, pour un total de quinze points (lire encadré). Un très grand bravo, car les énigmes étaient ardues! Un tirage au sort les départagera lors de la remise des prix, qui sera organisée cet automne. À noter que plusieurs lauréats de précédents concours se classent dans le peloton de tête.

L’artiste Aloïse, la journaliste Françoise Perret, la poétesse Anne Perrier et la juge fédérale Danielle Yersin ont été les plus difficiles à identifier, avec huit bonnes réponses chacune. À l’inverse, tout le monde a trouvé Augusta Gillabert-Randin, agricultrice à Moudon et militante du suffrage féminin.

Encore un grand bravo à toutes et à tous, et tout particulièrement aux Exceptionnel(LE)s vainqueur(E)s!

L’équipe de La Gazette

> Découvrir toutes les réponses (PDF)

> Retrouver les énigmes du concours (PDF)

Palmarès

La fameuse crème Budwig réalisée par l'une des participantes, d'après la recette de la médecin Catherine Kousmine | dr

15 points: Ariane Baud (psychologue en milieu scolaire en Lavaux), Renata Clairay (secrétaire au Service de la sécurité civile et militaire), Vanessa Francoeur (assistante sociale à la Direction générale de la cohésion sociale), Jérémie Müller (procureur à Lausanne), Caroline Spertini (biologiste dans un laboratoire de recherche au CHUV).

14 points: un trio formé d’Ulrich Doepper, Francine Bujard et Cécile Laurent (Direction de l’archéologie et du patrimoine)

13 points: Catherine Ecuyer (secrétaire au Collège du Verney, en Lavaux), Nathalie Deriaz (unité de génétique forensique au CHUV)

12 points: Isabelle Horner (enseignante à Lutry)

11 points: Catherine Lavanchy (collaboratrice au Service des communes et du logement)

7 points: Fabienne Porchet (enseignante à Moudon)

3 points: Pierre Sauvain (enseignant à Vallorbe)

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Reportage

Une jeune Yverdonnoise sur les traces des cybercriminels

Derrière les vitres teintées du Centre opérationnel de sécurité de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information, cinq personnes œuvrent sans relâche à la détection des anomalies et à la prévention des cyberattaques sur le réseau informatique de l’administration cantonale vaudoise. Parmi elles, Mariska Girard: la seule femme de l’équipe, et la plus jeune aussi. Rencontre.

Non, elle n’est pas informaticienne. Mais oui, elle est capable de repérer des activités anormales sur un réseau informatique, de traquer les URL malicieuses, les adresses IP suspectes ou les algorithmes douteux… Analyste sécurité à la Direction générale du numérique et des systèmes d’information (DGNSI, anciennement DSI), Mariska Girard œuvre depuis un peu plus de deux ans aux côtés des ingénieurs en informatique du Centre opérationnel de sécurité (SOC) de l’État de Vaud. Pour La Gazette, elle a accepté de lever un pan de voile sur le métier si particulier qu’elle pratique.

«Durant ma scolarité secondaire, en option spécifique latin, j’étais plutôt tournée vers la littérature, et c’est au gymnase que les branches scientifiques ont réellement commencé à éveiller mon intérêt. J’étais alors une littéraire qui aimait la science, puis j’ai compris que j’étais plutôt une scientifique qui aime la littérature», sourit la jeune femme de tout juste 27 ans titulaire, depuis 2017, d’un master en science forensique délivré par l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne. Sa spécialité? L’identification, l’analyse et l’interprétation des traces numériques.

Un choix qui s’est imposé

C’est le hasard d’une journée portes ouvertes sur le campus universitaire de Lausanne qui a conduit Mariska Girard sur la voie de la profession peu commune qu’elle exerce aujourd’hui. «Après ma maturité gymnasiale, j’hésitais entre la chimie et le droit. L’École des sciences criminelles m’offrait l’opportunité de mettre la science au service du droit. C’était exactement ce qu’il me fallait!»

Ainsi, la jeune femme – qui a passé son enfance à Lausanne, son adolescence à Bercher et choisi depuis peu de s’installer à Yverdon-les-Bains – s’est formée à l’identification de tous les types de traces qui font parler les scènes de crime: traces de pas ou d’explosifs, empreintes digitales, ADN ou recherche de stupéfiants… Mais après trois ans d’études, à l’heure de la spécialisation, ce sont les traces numériques qui ont retenu, pendant deux années supplémentaires, toute son attention: «J’ai fait partie de la première volée à pouvoir bénéficier de cette orientation. Détecter et analyser les empreintes que nous laissons sur notre environnement virtuel est un travail passionnant et indispensable à l’heure où la cybercriminalité ne cesse d’affiner ses armes et de prendre de l’ampleur.»

Une rencontre décisive

À l’occasion de colloques organisés par un de ses professeurs, Mariska Girard a eu l’opportunité de rencontrer Marc Barbezat, directeur de la sécurité numérique à la DGNSI, et Juan Ramos, alors responsable du SOC. Une rencontre décisive, qui a permis à l’étudiante d’orienter son travail de master sur la thématique de la cybersécurité.

L’ensemble du réseau informatique de l’administration cantonale vaudoise est devenu un formidable terrain d’expérimentation et d’exploration pour cette professionnelle des traces numériques. Derrière les vitres teintées du SOC, où le travail se fait dans le plus grand secret, Mariska Girard et ses quatre collègues ingénieurs en informatique analysent les vulnérabilités du réseau de l’État, traquent les tentatives de fraudes (hameçonnage, usurpation d’identités ou de mots de passe, e-mails ou logiciels malveillants, etc.) et testent sans relâche les infrastructures de sécurité pour barrer la route aux cybercriminels.

Un travail d’équipe ô combien précieux, qui permet aussi au Canton de développer sereinement sa stratégie numérique et ses prestations en ligne en offrant la meilleure protection possible à ses employés et à ses citoyens. (mhj)

> Dernier article de la rubrique: à la rencontre des «arpenteurs» de l’État qui connaissent le canton comme leur poche (mai 2019)

Mariska Girard dans le Centre opérationnel de sécurité de l’État de Vaud | J.-B. Sieber/ARC

Une application mobile pour les entreprises

Pour renforcer la résilience des entreprises du canton face aux criminels du web, le Canton de Vaud vient de mettre en ligne une application mobile (www.vd.ch/cybersecurite/) élaborée en collaboration avec la Direction du numérique et des systèmes d’information (DGNSI), le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation et Innovaud, la Police cantonale vaudoise et le Bureau d’information et de communication. Cet outil d’information et de prévention gratuit propose en particulier un set de dix bonnes pratiques essentielles de sécurité. L’application contient aussi un fil d’actualités, un annuaire d’entreprises et d’écoles vaudoises actives dans le domaine de la cybersécurité et des questions-réponses utiles pour se sortir d’un éventuel mauvais pas.

Pour renforcer la sécurité informatique de l’administration cantonale vaudoise et mieux prévenir les cyberattaques, la DGNSI va également entamer une deuxième étape de sécurisation visant à limiter les risques dans ce domaine. Planifié sur cinq ans, ce projet est budgété à 9,5 millions de francs et doit encore obtenir le feu vert du Grand Conseil.

> www.vd.ch/cybersecurite

> Lire le communiqué

Détecter les menaces

Le Centre opérationnel de sécurité de l'État à Renens | DGNSI

Mis en exploitation en 2015, le Centre opérationnel de sécurité (SOC) de l’État a pour mission première de détecter et de répondre aux incidents qui menacent la sécurité du réseau informatique de l’administration cantonale vaudoise. Les cinq spécialistes qui y travaillent surveillent en continu les mouvements de notre environnement virtuel afin d’anticiper les vulnérabilités ou de bloquer en amont des tentatives de cyberattaques. En collaboration avec leurs collègues de la sécurité de l’information, leur rôle est également de faire de la prévention auprès des collaboratrices et collaborateurs de l’État.

«Le contenu de nos e-mails, par exemple, est à peine plus sûr que celui d’une carte postale! Pas étonnant donc que nos messageries électroniques soient une des cibles préférées des cybercriminels», dit en souriant Mariska Girard, qui précise que pas un jour ne se passe au SOC sans que des courriels suspects n’attirent l’attention de l’équipe de sécurité.

En marge des interventions des professionnels de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information, la balle est donc aussi dans notre camp, et c’est à chacun d’entre nous de faire preuve de bon sens – notamment changer de mot de passe régulièrement ou ne pas ouvrir de pièces jointes dont on ne connaît pas l’origine – pour protéger nos données. Car la sécurité numérique est résolument l’affaire de tous.

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AUDIO Arrêt sur image: dans les archives du Comptoir #4

Le Comptoir suisse aurait eu 100 ans cette année. Entre 2012 et 2018, les Archives cantonales vaudoises ont récupéré 82,6 mètres linéaires de documents liés à la foire. Cette série vous propose une plongée sonore dans des photographies d’archive. Pour l'épisode 4, Claire-Lise Debluë, historienne, enseignante et chercheuse à l’Université de Lausanne, raconte un Comptoir entre divertissement et patriotisme au début des années 40.

Cliquez sur l'image et écoutez l'historienne Claire-Lise Debluë vous la raconter | anonyme (DR), ACV, 1941

Une exposition au cœur de la cité

Photo: Groupement officiel des photographes du Comptoir suisse (DR), 1946, Archives

Du 14 au 29 septembre 2019, deux chercheuses en histoire de l’Université de Lausanne, Claire-Lise Debluë et Anne-Katrin Weber, présenteront une exposition en plein air sur la place de l’Europe à Lausanne intitulée «Le Syndic, la vache et le verre de blanc». Des archives photographiques seront montrées pour la première fois au public. L’événement sera participatif: les visiteuses et visiteurs pourront venir enregistrer un témoignage sur leur expérience au Comptoir, en lien avec une photographie, qui sera scannée sur place. Des historiennes et historiens chercheront à faire dialoguer la mémoire individuelle et l’histoire collective autour d’une série d’activités ouvertes à tous les publics.

> «Le Syndic, la vache et le verre de blanc. Un siècle de Comptoir suisse à Lausanne.» Exposition sur la place de l’Europe à Lausanne, du samedi 14 au dimanche 29 septembre: lu-di: 10-19h.

> Exposition et activités gratuites

> www.unsiecledecomptoir.ch

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Au galop, dans les traces d’une collègue passionnée

Elle court, Mylène Burkhardt, dans les bois, entre les souches et les flaques. Au rythme de sa foulée énergique, ses mollets se tachètent de boue. Son survêtement bleu ciel tranche avec les verts sombres et tendres de la forêt et la robe brune et blanche de sa partenaire, qui trotte tantôt devant, tantôt derrière. Rencontre avec ce duo un brin particulier.

Mylène Burkhardt et SeeYou | F. Amitrano/BIC

Tout commence avec une petite annonce qui sort de l’ordinaire sur le site Anibis. Elle a été publiée par une petite-fille pour rendre service à son grand-père qui cherche à vendre une jument western – la même race que le cheval de Lucky Luke et Yakari. Après avoir dû offrir à sa première jument de 25 ans une retraite bien méritée en pâturage, Mylène Burkhardt cherche à reprendre un cheval pour continuer sa passion de l’équitation. Quand elle voit SeeYou, c’est le coup de foudre. «Sans rien savoir d’elle», elle l’achète. «Je crois aux rencontres. Et c’en était une très belle, explique-t-elle simplement. Je crois qu’il y a toujours un sens, mais pas forcément celui que l’on imagine au début!»

Pas à pas

Première surprise: à sept ans, SeeYou n’a jamais vraiment été montée. Craintive, la jument fait des faux bonds et part au grand galop. Cavalière depuis son enfance, un goût hérité de son grand-père originaire des Franches Montagnes dans le Jura et dragon dans l’armée, Mylène Burkhardt se décrit comme «trouillarde à cheval». Elle est donc très prudente, surtout depuis qu’en 2009, elle a fait deux jours de coma après une chute en balade. Elle change de stratégie.

Plutôt que de vouloir absolument monter SeeYou, Mylène Burkhardt la sociabilise et marche à ses côtés, en la tenant par le licol. «J’ai décidé de prendre le temps qu’il fallait, à pied». Avec son mari, ils se lancent dans des randonnées de plusieurs heures, avec sac à dos et jument, au départ de Penthalaz, direction La Sarraz, et retour. «Nous voulions tout lui montrer, et l’avons prise partout». En six mois, SeeYou n’a plus peur de rien et «marche» au rythme de sa maîtresse. Elle devient aussi très docile quand on la monte.

«Ce n’est plus un cheval, c’est mon animal de compagnie. Mais un peu encombrante pour la mettre dans mon salon!», s’amuse Mylène Burkhardt. La jument aime d’ailleurs les gens, qui le lui rendent bien. En balade, elle apprécie de s’arrêter pour dire bonjour et aux terrasses, «les gens lui donnent des flûtes!», raconte sa propriétaire. Ce tandem un peu particulier est bien connu dans la région.

Cadrer pour rassurer

Au travail, ses collègues connaissent sa passion pour le cheval, dont attestent bibelots, tableaux et posters dans son bureau à Gollion, qui «ressemble plus au haras national et au monde des licornes», la taquine son chef. «J’aime le côté paillettes», explique Mylène Burkhardt, ce que ses mains manucurées ne démentent pas.

Difficile de deviner que depuis onze ans, elle est responsable du secrétariat de la Protection de la population et de l’État-major cantonal de conduite, un univers plutôt masculin. En cas de catastrophe ou d’événement qui sort de l’ordinaire, comme la Fête des vignerons cet été, elle prend l’uniforme d’officier spécialiste dans la gestion de crise. Elle a pris goût au monde de la sécurité, en travaillant chez «Protectas», après un apprentissage d’employée de commerce.

Mylène Burkhardt aime la rigueur et le côté «cadrant» de sa fonction. Son métier et sa passion se complètent bien. «À cheval, on ne peut pas être approximatif. Il faut être claire dans sa tête et dans ses ordres. Le cheval comprend l’intention», souligne la cavalière, qui suit aussi une formation de thérapeute pour animaux sur son temps libre. «Dans mon métier, je dois être sûre de moi, précise et cohérente. En cas de gestion de crise, il faut rester calme, pragmatique et ne pas se laisser dépasser par ses émotions.»

Trotter dans les bois

Sa passion pour son cheval rythme le quotidien de Mylène Burkhardt. Tous les soirs, entre 19h et 22h, elle est avec SeeYou. «C’est ma source d’énergie principale. Sans ça, je me sens vide.» Également passionnée de course à pied, la cavalière qui travaille à 100%, doit souvent choisir entre courir ou monter, le soir. Elle finit par tenter le mélange avec SeeYou. Et ça marche plutôt bien. Ou plutôt ça court!

Un licol, une longe, une banane pour ranger son téléphone portable, et c’est parti! Le duo court en moyenne 10 à 15 km par sortie. Elles aiment le tout terrain. «Je la tiens la plus libre possible. Il faut juste faire attention quand on croise un grand arbre, de bien passer les deux du même côté avec la longe!», ajoute la sportive.

Elles jouent avec les allures. La coureuse est plus rapide dans les passages escarpés. SeeYou aime allonger sur la dernière ligne droite avant de rentrer. «J’ai l’impression de courir avec une partenaire, on discute et on se motive mutuellement.»

Mylène Burkardt voit sa pratique sportive avec sa jument comme une collaboration. «C’est un grand animal de 700 kg. Elle est gentille, mais si elle part à toute vitesse, je n’ai aucune chance de la retenir!», souligne-t-elle. Prochain défi: adopter un chien, un rêve de longue date. Le duo pourrait bien devenir un trio, tout aussi particulier. (mm)

> Dernier portrait paru: un collègue piqué d'amour pour ses abeilles (mai 2019)

Bio express

Mylène Burkhardt a adopté sa jument en 2014. Aujourd'hui, elles sont partenaires sportives | F. Amitrano/BIC

1979: naissance à Lausanne

à 6 ans: commence l’équitation

1998: CFC d’employée de commerce

2004: prend goût au domaine de la sécurité

2008: commence à travailler au Service de la sécurité civile et militaire

2014: adopte SeeYou et débute son tandem sportif avec elle

Complices

Photo: F. Amitrano /BIC

Recherche collègues passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire, une haute école ou dans la Police) et avez une passion sportive ou artistique ou un engagement auquel vous consacrez une grande partie de votre temps libre? Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info.gazette@vd.ch (mention «collègue passionné»). Nous en parlerons peut-être dans un prochain numéro.

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Brèves

JOM: les inscriptions aux ateliers sont ouvertes

Le Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes propose 12 ateliers pour la Journée oser tous les métiers, qui aura lieu jeudi 14 novembre.

Plus de 1000 places sont disponibles. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er octobre sur le site Futur en tous genres. Deux nouveautés sont au programme: un atelier sur la valorisation des produits locaux pour les garçons, et la découverte de la technique et de la science pour les filles, notamment à l’École technique de la Vallée de Joux.

> Plus d’infos sur les pages du Bureau de l’égalité

> Inscriptions

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Brochure sur la rentrée scolaire scolaire

Le Département en charge de la formation publie une brochure d'information sur la rentrée scolaire 2019-2020.

Ce document détaille les quatre grands chantiers prioritaires: le concept 360, l’éducation numérique, l’amélioration du taux de certification au secondaire 2 et la consolidation de la loi sur l’enseignement obligatoire (LEO). Les nouveautés de la rentrée et des chiffres clés sur l'école sont présentés. Ce document peut être lu en ligne ou téléchargé.

> www.vd.ch/rentree-scolaire

> Lire le communiqué

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Première rentrée pour 391 apprentis

Les apprentis ont été réunis dans un auditoire de l'Université de Lausanne | Manon Buhagar, apprentie au CEPV

Le 23 août, une cérémonie d'accueil a rassemblé tous les nouveaux apprentis de l'État de Vaud à l'Université de Lausanne.

Pour cette rentrée, près de 391 apprenties et apprentis font leurs débuts dans l’administration, au CHUV, à l’Université de Lausanne, dans les Hautes écoles et au Centre d’orientation et de formation professionnelle (COFOP). L'État propose plus de 50 formations professionnelles. La conseillère d’État en charge du personnel, Nuria Gorrite, leur a souhaité la bienvenue.

> Plus d’infos sur l’apprentissage à l’État de Vaud

> Liste des diplômée et diplômés 2019

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En image

Lundi 9 septembre, le jardin botanique cantonal de Lausanne a inauguré sa nouvelle serre.

La nouvelle serre abrite une collection unique de plantes carnivores | MJBC

Plus spacieuse, plus attractive et moins gourmande en énergie, la nouvelle serre accueille non seulement la collection de plantes tropicales de son aînée, mais aussi celle, unique en Suisse, de plantes carnivores. Située au pied de la colline, la construction, attendue depuis 25 ans et réalisée en 18 mois, mesure une trentaine de mètres, pour six de large et six de haut.

> Lire le communiqué

> Musée et jardins botaniques cantonaux, Montriond - place de Milan à Lausanne: lu-di: 10-17h (18h30 de mai à octobre). Entrée libre.

>Site des Musée et jardins botaniques

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Pratique

Travailler sur écran: les bons réflexes et les réglages de base

Beaucoup d’entre nous passons nos journées assis devant un ordinateur: comment bien régler sa chaise? son bureau? son écran? Bastien Chiarini, médecin du travail, conseille des gestes tout simples, qui peuvent faire la différence.

On s’en doute, mais il est bon de le rappeler: «Nous ne sommes pas faits pour rester assis huit heures par jour devant un écran ou quoi que ce soit d’autre», explique Bastien Chiarini, médecin au Département santé, travail et environnement (DSTE), de la nouvelle structure Unisanté. Moralité? Il faut favoriser le mouvement. «Plus on bouge, mieux c’est. Le plus simple est de se lever une à deux fois par heure», précise le spécialiste. On peut aller faire une photocopie, boire un café ou discuter avec des collègues plutôt que de leur envoyer un e-mail. En plus, c’est bon pour le contact!

Deuxième constat: il est bel et bien possible d’agir sur les douleurs et tensions musculaires que peut entraîner la position assise tenue sur la durée, dans les lombaires, la nuque, les épaules et les bras. Une des clés consiste à régler correctement son mobilier de bureau. «La grande majorité des gens ont du mobilier qui offre des possibilités de réglages, relève Bastien Chiarini. Mais souvent ils ne sont pas au courant ou ne s’y sont jamais intéressés. Ça prend cinq minutes si l’on s’y attaque, et ça peut passablement aider!». Un investissement qui en vaut la peine mis en regard des 8 heures par jour, 5 jours par semaine et 47 semaines par an passés au bureau.

1. Régler son siège

Premier élément à régler: le siège. La hauteur de l’assise est la bonne si les genoux forment un angle droit, voire un peu plus ouvert, quand les pieds sont bien à plat sur le sol, et que l’on est assis au fond du siège. Idéalement, on doit pouvoir glisser deux ou trois doigts entre l’angle des genoux et le bord du siège, pour ne pas couper la circulation. On vérifie ensuite que la partie bombée du dossier épouse la lordose, le creux en bas du dos.

Pour celles et ceux qui peuvent faire plus de réglages (c’est souvent le cas, vérifiez): Bastien Chiarini conseille d’avoir un dossier droit plutôt qu’incliné. Si le dossier peut être fixe ou mobile, le médecin conseille d’alterner, pour favoriser le mouvement. Pour régler les accoudoirs: une fois que l’assise et le dossier sont ajustés, ils doivent être juste à la hauteur des coudes quand on a le dos bien droit, les épaules relâchées, et les avant-bras à l’horizontal devant soi. Il est mieux de ne pas en avoir plutôt que de mal les régler.

2. Le bureau

On passe ensuite au bureau. La table doit être à la même hauteur que les accoudoirs. Autrement dit, lorsque les épaules sont détendues, le dos droit, les coudes doivent faire un angle droit qui permet d’avoir les avant-bras posés sur le bureau, sans qu’on les lève.

Si la table n’est pas réglable et qu’elle est trop haute, on peut monter son siège et se procurer un repose-pied pour avoir les pieds bien à plat quand on est assis. «On n’est pas à un centimètre près!», souligne le spécialiste. Si le bureau est trop bas, il faut soit glisser des plots sous les pieds de la table, soit changer le meuble.

Enfin, pour les personnes qui portent des hauts talons, le médecin conseille d’avoir une paire de chaussures plates au bureau, pour ne pas devoir re-régler son siège, en fonction des talons.

3. L’écran

Le spécialiste recommande de placer son écran en face de soi, à peu près à la distance d’un bras. Il est conseillé d’avoir le haut de son écran environ 5 à 10 centimètres en-dessous de la hauteur du regard. Il est bien que le bas de l’écran soit un peu incliné vers soi.

«Fixer un écran longtemps peut induire de la fatigue et de la sécheresse oculaires. Mais d’un point de vue médical, il n’y a pas de risque», rassure Bastien Chiarini, qui conseille de regarder au loin, par exemple par la fenêtre, de temps en temps.

4. Le clavier et la souris

Finalement, le clavier sera placé à plat sur le bureau, à environ 20 centimètres du bord. Cela permet de reposer les avant-bras. On cherche la position la plus neutre possible. Le médecin déconseille donc d’utiliser les petites «pattes» qui surélèvent l’avant de certains claviers. Si l’on a des douleurs au poignet, cela peut être une première piste. La souris est à côté du clavier, sur un plan de travail si possible dégagé.

Faut-il changer ou non?

Dois-je oui ou non re-régler mon poste? Oui, si vous avez des douleurs ou un début de douleur, ou si vous êtes complètement hors de ces standards. Sinon, ce n’est pas nécessaire. «Nous voulons surtout sensibiliser aux mauvaises habitudes», souligne le médecin. Le but est de limiter les positions contraignantes pour le corps. Mais chacun a des préférences.

Finalement, Bastien Chiarini conseille à celles et ceux qui ont des douleurs de changer un paramètre à la fois, en suivant l’ordre décrit, sauf si l’on a vraiment tout faux. On fait le point après une semaine ou deux et on avance ainsi par étape pour éviter d’empirer la situation.

> Plus d’infos: www.box-cfst.ch (section ergonomie)

> Télécharger une fiche de conseils éditée par le Confédération (PDF)

> L’application de conseils «ErgoCheck» est disponible sur IPhone et Android

Bastien Chiarini, médecin du travail, conseille une collaboratrice sur le réglage de la hauteur de ses écrans | J.-B. Sieber/ARC

Ateliers

Du 30 septembre au 4 octobre, la semaine santé et sécurité au travail proposera près de 4000 places dans des ateliers | Mykyta/StockAdobe

Durant la semaine de la santé et sécurité au travail, qui aura lieu dans l’administration du 30 septembre au 4 octobre (lire plus haut), l’atelier «travailler sur écran: gestes et postures» sera proposé sur plusieurs sites. En 45 minutes, des spécialistes en santé au travail expliqueront ces réglages. Du matériel de bureau similaire au mobilier administratif sera à disposition pour tester. La taille des groupes (maximum 12 personnes) permettra de poser des questions et interagir.

Par ailleurs, le Département santé, travail et environnement (DSTE) propose des ateliers toute l’année, sur demande des services. Cette prestation est prise en charge par le Service du personnel. Des visites individuelles de postes de travail peuvent aussi être effectuées si nécessaire, en accord avec la hiérarchie.

> Programme et inscriptions (pour l’administration)

> Organiser un atelier dans son service: dste.cst@unisante.ch

Cas particuliers

Si l’on a plusieurs écrans, un principal et un accessoire, on règle le principal comme indiqué. Le second est réglé à la même hauteur, en alignant les centres. Si les deux écrans servent autant l’un que l’autre, on les rapproche devant soi, comme si l’on n’en avait qu’un seul.

Bastien Chiarini conseille de ne pas travailler sur un ordinateur portable plus d’une heure par jour. Pour une utilisation plus longue, notamment en télétravail, il recommande d’utiliser un clavier et une souris séparés, ainsi qu’un support. L’avantage à la maison, c’est que l’on peut bouger beaucoup plus.

Les personnes qui portent des lunettes progressives ont tendance à pencher la tête en arrière pour lire à l’écran, car la focale courte se trouve en bas du verre. Pour les personnes qui passent leurs journées sur derrière un écran, Bastien Chiarini conseille de se procurer une paire de lunettes à focale fixe pour le travail. Pour les personnes qui alternent entre interaction et travail à l’écran, le spécialiste recommande de régler son écran le plus bas possible.

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Caisse de pensions: comment la CPEV intègre le développement durable?

La Caisse de pensions de l'État de Vaud (CPEV) met en place depuis plusieurs années une politique d’investissement responsable qui se décline en quatre axes. Retrouvez un état des lieux de la démarche et des mesures concrètes entreprises, notamment pour diminuer l’impact environnemental de la Caisse, sur www.cpev.ch.

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Culture

Exposition: un espace pour les espèces disparues

Dans sa nouvelle exposition «Disparus!», le Musée cantonal de zoologie présente huit spécimens d’espèces aujourd’hui éteintes. Le but est de sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité.

Cette collection avait disparu des salles d’exposition du Palais de Rumine depuis une vingtaine d’années. Elle ne pouvait plus être montrée pour des raisons de conservation. Dans la nouvelle salle du Musée de zoologie, le public découvre depuis avril un grand pingouin, une perruche de la Caroline, un pigeon migrateur, un bandicoot à pied de cochon, un pic à bec d’ivoire, un huia dimorphe, un étourneau de la Réunion et une féra du Léman. Ces huit animaux sont placés dans une sorte de grand tunnel noir, dans des vitrines avec une luminosité réduite et contrôlée. En effet, la lumière, et en particulier les UV, abîment fortement la couleur des animaux empaillés.

Disparition accélérée

«Ces espèces ont disparu essentiellement à cause de l’activité humaine», explique Chantal Ebongué, chargée de communication du Musée de zoologie. L’être humain est responsable du rythme auquel elles disparaissent. Il utilise beaucoup de ressources de la Terre et les consomme plus vite qu’elles ne se renouvellent. Selon un rapport récent de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), on estime que 869 espèces se sont éteintes durant les 500 dernières années. Près de 20'000 sont considérées comme menacées d’extinction aujourd’hui et 500 sont en voie d’extinction. Mais il est difficile de donner des chiffres exacts, car l’absence d’observation d’une espèce n’est pas la preuve de sa disparition. En particulier, les insectes et les animaux marins sont encore trop peu étudiés pour connaître leur statut, et de nombreuses espèces disparaissent sans doute avant même d’être découvertes.

«Le musée a choisi de présenter ces huit espèces, qui ne sont pas toutes des animaux emblématiques, commente Chantal Ebongué. Cela montre que la disparition menace toutes les espèces et qu’elles sont toutes importantes.»

Tué dans l’œuf

Au fil de l’exposition, on apprend comment certains animaux ont disparu. Par exemple, le grand pingouin, incapable de voler, était très vulnérable face à l’homme. Chassé pour sa viande, ses plumes et ses œufs, les derniers individus se sont réfugiés sur une île islandaise très difficile d’accès. Malheureusement, suite à une éruption volcanique, cet abri a été englouti. Les grands pingouins ont nagé jusqu’à l’île d’Eldey, plus facilement accostable. Le dernier couple de grands pingouins y a été tué en 1844, étranglé par des chasseurs, qui ont semble-t-il aussi écrasé leur dernier œuf.

La pratique des musées d’histoire naturelle a changé aussi, explique Chantal Ebongué. Jusqu’au début du 20e siècle, les institutions passaient parfois commande à des chasseurs ou des collectionneurs pour obtenir des spécimens à exposer. C’est probablement ce qui est arrivé aux huit animaux montrés à Rumine. Aujourd’hui, les musées ont des partenariats avec les zoos et les centres de soins, d’où proviennent une grande partie des animaux mis en collection. Hormis les insectes et autres invertébrés collectés lors de recherches scientifiques, aucun animal n’est plus tué pour entrer au musée.

Une exposition touchante

Très touchante, cette exposition peut faire sentir aux visiteurs une certaine impuissance face à la disparition de ces animaux. Elle invite en tout cas à se demander comment préserver la biodiversité. Quelques pistes sont esquissées par Anne Freitag, conservatrice au Musée de zoologie: réduire notre consommation qui mène à une surexploitation des ressources naturelles, consommer local, limiter les transports de marchandises autour du monde et nos déplacements. L’exposition est permanente. Les modules explicatifs qui accompagnent le tunnel des disparus seront amenés à évoluer au fil du temps et de l’actualité.

Cet article a été rédigé par Alyssa Barman, 18 ans, étudiante en 2e année d’École de culture générale, lors d’un stage d’observation au Bureau d’information et de communication de l’État de Vaud (BIC).

> «Disparus!» Exposition permanente au Musée cantonal de zoologie, dans le palais de Rumine à Lausanne: ma-di: 10-17h.

> Entrée gratuite

> www.zoologie.vd.ch

Dans le tunnel, les espèces disparues sont dans le noir, jusqu'à ce que les visiteurs s'approchent | M. Krafft/Musée de zoologie Lausanne

La perruche de Caroline

M. Krafft/Musée de zoologie Lausanne

Cet oiseau que l'on pouvait autrefois voir par nuées de 200 à 300 individus en Amérique du Nord a été éradiqué vers la fin du 19e siècle, car il dévastait les vergers. Le dernier couple en captivité, nommé Lady Jane et Incas, mourut en 1918 au zoo de Cincinatti.

Le bandicoot à pied de cochon

Photo: M. Krafft/Musee de zoologie Lausanne

Chassé par l'homme, ce petit animal qui vivait en Australie n'a plus été observé depuis plus de 100 ans.

Vidéo: pourquoi ces trois animaux ont disparu?

Le youtubeur lausannois Marius Raconte explique comment la fera, la perruche de la Caroline et le grand pingouin ont disparu. Il a approché le musée pour réaliser ce sujet, dont le contenu a été validé par l'équipe scientifique du Musée de zoologie.

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À la nouvelle heure de Rumine

Deux heures d'ouverture hebdomadaires ont été ajoutées | dr

Depuis le 1er septembre, les trois musées du Palais de Rumine à Lausanne ont élargi leurs horaires.

Le Musée d’archéologie et d’histoire, de géologie et de zoologie sont ouverts du mardi au dimanche de 10h à 17h. Les horaires de la bibliothèque et de l’Espace Arlaud restent inchangés. Ce changement répond à de nombreuses demandes du public et des écoles, qui souhaitaient accéder aux musées dès 10h. Au total, deux heures d’ouverture hebdomadaires ont été ajoutées.

> Nouvel horaire pour le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, le Musée de géologie et le Musée de zoologie, dans le Palais de Rumine: ma-di: 10-17h; lu: fermé.

> L’entrée aux expositions permanentes est gratuite

> www.palaisderumine.ch

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Marathon culturel pour noctambules

Affiche: www.valenthier.ch

La Nuit des musées de Lausanne et Pully se déroulera samedi 21 septembre.

Cette année, en prévision des Jeux olympiques de la jeunesse 2020, le sport est à l’honneur. De 14h à 2h du matin, 24 institutions ouvriront leurs portes et proposeront 123 activités et animations, un record! Au programme, notamment: des démonstrations et initiations sportives, des visites guidées et du cinéma open-air. Une Silent Party clôturera la manifestation au Musée Olympique dès 23h.

> «La Nuit des musées». Manifestation dans 24 musées à Lausanne et Pully, samedi 21 septembre: 14-2h.

> Plus d'infos et programme

> Entrée: 10 fr. / gratuit pour les moins de 16 ans

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Que vivent les formes à l'Élysée!

Jan Groover, Sans titre, env. 1978 | Musée de l’Élysée Lausanne/Fonds Jan Groover

Le Musée de l’Élysée braque les projecteurs sur la photographe américaine Jan Groover (1943-2012). Surtout connue pour ses natures mortes, l’artiste a exploré et expérimenté les formes.

L’exposition revient sur l’ensemble de l’œuvre de la photographe, dont le fonds personnel a intégré les collections du musée en 2017. L’équipe de l’Élysée présente ainsi les résultats de l’important travail de recherche qu’elle a mené sur ce fonds, à la fois pour le conserver et le contextualiser.

> «Jan Groover. Laboratoire des formes». Exposition au Musée de l’Élysée à Lausanne, du 18 septembre au 5 janvier 2020: ma-di: 11-18h.

> www.elysee.ch

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Collègue écrivain: une chapelle au centre du recueil

Adrien Bürki signe quatre nouvelles ciselées avec une infinie poésie pour raconter, au fil des ans, la vie, la disparition et l’oubli de la chapelle de Saint-Légier. «Sur la chapelle» est son premier recueil publié.

Lorsque par une nuit du grand hiver dont tout le village se souvient, deux pèlerins apparaissent, la chapelle se construit. Elle est plus tard au cœur des récits du village, qui prennent corps et se nouent grâce à Martin, aveugle à la mémoire inouïe et insatiable conteur. Puis les éléments se déchaînent, un jour de bornan, sur le lac cuivré par le soleil couchant et là-haut, près de la chapelle. Finalement, des années après que le petit édifice chargé d’histoires a «fond(u) comme du sucre dans une cuillère de thé», la curieuse Charlotte s’efforce de le retrouver sous les mottes, dans les champs.

La chapelle dédiée à Saint Légier a bel et bien existé, dans le village qui porte aujourd’hui son nom. Les personnages, eux, sont inventés. Dans les instants si vivants figés par Adrien Bürki, ils nous ressemblent. «Les vieilles pierres en elles-mêmes ne disent rien, précise l’auteur après son récit. Elles sont, comme les histoires, des chambres d’écho où nous pouvons écouter, si nous y prêtons l’oreille, nos propres pas.» Ces quatre petites histoires, les descriptions, les images ont la finesse et la poésie des papiers découpés du Pays-d’Enhaut.

Né en 1979 à Vevey, Adrien Bürki travaille comme bibliothécaire-documentaliste scientifique pour la section d'histoire de l'art à l'Université de Lausanne. Il a reçu le prix Georges-Nicole pour son recueil, qui récompense un écrivain qui n'a pas encore été publié. (mm)

> Arien Bürki, Sur la chapelle, Éditions de l'Aire, 2019, 80 p., 20 fr.

Recherche collègues écrivains

Vous travaillez pour l'État, dans l'administration cantonale, un établissement scolaire, une haute école, au CHUV, à l'UNIL, pour la Police cantonale, et vous consacrez une partie de votre temps libre à écrire de la fiction? Si vous avez publié récemment un roman, une pièce de théâtre, un recueil de poèmes, faites-le nous savoir par mail à l'adresse info.gazette@vd.ch (mention «collègues écrivains»). La rédaction pourra ainsi poursuivre ce tour d'horizon.

> Dernier article de la rubrique: Bernard Fischli se lance dans une trilogie exobiologique (mai 2019)

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Ont contribué à ce numéro: Fiona Amitrano, Alyssa Barman, Dimitri Besnard (db), Luc Jaccard, Marie-Hélène Jeanneret (mhj), Olivier Muller, Marie Minger (mm). Contact: info.gazette@vd.ch
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