La Gazette

n°299
13 décembre 2019

À la une

Vœux du Conseil d’État aux collaboratrices et collaborateurs

Au nom du Conseil d’État, Nuria Gorrite, présidente, adresse ses vœux à l'ensemble des collaboratrices et collaborateurs de la fonction publique vaudoise.

Chères collaboratrices et chers collaborateurs de l’État de Vaud, le Conseil d’État vous adresse ses vœux les meilleurs pour les fêtes de fin d’année et il vous remercie pour tout le travail accompli lors de l’année écoulée.

Pour le gouvernement, 2019 a été marquée par le départ de Pierre-Yves Maillard en mai et de Jacqueline de Quattro en décembre, élus au Conseil national. L’arrivée de Rebecca Ruiz a permis un premier renouvellement, qui se poursuivra avec l’élection prévue le 9 février 2020, Béatrice Métraux, cheffe du Département des institutions et de la sécurité, assurant la suppléance du Département du territoire et de l'environnement dans l’intervalle.

Cette fin d’année marque aussi le milieu de la législature. Si le Conseil d’État dressera un bilan détaillé au début 2020, il relève déjà que la mise en œuvre du programme de législature est bien avancée: développement de l’éducation numérique, protection renforcée du pouvoir d’achat de la classe moyenne, soutien dynamique au tissu économique ou investissements d’avenir dans la mobilité et l’innovation. Nombreuses sont les mesures prises pour que notre canton poursuive sur la voie d’une prospérité durable et partagée.

2019 aura également vu se concrétiser des projets fondamentaux: l’inauguration du Musée cantonal des Beaux-Arts à Lausanne, symbole du rayonnement culturel vaudois; l’ouverture de l’hôpital Riviera-Chablais à Rennaz, qui regroupe compétences et technologies de pointe pour toute une région.

Si ces succès sont réjouissants, ils nous rappellent aussi l’état d’esprit combatif et le travail encore nécessaire pour répondre aux défis actuels, tels que le réchauffement climatique, la protection de l’environnement et de la biodiversité, l’égalité hommes-femmes ou la réforme de la péréquation et de la facture sociale avec les communes.

Pour mettre en œuvre ses actions, le gouvernement est confiant, car il sait qu’il peut compter sur vos compétences et votre engagement. En 2019, il a poursuivi sa politique faisant de l’État un employeur attrayant, en particulier en matière d’égalité.

Suite aux décisions du Conseil d’État de 2018, un salaire minimum de 52'000 francs bruts annuels est garanti depuis le 1er juillet 2019. Cette revalorisation engendre aussi celle des classes 4 et 5. Elle permet ainsi d’améliorer le salaire de nombreux collaborateurs et de nombreuses collaboratrices de l’État, dans des fonctions très majoritairement occupées par des femmes.

En novembre, nous avons aussi décidé d’augmenter de 5 à 20 jours la durée du congé paternité pour le personnel de l’État. Sous réserve de l'accord du Grand Conseil, cet allongement se fera progressivement: sa durée passera à 10 jours en 2020, 15 jours en 2021 et 20 jours en 2022. Cette décision complète ainsi les possibilités d’aménagement du temps de travail déjà existantes pour mieux concilier carrière et vie privée.

Réjoui de poursuivre ces projets avec vous, le Conseil d’État vous souhaite de belles Fêtes ainsi qu’à vos familles et vos proches. Bonnes vacances à toutes et tous et un merci appuyé aux personnes qui restent actives durant cette période pour assurer les services publics essentiels à la population.

Qu’en 2020, année de la jeunesse et du sport, vos vœux se réalisent et vos projets glissent vers le succès!

Nuria Gorrite,
Présidente du Conseil d’État

Nuria Gorrite, présidente du Conseil d’État | J.-B. Sieber/ARC

Bonne année 2020!

Cette photo d’une patineuse sur le lac de Joux illustre la carte de vœux du Conseil d'État cette année | Philippe Pache

Le Conseil d'État du Canton de Vaud vous adresse, ainsi qu'à vos proches, ses vœux les plus chaleureux pour une belle et heureuse année 2020.

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Actualités

Des entretiens à apprécier

Ils reviennent tous les ans. Ils donnent l’occasion de faire le point sur l’année écoulée, de fixer un cap pour celle qui vient. Ils sont un moment d’échange constructif entre managers et collaborateurs. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les entretiens d’appréciation sont utiles?

Thibaut Nagy (à dr.), taxateur, et son responsable Gil Guignard apprécient l'exercice de l'entretien d'appréciation: il permet de mettre les choses à plat et d'officialiser ce qui a été dit au fil de l'année | J.-B. Sieber/ARC

Dans l’administration vaudoise, depuis 2018, l’exercice a été rebaptisé «entretien annuel de suivi de développement» et suit la trame d’un formulaire lui aussi remis au goût du jour. Au-delà du rafraîchissement graphique, il était important pour le Service du personnel (SPEV) de rappeler par ces changements la philosophie qui doit présider à ces rendez-vous. «L’entretien d’appréciation est un moment privilégié de feedback, explique Céline Bertrand, en charge du développement du personnel au SPEV. On espère bien sûr qu’un feedback est donné régulièrement durant l’année, mais c’est un moment où l’on prend du recul sur les douze mois écoulés. Le but est de faire progresser les gens.» Les compétences du collaborateur ou de la collaboratrice sont donc au cœur du processus.

Parler un langage commun

Au rang des nouveautés, trois compétences jugées communes à toute la fonction publique – le sens des responsabilités et l’éthique du service public, la capacité d’adaptation et la flexibilité ainsi que l’écoute et la communication – sont systématiquement évaluées. Et pour que collaborateurs et managers parlent la même langue, toutes les compétences qui peuvent être évaluées sont dorénavant décrites à la fin du document. Les explications apparaissent aussi lorsqu’on survole les infos-bulles au fil du formulaire PDF. Le but est d’homogénéiser l’appréciation: deux gestionnaires de dossiers à Nyon et Morges peuvent ainsi être évalués sur la même base. Cette nouvelle manière de faire et le document ont été testés par 21 services, et adaptés selon leurs commentaires. Le SPEV invite encore les binômes à se sentir libres et à s’approprier tant le formulaire que le moment d’échange. Les points peuvent par exemple être abordés dans le désordre.

Si ces changements n’ont pas spécialement marqué Thibaut Nagy, taxateur à l’Office d’impôt de Lausanne depuis trois ans, il apprécie le côté détaillé du formulaire. Il aime aussi ces rencontres annuelles avec son responsable, qu’il voit déjà une heure chaque semaine. L’entretien d’appréciation permet de fixer les objectifs sur papier, explique Thibaut Nagy, qui les relit parfois durant l’année. «Le but est de définir ce qui va bien ou mal. C’est toujours intéressant. Quand je sors de la pièce, je suis content d’avoir pu mettre les choses à plat. Et cela me donne des outils pour m’améliorer.» Il a par exemple appris à mieux s’organiser, après avoir accumulé du retard à son entrée en fonction. «Cela m’a été dit au fil de l’année, puis à l’entretien», raconte-t-il. Il a ainsi pu suivre une formation sur ce thème.

Officialiser

Pour Gil Guignard, son responsable, avoir un entretien chaque année est nécessaire. «On officialise ce qui a été dit et répété durant l’année, explique-t-il. Il ne doit pas y avoir de surprise. Personne ne doit tomber de sa chaise!» Gil Guignard apprécie pouvoir suivre les objectifs fixés et mis par écrit l’année précédente. Pour lui, l’entretien permet aussi de «faire passer des messages de manière plus officielle et de faire remonter un désir ou un besoin». Car les documents remplis sont lus par la hiérarchie et les ressources humaines. «C’est un moyen de mettre en avant les qualités des gens. C’est motivant et on sort de l’intimité d’un tandem», souligne le chef d’équipe.

Cette circulation de l’information est utile, confirme Céline Bertrand. «La cheffe ou le chef de service peut ainsi faire le croisement entre les aspirations de ses collaborateurs et les nouveaux projets. Il ou elle connaît les potentiels de développement.» La question de la mobilité professionnelle ne doit plus être taboue, relève encore la spécialiste en ressources humaines. Surtout maintenant qu’il est crucial pour l’administration d’assurer la relève de ses cadres et spécialistes.

Expliquer

Pour le binôme de l’Office d’impôt, il ne doit pas y avoir de stress avant un tel entretien. «Je suis toujours bien accueilli. C’est sympa de discuter calmement», explique Thibaut Nagy. Mettre de moins bonnes appréciations n’est pas difficile pour Gil Guignard: il suffit de prendre le temps d’expliquer dans le but de faire progresser.

Le manager doit gérer le stress et les émotions, le collaborateur doit rester respectueux, détaille Céline Bertrand. Avoir le courage de dire les choses et de les accepter est «le plus difficile», selon Antonio Racciatti, directeur des ressources humaines du CHUV. Mais cela en vaut la peine: «On a meilleur temps d’affronter les difficultés. Cela donne une chance de les régler. Il faut trouver les bons mots pour une critique constructive, qui ne détruit pas et qui n’inhibe pas!» Durant l’entretien, il faut s’en tenir à des éléments factuels, précise Céline Bertrand, expliquer les impressions, sans jugement. Et les deux parties devraient repartir sans sentiment de non-dit.

Anticiper

«Pour que l’entretien se passe dans de bonnes conditions, il doit être préparé en amont. Il n’y a rien de pire que d’arriver les mains dans les poches», insiste Céline Bertrand. Avoir réfléchi aux points à discuter permet la prise de recul nécessaire et bénéfique à l’entretien d’appréciation. Une telle rencontre devrait avoir lieu chaque année et durer entre une heure et demie et deux heures, selon le niveau de feedback. Il faut prendre le temps, et ne pas être stressé entre deux réunions.

«La finalité est de s’assurer que la personne occupe la bonne fonction avec les bonnes compétences, résume Antonio Racciatti. C’est un moment où l’on met à jour la carte d’identité du collaborateur.» On peut aborder les besoins de formations et les envies d’évolution. Il ne devrait pas y avoir de stress, car contrairement à ce qui se passe dans le privé, l’entretien d’appréciation à l’État n’a aucune incidence sur la rémunération.

Aligner

Pour le directeur des ressources humaines du CHUV, les «entretiens périodiques individuels» sont une opportunité d’alignement entre le cadre et son collaborateur, de comprendre ce que l’on fait et où l’on va. «Le but est que chacun connaisse son rôle et sa mission, ses objectifs, et sache qu’il est évalué selon des critères connus, car déjà discutés.» Idéalement, cet alignement doit être effectué avec les 10'000 collaborateurs du CHUV. «Il ne faut toutefois pas se leurrer, relativise le responsable RH, cet idéal n’est pas facile à obtenir!»

Antonio Racciatti rappelle aussi que durant toute l’année, «la culture du feedback est essentielle». L’hôpital universitaire a d’ailleurs lancé cet automne une charte pour son personnel, qui met au centre de sa culture d’entreprise la qualité de la relation et le respect. À l’échelle d’une institution, l’alignement opéré durant les entretiens d’appréciation permet d’avoir «un bon climat de travail et de maintenir la motivation des collaborateurs sur la place de travail», explique Céline Bertrand.

Enfin et surtout, le moment formel de l’entretien d’appréciation est l’occasion de dire merci et de trouver des solutions pour un résultat constructif et aller de l’avant, explique Antonio Racciatti. Le feedback peut d’ailleurs aller dans les deux sens: le collaborateur peut faire un retour à son manager. (mm)

Les essentiels pour l’administration

Quatre semaines avant: invitation à l’entretien

Deux semaines avant: préparation

Durée: env. 1h30, au calme

Le collaborateur est invité à s’exprimer en premier.

  • être factuel
  • motiver et expliquer les appréciations
  • trouver les mots pour aborder les sujets difficiles, s’il y en a
  • il ne devrait pas y avoir de surprise, les remarques doivent être le reflet de l’année
  • reconnaître le travail du collaborateur et le remercier
  • le feedback peut se faire dans les deux sens
  • s’approprier le formulaire
  • ne pas partir avec un sentiment de non-dit

Le formulaire est complété par le manager, signé par le collaborateur et conservé dans son dossier. En cas de désaccord, le signifier sur le document.

Base légale

Formations au CEP

Comment évalue-t-on un enseignant d’université?

Si le personnel administratif de l’Université de Lausanne (UNIL) passe les mêmes entretiens que dans l’administration, les enseignants ont une procédure spécifique. Leurs contrats sont renouvelables tous les six ans. Au terme de chaque mandat, ils remettent au Décanat de leur faculté un rapport qui documente leurs enseignements, recherches et activités administratives. Un membre du Décanat le lit et les rencontre en entretien.

Mónica Castillo Lluch, professeure d’espagnol, connaît les deux faces de l’exercice. Elle a rendu deux rapports sur son activité et évalué une vingtaine de collègues, en tant que vice-doyenne. Bien que la préparation du rapport qui fait une vingtaine de pages soit lourde, l’exercice en vaut la peine selon l’enseignante: «Ça aide à voir le travail accompli. La cohérence peut nous échapper quand on a la tête dans le guidon. Mais là tout est écrit noir sur blanc. On a une vision claire et on se rend compte plus facilement des opportunités de carrière que l’on a.» Le travail parfois invisible émerge et la Faculté peut le reconnaître, ajoute-t-elle. Ce moment de pause autoréflexive permet de «se poser les bonnes questions pour prendre des décisions pour l’avenir.»

En tant que vice-doyenne, les entretiens d’appréciation lui ont permis de découvrir le champ d’activité de ses collègues. «L’échange est toujours enrichissant! C’est banal, mais c’est mon constat. C’était une opportunité formidable de voir dans le détail ce que font mes collègues.» Des idées de collaborations scientifiques sont ainsi nées. Évaluer des collègues n’a pas été difficile, pour Mónica Castillo Lluch. «En tant que vice-doyenne, je représentais l’instance de surveillance qualité de la Faculté. J’étais légitime pour avoir un regard de contrôle sur mes collègues.» L’évaluation est un levier central du maintien et du développement des compétences, précise le Service des ressources humaines de l’UNIL, qui encourage pour tout son personnel la pratique régulière du feedback.

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Un congé de paternité de 20 jours pour les employés de l’État

Le Conseil d’État a décidé d’augmenter de 5 à 20 jours la durée du congé de paternité des collaborateurs d'ici à 2022. Il a transmis au Grand Conseil un exposé des motifs et un projet de loi en ce sens.

L’allongement du congé de paternité se fera de manière progressive: actuellement de 5 jours, sa durée passera à 10 jours en 2020, 15 jours en 2021 et 20 jours en 2022.

Ce changement implique de modifier la loi sur le personnel de l’État de Vaud ainsi que son règlement d’application. C'est pourquoi le Conseil d’État transmet au Grand Conseil l’exposé des motifs et le projet de loi qui permettra de rendre ces modifications effectives.

Un pas de plus vers l'égalité

Cette décision vise à continuer de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes. Convaincu que cette dernière ne s’arrête pas aux questions de rémunération, le gouvernement considère qu’il est de sa responsabilité d’employeur de faire en sorte que chacune et chacun, femme ou homme, puisse conjuguer carrière stimulante et vie familiale épanouissante.

Dans le même sens, des possibilités d’aménagement du temps de travail sont déjà en place depuis plusieurs années: télétravail, temps partiel et horaires variables.

> Lire le communiqué

> Plus d'infos sur l'État employeur

Sous réserve de l'accord du Grand Conseil, la durée du congé de paternité passera de 5 jours à 10 en 2020, 15 en 2021 et 20 en 2022 | A. Lypa / Adobe Stock

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JOJ: quatre écoles de la Broye ont allumé leur flamme

En ce froid matin de novembre, ça pépie dans la cour de l’Établissement primaire de Moudon, avenue de Lucens 3B. Bien emmitouflés dans leurs vestes multicolores, une ribambelle de tout petits s’avancent: ils portent des cerceaux de hula-hoop aux couleurs olympiques, une bannière des Jeux de la jeunesse Lausanne 2020 et, surtout, leur flamme.

La torche broyarde est arrivée vendredi 29 novembre à Moudon | J.-B. Sieber/ARC

Pour acheminer cet objet très particulier, trois classes d’enfantine ont pris le train de 8h à Lucens, puis gaillardement serpenté dans les rues de Moudon jusqu’au collège, où 450 élèves de 1 à 8P, c’est-à-dire entre 4 et 12 ans, les attendent. Quatre mains de petits Lucensois ne sont pas de trop pour soutenir la lourde flamme, fabriquée en un week-end par un enseignant de travaux manuels avenchois, luthier par passion. Le premier modèle, une torche officielle prêtée par un collectionneur, a dû être remplacé dans l’urgence, car les élèves avaient du mal à le manipuler.

Dans toutes les mains

La météo n’est pas clémente ce jour-là. La cérémonie a donc lieu en salle de gym. Pendant que tout ce petit monde se déchausse, la clameur monte.

Chacun pourra porter la torche, qui serpente dans les rangs de Lucens, puis dessine un colimaçon parmi les lèves de Moudon. Quand la flamme passe, les yeux brillent. Une enseignante filme ce cheminement, une prof de sport prend des photos, perchées tout en haut du cadre suédois.

Au son de «We are the champions», une jeune élève s’avance, timide et fière, au centre de la salle et dépose la flamme sur un tabouret conçu pour accueillir l’objet olympique. Tout le monde applaudit. Il y aura encore une chorégraphie. «Les Jeux olympiques, c’est le bonheur de participer!», raconte la chanson qui suit. Après cette heure de joyeuse effervescence, il est temps de retourner en classe.

Collaboration inédite

De nombreux projets ont vu le jour dans des écoles vaudoises en vue des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), qui débuteront dans moins d’un mois. Celui-ci a la particularité de rassembler quatre établissements scolaires primaires – Avenches, Payerne, Granges et Moudon-Lucens –, qui collaborent pour la première fois. «L’idée était de faire des projets en commun, explique Christine Amaudruz, enseignante de sport à Moudon. Nous proposons des activités pour chaque demi-cycle.»

Première des idées nées dans la séance initiale de coordination entre les quatre établissement, la «flamme broyarde» passe dans chaque école. Les 5-6 P ont pris part à un concours cantonal en six épreuves organisé par le Service de l’éducation physique et du sport. Et les enseignants organiseront en mai un «olympic day» pour les 7-8P, joutes sportives qui rassembleront près de 1000 élèves sur deux jours.

Les 1-2P et 3-4P de l’établissement de Moudon-Lucens s’affronteront quant à eux lors de mini-olympiades, avec du bob dans des caisses à roulettes, de la luge dans des sacs à patates ou du ski de fond sur de la moquette.

Les jeunes sont au cœur des motivations des enseignantes. «J’étais pleine de fierté en voyant les élèves avec la flamme. J’avais presque la larme à l’œil», raconte Valérie Zermani, doyenne à Moudon. «Quand l’hymne olympique a commencé, j’ai eu de petits frissons», complète Sophie Zysset, doyenne à Lucens, qui a aimé réunir tous les élèves en un lieu.

Toutes les déclinaisons possibles

Dans la Broye, les activités en lien avec les Jeux olympiques se sont déclinées dans toutes les classes et dans toutes les matières. En «bain informatique», Sophie Zysset a fait des recherches avec ses 8P sur les JO passés et les résultats suisses. Ses classes de 1 à 6P ont créé une médaille, qu’ils imprimeront, et qui contiendra un dessin d’eux en champion olymipique. Des stagiaires HEP en formation on préparé des dossiers de lecture sur l’histoire des Jeux et les ont partagés avec les autres enseignants.

«Avoir un thème commun, ça unifie», souligne Sophie Zysset. Le but était aussi de transmettre les valeurs olympiques – amitié, respect et excellence – aux jeunes. Elles ont été intégrées aux règles de classe en début d’année.

C’est aussi une découverte. Dans une classe d’enfantine, seuls deux élèves savaient ce qu’étaient les Jeux olympiques. Et à Moudon, où beaucoup de familles sont d’origine étrangère, les sports d’hiver ne sont pas forcément connus, relèvent les enseignantes. «Le but est qu’ils aillent peut-être voir des épreuves en famille ou s’intéressent à l’événement. Peut-être certains se découvriront une vocation sportive, ou juste l’envie de faire du sport et de bouger», espère Christine Amaudruz. Beaucoup d’enseignants ont d’ailleurs inscrit leurs classes pour assister à une épreuve des JOJ.

Dans le canton, 70'000 élèves de plus de 3000 classes vaudoises ont obtenu un sésame pour assister à l’une des compétitions, participer à un atelier culturel ou une initiation sportive sur l’un des sites des JOJ.

Des valeurs en héritage

«La flamme broyarde est exactement ce que le département attendait de la préparation des classes en vue des JOJ, explique Pierre-Alain Mellina, qui coordonne les projets scolaires en lien avec Lausanne 2020. Elle a permis d’élargir le sujet autour des valeurs olympiques, notamment d’amitié et de respect entre élèves, et de resserrer les liens entre les établissements. Cela promeut le vivre ensemble au sens large. Ça restera comme un héritage des JOJ!»

Le but du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture était que l’expérience des élèves ne se limite pas à assister à une compétition des JOJ. Mais qu’un travail de préparation soit effectué. «Dans la Broye, ils se sont appropriés le sujet, souligne Pierre-Alain Mellina. Assister à une compétition sera pour eux l’aboutissement d’un vrai projet.»

Le 7 janvier, la torche broyarde terminera son périple à Moudon lors d’une cérémonie publique réunissant toutes les directions des établissements. Deux jours plus tard, celle des JOJ prendra le relais, à Lausanne. (mm)

> Suivre le parcours de la torche broyarde

Matériel pédagogique

De g. à dr.: Sophie Zysset, doyenne, Christine Amaudruz, prof de sport, Alison Ollivier, enseignante de 6P, Valérie Zermani, doyenne et Tatiana Aloise, enseignante de 1-2P | J.-B. Sieber/ARC

Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture et l’École polytechnique fédérale de Lausanne ont conçu une brochure pédagogique sur deux objets emblématiques des sports d’hiver: les skis et le casque. Deux films et deux posters complètent le dossier. Ces documents permettent aux enseignants de créer des cours dans plusieurs matières, comme les arts visuels, la physique, les mathématiques ou l'économie.

> Film pédagogique sur le casque

> Film pédagogique sur les skis

> Retrouver toutes les ressources pédagogiques

À l'heure de la chorégraphie

J.-B. Sieber/ARC

Quand des athlètes d’élite passent les tests scolaires

Ambassadeur des JOJ, le rameur Augustin Maillefer a présenté son parcours à des classes. Ici avec la flamme officielle des JOJ Lausanne 2020 lors d'une cérémonie à l'UNIL | F. Ducrest/UNIL

Dans l’idée d’amener les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) dans le cadre scolaire, le Service de l’éducation physique et du sport a réalisé un poster appelé «aptitudes champions». Dix athlètes d’élite ont passé six tests sportifs que les élèves de la 5e à la 11e effectuent régulièrement: courir la plus grande distance en 12 minutes, sauter le plus loin possible sans élan, faire le plus de sauts à la corde en 1 minute, etc. «Le poster est intéressant pour relancer la motivation des élèves pour ces tests et ouvrir la discussion, explique Toni Pacifico, conseiller pédagogique en éducation physique et sportive et initiateur de la démarche. Le but n’est pas seulement de comparer, mais de voir la charge de de travail que ces résultats représentent pour les athlètes, ainsi que l’encadrement technique dont ils bénéficient.»

Le rameur Augustin Maillefer, 25 ans et 25 à 30 heures d’entraînement hebdomadaires, a tout de suite été partant. «J’ai trouvé cool que cela soit pour les écoles. Car tout le monde est touché.» Il a passé son test avec une classe d’Écublens. Et malgré son entraînement, l’exercice n’a pas été de tout repos. «Dès que l’on fait quelque chose à fond, c’est censé ne pas être facile!»

Le poster a été distribué aux 93 écoles vaudoises et affiché dans les salles de sport. «Cela donne un point de comparaison aux jeunes, relève le rameur. Les chiffres deviennent réels.» Pouvoir comparer ses résultats à ceux d’athlètes entraînés est à double tranchant, souligne Toni Pacifico. «Cela peut être motivant, ou les jeunes peuvent se dire qu’ils ne vont jamais y arriver. C’est à l’enseignant d’expliquer. On peut proposer par exemple un relai à deux ou trois pour courir la même distance que l’un des athlètes en 12 minutes.»

Augustin Maillefer, qui a lui-même participé à des JOJ, à Singapour en 2010, puis deux fois à des «vrais» JO, est aussi ambassadeur de Lausanne 2020. «Je trouve bien qu’on parle des JOJ dans les classes. Les jeunes sont dans une phase critique: c’est important qu’ils prennent de bonnes habitudes et fassent de l’activité physique. Ça les éveille au sujet. S’il peuvent avoir du plaisir, c’est bien pour eux!» Il a apprécié que les JOJ ne soient pas seulement axés sur la performance, mais que les valeurs soient importantes.

> Télécharger le poster «aptitudes champions»

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La Suisse inspire la Chine en matière de sécurité routière

Le 27 novembre, treize ingénieurs travaillant au sein du département des transports de diverses administrations chinoises se sont rendus dans les locaux du Service des automobiles et de la navigation à Lausanne. La délégation officielle a découvert le fonctionnement suisse en matière de sécurité et de réglementation des transports publics.

La délégation officielle chinoise fait son entrée au Service des automobiles et de la navigation (SAN) de l’État de Vaud. La journée commence par une présentation théorique des procédures et règlementations suisses pour l’expertise des «véhicules touristiques». C’est ainsi que les invités qualifient les véhicules transportant des personnes (autocar, autobus, minibus).

«Nous venons chercher l’expertise suisse pour la sécurité des transports», exprime un membre de l’équipe. Les visiteurs reconnaissent la prudence et la sécurité dont le SAN fait preuve, mais aussi les outils informatiques et numériques employés. En Chine, les contrôles de sécurité dépendent encore beaucoup des experts privés; le processus reste alors très subjectif.

Allier théorie et pratique

Lors de la séance matinale, le SAN présente son fonctionnement: la formation des experts, les appareils et points de contrôle, ainsi que l’organisation politique et législative du pays. Les visiteurs s’interrogent particulièrement sur les étapes de validation d’un véhicule et les rendements financiers du système suisse. Ils concluent la matinée par une visite de la halle technique.

À 14 heures, la délégation chinoise se rend dans les locaux des transports publics lausannois (TL) à Renens, pour une visite guidée. Le groupe est invité à suivre un expert lors d’un contrôle technique périodique (vérification des freins, des commandes, etc), afin d’illustrer de manière concrète le contrôle des véhicules. Ils participent à l’essai d’un bus sur les routes, et terminent par une visite de l’atelier de maintenance.

«Là on visite, ensuite il faudra réfléchir»

Le groupe de visiteurs écoute attentivement les différents intervenants, et scrute chaque détail du contexte environnant. Certains sont en costume, d’autres en gilet de sécurité, mais tous mitraillent les locaux à l’aide de leurs téléphones. Leurs intérêts portent notamment sur l’affichage digital des arrêts, les places handicapées, et les containers de tri et de recyclage. «On ne sait pas encore comment appliquer ce qu’on a vu en Chine. Là on visite, ensuite il faudra réfléchir.» (ee)

La délégation chinoise lors de sa visite au SAN | J.-B. Sieber/ARC

Cadre d’accueil

Les visites de délégations étrangères restent rares au SAN | J.-B. Sieber/ARC

La délégation chinoise a pris contact il y a quelques mois avec le SAN, via l’association Sinitude. Cette organisation, créée en 2001 dans le canton de Vaud, vise à promouvoir les échanges culturels entre la Chine et l’Europe. Deux représentants de l’association ont formulé leur intérêt pour les contrôles de sécurité des transports publics en Suisse. Yannick Giroud, chef de la division technique au SAN, les a reçus, et a convenu d’un programme adapté à leurs attentes. «Globalement, nous partageons le souci de la sécurité routière, bien que les manières de l’aborder soient vastes et variées.»

Ce n’est pas la première fois que le SAN reçoit ce type de requête, puisqu’il y a quelques années, une délégation japonaise s’était rendue à Nyon pour visiter les infrastructures.

Le service n’a pas encore de procédure pour ces demandes, car elles restent très rares. Lorsqu’elles se présentent, Yannick Giroud ou la personne contactée en informe son chef de service, et le département décide de l’autorisation et du programme de la visite. Un cadre d’accueil spécifique n’est pas encore à l’ordre du jour.

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Le Bureau pour l'intégration fête ses dix ans

Pour ses dix ans, le Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme revient sur l’histoire de la politique d’intégration dans le canton de Vaud. Une politique qui a commencé bien avant lui, menée à ses débuts par les communes et les associations.

Le Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) fête cette année ses dix ans d’existence, dix ans qui sont loin de résumer l’histoire de la politique d’intégration dans le canton de Vaud. En effet, sur le terrain, communes et associations sont mobilisées autour des enjeux de l’intégration depuis plus de 40 ans. De cet engagement a résulté une tradition de l’intégration bien ancrée dans nombre de communes et un dispositif associatif riche et dynamique, déployé sur une grande partie du territoire.

La création du cadre législatif

La force de ce dispositif a été de s’adapter aux évolutions des choix nationaux en matière d’immigration et d’intégration. Sans cadre national particulier, les acteurs institutionnels ont mis en œuvre les mesures nécessaires pour assurer l’accueil et l’accompagnement des migrantes et migrants et lorsque la première loi sur les étrangers a été votée en 2005, inscrivant l’intégration dans ses articles, le terrain a saisi l’opportunité de financements fédéraux pour étendre une offre déjà riche.

Le canton, pour sa part, a entériné cette tradition en se dotant en 2007 de la loi sur l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (LIEPR). Le législateur a confié la tâche de l’intégration à deux organes, la Chambre cantonale consultative des immigrés (CCCI) et la personne coordonnant les mesures d’intégration. La CCCI est toujours active, notamment en organisant les Assises annuelles de l’immigration et en émettant des prises de positions; la coordinatrice s’est entourée au fil des années et de l’extension de ses missions, d’une équipe dont la taille et les compétences traduisent l’évolution de la politique d’intégration en Suisse.

Les Programmes cantonaux d’intégration

En 2014, un virage a été amorcé lorsque les Programmes cantonaux d’intégration (PIC) ont été institués et leur pilotage confié au BCI. Ce dernier a associé les différents partenaires pour construire un programme cohérent, répondant aux besoins et prenant en compte les compétences existantes.

Ainsi, l’objectif du canton est de faire en sorte que l’intégration des quelques 34% de migrants établis dans le canton soit l’affaire de toutes et tous avec une place particulière pour le BCI. Répondant à une mission inscrite dans la LIEPR, le BCI est en charge de sensibiliser les Vaudoises et les Vaudois à l’intégration des personnes migrantes et de prévenir le racisme. Pour que cette mission soit menée à bien, il apporte un soutien sous différentes formes: financement de mesures, coordination des différents acteurs et conseil.

Un projet d’exposition itinérante

Pour ses dix ans, le BCI a créé une exposition, «Miroir, miroirs!», à destination du personnel de l’administration cantonale vaudoise. Ce projet commémoratif n’est pas conçu pour constituer la fin d’une démarche, mais bien le début d’un processus pour initier un travail en commun. En effet, les perspectives et les défis que représentent aujourd’hui la politique d’intégration en Suisse nécessitent, plus que jamais, l’implication de toutes et tous. (cp)

> www.vd.ch/bci

La loi vaudoise sur l'intégration des étrangers et la prévention du racisme a été adoptée en 2007 | F. Amitrano/BIC

«Miroir, miroirs!», une exposition itinérante

L'exposition est visible jusqu'à la fin de l'année dans le Bâtiment administratif de la Pontaise | M. Giroud/BIC

L’exposition itinérante «Miroir, miroirs!» s’inscrit dans les missions du BCI: mettre l’expertise du Bureau au service et en soutien des missions de l'administration vaudoise, une institution clé pour l'intégration.

L’exposition offre un parcours entre situations complexes et démarches dont on peut s’inspirer, pour réfléchir à la diversité et explorer les pratiques institutionnelles. Elle comprend dix postes où des miroirs sont mis en scènes afin d’illustrer les multiples facettes de l’intégration. Certains reflètent une image réelle, tandis que d’autres déforment la réalité.

À côté de la visite, un workshop invite les participants à échanger en groupe sur la diversité culturelle. Des témoignages permettent également aux visiteurs de prendre connaissance des outils mis à disposition par le BCI et des bonnes pratiques pour améliorer le vivre ensemble entre le personnel de l’administration et les personnes migrantes.

Infos pratiques pour accueillir l'exposition

Le BCI propose aux services de l’État, de l'administration au CHUV, d'accueillir l'exposition dans leurs locaux. C’est une opportunité pour échanger sur les expériences de chacun et partager un moment convivial entre collègues.

Contact: info.integration@vd.ch | 021 316 49 59

Durée de l’exposition: environ 3 semaines

Surface: 25m2 minimum

Entrée libre

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Reportage

Vidéo: au chevet du parc informatique de l’État

Si vous travaillez dans l’administration cantonale, vous avez sûrement croisé ces «secouristes informatiques». Ils apparaissent dans votre bureau, remplacent votre ordinateur en fin de vie, votre écran récalcitrant ou votre imprimante cassée en un tournemain. Quelques «bips» plus tard, ils sont déjà loin. Plongée dans le quotidien animé de cette équipe et dans les impressionnants stocks informatiques du canton.

Les 29 collaborateurs de l’équipe coordination, logistique et support sur site de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information est aux petits soins du parc informatique de l’administration vaudoise. Ils ont pour mission de réparer les «bobos» quotidiens et assurer le «roll-out» des postes, c’est-à-dire le remplacement naturel des machines usagées.

Les chiffres donnent le tournis: 10'000 postes de travail fixes, 4500 portables et 5000 imprimantes. Les membres de l’équipe peuvent intervenir sur 280 sites géographiques, effectuent 3000 dépannages d’urgence et parcourent 300'000 km tous les ans. Aucun doute: leurs journées sont bien remplies!

> Voir la vidéo

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Comptage des foules: comment obtenir le juste chiffre

Au mois d’octobre, le Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne a communiqué un total de 19'000 visiteurs pour son exposition inaugurale sur le nouveau site de Plateforme 10. Comment sont estimés de tels chiffres? Qui est en charge du comptage, et comment s’assurer que les données récoltées soient représentatives de la réalité? Exploration.

Le comptage des foules est une science mystérieuse. Chiffrer le nombre de participants lors d’une manifestation s’avère être un exercice bien difficile. Les responsables de projet et la police ont pour mission de communiquer le taux de participation aux évènements publics et culturels. Indicateur de succès, le chiffrage est loin d’être un exercice sans enjeux.

19’000 clics

Le Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne (MCBA) a comptabilisé la présence de 19’000 visiteurs lors de sa semaine d’inauguration. Du mardi au vendredi, le site de Plateforme 10 a reçu différents publics cibles, ouvriers, écoles, représentants du monde politique ou culturel pour une visite privilégiée de l’exposition inaugurale. Le service de communication du MCBA a retenu un total de 2300 personnes présentes lors de ces avant-premières.

Cette donnée est précise, estime la responsable de la communication, puisque les invitations personnelles demandaient des inscriptions au préalable, en ligne. De plus, un comptage de contrôle était effectué sur place pendant les discours par deux membres de l’équipe de communication. Elles se représentaient la foule dans un quadrillage, et comptaient le nombre de personnes par rangée avant de le multiplier par le nombre de rangées observées.

Lors de l’inauguration publique du week-end, des surveillants se relayaient toutes les 30 minutes dans le hall du musée, un compteur à la main. Chargés de cliquer sur le compteur pour chaque entrée dans le MCBA, ils ont ensuite additionné leurs données, pour obtenir un chiffre final.

«On doit compter, mais ce n’est pas une science exacte»

Ruth Gilgen, responsable de la communication du MCBA, est une experte dans le comptage des visiteurs de musées. Pourtant, elle relève la difficulté de l’exercice: «on doit compter, mais ce n’est pas une science exacte.» La communication est chargée de chiffrer le nombre de visiteurs, en suivant des règles établies en amont par l’Association des musées suisses (AMS), afin de permettre des études comparatives. L’association demande aux musées de distinguer les visiteurs d’exposition des visiteurs de musée (restaurant, librairie), et d’éviter le double comptage en comptant le visiteur une fois, indépendamment du nombre d’expositions qu’il visite. Ruth Gilgen évoque en souriant le cas d’un musée bâlois qui voyait beaucoup de passants entrer dans ses murs, avant de se rendre compte que c’était leurs toilettes publiques qui attiraient les visiteurs. Près de 40’000 personnes comptabilisées comme visiteurs ont dû être déduites.

Malgré ces lignes de conduite, les dispositifs à mettre en place pour obtenir les bons résultats restent un défi sur plusieurs plans. Des investissements financiers, humains et temporels importants sont nécessaires.

La bataille des chiffres

L’impact d’une mobilisation se juge souvent au nombre de ses participants. Ce chiffre est une donnée croustillante, puisqu’elle indique la réussite de l’évènement. Chaque entité fonctionne avec sa propre méthode de comptage, en fonction des ressources à disposition et des intérêts qu’elle poursuit.

Régulièrement, les chiffres communiqués par les organisateurs diffèrent radicalement de ceux transmis par la police. Il n’est pas rare de voir un nombre doubler ou tripler d’une source à l’autre. Les organismes n’emploient pas les mêmes dispositifs, et les enjeux autour du comptage sont différents. Des chiffres élevés indiquent l’attractivité de l’évènement, et permettent le maintien des subventions, et l’acquisition de nouveaux sponsors. (ee)

L'affluence du MCBA lors de l'inauguration publique | Etienne Malapert

Quelques astuces pour que le compte soit bon

Journalistes, policiers ou encore responsables d’évènements utilisent des astuces pour estimer la participation lors d’un rassemblement. Le comptage par rang, le comptage en hauteur, le flux horaire, ou le comptage mécanique sont des techniques couramment utilisées pour évaluer la densité d’une foule.

Lorsque c’est un évènement à l’intérieur d’un bâtiment, les préposés au comptage se positionnent aux différents accès, un compteur à la main. Ils peuvent aussi comptabiliser le nombre de chaises utilisées, ou estimer la taille maximale d’un espace.

À l’extérieur, il s’agit principalement de trouver un point clé en hauteur qui permet au compteur d’avoir une vue stratégique sur la masse. Lors d’un cortège, le compteur évalue le nombre de passants durant un laps de temps, et le multiplie ensuite par la durée ou par la longueur du cortège. Pour que la donnée recueillie soit réaliste, il est important d’être présent au moment où l’affluence est forte. Bien sûr, ces chiffres restent indicatifs, puisque les foules ne sont pas homogènes. Il faut être conscient de la marge d’erreur que comporte le dispositif.

Avancées technologiques

L’EPFL a développé un algorithme d’intelligence artificielle appelé PifPaf qui a pu comptabiliser le nombre de participants à la marche du 14 juin dernier à Genève. PifPaf évalue une densité moyenne de personnes au km 2 , à partir de photos et de vidéos.

Les caméras, détecteurs au sol et rayons laser sont quant à eux employés pour le comptage des foules lors d’évènements très spécifiques, puisque ces solutions sont onéreuses.

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AUDIO Dans les archives du Comptoir #5: un 50e ouvert à la modernité

Le Comptoir suisse aurait eu 100 ans cette année. Cette série sonore vous a proposé une plongée dans des images d'archives sélectionnées et racontées par des spécialistes. Pour ce dernier épisode, l'ancien directeur des Archives cantonales vaudoises, Gilbert Coutaz, raconte comment la 50e édition s'est ouverte à la modernité.

Archives cantonales vaudoises

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Au rythme d'une collègue passionnée dans la Fanfare de la Police

La journée est finie, des gendarmes déposent leurs uniformes de policiers pour revêtir celui de musiciens. Parmi eux, Anne-Christine Roux, inspectrice et trompettiste, prépare le jubilé de la Fanfare de la police cantonale vaudoise qui sera célébré en 2020. Rencontre un lundi soir, au Centre Blécherette, avec une collègue passionnée.

Anne-Christine Roux joue du cornet dans la Fanfare de la police cantonale vaudoise depuis 2002 | J.-B. Sieber/ARC

Anne-Christine Roux, 38 ans, a plutôt l’habitude de poser les questions, mais pour cette fois, elle accepte de se livrer sur son parcours et sa passion pour les cuivres. Bien qu’elle soit réservée lors des premières minutes, ses yeux s’illuminent pour partager l’importance de la musique dans sa vie.

«La musique permet de me vider la tête»

Active dans la police de sûreté depuis 2007 et dans la brigade financière depuis 2013, Anne-Christine Roux apprécie la variété de son quotidien. Détentrice d’une licence en droit, elle a commencé sa carrière comme greffière à Yverdon, avant de se tourner vers la police. Ses journées sont partagées entre les auditions, les interpellations et les perquisitions, et d’autre part, les réflexions et analyses. «Ce que j’aime, c’est partir d’une situation, enquêter, concrétiser, et "vendre" tout ça avec un rapport à la fin. Passer du flou au clair. La démarche est complète».

Son métier nécessite un bon équilibre et des bouffées d’oxygène pour prendre de la distance avec les situations difficiles. La vie familiale, le sport, ou la musique pour Anne-Christine Roux, qui a appris la trompette à l’âge de sept ans. Elle joue maintenant du cornet dans la Fanfare de la police, et dans une troupe extérieure. «La musique permet de me vider la tête», déclare celle qui a débuté dans l’ensemble de la police cantonale en 2002 en tant qu’étudiante, pour quelques remplacements musicaux.

Rigueur et persévérance

Anne-Christine Roux reconnaît certaines similitudes entre sa profession et sa passion. La police déteint sur le groupe de musique au travers du respect des horaires, du mode de fonctionnement, et de l’exigence requise. «Le point commun, c’est pour moi la persévérance que demande mon métier et mon activité. Il faut se maintenir en forme, et ne pas baisser les bras afin d’obtenir un résultat.»

«Cette année, on partage l’affiche»

Pour le jubilé qui sera célébré en 2020, la Fanfare officielle de la police cantonale vaudoise a souhaité s’entourer de chœurs et d’artistes-solistes pour les concerts programmés dans le canton. «Cette année, on partage l’affiche», indique Anne-Christine Roux. L’ensemble joue principalement un rôle d’accompagnateur. «Il faut aller vers de nouveaux sentiers», explique Philippe Jaton, gendarme à la retraite et membre de la fanfare depuis 32 ans. «C’est aussi la volonté d’être intergénérationnel et d’inclure des plus jeunes.»

Il est 18 heures, la répétition débute dans la salle de «l’œuf» au Centre Blécherette. Alors qu’un gendarme est encore en tenue, le morceau d’échauffement commence. Les instruments s’harmonisent sur la mélodie Ensemble, de Jean-Jacques Goldman. (ee)

> Dernier portrait paru: traverser l'Atlantique pour tenir le cap face au cancer du sein (octobre 2019)

50 ans d’existence

La Fanfare de la police cantonale vaudoise lors de l’assermentation 2019 | O. Allenspach

Le 25 novembre 1970, au cours d’une soirée récréative à l’attention des membres de la police cantonale, se forme la Fanfare de la police cantonale vaudoise. Une trentaine de gendarmes et d’inspecteurs de la police de sûreté se réunissent pour jouer des cuivres. Elle devient, en 1972, la Fanfare officielle de l’État de Vaud, grâce aux efforts fournis par les musiciens et l’appui des autorités.

Six concerts programmés

Actuellement, l’ensemble est constitué de quarante musiciens et de douze tambours. Les membres sont des policiers, mais également des civils. Sous la baguette de Serge Gros, les musiciens proposeront une série de concerts pour la rentrée 2020. Accompagnés d’artistes-solistes romands (Amadine, Faustine Jenny, notamment), des chorales «Atout Chœur» et «L’As de Chœur» (enfants), cuivres et voix joueront «Ensemble» pour partager leur amour de la musique.

> «Ensemble», concert du 50e anniversaire de la Fanfare de la police cantonale vaudoise, à Savigny le 28 mars, à Cossonay les 4-5 avril, à Gland les 6-7 juin, et le 12 juin.

> Tarifs: 15 à 35.-

> Billetterie: www.fpcv.net

> Télécharger le flyer (PDF)

Recherche collègues passionnés

Vous êtes collaboratrice ou collaborateur de l’État de Vaud (dans l’administration, au CHUV, à l’UNIL, dans un établissement scolaire, une haute école ou dans la police) et avez une passion sportive, artistique ou un engagement auquel vous consacrez une grande partie de votre temps libre? Faites-le nous savoir par courriel à l’adresse info.gazette@vd.ch (mention «collègue passionné»). Nous en parlerons peut-être dans un prochain numéro.

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Brèves

Une déléguée au numérique pour le Canton de Vaud

Catherine Pugin | DR

Dès janvier 2020, Catherine Pugin sera la première déléguée au numérique de l’État de Vaud.

Docteure en informatique, elle a été experte auprès du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence. Elle est actuellement responsable de projets à la Fondation pour l’évaluation des choix technologiques. Catherine Pugin coordonnera notamment la mise en œuvre de la stratégie numérique du Conseil d’État.

> Lire le communiqué

> www.vd.ch/strategie-numerique

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Cheffe de service et secrétaire général nommés

Françoise Favre et François Vodoz | DR et J.-B. Sieber/ARC

Françoise Favre et François Vodoz ont été désignés respectivement cheffe du Service de l'emploi et secrétaire général du Département de l'économie, de l'innovation et du sport.

Tous deux occupaient ces postes à l’intérim depuis avril 2019. François Vodoz était chef du Service de l'emploi depuis 2015 et Françoise Favre son adjointe depuis la même année. Elle est la 10e femme cheffe de service sur 40 à l'État.

> Lire le communiqué

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Départ à la retraite du chef du Service du personnel

Filip Grund | J.-B. Sieber/ARC

Chef du Service du personnel, Filip Grund prendra sa retraite le 31 mai 2020. Il occupe ce poste depuis juin 2005.

Né en 1958, Filip Grund est titulaire d'un brevet d'avocat. Il a travaillé dans l'administration cantonale comme juriste jusqu'en 1987 et y est revenu en 1992, après un passage dans le privé. Dans sa communication, le Conseil d'État «remercie chaleureusement Filip Grund, grand serviteur de l'État, pour son engagement sans faille durant ces nombreuses années».

> Lire la décision du Conseil d'État

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Vidéo: plus de 26 apprentissages en moins de 2 minutes 30

À l'occasion du Salon des métiers, qui s'est tenu à Lausanne fin novembre, le Service du personnel a fait réaliser une vidéo de présentation générale des possibilités d'apprentissage à l'État de Vaud, et quatre capsules thématiques.

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Nouveau portail d’information pour les propriétaires

Le portail est accessible à l'adresse www.rdppf.vd.ch | Fr. Scatena/Stock Adobe

Un portail cantonal dédié au Cadastre des restrictions de droit public à la propriété foncière est en ligne depuis le 1er novembre.

Il permet aux propriétaires de s’informer sur les règlements et restrictions en vigueur. On y trouve des informations sur les plans d’affectation, les zones réservées et les degrés de sensibilité au bruit. Les restrictions en matière d’environnement et de routes suivront. À terme, plus de 150 restrictions devraient y être publiées.

> Accéder au guichet en ligne: www.rdppf.vd.ch

> Lire le communiqué

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Amélioration des conditions salariales du personnel sanitaire

Gpoint Studio/Adobe Stock

Grâce à un accord conclu en novembre entre les partenaires sociaux, les employés du secteur parapublic de la santé voient leurs conditions salariales revalorisées.

Suite à une contribution de 15,6 millions de l'État et de 4,4 millions des institutions concernées, l'entier du personnel des établissements médico-sociaux, des hôpitaux de la Fédération des hôpitaux vaudois et des centres médico-sociaux bénéficieront de la bascule salariale dès 2020.

> Lire le communiqué

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La boucle est bouclée pour le Vortex

Une rampe continue de 2,8 km relie les huits niveaux du bâtiment, qui mesure 137 mètres de diamètre | Losinger-Marazzi

Les travaux du Vortex à Chavannes-près-Renens sont terminés depuis fin octobre.

La construction circulaire abritera le village des Jeux olympiques de la jeunesse Lausanne 2020 en janvier, puis des logements pour 1000 étudiants. Fruit d’un partenariat privé-public entre l’État de Vaud et la Caisse de pensions de l’État de Vaud (CPEV), le bâtiment a été développé et réalisé en moins de cinq ans. Il a coûté 162 millions, dont 156 ont été investis par la CPEV.

> Lire le communiqué (PDF)

> Vidéo: le Vortex sort de terre

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L'image

Parmi les trésors de la réserve précieuse de la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne, un exemplaire du «Kandjour» de Lhassa. L’ouvrage, qui contient des textes canoniques du bouddhisme tibétain, est constitué de 100 volumes.

Un des volumes du «Kandjour» conservé à Dorigny | L. Dubois/BCUL

Les pages ne sont pas reliées, mais ficelées et enveloppées d'un tissu orange léger. L'ensemble représente trois mètres cube de papier. Le papier, réalisé à partir d’une plante toxique, assure à l'ouvrage une bonne conservation. Ces volumes ont été produits entre 1920 et 1934, dans une imprimerie du village de Zhol, près de Lhassa au Tibet. Ils sont arrivés à Dorigny en 2017. La bibliothèque a réalisé cet automne une vidéo de présentation.

> Voir la vidéo

> www.bcu-lausanne.ch

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Quatre Mérites cantonaux remis

De g. à dr.: Jérôme Aké Béda, Vera Michalski-Hoffmann, Gil Roman et Martine Monnat | J.-B. Sieber/ARC

Mercredi 20 novembre, le Conseil d’État a remis le Mérite cantonal à Gil Roman, danseur et chorégraphe, Martine Monnat, médecin, Jérôme Aké Béda, sommelier et maître d'hôtel et Vera Michalski-Hoffmann, éditrice et mécène culturelle.

Cette distinction est destinée aux personnes dont l'activité contribue dans une mesure significative au rayonnement du canton. Les récipiendaires reçoivent 5000 francs destinés à une institution ou une œuvre d’utilité publique.

> Portraits vidéos des récipiendaires: www.vd.ch/merite-cantonal

> Lire le communiqué

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Chasselas des domaines de l’État distingué

Marjorie Bonvin, maître caviste, et Philippe Meyer, responsable des domaines cantonaux | B. Gaeng/Terravin

Le 21 novembre à Crissier, le chasselas des Hospices cantonaux de Villeneuve, millésime 2018, a obtenu le laurier de platine blanc Terravin.

Cette distinction prestigieuse, la plus haute décernée par le label vaudois, honore un vigneron pour son travail et la qualité exceptionnelle de son chasselas. La maître caviste Marjorie Bonvin et le responsable des domaines cantonaux Philippe Meyer étaient présents pour recevoir la récompense.

> Lire le communiqué (PDF)

> Les membres de la fonction publique bénéficient d'un rabais de 15% au Magaz'à vin

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Claudia Bernasconi et Killian Peier, sportifs de l’année

De g. à dr.: Bastien Froidevaux, pour son fils Robin, espoir 2019, Claudia Bernasconi, sportive 2019, Marie-Rose Fernandez, dirigeante de l'année et Jean-Pierre Peier, pour son fils Killian, sportif 2019 | J.-B. Sieber/ARC

Les Mérites sportifs vaudois ont été remis à Villars jeudi 5 décembre.

La coureuse Claudia Bernasconi et le sauteur à ski Killian Peier ont été désignés sportive et sportif vaudois de l’année par le public et les membres de l'Association vaudoise de la presse sportive. Le jury a encore récompensé le cycliste Robin Froidevaux dans la catégorie espoir, Marie-Rose Fernandez dirigeante de l’Espérance Pully - Basketball et le club FC Stade Lausanne Ouchy.

> Lire le communiqué

> www.meritessportifsvaudois.ch

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Pratique

Consommation énergétique des ordinateurs: les bons gestes

Qui n’a jamais voulu gagner quelques minutes en quittant son bureau sans éteindre son ordinateur? Qui ne s’est jamais dit qu’éteindre et rallumer son PC dépense plus d’énergie que de le laisser en veille? Nous sommes sans doute nombreux à avoir été dans ce cas. Thibault Lefebvre, spécialiste de la gestion du matériel informatique à la Direction générale du numérique et des systèmes d'information, passe en revue ces idées reçues.

Au travail et à la maison, le matériel informatique s’est multiplié ces dernières décennies. Or, beaucoup d’appareils consomment de l’électricité en permanence, sans qu’on ne s’en rende compte. Voici quelques conseils afin de mieux gérer sa consommation énergétique.

Éteindre ou ne pas éteindre, telle est la question

Toutes les lampes et tous les appareils électriques indiquent en watts (W) la puissance qu’ils demandent pour fonctionner. Le KW/H est une unité qui indique la quantité d’énergie consommée chaque heure. Cependant, comme le souligne Thibault Lefebvre, certains appareils soutirent quelques watts même lorsqu’ils sont apparemment hors fonction.

Même si un appareil en veille consomme peu, à une grande échelle, comme celle de l’administration cantonale, la quantité d’énergie gaspillée devient très importante. «Prenons, par exemple, l’un des modèles d’écrans les plus utilisés à l’État. En marche, ils consomment 20 W, et en veille 0,3 W. Cela signifie que l’un de ces écrans en veille consomme encore environ 1,5% de ce qu'il ferait normalement», détaille Thibault Lefebvre. Pas moins de 19'000 écrans sont recensés au sein de l’administration. Si on les laisse tous en veille, ce sont 5700 W qui sont consommés. C’est, en d’autres termes, l’équivalent de 285 écrans en marche… Éteindre complétement son écran et son ordinateur, c’est donc le bon geste.

En veille, mais pas toute la nuit

Lorsqu’un appareil électronique est en veille, son témoin de mise en fonction reste allumé. L’appareil est plus ou moins en dormance, prêt à être utilisé. S’il est nécessaire qu’un téléphone, qui attend des appels en permanence, soit en veille 24 heures sur 24, ce n’est pas le cas pour une télévision, une imprimante, un ordinateur ou une chaîne hi-fi: tous peuvent être éteints lorsqu’on a fini de s’en servir.

Certains pensent que le redémarrage de l’ordinateur éteint consommera plus d’énergie qu’une relance de l’appareil laissé en mode veille. En réalité, c’est une question de temps, explique Thibault Lefebvre. «Si l’on prend une petite pause de quinze minutes, on peut mettre son écran et son ordinateur en veille. Par contre, si l’on rentre chez soi le soir, et que son ordinateur reste au repos pendant les huit à douze heures suivantes, il est préférable d’éteindre complétement les appareils», conseille-t-il. De manière plus générale, il estime qu’à partir d’une heure d’inactivité de l’appareil, l’éteindre devient plus économique que de le mettre en veille.

SOS multiprises

Beaucoup d’appareils électroniques consomment un peu d’électricité lorsqu’on les croit éteints. Cette consommation «cachée» existe parce que l’interrupteur principal se trouve après le transformateur. Le transformateur reste ainsi sous tension et soutire de l’électricité. Dans ce cas, le seul moyen de faire cesser la consommation d’électricité est de retirer la fiche de la prise.

Pour débrancher complétement son écran, et afin d’éviter d’endommager la fiche et la prise avec des débranchements quotidiens, Thibault Lefebvre recommande de le brancher sur une multiprise munie d’un interrupteur, qui pourra également accueillir l’imprimante et tout autre périphérique. Ainsi, chacun peut éteindre et allumer l’ensemble de ses périphériques en même temps.

Pas de chargeur sans charge

Une autre mauvaise habitude que nous sommes nombreux à avoir est celle de laisser un chargeur branché en permanence. C’est le cas fréquent du chargeur de téléphone portable. Lorsqu’on le laisse branché sans le téléphone au bout, le chargeur reçoit de l’énergie mais ne peut pas la redistribuer. Il va alors chauffer et créer des pertes de chaleur. Thibault Lefebvre engage donc les utilisateurs à débrancher un chargeur inutilisé.

Les chargeurs d’ordinateurs portables ne font pas exception. Nombreux sont ceux qui laissent le chargeur branché à l’appareil une fois l’ordinateur rechargé. «La batterie agit de la même manière que le chargeur de téléphone. Elle est chargée à 100%, mais continue de recevoir de l’énergie qu’elle va être obligée d’évacuer sous forme de chaleur», poursuit Thibault Lefebvre. Et cette mauvaise pratique a tendance à accélérer l’usure de la batterie. Toutefois, Thibault Lefebvre précise que, grâce à des nouvelles technologies toujours plus intelligentes, certains transformateurs sont capables de réguler leur tension seuls, permettant ainsi de petites économies d’énergies et une obsolescence plus lente. Dans le doute, débranchons! (ea)

Éteindre complétement son écran et son ordinateur, c'est le bon geste | andranik123/Adobe Stock

Les bons gestes, tu feras

  • Ton écran et ton ordinateur, le soir complètement tu éteindras.
  • Pour moins d’une heure de pause, en veille ton écran tu laisseras.
  • Sur une multiprise, tes appareils tu brancheras.
  • Jamais ton chargeur seul branché, tu ne laisseras.
  • La veille de ton écran, tu paramétreras.

Les économiseurs d’écrans, vraiment économiques?

Les économiseurs d’écran, aussi appelés «écrans de décor», sont des programmes qui servaient à l’origine à afficher une image sombre et mouvante pour éviter qu’un affichage fixe ne finisse par laisser une marque permanente sur le revêtement phosphorescent des écrans. Toutefois, avec les écrans plats, ils n’ont plus d’utilité technique. Il existe plusieurs types d’économiseurs d’écran. Par exemple, lorsque l’on travaille avec Windows, on peut effectuer des modifications via les «Paramètres de l’écran de veille». Thibault Lefebvre recommande alors de faire les réglages nécessaires afin que l’écran s’estompe au bout de cinq minutes et que l’ordinateur se mette en veille après quinze minutes.

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Caisse de pensions: les outils pratiques pour se renseigner sur son 2e pilier

La prévoyance est un domaine complexe. C'est pourquoi la Caisse de pensions de l'État de Vaud (CPEV) met à disposition des assurées et assurés divers outils pratiques: aide-mémoires, qui fait quoi, fiches explicatives, lexique, etc. Ils présentant de manière simplifiée les prestations et les démarches. Pour découvrir toutes les possibilités de vous informer simplement à propos de votre 2e pilier, rendez-vous sur www.cpev.ch.

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Culture

Pointez le bout de votre nez au Musée de la main

Jusqu’au 23 février 2020, le Musée de la main UNIL-CHUV présente «Quel flair! Odeurs et sentiments», une exposition qui invite les visiteurs à explorer et à tester un sens longtemps sous-estimé, l’olfaction. Des expériences sensorielles et des installations artistiques lèvent le voile sur les liens forts entre odorat et sentiments.

Pchit, pchit! Pourquoi mettons-nous du déodorant? Snif, snif… Sommes-nous aussi doués que les animaux pour suivre la trace d’une odeur? Pourquoi l’odeur de cette personne m’attire-t-elle? Et que disent de moi mes odeurs? Autant de questions abordées par des dispositifs artistiques et scientifiques qui, tout au long de l’exposition, invitent notre nez à la découverte de soi et des autres.

Le tour du monde en huitante déodorants

Dans la première pièce, une spirale de déodorants en spray s’enroule autour d’un pilier de béton. Les aérosols ont de jolies teintes pastel. Et des intitulés exotiques. Fleur d’hibiscus de la vallée du Nil, pulpe de coco des Îles Sous-le-Vent, orchidée du Mexique et vanille de Polynésie. Des parfums enivrants, qui invitent au prélassement…

L’installation artistique pleine d’humour du Français Boris Raux rappelle le filon hygiéniste qui promouvait une vie aseptisée et peu tolérante envers les odeurs corporelles. Ce n’est que vers la fin du 20e siècle que la science commence à porter intérêt à l’olfaction.

En effet, en Occident, l’olfaction a longtemps été négligée, voire méprisée, car trop immédiate, trop instinctive, difficile à maîtriser. Les médecins mettaient en garde contre les miasmes, des émanations putrides qu’ils pensaient vecteurs de maladies. Les moralistes, quant à eux, voyaient dans l’odorat un incitateur à la débauche et à la luxure.

Les dédales boisés du labyrinthe olfactif

Paradoxalement, l’olfaction fascine, comme le montre le deuxième espace de l’exposition. Si durant plusieurs siècles, elle est perçue comme malsaine, elle possède en même temps une fonction curative et protectrice. Le philosophe grec Aristote pressentait son rôle essentiel, vital, confirmé aujourd’hui par nombre d’études scientifiques.

L’œuvre de l’artiste japonaise Maki Ueda propose une expérience qui permet au visiteur de tester son odorat. Une fois dans ce dédale de murs lambrissés, imprégnés de différentes odeurs comme le cèdre ou l’oliban, il faut retrouver la sortie uniquement en suivant une des senteurs boisées.

L’olfaction joue un rôle important dans l’instinct de survie de tout être vivant. Elle lui permet de se nourrir, se protéger, se reproduire et même communiquer. C’est également le sens qui a permis à l’humain de développer et d’enrichir des pratiques de raffinement, telles la gastronomie et la parfumerie.

Le piège odorant

Dans une autre pièce aux murs rouges, des sphères blanches sont posées au sol. Des grandes, des petites. Rattachées les unes aux autres par un cordon, elles forment une boucle. On dirait un collier de perles. Les boules de porcelaine poreuses diffusent un parfum issu d’une molécule que les prédateurs repèrent chez leurs proies lorsqu’elles sont blessées. Il faut se pencher au-dessus des perles afin de sentir cette odeur très délicate, subtile. Serait-ce celle de la peur?

L’installation de l’artiste canadienne Julie C. Fortier évoque le pouvoir de séduction d’une odeur, qui envoûte, qui prend au piège. En effet, certains mécanismes de l’attraction olfactive sont inconscients et ne relèvent pas de la raison. Ainsi, certains sont, malgré eux, des proies odorantes pour les moustiques, d’autres se parfument délibérément dans un rituel de séduction.

Et justement, ces parfums que nous portons ou les effluves que nous dégageons sont autant de signaux que nous envoyons à notre entourage. Des études démontrent que l’odorat joue un rôle important dans la rencontre et le choix d’un ou d’une partenaire. (ea)

> «Quel flair! Odeurs et sentiments». Exposition au Musée de la main UNIL-CHUV à Lausanne, jusqu’au 23 février 2020: ma-ve:12h-18h; sa-di:11h-18h.

> www.museedelamain.ch

«Le Piège», installation de l'artiste canadienne Julie C. Fortier | Ph. Getaz/Musée de la main UNIL-CHUV

L’olfaction, une machine à remonter le temps?

Des expériences sensorielles et des installations artistiques lèvent le voile sur les liens forts entre odorat et sentiments | Ph. Getaz/Musée de la main UNIL-CHUV

«Nous avons tous déjà associé une odeur à un sentiment, à un événement, à une personne, explique Martine Meyer, conservatrice au Musée de la main. En effet, certains parfums favorisent le retour au passé en activant notre mémoire. Une odeur ou une saveur anciennes peuvent activer énormément d’émotions chez la personne qui les détecte. Ainsi, l’olfaction entretient un rapport étroit avec l’identité de chacun. Cette dernière découle de choix personnels, d’héritages culturels mais aussi génétiques.» Ressentons-nous l’odeur du chocolat ou de la fondue avec la même intensité après avoir été exposé à des images de paysages suisses? Une expérience scientifique met en évidence l’influence du contexte sur nos perceptions olfactives.

Concours: 5x2 entrées à gagner

Le «Tour du monde», œuvre du Français Boris Raux | Ph. Getaz/Musée de la main UNIL/CHUV

Le Musée de la main UNIL-CHUV met au concours 5x2 entrées pour l’exposition «Quel flair! Odeurs et sentiments». Pour participer, écrivez un mail à info.gazette@vd.ch, mention «Concours: quel flair!» jusqu’au 18 décembre, à minuit, en indiquant où vous travaillez. Les gagnants seront tirés au sort.

Le concours est réservé aux collaboratrices et collaborateurs de la fonction publique vaudoise.

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Alix à Avenches

Alix en Helvétie | Aventicum-Site et Musée romains d'Avenches

À l’occasion de la sortie de deux nouveaux albums des «Aventures d'Alix» et des «Voyages d'Alix» aux éditions Casterman, le Musée d’Avenches expose des planches originales des deux volumes.

Les Helvètes , 38e tome de la série Alix, créée par Jacques Martin en 1948, entraîne le héros en mission de pacification sur le territoire du peuple helvète. Rédigé par un archéologue, l’album L’Helvétie est un complément documentaire.

>«Alix en Helvétie». Exposition au Musée romain d'Avenches, jusqu'au 15 mars 2020: me-di: 14-17h (nov.-janv.); dès février: ma-di: 14-17h.

> www.aventicum.org

> Télécharger le flyer (PDF)

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Nouveau rendez-vous dominical à l'Élysée

Le prochain rendez-vous aura lieu dimanche 5 janvier | Musée de l'Élysée

Chaque premier dimanche du mois, le Musée de l'Élysée à Lausanne invite le public aux «Dimanches en coulisse». Ce nouveau rendez-vous est ouvert à tous et sans inscription.

De 14h à 17h, les visiteurs peuvent découvrir les dessous du musée et échanger avec les professionnels pour connaître les métiers qui font vivre les collections photographiques. À 15h, les membres des départements conservation et collections racontent au public les anecdotes et les coulisses des collections.

> «Dimanches en coulisse». Rendez-vous au Musée de l'Élysée à Lausanne, le premier dimanche du mois: 14-17h.

> Entrée libre.

> www.elysee.ch

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Le château de Morges vous met en garde!

Jusqu’au 31 mai 2020, le Château de Morges invite son public à découvrir et expérimenter le maniement des armes à travers les âges.

L’exposition met en lien les objets sortis des vitrines et les gestes, à partir de livres de combat. Des répliques d’armes blanches sont à disposition et une armure peut être essayée. Les premiers samedi du mois, des experts initient le public à des techniques de combats du 14e au 19e siècle.

>«En garde! Le maniement des armes à travers les âges». Exposition au Château de Morges, jusqu'au 31 mai 2020: ma-ve:10-17h; sa-di:10-18h. Horaires spéciaux en décembre (marché de Noël).

> www.chateau-morges.ch

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Éditeur: État de Vaud. Rédacteur responsable: Laurent Koutaïssoff. Ont contribué à ce numéro: Jonathan Afonso, Fiona Amitrano, Emmanuelle Andrey (ea), Eléonore Egger (ee), Luc Jaccard, Léa Joanneton, Camille Pousin (cp), Marie Minger (mm). Contact: info.gazette@vd.ch
Copyright(c) La Gazette n°299 - 13 décembre 2019