Veiller à la sécurité et la santé au travail
En 2017, le Service du personnel a créé un centre de compétences dédié à la santé en entreprise. Sa mission: assurer un éventail de prestations aussi large que possible pour assurer la protection des quelque 30 000 collaboratrices et collaborateurs de l'administration.
Tour d’horizon du renforcement des activités USST avec Ludovic Bruchez, adjoint du chef du Service du personnel de l’État de Vaud (SPEV).
Ce centre de compétences, dédié à veiller à la protection et à la santé en entreprise, comprend l’unité santé et sécurité au travail (USST) ainsi que le secteur de réinsertion professionnelle et la prestation de médecin-conseil. Il collabore activement avec les partenaires externes essentiels, tels que Unisanté, les assureurs LAA, etc.
Au cœur de cette unité (USST) dirigée par Caroline Engalenc, deux ingénieurs en sécurité ainsi qu’une chargée de projet sont venus renforcer l’équipe. En charge respectivement d’assurer le suivi du dispositif normatif relatif à la sécurité au travail et à la protection de la santé dans les différents métiers et infrastructures de l’État, ils procèdent à l’appréciation des dangers et/ou risques liés à l’activité du service et sont aussi chargés d’accompagner les services dans l’élaboration de leur plan d’action et dans l’identification des moyens nécessaires, y compris sur le plan des ressources humaines.
L’équipe bénéficie aussi de deux personnes en charge de développer des cursus de formation spécifiques qui répondent tant à l’analyse réalisée par les ingénieurs que les besoins des services afin d’améliorer constamment la protection des personnes sur leur place de travail.
Sensibilisation aux dangers
Un des axes importants de l’activité de l’unité est la sensibilisation des services aux différents dangers que côtoient au quotidien leurs collaborateurs et leurs collaboratrices. Au-delà des risques liés aux activités des services qui peuvent avoir des dangers particuliers, l’équipe informe et sensibilise sur des dangers qui semblent anodins, mais qui pourraient entraîner des conséquences pour les employés.
Par exemple, « les ingénieurs ont pu constater que la plupart des personnes qui manipulent le gel hydroalcoolique (remplissage des vaporisateurs, entreposage…) ignorent que ce produit est composé de 70% d’éthanol et qu’il est donc assez fortement inflammable, ce qui conditionne les modalités de stockage afin de contenir le risque incendie. »
Catalogue des dangers
L’autre gros chantier de l’équipe de l’USST est de constituer le portefeuille d'identification des dangers dans les services : « Par exemple, de nombreux collaborateurs sont sur les routes au quotidien, confrontés aux dangers de la circulation. Certains, comme les bûcherons, sont soumis aux risques en forêt ; d’autres manipulent de la poudre ou montent sur des échelles à huit mètres du sol. » Dans le portefeuille établi par les ingénieurs de l’USST sont également pris en compte les dangers particuliers, comme ceux encourus par les policiers par exemple : « Mais cela peut aussi être une agression à un guichet, dans un service administratif comme celui des automobiles, où l’on peut potentiellement être confronté à des personnes agressives après un retrait de permis de conduire. Il faut donc pouvoir former et sensibiliser les collaboratrices et les collaborateurs à ce type de situations. »
« La grande différence, c'est qu'on peut faire de la veille. Avant, on était toujours en réaction et maintenant on peut anticiper, ce qui nous permet aussi d’assurer une meilleure prévention. Cela change tout: on réduit les risques. Certes, le but de toute entreprise est de baisser son taux d'absentéisme, mais le bien-être des collaborateurs est tout aussi important aux yeux de l’État. Il faut que les personnes se sentent bien à leur place de travail. »
Formation et réseaux de correspondants
L’unité SST peut également compter sur la collaboration des 43 correspondantes et correspondants SST (sans compter les suppléants) au sein des services, « autant de personnes qu’il faut former et sensibiliser ». Dans cette perspective, l’équipe formation de l’USST a la charge d’élaborer le concept de formation, d’assurer sa mise en route et son suivi ainsi que la mise à disposition du catalogue de formations associé. « En ce qui concerne les formations dans les services, nous allons nous appuyer sur nos correspondants SST, qui sont, en fonction de la taille et du type de service (à dangers particuliers ou non) soit des assistants de sécurité, soit des chargés de sécurité ou des ingénieurs de sécurité », précise Ludovic Bruchez. Un pan important de la formation concerne aussi les exercices d'évacuation des bâtiments. « Les réactions qui peuvent paraître évidentes peuvent devenir, en situation de stress, plus compliquées si on ne les a pas exercées. À cet effet, l’équipe SST a par exemple développé un e-learning pour soutenir la préparation à ce genre de situation. »
Santé
Si l'identification des dangers est une priorité forte, les mesures de protection de la santé en sont une autre. Raison pour laquelle l’USST collabore étroitement avec Unisanté (Centre universitaire de médecine générale et de santé publique) afin de traiter les questions liées à l’hygiène ou la santé au travail. « Nous avons la chance de pouvoir bénéficier, dans le cadre d’une convention, des compétences d’Unisanté, qui compte des médecins, des ergonomes, des hygiénistes et des infirmières et qui assurent une partie du suivi. ».
«Il s’agit de sensibiliser à des questions comme celle de l'allaitement – les droits des collaboratrices en la matière comme celui d’avoir du temps pour allaiter ou tirer son lait. De même, nous venons de mettre en place une directive technique à l'intention des services sur l'identification des dangers pour les femmes enceintes. On doit pouvoir déterminer quelles tâches devraient être évitées pour ne pas mettre en danger le fœtus ou la future mère, comme travailler à proximité de produits chimiques ou porter des charges lourdes par exemple.»
Sur le site de l’État de Vaud, on trouve ainsi facilement la liste des prestations d’Unisanté et le moyen de les contacter : www.vd.ch/sante-au-travail. L’équipe de l’USST a par exemple très récemment participé à l’élaboration d’une fiche sur le thème des droits en matière de maternité et d’allaitement sur le lieu de travail. « Il s’agit de sensibiliser à des questions comme celle de l'allaitement – les droits des collaboratrices en la matière comme celui d’avoir du temps pour allaiter ou tirer son lait. De même, nous venons de mettre en place une directive technique à l'intention des services sur l'identification des dangers pour les femmes enceintes. On doit pouvoir déterminer quelles tâches devraient être évitées pour ne pas mettre en danger le fœtus ou la future mère, comme travailler à proximité de produits chimiques ou porter des charges lourdes par exemple. »
Veille et prévention
Pour Ludovic Bruchez, la grande force de l’USST est de pouvoir désormais travailler en équipe : « La grande différence, c'est qu'on peut faire de la veille. Avant, on était toujours en réaction et maintenant on peut anticiper, ce qui nous permet aussi d’assurer une meilleure prévention. Cela change tout : on réduit les risques. Certes, le but de toute entreprise est de baisser son taux d'absentéisme, mais le bien-être des collaborateurs est tout aussi important aux yeux de l’État. Il faut que les personnes se sentent bien à leur place de travail. » (DA)
Au fil de l’année, nous reviendrons sur les différents thèmes de la prévention de la sécurité et de la santé au travail.