Le trail running, pour atteindre des sommets
Auditeur au sein de l’Unité de contrôle, audit et enquêtes de la Direction générale de la cohésion sociale, Nicolas Zarpellon nous emmène courir quelques kilomètres avec lui au fil d’un ultra-trail.
En 2017, après une course, Nicolas Zarpellon décide d’arrêter le football pour se consacrer entièrement au trail. Le trail, c’est la course à pied en milieu naturel, sur tout type de terrains. L’occasion, pour lui, de vivre des moments un peu hors du temps en partageant des découvertes.
Les entrainements et la pratique
Le trail nécessite une fibre sportive assez complète. Il faut pouvoir courir sur différents terrains, encaisser le dénivelé, être efficace sur la durée. En plus de l’ultra-trail, Nicolas aime pratiquer la natation, le vélo, le ski de randonnée, pour être plus polyvalent et profiter de la nature autrement. Il passe environ 5 à 6 heures par semaine à s’entraîner, ce qui est peu en comparaison de la plupart des personnes qui se lancent dans ce type de courses. Son objectif pour les entraînements : progresser, courir peu, mais bien, pour garder un équilibre avec sa vie et sa santé, avec l’aide de son coach.
Le trail est devenu quelque chose de naturel pour lui, une chose qu’il souhaite pratiquer avec une certaine simplicité. Une simplicité également recherchée à travers le matériel. Il faut bien entendu un équipement qui le protège et dans lequel il se sente bien. Il est admiratif et inspiré par la traileuse María Lorena Ramírez, qui a remporté plusieurs ultra-trails en sandales et sans équipement technique.
Le matériel emporté par Nicolas pour un ultra-trail d’environ 25 heures. | Image: Nicolas ZarpellonPour lui le temps final n’est pas la priorité, même s’il garde un esprit de compétition vis-à-vis des autres, mais surtout de lui-même. Les raisons principales qui le poussent à participer à des ultra-trails sont l’environnement et les paysages ; les rencontres, mais aussi les sensations et les émotions qu’il peut ressentir.
«Je ressens du bien-être et je suis heureux lorsque je suis dehors, quelles que soient les conditions météo ; et aussi après la séance d’entraînement, c’est une passion ancrée en moi.»
Trail de Cappadoce, en Turquie. | Image: Instagram @nico_zarpLe contact avec la nature
Beaucoup d’ultra-trails ont lieu dans des cadres naturels exceptionnels ; Nicolas ne s’en cache pas, il choisit entre autres ses courses pour « en prendre plein la vue, être dans un cadre naturel grandiose et se sentir tout petit à côté ». La course doit aussi lui parler, lui permettre de découvrir un nouvel endroit, être généreuse en dénivelé. «Je ressens du bien-être et je suis heureux lorsque je suis dehors, quelles que soient les conditions météo; et aussi après la séance d’entraînement, c’est une passion ancrée en moi».
Cet amoureux de la nature et des grands espaces a eu l’occasion de participer à une course en Turquie, afin de découvrir de nouveaux paysages, mais aussi partager ce moment avec d’autres coureurs turcs et du monde entier.
Le partage et les rencontres
Nicolas aime aussi courir à l’étranger pour faire de nouvelles rencontres. Courir lors de ses voyages lui donne l’impression d’être immergé dans la culture locale, et de se rapprocher des habitants.
Avec les autres membres de la communauté des traileurs, il ressent un lien particulier, qui les unit autour de cette passion. Le partage lui semble fondamental, puisque les émotions ressenties dans ces moments ne peuvent à ses yeux être vécues dans aucun autre domaine. Les courses en équipe sont aussi l’occasion d’expérimenter une forme plus prononcée d’échange. Ce partage, la transmission ou la compréhension de sa passion avec les autres athlètes et membres de son entourage lui semblent tout aussi magiques.
«On peut voir l’ultra-trail comme une aventure dans laquelle on ne sait jamais par quoi on va passer, tant émotionnellement que physiquement.»
Les émotions vécues sur un ultra-trail
Les émotions vécues sur un trail sont aussi très diversifiées et fortes. « On peut voir l’ultra-trail comme une aventure dans laquelle on ne sait jamais par quoi on va passer, tant émotionnellement que physiquement ». Le fait de ne pas tout contrôler est sans doute ce qui rend l’expérience formidable. La course la plus aboutie qu’il a vécue est celle où il a dû passer par tous les états d’âme, avec une introspection profonde qui lui permet de vivre une forme de voyage intérieur. «Des questions et des pensées inédites par rapport à la vie quotidienne surviennent». Cette passion le pousse donc à rester à l’écoute de son corps et de son esprit, pour avancer et s’accomplir.
Ce que ce sport lui apporte
Nicolas a toujours fait du sport et le trail représente un bien être quasi fondamental pour lui, en lui donnant des objectifs et l’impression d’avancer. Sa qualité de vie (alimentation saine, sommeil suffisant), reste aussi liée au trail et s’assemble comme un tout, lui permettant d’être bien et en forme.
Image: Instagram @nico_zarpLes prochains ultras de Nicolas
Il participera prochainement à la X-alpine à Verbier (111 kilomètres et 8400 mètres de dénivelé positif), ou encore la TDS (qui fait partie de l’Ultra-trail du Mont-Blanc, 145 kilomètres et 9100 mètres de dénivelé). Son objectif premier est de terminer la course et essayer de passer un bon moment en restant à l’écoute de son corps. Sa philosophie : faire tout ce qui est possible, mettre toutes les chances de son côté, en s’entrainant, s’entourant pour pouvoir atteindre ses objectifs. « Chacun sa place, chacun son niveau, sa pratique et ses objectifs, tant que l’on est en accord avec cela et que l’on prend du plaisir ». (MDZ)
Souhaitons-lui tout de bon pour ces défis !
