Ne perdons pas nos données sur la route des vacances
Nul doute que notre smartphone, voire peut-être une tablette ou un ordinateur portable, feront partie de nos bagages durant les vacances. Comment protéger nos données – privées ou professionnelles – et sécuriser nos équipements à l’étranger ? Voici quelques conseils pour les voyages estivaux.
C’est bien connu : lorsqu’on quitte son train-train quotidien pour partir en vacances, on n’a plus les mêmes réflexes et on baisse la garde. Face à ce constat, la Direction générale du numérique et des systèmes d’information (DGNSI) vient de publier sur le site internet du Canton un petit guide que l’on peut glisser facilement dans sa valise.
Ce qu’il faut retenir ? «Le premier conseil est bien sûr de garder à l’œil ses équipements. Laisser traîner son smartphone sur une table ou sur la plage peut très vite nous attirer de gros ennuis. Les criminels n’attendent que ça !» prévient d’emblée Marc Barbezat, directeur de la sécurité numérique à la DGNSI. Un appareil que l’on peut voler facilement est en effet une aubaine pour ces délinquants et engendre une montagne de problèmes à résoudre pour la victime, qui doit tout mettre en œuvre très rapidement pour éviter que ses données personnelles ne soient exploitées si elles n’étaient pas correctement protégées, ou pis, que son identité ne soit usurpée.
Gare aux réseaux Wi-Fi publics
On ne peut jamais être certain que le réseau Wi-Fi d’un hôtel, d’un aéroport ou d’un camping est parfaitement sécurisé. Ces réseaux, parfois peu fiables, sont également une porte ouverte aux piratages informatiques. «Pour les connexions à internet depuis des réseaux publics, parfois peu fiables eux aussi, il est toujours préférable d’utiliser une solution de réseau privé virtuel (VPN) – il en existe des gratuites – et d’effacer régulièrement nos historiques d’appels et de navigation», explique Jonathan Deglise, de l’équipe Sécurité de la DGNSI.
«Les clés USB ou les cartes mémoires, qui nous sont parfois offertes lors de manifestations ou de séminaires à l’étranger, sont également à proscrire, car elles contiennent potentiellement des logiciels malveillants.» Dans la même optique, il est également déconseillé de recharger nos équipements sur les bornes électriques en libre-service, qui peuvent, elles aussi, être détournées pour en extraire des données.
«L’objectif est de protéger au mieux les données de nos vies numériques et d’agir de façon responsable. C’est une affaire de prudence et de bon sens»
Sauvegarde et mots de passe
Avant de partir à l’étranger, il est recommandé de sauvegarder ses données sensibles (documents, photos, etc.) et de laisser cette sauvegarde en lieu sûr à la maison. Il est en effet inutile de tenter le diable en emportant le tout dans ses bagages ! Des mots de passe forts – qu’il faudra songer à changer à son retour de vacances – contribuent également à la protection de nos données. (MHJ)
Que faire avec les données en itinérance ?
Lorsque nous passons la frontière, l’activation des données en itinérance (roaming) sur notre téléphone portable ne pose, en soi, pas de problème majeur pour la sécurité de nos données et de nos équipements. Mais attention, cette action – qui permet de téléphoner, d’envoyer des SMS et de surfer depuis l’étranger comme depuis la maison – peut engendrer des frais supplémentaires, selon l’abonnement téléphonique auquel nous avons souscrit. Il est donc impératif de vérifier les conditions de son opérateur avant de partir et de désactiver les données en itinérance si elles ne sont pas comprises dans son abonnement pour éviter de mauvaises surprises à la rentrée.
Pour les abonnements de l’État, rappelons que les conversations téléphoniques à l’étranger sont facturées au tarif standard publié sur internet. Pour le transfert de données, il est nécessaire d’acheter des paquets de données par le cockpit Swisscom et ceux-ci sont à facturer sur une carte de crédit personnelle si l’usage est privé. L’utilisation du Wi-Fi reste recommandée partout où cela est disponible et sécurisé.