
Mélanie Mabillard, sur son cheval chromé
Bandanas, vêtements en cuir, musique rock et, bien sûr, une Harley-Davidson. Mélanie Mabillard, qui travaille à la police cantonale, évoque sa passion pour les motos américaines.
Que vous évoquent les motos américaines Harley-Davidson? Un homme à la moustache tressée, bandana sur la tête, vêtu de cuir noir, avec du rock à fond la caisse? Mélanie Mabillard, elle, casse complètement ce cliché. Lorsque nous la rencontrons une première fois, c’est une tout autre image qui se révèle: une présence calme et un sourire chaleureux. Elle est vêtue d’une chemise à carreaux rose, elle tient dans ses mains une grande gourde Stanley rose avec un autocollant de Stitch, rose également; son portable est protégé par une coque rose pailletée. Assistante comptable à la Police cantonale depuis une dizaine d’années, Mélanie Mabillard se promène à moto pour le plaisir.
Les débuts d’une passion pour les Harley Davidson
C’est grâce à son mari qu’elle a fait ses débuts à moto. Après une première expérience comme passagère, elle décide en 2019 de franchir le pas, achète sa propre moto, une Sportster 72 de 2012, de 1200 centimètres cubes – un choix audacieux, dans un milieu encore largement masculin, où la plupart des femmes membres de son club de moto sont majoritairement passagères, et non pilotes.
Hésitant au départ entre une moto de sport et une Harley-Davidson, Mélanie Mabillard finit par choisir l'engin américain: «Dès que j’ai vu la Harley de mon mari, je me suis dit: C’est la classe! Quand on est dessus, on a une posture particulière. Et puis, le but n’est pas forcément d’aller vite, mais de profiter du moment, chose qui m’a beaucoup plu.»
Une fois le permis moto en poche, Mélanie entame les sorties avec son mari. C’est une activité qui lui plaît énormément et qui lui procure une sensation de liberté: «Je me sens libérée quand je suis sûr ma moto, ça me permet de me vider la tête. Je ressens un vrai relâchement, c’est génial!»
Mélanie Mabillard prend beaucoup de plaisir à se promener en moto, mais elle est consciente des risques: «Je n’ai pas peur de ma moto, j’ai confiance en elle et je la maîtrise, il n’y a pas de problème. Ce sont plutôt les autres conducteurs dont j’ai peur, souvent ils ne me voient pas. C’est ça le gros danger. J’ai déjà eu quelques petites frayeurs, mais jamais d’accident.»
Ensemble on va plus loin
En plus des sorties avec son compagnon, Mélanie Mabillard a rejoint un club de motards et motardes, le Harley Honor Group constitué de différents chapters répartis en Suisse. Elle intègre le chapter valaisan. Ensemble, ils font des sorties partout en Suisse, mais organisent aussi des voyages internationaux.
Le dernier long voyage auquel Mélanie Mabillard a participé l'a menée à Budapest, en 2023, à l’occasion du 120e anniversaire du club. Une vingtaine de motardes et motards ont roulé pendant deux jours: «C’était une magnifique expérience ! Il règne une ambiance particulière où chacun veille au bien-être commun. Nous sommes comme une grande famille, on se respecte et l’on partage la même passion.»

Vêtements en cuir, bandana, rock
La deuxième fois que nous rencontrons Mélanie Mabillard, pour la session photos, elle est méconnaissable. Le bruit puissant de sa moto se fait entendre de loin, attirant aussitôt tous les regards.
Cette fois, elle a le look d’une vraie motarde: jean foncé, bottes en cuir, chemise à carreaux. Et le fameux gilet en cuir avec l’emblème de son club Harley-Davidson dans le dos: «Quand je me promène en moto, je porte toujours mon gilet et mes pantalons de cuir. J’ai également des bottes santiags et des bottes noires avec des clous, c’est tout un look.»
Rouler en Harley-Davidson, c’est aussi appartenir à un univers bien particulier: «C’est vrai qu’il faut aimer un minimum l’ambiance biker, c’est-à-dire apprécier la musique et le style rock, aimer les grosses motos et surtout ne pas avoir peur. Les motos Harley-Davidson ne sont pas les plus faciles à conduire, surtout dans les virages.»
Et la suite?
Dans le futur, Mélanie Mabillard aimerait inclure ses enfants dans les sorties à moto, pour en faire une activité familiale: «J’ai installé une banquette arrière avec un dossier sur ma moto pour que mes enfants puissent rouler avec mon mari et moi. Dès qu’ils seront un peu plus grands, on les initiera à la moto. On verra par la suite si c’est quelque chose qu’ils apprécient.» (ESP)