2019: année charnière pour la Direction générale immeubles et du patrimoine
La Direction générale des immeubles et du patrimoine présentait, vendredi 24 janvier, son premier rapport annuel depuis la réorganisation du service, qui a vécu une année de transition, en se hissant à la troisième place des plus grands constructeurs de Suisse.
Avec des investissements planifiés à hauteur de 2.7 milliards de francs en 2019, les projets gérés par la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP) passent à plus de 170, contre 140 l’année précédente. Pour donner une idée du volume, en 2013, il y en avait tout juste 30. Ces chiffres placent le canton de Vaud à la troisième place des plus grands constructeurs de Suisse, souligne le rapport annuel de la DGIP.
Nouvelle organisation
D’un changement de nom à la création d’un état-major, en passant par la refonte en cours de la Direction des achats et de la logistique (DAL), 2019 se sera avérée intense pour la DGIP.
Désormais organisée en quatre directions, avec un champ d’action en constante augmentation, la DGIP poursuit sa principale mission d’anticiper et accompagner la croissance démographique et le besoin en nouvelles infrastructures.
Lors de sa présentation, le directeur général, Philippe Pont, a notamment souligné l’importance accrue du développement durable pour l’ensemble du service. Il sera par ailleurs intégré à la Stratégie immobilière 2020‑2030, en cours de rédaction.
Bâtir, mais aussi entretenir
La DGIP a en outre rappelé l’importance des rénovations et de l’entretien parmi ses missions. Pour la Direction de l’architecture et de l’ingénierie (DAI), en charge du millier de bâtiments propriétés de l’État, pour la Direction de l’immobilier et du foncier (DIF), qui gère les extérieurs et les locations à des tiers, ou pour la Direction de l’archéologie et du patrimoine (DAP), dans le cadre de la préservation de ce dernier.
La DAP a par ailleurs fait diverses découvertes l’an dernier, notamment lors de fouilles préventives avant travaux. Par exemple un monument funéraire à Lausanne-Vidy, ou encore des cuves et des puits témoignant d’une importante activité artisanale dans un îlot d’habitation de la ville antique d’Avenches. (Sarah Grandjean)
Succès du Vortex
Exemple de réussite pour la DGIP, le bâtiment Vortex s’est montré parfaitement opérationnel lors de son utilisation au cours des Jeux olympiques de la Jeunesse 2020. «Il n’y a eu aucune panne technique dans le bâtiment en pleine capacité d’utilisation. C’est un véritable succès», s’est réjoui Philippe Pont.
La DGIP, à l’origine du Vortex, est responsable de nombreux projets notables tels que Plateforme 10 et son Musée cantonal des Beaux-Arts, ou la Maison de l’environnement (qui abritera la Direction générale de l’environnement), prévue pour 2020.
Une année de transition
Bien que charnière pour le service, 2019 n’aura été qu’une année de transition selon Philippe Pont. La nouvelle organisation sera entièrement mise en place et effective d’ici fin 2020.
Il a toutefois salué le renforcement de la diversité et de la fonction transversale de la DGIP, de même que l’appropriation interne et externe des multiples changements organisationnels.
Trois questions au directeur général
Les investissements de la DGIP ne cessent de croître depuis 2013. Pourquoi?
Philippe Pont: cette augmentation est due au développement économique très marqué du canton de Vaud. La population croît, de nombreux emplois sont créés, l’État doit adapter ses infrastructures immobilières pour continuer à remplir ses missions.
Qu’a permis d’améliorer la création d’un état-major (EM) au sein de la DGIP?
Philippe Pont: l’EM est là pour me seconder, et pour décharger les quatre directions des tâches administratives. Il appuie les directions, simplifie leurs actions et veille à la qualité des produits délivrés. Il est un appui aux collaboratrices et aux collaborateurs, qui peuvent ainsi se concentrer sur leur métier. L’EM pilote la finance, la construction durable et les RH. Son objectif est de faire fonctionner administrativement le service.
Quel est à vos yeux le chantier le plus emblématique de la période faste de la DGIP (2013-2019)?
Philippe Pont: j’ai cette grande chance d’avoir à mener des chantiers exceptionnels. C’est une activité exigeante, mais passionnante. Ces dernières années, nous avons réalisé le parlement, qui avait brûlé en 2002, restauré le château cantonal, qui méritait un nouvel éclat. Et tout dernièrement, le Vortex, un bâtiment emblématique, comme l’a relevé le chef de département Pascal Broulis. Puis, il y en a de plus petits, mais tout aussi passionnants. C’est véritablement une suite de projets d’exception et si je devais n’en désigner qu’un, je serais très emprunté.
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