Nouvelle législature: un intense travail de l’ombre
Le renouvellement des autorités politiques, le 1er juillet dernier, a impliqué un intense travail de l’ombre au sein de différents services, notamment au Service du personnel. Côté informatique, il a fallu adapter les applications majeures, les accès et la messagerie électronique de l’État, mettre à jour l’annuaire, etc. Au total, il a fallu trois mois de préparation à la DGNSI, plusieurs dizaines de personnes mobilisées et un rush final «sportif» pour que tout soit prêt dans les temps.
Juillet 2022 : début de mandat pour quatre nouveaux membres au sein du Conseil d’État, valse de départs et d’arrivées parmi les députés du Grand Conseil, des services qui changent de département et des départements qui changent de nom… Pour permettre aux élus vaudois de mettre en œuvre leur programme politique de façon efficace et en bonne intelligence, la Direction générale du numérique et des systèmes d’information (DGNSI) a donc un rôle capital à jouer. C’est elle qui fournit le matériel informatique indispensable à la bonne marche de l’État, qui configure les postes de travail (environ 15 000 aujourd’hui), gère les droits d’accès, la téléphonie, la messagerie électronique, les imprimantes ou encore l’ensemble des outils de communication (vidéoconférence, messagerie instantanée, etc.). Un chantier colossal, actif tout au long de l’année, mais qui s’emballe tous les cinq ans, au moment des élections cantonales.
Dès le mois de mai
«Les équipes ont commencé à travailler au mois de mai pour dresser en premier lieu la liste des applications susceptibles d’être touchées par les changements à venir, explique Olivier Bonzon, responsable de coordonner toutes les actions de la DGNSI liées à la nouvelle législature 2022-2027. Après une analyse globale, nous avons identifié 73 applications majeures à adapter à la nouvelle configuration du gouvernement.»
Près de 60 gestionnaires d’applications ont été mobilisés, sans compter l’encadrement, les chargés d’affaires et les responsables des relations métiers. «Pour nous, il était en effet très important d’impliquer le métier dans nos processus pour comprendre et répondre au mieux aux besoins des services», précise Olivier Bonzon. «Chaque semaine, nous nous réunissions en comité stratégique pour faire le point et répertorier toutes les actions à réaliser en amont. Nous devions être prêts pour le 1er juillet pour toutes les applications ayant une grande visibilité (site web, courrier sortant, annuaire, etc.)»
«Les équipes ont commencé à travailler au mois de mai pour dresser en premier lieu la liste des applications susceptibles d’être touchées par les changements à venir. Après une analyse globale, nous avons identifié 73 applications majeures à adapter à la nouvelle configuration du gouvernement.»
Une course contre la montre
Si les noms des 150 députées et députés étaient connus dès le 20 mars, et ceux des sept membres de l’exécutif le 10 avril, c’est n’est que le 22 juin que les dénominations des départements ont été annoncées. Sans cela, difficile de démarrer la réalisation des diverses adaptations, que ce soit pour les applications qui gèrent les courriers, les accès, les incidents, la comptabilité, etc.
«Le rush final de cette dernière semaine de juin a été intense, dit en souriant le coordinateur du projet. Et ce d’autant plus que, hormis le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS), tous les autres ont été rebaptisés, sans compter les nombreux services qui ont changé de département. C’était le grand brassage, et je ne vous cache pas que nous avons eu un vrai coup de sang ! Mais tout s’est finalement bien passé. La solidarité et la bonne communication entre l’ensemble des intervenantes et intervenants ont porté leurs fruits.»
Le travail n’est pas fini
Les applications majeures ont été traitées en priorité pour être fonctionnelles dès le 1er juillet. Mais le travail des informaticiens de la DGNSI n’est pas pour autant terminé. «À mi-septembre, nous pouvons estimer que 95 % environ des changements nécessaires ont été effectués. Tout sera accompli dans le courant de l’automne», estime Olivier Bonzon. (MHJ)
