
Journée d’accueil des apprentis : santé et sécurité en ligne de mire
La cérémonie d’accueil des apprentis et des apprenties évolue. Moins de discours, plus de pratique avec quatre ateliers consacrés à la santé et la sécurité au travail, testés cette année.
Cette année, la cérémonie s’est déroulée dans l’Amphimax de l’UNIL, qui a permis d’accueillir les quelque 400 nouvelles personnes apprenties de l’État de Vaud. La Direction générale des ressources humaines (DGRH) a organisé quatre ateliers, pensés et organisés autour de la santé et sécurité au travail. Chacun de ces ateliers aborde un thème essentiel pour sensibiliser à l’adoption des bons réflexes de prévention et permettre d’identifier quelques dangers dans l’environnement du travail.
« L’objectif de ces ateliers est de sensibiliser les apprentis aux bonnes pratiques en santé et sécurité au travail afin qu’ils développent les réflexes pour se protéger au travail. »
Le premier atelier se déroule dans l’Amphimax, il sensibilise aux techniques d’étirement. On se dirige ensuite, en petits groupes, vers à deux ateliers. D’abord le Labyrinthe des dangers, présenté comme un parcours interactif qui sensibilise à plusieurs dangers courants au travail. Puis, L’armurerie présente les équipements de protection individuelle à utiliser selon les situations dangereuses. En salle plénière, le dernier atelier permet de sensibiliser les jeunes à la gestion du stress. C’est aussi l’occasion de rappeler un message essentiel : lorsqu’on se sent dépassé, il ne faut pas hésiter à en parler aux formateurs et à dire stop quand la pression devient trop grande.
Accueillir et sensibiliser
Céline Bertrand, directrice de recrutement et développement des compétences au sein de la DGRH, rappelle la double ambition de la journée : accueillir et sensibiliser. La santé et la sécurité font partie des devoirs de l’employeur, avec une politique de tolérance zéro pour le harcèlement et une attention portée à l’intégrité des personnes.

Ce qu’en pensent les nouvelles apprenties
Romane, 17 ans, nouvelle apprentie au sein de la Direction générale de l’agriculture et de la viticulture (DGAV), ne s’attendait pas à participer à des ateliers, ce qui l’a agréablement surprise : «Ça change! C’est mieux que de rester pendant plusieurs heures dans une salle à simplement écouter.» Elle a trouvé les ateliers en petit groupe très intéressants : « a nous pousse à faire connaissance avec les autres apprentis.» Valentina, nouvelle à la Direction générale de l’emploi et du marché du travail, a trouvé les exercices de respiration «super utiles». Et elle retient quelque chose de fondamental : «On nous a bien expliqué que nous n’étions pas seuls. Et qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.»

L’expérience qui parle
Plusieurs personnes en cours d’apprentissage à l’État font part de leur expérience. Alexandre, apprenti cuisinier de troisième année au COFOP, évoque un métier qui s’apprend par la pratique, où l’on manipule des outils et produits qui exigent rigueur et vigilance. Son exemple marquant: une coupure grave au pouce en première année. Cela illustre l’importance des consignes claires et l’utilisation de protections adaptées.
C’est ce qu’explique également Claire, apprentie en troisième année au CHUV. «Un jour, j’ai fait tomber un bac à seringues qui n’était pas bien refermé. J’ai eu le réflexe naturel de les ramasser juste avec des gants. Mes formateurs m’ont tout de suite expliqué qu’il fallait les prendre avec une pince.»
Natalia est apprentie employée de commerce de deuxième année au sein de la DGAV. Lors de sa première année, elle a assisté à la journée d’accueil en fauteuil roulant. Au début, stressée, elle redoutait de ne pas être bien accueillie, mais finalement ce fut tout le contraire. «J’ai contacté l’organisation et ils m’ont tout de suite soutenu, ils m’ont accompagnée du début à la fin. En plus, les animateurs sont géniaux.»
Du côté des animateurs
Parmi l’ensemble des animatrices et animateurs, Isabelle, de la Direction générale de l’enseignement postobligatoire et Mathilde, assistante RH au Service de la population, étaient toutes deux chargées d’animer les ateliers en groupe. Isabelle note des jeunes déjà bien sensibilisés, des échanges fructueux et l’utilité d’une remise à niveau générale. Pour sa collègue, ces ateliers en petits groupes permettent à ces jeunes d’être acteurs lors de cette journée d’accueil, mais aussi de faire connaissance et de commencer à réseauter.
Pour Bénédicte Cadoux, chargée d’organiser la cérémonie d’accueil, la journée est réussie. L’ensemble des nouvelles personnes apprenties de l’État de Vaud ont bénéficié d’une sensibilisation sur la santé et la sécurité au travail. Une belle réussite pour cette première édition et de nouvelles idées germent déjà à la DGRH pour répondre encore mieux aux attentes pour l’édition 2026. (MR)