Un nouveau système informatique au SAN
Entre le 25 et le 28 juillet, le Service des automobiles et de la navigation (SAN) a fermé pendant quatre jours afin de mettre en place un nouveau système informatique. Pascal Chatagny, chef du service, revient en détail sur les raisons de cette fermeture exceptionnelle.
La fermeture a duré du vendredi au lundi, couvrant ainsi le week-end. Au total, ce changement de système a nécessité quatre jours complets de travail, ce qui n’est pas anodin pour un service aussi important. Les deux premiers jours ont servi à transférer le volume important de données de l’ancien au nouveau système informatique. Le temps restant a servi à vérifier l’exhaustivité des données, à tester les fonctionnalités et à raccorder les systèmes connexes. En effet, un simple week-end n’aurait pas suffi. Une marge de sécurité était nécessaire pour revenir à l’ancienne version en cas d’anomalie.
Sans compter les nombreux jours de préparation en parallèle : «Nous avons testé le système durant plusieurs semaines et une répétition générale de la migration des données a été effectuée début juillet», indique Pascal Chatagny.
Une fermeture pas toujours bien vécue
Fermer le SAN pendant deux jours ouvrables: la décision qui n’a pas été simple à gérer. «Malgré une communication lancée dès le mois de mai, certaines personnes se sont présentées à la dernière minute et nous avons dû faire face à quelques réactions inappropriées», reconnaît M. Chatagny. Pour les professionnels de l’automobile, des informations détaillées avaient été transmises en amont, ce qui a permis d’éviter tout problème. À la réouverture, l’accueil a retrouvé son calme habituel. Afin de canaliser les files d’attente, des rubans de séparations ont été installés, rappelant l’organisation mise en place durant la reprise post-covid.
Le nouveau système: une nécessité
Le précédent système, Viacar, avait été programmé au début des années 2000 en langage Cobol. «Aujourd’hui, ce langage n’est presque plus utilisé et seuls quelques rares informaticiens sont encore capables de le pratiquer», explique M. Chatagny. Pour garantir la sécurité, la qualité et l’évolution future du service, une réécriture complète du logiciel a donc été lancée en étroite collaboration avec les cantons d’Argovie, de Lucerne, Schaffhouse et Zoug et la société Viacar SA, mais également la DGNSI qui a été grandement impliquée.
Un outil plus moderne et intuitif
Le nouveau système se distingue par une ergonomie revisitée. «Le design correspond aux tendances actuelles et l’interface est plus intuitive», explique Pascal Chatagny. Ainsi, la navigation est simplifiée et le travail quotidien facilité.
Si le fonctionnement de base reste le même, la nouvelle architecture facilite le développement de la cyberadministration. Les collaboratrices et collaborateurs peuvent désormais ouvrir plusieurs dialogues en parallèle. Concrètement, il est désormais possible de garder plusieurs dossiers ouverts en même temps, évitant de devoir terminer une opération avant d’en commencer une autre, augmentant ainsi l’efficacité du service.
Parmi les améliorations notables, certaines pannes d’impression ne devraient plus se produire. Le système se révèle également plus rapide, même s’il nécessite une période d’adaptation. «La dextérité s’acquiert au fil des jours, ce qui bénéficie directement à la clientèle», souligne le chef du service.
Une étape stratégique
Difficile pour l’heure de mesurer l’impact en chiffres, mais ce nouvel outil constitue un socle important pour les développements à venir. Avec ce changement, le SAN s’équipe pour l’avenir, en renforçant à la fois la qualité du service rendu et le confort de ses collaboratrices et collaborateurs. (MR)
