Au Parlement, la conseillère d’État Isabelle Moret a encouragé les participantes du Parlement des filles à s’engager et à choisir le métier de leurs rêves. Photo I ARC Sieber
JOM

Elles défendent leurs idées comme des députées au Grand Conseil

Au Parlement, la conseillère d’État Isabelle Moret a encouragé les participantes du Parlement des filles à s’engager et à choisir le métier de leurs rêves. Photo I ARC Sieber
2 minutes de lecturePublié le 17 nov. 2022

C’est l’un des ateliers les plus prisés de la Journée oser tous les métiers (JOM)/Futur en tous genres. Bien avant que la Présidente du Grand Conseil Séverine Evéquoz ne déclare la séance ouverte à 14h pile, des dizaines de jeunes filles se pressent déjà devant l’imposante porte du Grand Conseil vaudois, au cœur de la vieille ville de Lausanne, en ce deuxième jeudi du mois de novembre. Cela n’arrive pas tous les jours d’être autorisée à pénétrer dans la majestueuse salle du parlement cantonal. Et c’est encore moins courant de pouvoir s’installer à la place des députés et députées, pour voter à leur place. C’est pourtant bien ce que permet chaque année le Parlement des filles, proposé parmi les 27 ateliers de la JOM par le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes, organisateur de la journée. La séance réunit 120 participantes âgées de 11 à 13 ans et les immerge dans le fonctionnement de la vie politique, encadrées par une douzaine de députées et députés. Au travers de leurs discours d’accueil, Séverine Evéquoz et la conseillère d’Etat Isabelle Moret les encouragent à s’engager et choisir le métier de leurs rêves. Pourquoi pas en poursuivant cette expérience dans quelques années, au sein de la Commission de jeunes du canton de Vaud ?

Après un quiz sur le fonctionnement du système politique suisse, leur permettant de tester la technique du vote, c’est à elles de jouer. Au menu de la séance, deux propositions émanant de participantes: la première suggère que les femmes et les hommes qui s’occupent des enfants à la maison perçoivent un salaire. La deuxième propose de faire démarrer l’école obligatoire à l’âge de trois ans, avec quatre matinées par semaine. Les participantes se répartissent en une dizaine de groupes et se préparent à argumenter, coachées par de «véritables» députés et députées qui les aident à structurer leurs idées. Puis vient le moment des débats. Dans un premier temps, les plus sûres d’elles prennent la parole. «Madame la Présidente, chères collègues…», le ton est donné. Au fur et à mesure des joutes verbales, les plus timides se lancent et donnent, elles aussi, leur avis, souvent plutôt tranché. En fin de compte, ce n’est qu’après avoir apporté des amendements substantiels aux propositions que les parlementaires d’un jour les accepteront. À leurs yeux, seuls les parents dans le besoin devraient recevoir un salaire pour s’occuper des enfants, et l’école dès 3 ans se doit d’être facultative avec deux matinées par semaine uniquement. Ces deux propositions seront ensuite transmises par un courrier officiel de la Présidente du Grand Conseil au Conseil d’État. (SW)

La JOM en chiffres

Chaque 2e jeudi du mois de novembre
Pour les 7e à 9e année soit 25'000 élèves
1200 places à 29 ateliers proposés par le BEFH
17 représentations de théâtre forum avec Le Caméléon
1584 élèves ont assisté aux représentations dans 12 établissements scolaires

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