JOM

«Je voulais voir ce que c’est qu’être une vraie cheffe»

Elles ouvrent grands leurs yeux et ne manquent aucune des paroles prononcées par la commandante de la police cantonale, au Centre de la Blécherette, à Lausanne. Elles sont cinq et elles ont choisi l’atelier Un jour un tant que cheffe avec Sylvie Bula, parmi les activités proposées par le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes à l’occasion de la Journée oser tous les métiers (jom) / Futur en tous genres. Un atelier qui permet aux jeunes filles de découvrir un haut poste de direction.

2 minutes de lecturePublié le 17 nov. 2022

Les participantes sont curieuses et motivées. «Moi, j’aimerais devenir soit policière, soit maîtresse d’école, explique l’une d’elles. Mais je voulais surtout voir ce que c’est qu’être une vraie cheffe, ça doit être encore plus grandiose que représentante de la classe.» «Moi, je suis déjà un peu cheffe à la maison avec ma petite sœur, estime une autre. Ce qui m’intéresserait, c’est de résoudre les énigmes de meurtre.» «Ça doit être trop stylé, de se balader en voiture de police», soupire une des élèves. Sylvie Bula les installe dans son bureau, leur raconte son parcours et son quotidien des plus variés. Elle prend le temps de répondre à toutes les questions des jeunes adolescentes: non, il n’existe pas de cheffe ni de chef de la police romande. Non, elle n’a pas d’uniforme, mais un gilet jaune avec l’inscription «Commandante» et même un gilet pare-balle. Mais elle n’a pas particulièrement peur de se faire prendre pour cible. Elle estime d’ailleurs que le dialogue est la meilleure des défenses.

«Il n’y a pas une seule et unique manière d’entrer dans la police. Et ensuite, de nombreux chemins permettent d’évoluer.»

Sylvie BulaCommandante de la Police cantonale
Cinq jeunes participantes de la JOM ont suivi Sylvie Bula, commandante de la Police cantonale, dans sa journée de travail. Photo I ARC Sieber

La commandante fait visiter au petit groupe une exposition photographique mettant en lumière les femmes de la police cantonale et leurs parcours. «Il n’y a pas une seule et unique manière d’entrer dans la police. Et ensuite, de nombreux chemins permettent d’évoluer.» Agricultrices, employées de commerce ou autre, elles ont toutes choisi de s’engager à la Police cantonale et livrent leur témoignage. Les élèves de la jom lisent leur portrait avec admiration. L’après-midi, elles rejoindront l’atelier «Métiers de la police». Au programme, prévention routière, brigade canine, essai des équipements des gendarmes de terrain et experts de la police scientifique. Une jom mémorable ! (SW)

Les femmes à la police cantonale

Total des effectifs : 1341
Femmes : 329
Hommes : 1012

Services généraux :
Total : 282
Femmes : 98
Hommes 184

Gendarmerie :
Total : 744
Femmes : 124
Hommes : 620

Police de sûreté :
Total : 315
Femmes : 107
Hommes : 208

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