Le bulletin unique, cette nouvelle façon de voter
Depuis le 1er juillet, le traditionnel cahier de bulletins électoraux est remplacé par un bulletin doté de cases à cocher, lors des élections reposant sur le système majoritaire. Le système sera inauguré lors des élections fédérales d'octobre. Retour sur ce changement.
L’époque où l’on recevait son traditionnel cahier de bulletins électoraux est révolue. Son successeur se nomme le bulletin unique. Il a été introduit à la suite de la révision de la loi sur l’exercice des droits politiques et de son règlement d’application, et a pris effet au premier de ce mois. Il ne concerne toutefois que les élections reposant sur un système majoritaire, à savoir celles à la syndicature, à la municipalité, au Conseil d’État et au Conseil des États. De fait, la première utilisation du bulletin unique aura lieu à l’occasion des élections fédérales de cet automne, où il conviendra de choisir les représentantes ou représentants du Canton de Vaud au Conseil des États.
Concrètement, qu’est-ce qui changera pour les électrices et les électeurs? «Ils recevront un unique bulletin électoral, où seront présentées toutes les listes électorales de chaque parti ou alliance, répond Liliana Peixoto, spécialiste des droits politiques à la Direction des affaires communales et droits politiques. Les électeurs devront mettre une croix dans la case voisine du candidat ou de la candidate qu’ils souhaitent élire. On aura la possibilité de cocher autant de cases qu’il y a de sièges à repourvoir. Si l’on n’inscrit aucune croix, cela signifie que le bulletin sera blanc (NDLR, comptabilisé et entrant donc dans le calcul du taux de participation), alors qu’un bulletin qui contient plus de croix qu’il n’y a de sièges à repourvoir sera considéré comme nul.»
Tests préalables
À l’aune de l’ancienne formule, quelles seront les différences de traitement de ces bulletins, pour la Direction générale des affaires institutionnelles et des communes (DGAIC)? Toutes relatives, comme l’explique Liliana Peixoto: «Comme le dépouillement est de la compétence des communes, la préparation du bulletin unique ne constitue pas une grande différence pour la DGAIC. Cependant, il a fallu demander et tester préalablement des modifications informatiques dans l’outil Votelec, qu’utilisent les communes lors du dépouillement. Il a aussi fallu les accompagner dans l’acquisition des moyens techniques de dépouillement.» Sur les 300 communes vaudoises, 50 se sont déjà équipées, en général les plus grandes, ce qui couvre environ les deux tiers des électeurs vaudois. «Les communes qui n’ont pas franchi le pas, puisque ce n’est pas une obligation, devront saisir chacun des bulletins manuellement dans l’application dédiée. Il s’agira pour elles d’adapter quelque peu leur mode de dépouillement actuel. Cela dit, des démonstrations et des tutoriels sont mis en place pour accompagner les communes dans cette transition, poursuit la spécialiste. Il faut encore relever que les communes appareillées pourront utiliser le même moyen de dépouillement pour les votations fédérales, cantonales et communales.»
Plusieurs avantages
Un changement dans la continuité qui devrait amener son lot d’avantages. Liliana Peixoto nous livre les plus importants: «Le dépouillement est facilité grâce au système de case à cocher et de recours aux moyens techniques, souligne-t-elle. Par conséquent, les résultats des élections ou votations concernées devraient être disponibles plus rapidement. En outre, le bulletin unique permet de réaliser des économies, à la fois en papier et en personnel lors du dépouillement.» Que demande le peuple? Si ce n’est d’aller voter avec ce nouveau bulletin! (FR)