Dans l’administration cantonale, plus de la moitié des accidents déclarés sont dus à des faux pas, glissades et chutes. Illustration | Kaysl
Santé et sécurité au travail

Beaux jours: ces petits dangers que l’on peut éviter

En écho à la Journée mondiale de la Santé et Sécurité au Travail qui a eu lieu le 28 avril, l’Unité santé et sécurité au travail (USST) de la DGRH souhaite attirer notre attention sur ces petits dangers du quotidien qui nous guettent, notamment avec le retour des beaux jours… Du faux pas aux vilaines petites bêtes, voici quelques conseils pratiques.

Dans l’administration cantonale, plus de la moitié des accidents déclarés sont dus à des faux pas, glissades et chutes. Illustration | Kaysl
3 minutes de lecturePublié le 10 mai 2023

Dans l’administration cantonale, plus de la moitié des accidents déclarés sont dus effectivement à des faux pas, glissades et chutes. Que ce soit dans le contexte professionnel ou privé, «il s’agit tout de même d’environ 1750 cas par an», rappelle Antonino Trovato, ingénieur spécialiste en sécurité et santé au travail à l’USST. Mais si la balade en montagne est propice aux chutes et faux pas, les abords de la machine à café ou de la photocopieuse peuvent tout autant se révéler piégeux à l’occasion, comme en témoignait la « Chasse aux dangers » organisée au mois d’avril par l’équipe de la direction Qualité de vie au travail de la DGRH (lire ci-dessous).

Le grand air: splendeurs et misères

Le printemps est là ! Si l’envie de se dégourdir les jambes est là, les tiques sont de retour aussi (lire plus bas)… Mais comme pour les sports d’hiver, qui demandent un minimum de préparation, les balades en montagne ou en forêt nécessitent quelques précautions. La première? «Ne pas se surestimer», conseille en préambule Antonino Trovato. Ensuite, que l’on soit ou non de grands sportifs, exit la basket ou la sandale: la chaussure de randonnée ou de trekking est indispensable pour les chemins balisés en blanc-rouge-blanc, même pour de courtes excursions. Car parfois, entre des racines à nu, une terre glissante ou des différences de niveaux, le parcours peut se transformer en véritable gymkhana, et un simple faux pas avoir de lourdes conséquences... Le conseil des pros? Outre le fait de se concentrer sur la marche et de marquer une pause toutes les heures, utiliser des bâtons de randonnée pour se donner plus d’assurance et soulager ses articulations. Enfin, se renseigner sur l’itinéraire et les conditions météo pour s’équiper en conséquence. Et, en cas d’orage, s’éloigner des arbres, des poteaux isolés, des sommets ou des arêtes.

Groupe de trois personnes en randonnée dans un paysage alpin verdoyant.Que l’on soit de grands sportifs ou pas, la chaussure de randonnée ou de trekking est indispensable pour les chemins balisés en blanc-rouge-blanc, même pour de courtes excursions. Photo | OTV

Pas de risque zéro au bureau

Bien sûr, la nature est le lieu de tous les dangers. Pourtant, « même dans un métier administratif, on n’est pas à l’abri ! » avertit Maria Undurraga, directrice Qualité de vie au travail à la DGRH. « Des câbles qui traînent, de l’eau qui stagne, des escaliers gravis avec une pile de dossiers dans les bras ou, pire, avec le regard rivé sur son smartphone… » et c’est l’accident. « Moins courir, moins stresser, mieux dormir… », même si cela peut paraître logique, ce sont bien souvent les premières solutions pour éviter la chute ou le faux pas, insiste Mme Undurraga. « Il faut être en pleine conscience quand on marche, l’homme n’est pas multitâche, comme un ordinateur ». Alors, redoublez de vigilance — surtout en présence d’escaliers —, et savourez le retour des beaux jours en pleine santé ! (EB)

Tiques: l’autre plaie des beaux jours

Si tout le monde est concerné dans sa vie privée, bon nombre de métiers sont confrontés à cette petite bête en expansion dans nos contrées. «On pense aux cantonniers, aux bûcherons, mais aussi aux personnes qui travaillent en garderie et font des sorties régulières au parc» explique Maria Undurraga. Car aujourd’hui, plus besoin d’aller en montagne ou en forêt pour trouver des tiques: les places de jeux sont aussi devenues la cour de récréation préférée de ces petits arachnides acariformes, dont la piqûre peut parfois conduire à une incapacité de travail. Si c’est l’assurance accidents qui couvre alors le cas, voici tout de même quelques astuces pour éviter une lésion cutanée à risque d’infection comme la borréliose ou le virus de la FSME, lequel peut être responsable de la méningo-encéphalite.

À l’extérieur :

  • Dans les taillis et les broussailles en lisière de forêt ou en bordure d’un chemin, ou dans les herbes folles jusqu’à une hauteur de 1m50, faites en sorte d’évoluer avec des vêtements couvrant tout le corps.
  • Vaporisez un spray anti-tiques sur vos vêtements et les parties du corps non couvertes.
  • La vaccination contre l’encéphalite, qui peut être mortelle, n’est pas obligatoire, mais toutefois recommandée par l’Office fédéral de la santé publique (avant le début de la saison estivale).

Une fois chez vous:

  • Examinez votre corps (notamment les parties chaudes et bien irriguées comme les aisselles ou les aines).
  • Retirez l’éventuelle tique à l’aide d’une pince à épiler, d’un tire-tiques spécial ou de vos ongles en l’arrachant à la verticale de la peau.
  • Désinfectez l’endroit et notez la date (renseignement précieux en cas de complications ultérieures).
  • En cas de rougeurs à l’endroit de la piqûre, consultez votre médecin.

Plus d’infos :

www.vd.ch/tiques

www.piqure-de-tique.ch

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