Le mudac a fermé ses portes et prépare sa métamorphose pour 2022. | Photo: BIC (FA)
Ça déménageCulture

Le mudac et l’Élysée ferment leurs portes

Série: en marge de leur dernière exposition dans leurs murs actuels, les deux musées se préparent au grand changement. Ils se retrouveront ensemble en 2022 à PLATEFORME 10.

Le mudac a fermé ses portes et prépare sa métamorphose pour 2022. | Photo: BIC (FA)
3 minutes de lecturePublié le 11 sept. 2020

Le Musée de design et d’arts appliqués contemporains et le Musée de l’Élysée ferment leurs portes. Momentanément, et seulement en partie. Fin août pour le mudac qui suspend ses expositions intra-muros, fin septembre pour l’Élysée. Rien d’étrange évidemment puisque les deux institutions culturelles préparent le grand déménagement qui les conduira toutes deux au même endroit : PLATEFORME 10. Ils rejoindront ainsi le Musée cantonal des Beaux-Arts, qui a pour sa part déjà ouvert ses portes à deux pas de la gare de Lausanne, début 2020.

S’agissant d’un chantier majeur pour la culture vaudoise, La Gazette vous invite à suivre les différentes étapes de ce grand déménagement à travers une série d’articles qui vous seront proposés jusqu’à l’inauguration de la première exposition conjointe des trois musées, en juin 2022.

Marco Costantini, conservateur et directeur adjoint du mudac. | Photo: BIC (FA)

Comme un iceberg

Ce déménagement n’est que la partie visible du processus. Et pas nécessairement la plus complexe. «C’est un peu comme un iceberg», résume Marco Costantini, conservateur au mudac et directeur adjoint. «Il ne s’agit pas juste d’un déménagement, mais véritablement d’une transformation.»

Le mudac recevra les clefs de son nouveau bâtiment, fait sur mesure selon ses besoins et aspirations, en novembre 2021. Reste qu’avec la future réunion des trois musées de PLATEFORME 10, les habitudes de travail ne seront plus exactement celles d’avant. «Toute la partie numérique par exemple, les bases de données seront différentes et communes à nos trois institutions, explique Marco Costantini. Les outils que nous utiliserons conjointement doivent correspondre aux besoins de chacun. C’est un travail colossal et de très longue haleine.»


«Il ne s’agit pas juste d’un déménagement, mais véritablement d’une transformation.»

Marco CostantiniConservateur au mudac et futur directeur adjoint
En vingt ans à la Cité, nous avons fait le tour des contraintes du bâtiment Gaudard. | Photo: BIC (FA)

Un nouvel écrin

En termes de perspectives, le mudac se réjouit et se projette déjà dans ses nouveaux locaux. «En vingt ans à la Cité, nous avons fait le tour des contraintes. À PLATEFORME10, nous allons bénéficier d’un espace pensé et conçu pour nous. Nous allons pouvoir proposer des expositions qui étaient jusque-là impossibles à mettre sur pied, simplement parce que le bâtiment ne le permettait pas.»

Avec trois musées réunis en un seul et même lieu, bien que dans deux bâtiments différents, c’est aussi une dynamique qui s’apprête à changer, ce dont le mudac est bien conscient. «Il y a évidemment d’une part une ambition politique clairement affichée, ainsi qu’une très grande attente de la part de nos collègues d’autres musées», assure Marco Costantini. En plus donc des préparatifs inhérents au déménagement, le mudac planche aussi et déjà sur ses futures expositions. Mais pas seulement. «Il est aussi question d’un changement d’échelle. Le flux de visiteurs sera bien plus important. Une partie du défi consiste aussi à saisir les opportunités offertes par ce déménagement et le rapprochement avec les autres musées sans perdre notre identité.»

Si le mudac a fermé ses portes pour se plonger dans les différents chantiers qu’impose le déménagement à PLATEFORME 10, il ne cesse toutefois pas ses activités. Année particulière pour le Musée de design et d’arts appliqués contemporains, elle sera jalonnée d’événements, les Rendez-vous 2020-2022, parmi lesquels une grande soirée anniversaire le 3 octobre puisque le mudac fête cette année ses 20 ans.

Continuez votre lecture